Stabilisation 5 axes ?

Démarré par balfly, Février 18, 2016, 19:41:40

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balfly

Bonsoir

Je reviens sur ce fil après avoir fait pas mal de recherches sur le Net, en particulier dans le vaste forum DPReview. Mais je n'ai pas encore trouvé de réponse à la question que je me pose.
Quelqu'un pourrait-il me dire où je peux trouver des renseignements  sur la façon dont les appareils photo qui possèdent la "stab 5 axes" utilisent les données que leur donnent leurs capteurs de mouvement.
Il ne s'agit pas trop du fonctionnement des capteurs (gyromètres et accéléromètres et ?) sur lesquels j'ai trouvé facilement des renseignements clairs.
Peut-être les informations sur la "stab 5 axes" sont elles classées secrètes ?  :)

Cordialement

Jean-Etienne V

Citation de: balfly le Mars 17, 2016, 19:00:26
Bonsoir

Je reviens sur ce fil après avoir fait pas mal de recherches sur le Net, en particulier dans le vaste forum DPReview. Mais je n'ai pas encore trouvé de réponse à la question que je me pose.
Quelqu'un pourrait-il me dire où je peux trouver des renseignements  sur la façon dont les appareils photo qui possèdent la "stab 5 axes" utilisent les données que leur donnent leurs capteurs de mouvement.
Il ne s'agit pas trop du fonctionnement des capteurs (gyromètres et accéléromètres et ?) sur lesquels j'ai trouvé facilement des renseignements clairs.
Peut-être les informations sur la "stab 5 axes" sont elles classées secrètes ?  :)

Cordialement

Les données sont récupérées, traitées et analysées par un logiciel qui actionne ensuite des moteurs destinés à corriger ces mouvements.
Mais je doute que tu puisses trouver le code source de ce type de logiciel.
Le principe étant quasiment le même, tu pourrais t'intéresser au code en open-source de certains calculateurs de vol utilisés sur les drones de loisirs.
Le traitement du signal devrait en être très proche ; ce sont les moteurs à actionner qui seront très différents.
Je ne tolère l'intolérance...

pichta84

Merci pour le dessin du Nikon, j'ai aussi trouvé des infos sur la stabilisation du capteur Pentax.

Je ne vais pas toujours fouiller pour en savoir plus sur la technologie employée dans un appareil quelconque.
Ce qui m'interroge, c'est le souffle qu'on entend lorsqu'on met en route la stabilisation des OMD et qui ressemble étrangement à celui d'un gyroscope miniature.
Si ce n'est pas un moteur, quelqu'un en connait-il l'origine?
Merci d'avance.

Jean-Etienne V

Citation de: pichta84 le Mars 18, 2016, 14:21:50
Merci pour le dessin du Nikon, j'ai aussi trouvé des infos sur la stabilisation du capteur Pentax.

Je ne vais pas toujours fouiller pour en savoir plus sur la technologie employée dans un appareil quelconque.
Ce qui m'interroge, c'est le souffle qu'on entend lorsqu'on met en route la stabilisation des OMD et qui ressemble étrangement à celui d'un gyroscope miniature.
Si ce n'est pas un moteur, quelqu'un en connait-il l'origine?
Merci d'avance.


Dans quelles circonstances avais-tu déjà entendu un "souffle de gyroscope miniature", pour faire cette comparaison ?
Je ne tolère l'intolérance...

balfly

Bonsoir 

Merci Jean-Etienne V  :) mais cela ne répond pas à ma question. Je demande des sources, pas le programme source du logiciel, je demande ce que fait le logiciel, même une description élémentaire me conviendrait. De plus je m'intéresse exclusivement à la "stab 5 axes", ce qu'il n'y a pas me semble-t-il sur les drones.

Seba  a écrit le 20 février : "Toujours est-il que les fabricants y arrivent." Ils arrivent à quoi et comment y arrivent-ils et où est-ce que c'est écrit ?

J'ai entendu dire qu'aux débuts de Wikipedia les informations étaient assez erronées. Depuis il y a eu visiblement des progrès, dont une des causes est l'exigence de donner des (ses) sources.
Ce n'est pas une garantie, je cite un exemple.
J'ai le livre de Jean Pilorgé "Photomacrographie et photographie rapprochée, 4ème édition" (on trouve tout dans les vide-greniers !). C'est une référence, il donne toutes les formules de profondeur de champ, de loin, de près, et en tenant compte de tous les paramètres. Mais en page 31, il écrit : "elle est en moyenne d'un tiers en avant pour deux tiers en arrière...", ce qui est surprenant quand on dispose des formules qu'il donne dans les pages qui précèdent. Evidemment l'expression "en moyenne" autorise n'importe quoi surtout quand on ne précise pas sur quel intervalle on la fait, comment on fait cette moyenne et qu'en plus il y a de l'infini dans la balance. C'est ainsi qu'ensuite dans tous les livres de photo on va voir recopier cette affirmation, que jean Pilorgé de toute évidence avait lui-même recopiée.

Bon, je reviens à mon sujet, citer ses sources n'est pas une garantie, mais c'est tout de même un net progrès dans l'ensemble.
Dans la suite, je m'efforcerai de citer mes sources (ou des sources qui confortent mes calculs s'il y en a).

Donc je repose la question de mon post précédent.

Cordialement  :)

seba

Citation de: balfly le Mars 18, 2016, 18:14:57
Seba  a écrit le 20 février : "Toujours est-il que les fabricants y arrivent." Ils arrivent à quoi et comment y arrivent-ils et où est-ce que c'est écrit ?

Ils arrivent, à partir des accéléromètres, à calculer la vitesse de déplacement.
Les mouvements de rotation ne posent pas trop de problème je pense car les gyromètres mesurent directement la vitesse angulaire et pour la correction il faut connaître l'angle de champ.
Pour les translations c'est plus compliqué, il faut déterminer d'après les accélérations quelle est la vitesse de translation (et là j'ai donné une piste, en postulant que le photographe bouge autour d'un axe moyen on suppose que la vitesse est nulle quand l'accélération change de sens) et aussi il faudrait à mon avis connaître quels sont les mouvements de la pupille d'entrée de l'objectif et comme les accéléromètres sont en général dans le boîtier, je ne vois pas du tout comment on peut le savoir.
Pour la correction il faut connaître le rapport de reproduction (la correction du bougé en translation ne peut être efficace qu'en proxy ou macro car la correction n'est possible que pour un rapport de reproduction bien déterminé, et de toute façon en photo de loin son effet est négligeable).
Certains fabricants comme Nikon ou Canon (sauf pour un objectif) n'ont qu'une stabilisation 2 axes et c'est a priori moins efficace en proxy ou macro qu'une stabilisation 4 (ou 5) axes.

balfly

Bonsoir

Merci Seba pour cette réponse, mais je dois dire qu'elle ne me satisfait pas vraiment, et puis elle manque de sources.
J'espère que ce qui suit va mettre des doutes sur certaines certitudes, qui vous sont personnelles car je doute qu'on les trouve dans une source.

Je détaille un peu ce qu'est le problème.
Dans ce qui suit je me limite au cas où l'appareil a un mouvement de translation horizontale latérale (axe x) accélérée.
L'accéléromètre correspondant, dirigé suivant x, donne donc un signal qui mesure cette accélération, pas nécessairement constante.
Quel traitement l'appareil peut-il faire à ce signal, avant d'envoyer des ordres de commande aux actionneurs ?
Le flou est directement lié à la vitesse (et à la durée, mais je suppose que la durée est imposée au départ donc je ne la fais pas intervenir explicitement ici).
Il ne dépend pas directement de l'accélération.
Je cite un exemple pour justifier mon propos, en me plaçant dans le cas où on photographie un objet en mouvement, l'appareil restant fixe (j'inverse les rôles mais cela ne change rien) et sans "stab 5 axes".
Je lance l'objet verticalement vers le haut, son accélération est g, dirigée vers le bas, constante de valeur approximative 10 m/s2. Je fais la photo au moment où l'objet passe par son point d'altitude maximale, sa vitesse est quasi nulle (le temps de la prise du vue), l'image est nette. Puis je fais une photo 1 seconde plus tard, l'objet descend en ayant acquis une vitesse importante, la photo est floue. *Et pourtant dans les deux cas l'accélération est la même*.
Un petit calcul quantitatif : j'admets que la durée de pose est 0,01 s, autour du sommet de sa trajectoire l'objet aura parcouru environ 0,1 mm alors qu'une seconde plus tard il aura parcouru 100 mm ; si on admet un grandissement de 0,01 (à 5 m avec un objectif de distance focale 50 mm), le flou sera respectivement 0,001 mm et 1 mm sur le capteur, invisible dans le premier cas et énorme dans le second.
Un autre exemple, celui où l'objet est une masse qui oscille à l'extrémité d'un ressort, on sait que le mouvement est sinusoïdal en absence de frottement et dans ce cas la vitesse est maximum (pas nulle) lorsque l'accélération change de signe (c'est le passage par la position d'équilibre). De plus si l'on tient compte du frottement, le mouvement est sinusoïdal amorti et il apparait un déphasage supplémentaire qui fait qu'il n'y a plus concordance entre accélération nulle et vitesse maximum.
Tout ceci pour dire que si on ne connait pas la nature du mouvement (et c'est le cas du bougé lors de la prise de vue) il est impossible de connaître la vitesse à partir de l'unique étude de l'accélération, celle-ci ne permet de connaitre que les variations de vitesse pas la vitesse.

J'en viens maintenant à des arguments plus mathématiques. L'accélération est la dérivée de la vitesse, donc pour obtenir la vitesse il faut intégrer l'accélération, or une intégration fait toujours intervenir une constante d'intégration qui ne peut se trouver que si on connait à priori la vitesse à un instant particulier donné (qui est souvent l'instant t = 0). On peut aussi utiliser une intégrale avec des bornes, mais cela revient au même. Dans beaucoup d'applications on connait la vitesse initiale, c'est pourquoi cet aspect est peu marqué dans les sources.
Par exemple dans un avion de ligne les centrales à inertie sont démarrées avant le décollage, donc on sait que la vitesse v = 0 à cet instant. Cependant comme les vols durent plusieurs heures, il se produit une "dérive" de la vitesse dans la centrale à inertie qu'il faut corriger. Pour cela la mesure de l'accélération ne suffit pas, sinon la dérive s'autocorrigerait. Il faut utiliser d'autres systèmes de mesure de la vitesse de l'avion en vol, le Pitot par exemple, mais celui-ci donne la vitesse par rapport à l'air. Il y a heureusement d'autres mesures de vitesse, je ne détaille pas.
Un autre cas intéressant que j'ai vu, pour la marche à pied on fait des centrales incorporées dans des chaussures, pour corriger la dérive on tient compte du fait que lorsque le pied est posé sur le sol sa vitesse est nulle !
J'en viens à l'appareil photo avec "stab 5 axes". Admettons que les capteurs d'accélération démarrent au moment de l'appui mi-course sur le déclencheur (ce qui ne veut pas dire que les actionneurs qui déplacent le capteur d'image soient mis en oeuvre a ce moment-là, et c'est eux qui consomment la majorité d'énergie et c'est eux qui font du bruit, pas les capteurs), alors il est nécessaire qu'à cet instant là l'appareil connaisse sa vitesse de translation (cela peut être un peu plus tard mais en tout cas avant la mise en marche des actionneurs). Si cette information manque, la correction est impossible. Poser que la vitesse est nulle au moment de l'appui mi-course est à mon avis au moins aussi faux que de poser que la vitesse est nulle au moment de la prise de vue, et dans ce cas mieux vaut ne pas faire de correction. Bien comprendre que la vitesse de translation typique lors de la prise de vue est de l'ordre de 1 mm/s et que tout le traitement de l'information doit se faire avec une précision meilleure que cela sans quoi le remède sera pire que le mal, avec une correction qui risque de doubler l'erreur.
Comment l'appareil peut-il faire pour connaitre sa vitesse lors de l'appui mi-course ? 
Soit il a d'autres instruments de mesure, non mécaniques, mais ce n'est pas dit dans les sources. J'élimine le Pitot, peut-être un émetteur d'impulsions lumineuses infrarouges vers le sol, ou l'étude de l'influence du mouvement de l'appareil sur la mesure du champ magnétique terrestre...
Ou alors l'appareil ne fait pas ce qui est suggéré, il ne corrige pas la translation proprement dite, mais quelque chose de plus accessible et qui représente un progrès malgré tout. J'ai une idée à ce sujet, mais il y a encore des choses qui clochent, je ne développe pas à ce stade.
Il reste une autre possibilité qui est une étude précise des corrélations dans le bougé en général, ce qui pourrait autoriser une hypothèse sur la vitesse initiale, et finalement améliorer un peu la correction. Cela me semble très hypothétique quant à l'efficacité.

Enfin j'ai passé sous silence le problème délicat de l'influence de la pesanteur sur les accéléromètres, il faudra y revenir.

Sources :
- "Relativité galiléenne" : Wikipedia
l'article peut laisser croire que c'est un concept du passé, pas plus que la poussée d'Archimède.
Il ne devrait pas couler ceux qui craignent les articles très mathématiques.

- "Inertial navigation system"
Je trouve que les sources en français n'insistent pas assez sur le rôle des conditions initiales quoi que... voir plus bas.
Wikipedia en anglais, avec presque au début la phrase ci-dessous : 
"Inertial navigation is a self-contained navigation technique in which measurements provided by accelerometers and gyroscopes are used to track the position and orientation of an object relative to a known starting point, orientation and velocity."

https://www.cl.cam.ac.uk/techreports/UCAM-CL-TR-696.pdf
Sur la figure 3 on voit "initial velocity"

- "Centrale à inertie" : Wikipedia
"Grâce à ces deux équations dites « équations de l'estime », et moyennant la connaissance des vitesse v(t_0) et position x(t_0) initiales, la seule mesure en continu de l'accélération \gamma(t)  permet d'estimer à chaque instant ultérieur la vitesse v(t) et la position x(t)"

Jean-Etienne V

#82
Citation de: balfly le Mars 18, 2016, 18:14:57
Bonsoir  

Merci Jean-Etienne V  :) mais cela ne répond pas à ma question. Je demande des sources, pas le programme source du logiciel, je demande ce que fait le logiciel, même une description élémentaire me conviendrait. De plus je m'intéresse exclusivement à la "stab 5 axes", ce qu'il n'y a pas me semble-t-il sur les drones.

Peut-être que la question était mal posée, alors, ou tout au moins pas assez explicite quant à la précision de ta demande.

Selon ton niveau de départ, une explication sur un axe te permettrait déjà d'extrapoler sur un système 5 axes...
D'ailleurs je doute qu'un système 5 axe soit fondamentalement différent d'un système d'un système 3 ou 4 axes...
Une analyse du code source d'un tel programme permet de savoir ce qu'il fait.

Mais puisque tu semble être un expert dans ce domaine, combien d'axes, selon toi, sont-ils contrôlés sur la stabilisation d'un drone ?
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 18, 2016, 20:08:22
Selon ton niveau de départ, une explication sur un axe te permettrait déjà d'extrapoler sur un système 5 axes...
D'ailleurs je doute qu'un système 5 axe soit fondamentalement différent d'un système d'un système 3 ou 4 axes...
Une analyse du code source d'un tel programme permet de savoir ce qu'il fait.

Les deux axes de translation seulement posent problème, les 3 autres axes sont des rotations qui sont mesurées sans problème par les gyromètres.
Je lirai le post de balfly un peu plus tard.

seba

Citation de: balfly le Mars 18, 2016, 19:49:13
Je cite un exemple pour justifier mon propos, en me plaçant dans le cas où on photographie un objet en mouvement, l'appareil restant fixe (j'inverse les rôles mais cela ne change rien) et sans "stab 5 axes".
Je lance l'objet verticalement vers le haut, son accélération est g, dirigée vers le bas, constante de valeur approximative 10 m/s2. Je fais la photo au moment où l'objet passe par son point d'altitude maximale, sa vitesse est quasi nulle (le temps de la prise du vue), l'image est nette. Puis je fais une photo 1 seconde plus tard, l'objet descend en ayant acquis une vitesse importante, la photo est floue. *Et pourtant dans les deux cas l'accélération est la même*.

Mais on peut déjà observer dans ce cas, s'il y avait un accéléromètre dans cet objet, vu qu'il est en chute libre, à tout moment l'accéléromètre mesurerait une accélération nulle.
Maintenant suppose que tu prennes un objet en main et que tu le secoues de droite à gauche : au moment où l'accélération change de sens je dirai que la vitesse est nulle.

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 18, 2016, 20:37:07
Les deux axes de translation seulement posent problème, les 3 autres axes sont des rotations qui sont mesurées sans problème par les gyromètres.
Je lirai le post de balfly un peu plus tard.

Parce que l'on ne sait pas s'il n'y a pas un mouvement de translation lors de l'allumage ?
Il pourrait très bien y avoir aussi un mouvement de rotation...   ;)
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 18, 2016, 23:15:57
Parce que l'on ne sait pas s'il n'y a pas un mouvement de translation lors de l'allumage ?
Il pourrait très bien y avoir aussi un mouvement de rotation...   ;)

Sans doute mais les gyromètres pourront mesurer ce mouvement de rotation.
Alors que pour la translation il faut déterminer la vitesse à partir de l'accélération et c'est là qu'est la difficulté.

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 18, 2016, 23:19:47
Sans doute mais les gyromètres pourront mesurer ce mouvement de rotation.
Alors que pour la translation il faut déterminer la vitesse à partir de l'accélération et c'est là qu'est la difficulté.

Es-tu certain qu'un gyromètre mesure une rotation, et non une accélération de rotation ?  ;)
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 18, 2016, 23:51:41
Es-tu certain qu'un gyromètre mesure une rotation, et non une accélération de rotation ?  ;)

Oui. C'est ce qu'on peut lire en tout cas.

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 19, 2016, 00:15:37
Oui. C'est ce qu'on peut lire en tout cas.

Tout dépend où... On lit aussi le contraire...
Je ne tolère l'intolérance...

seba

Citation de: Jean-Etienne V le Mars 19, 2016, 00:31:15
Tout dépend où... On lit aussi le contraire...

Non non, il faut se plonger dans la littérature des fabricants, InvenSense ou STMicroelectronics par exemple.

Jean-Etienne V

Citation de: seba le Mars 19, 2016, 07:59:34
Non non, il faut se plonger dans la littérature des fabricants, InvenSense ou STMicroelectronics par exemple.

Si tu le dis...
Mais de là à généraliser, il y a un pas qu'il faut se garder de franchir !
Je ne tolère l'intolérance...

balfly

Bonsoir Seba

Ca y est j'ai compris pourquoi vous dites que la vitesse est nulle quand l'accélération change de sens. C'est une erreur classique qui consiste à penser que lors d'un mouvement vertical dans le champ de pesanteur (on dit plus rapidement de "chute libre"), l'accélération s'inverse à l'instant où l'objet a atteint son altitude maximum (ce n'est pas pire que l'erreur que j'ai faite dans un autre fil en disant que dérouler la crémaillère du pied photo allait déplacer dans l'image le point de fuite principal).
Pour l'expliquer je vais prendre un exemple plus concret encore. Je vais considérer un déplacement horizontal afin de faire oublier la pesanteur.
Je suis en train de rouler vers la droite sur ma patinette, juste derrière moi, Mr a ("a" comme "accélération") qui me suit en courant m'attrape les bretelles et me tire vers l'arrière, je vais ralentir jusqu'à m'arrêter. A ce moment-là Mr a passe devant moi et me tire vers l'avant (l'accélération qui était vers l'arrière est maintenant vers l'avant, elle a changé de sens), je repars vers la droite en allant de plus en plus vite. Si je reviens au mouvement de chute libre ceci voudrait dire qu'arrivé au sommet l'accélération change de sens et l'objet repart vers le haut. En réalité l'accélération est un vecteur constant, toujours dirigé vers le bas, même à l'instant où la vitesse est nulle. Pour justifier cette fin de phrase, on revient à Mr a : si lorsque je viens de m'arrêter Mr a n'agit pas sur moi, je vais rester arrêté, pour que je quitte cet état d'immobilité il faut que je subisse une action à cet instant précis et celle-ci est évidemment dirigée vers la gauche si je veux faire l'analogie avec la chute libre.
Au sujet du 2ème exemple que j'ai cité dans mon post précédent ("Un autre exemple....). Il s'agit là de démontrer de manière empirique une impossibilité. Je détaille sur un exemple mathématique simple : la formule (a+b)^2 = a^2 + b^2 est-elle bonne ? Si je remplace a par 1 et b par 1 je trouve 4 = 2 qui est faux et démontre que de manière générale la formule est fausse, car le fait qu'elle soit fausse dans un cas particulier démontre qu'elle est fausse en général. A contrario pour démontrer qu'une formule est bonne il faut le faire pour toutes les valeurs possibles ou faire une démonstration générale. Ainsi j'ai démontré dans cet exemple que l'affirmation : "Lorsque l'accélération change de sens la vitesse est nulle" est fausse. Je reconnais cependant que l'argument basé sur un mouvement sinusoïdal est un peu technique, je comprends qu'on ne le comprenne pas. J'aurais peut-être mieux fait de choisir celui d'un pendule, masse attachée à un fil et qui oscille autour de sa position d'équilibre : prenons l'exemple du mouvement de gauche à droite de la masse, avant d'atteindre la position d'équilibre la masse est soumise à une force qui l'entraine vers la droite puis dès qu'elle a passé cette position la force l'entraine vers la gauche, or à la position d'équilibre la vitesse de la masse est maximum, donc quand l'accélération de la masse change de sens la vitesse est maximum, pas nulle. Ce cas particulier prouve que l'affirmation : "Lorsque l'accélération change de sens la vitesse est nulle" est fausse.
Pour aller plus loin, je suis passé ensuite à une argumentation plus mathématique, parlant d'intégration et de constante d'intégration. Il est plus difficile d'y échapper car comme je l'ai dit, il est facile de prouver qu'une affirmation est fausse mais pour prouver qu'une autre est exacte il faut traiter tous les cas possibles ou faire une démonstration générale.
La toute fin de mon propos dans le dernier post est plus hypothétique et c'est là que j'espère que de la discussion il sortira quelque chose de construit.

Je viens de voir que la discussion se poursuit, et cela m'intéresse.
Je dis juste une chose, la fonction de base d'un gyromètre quel qu'il soit, à moteur, électronique ou optique est de mesurer une vitesse angulaire, le reste, accélération angulaire et position angulaire s'obtiennent par dérivation et intégration.
Un problème associé à ces appareils est que leur signal ne dépend pas de leur position, ils ne permettent pas de connaître la position du centre de rotation ce qui est gênant pour la macrophoto, mais pas pour la photo à distance usuelle. Cet aspect n'est pas trop détaillé dans les sources car  pour la plupart des applications il a un rôle négligeable, mais pour la "stab 5 axes" il compte !
Dans certaines sources on lit que le gyromètre donne accès à l'accélération linéaire (en m/s2) qui est égale au carré de la vitesse angulaire multiplié par le rayon de la trajectoire du gyromètre, c'est vrai si on connait cette trajectoire, ce qui n'est pas le cas en photo.
Si la vitesse angulaire varie dans le temps, il y a une accélération angulaire (en rad/s2) qui s'obtient par dérivation de la vitesse angulaire mesurée.
Dans certaines applications on utilise des gyroscopes à la place des gyromètres, ils ont la propriété d'avoir une orientation quasi fixe ce qui donne accès directement à la position angulaire, mais cela ne s'obtient que pour des systèmes gyroscopiques à moteur, les systèmes électroniques ou optiques ne peuvent pas être directement des gyroscopes.
Source : Wikipedia "Gyromètre"

Pour moi, à part la question de la position du centre de rotation, la partie gyromètres ne me pose pas spécialement de problèmes dans la "stab 5 axes", c'est la partie accéléromètres, qui est sensée faire passer de 3 à 5 axes qui m'intrigue.
 
Cordialement

seba

#93
Pour ton exemple de chute libre, je pense qu'il y a un biais que je ne sais pas expliquer ni identifier mais comme je l'ai signalé avant, si on place un accéléromètre sur l'objet en chute libre, il mesurera une accélération toujours nulle.
Par contre si un observateur lié au sol mesure la vitesse et l'accélération de l'objet, là on verrait que la vitesse est nulle au sommet de la trajectoire. Et pour ce qui est de l'accélération = accroissement de vitesse, elle change bien de sens à ce moment-là.
La mesure de la vitesse à partir de la mesure des accélérations demanderait à être précisée, ainsi d'ailleurs que d'autres choses comme la détermination de la position de l'axe de rotation (pour la macro).
Je pense que les fabricants ont développé leurs algorithmes et ne vont pas les divulguer, il faudrait plutôt rechercher du côté des travaux théoriques.
Bien si on reprend mon exemple : on prend un objet en main et on le secoue de droite à gauche par exemple. Est-ce vrai que dans ce cas la vitesse est nulle quand l'accélération change de sens ? Si c'est vérifié, c'est peut-être suffisant pour le problème qui est de mesurer les tremblements du photographe.
Pour ce qui est de ta première expérience, ça ne pouvait pas marcher car la stabilisation ne peut faire que des petites corrections autour d'une position moyenne. Si le mouvement se poursuit dans une direction les possibilités de correction sont dépassées en un temps très court. En plus certains types de mouvements sont peut-être filtrés. En plus tu précises que la vitesse du wagon était constante, donc d'accélération il n'y en avait point.

seba

Citation de: seba le Mars 19, 2016, 19:40:39
Bien si on reprend mon exemple : on prend un objet en main et on le secoue de droite à gauche par exemple. Est-ce vrai que dans ce cas la vitesse est nulle quand l'accélération change de sens ? Si c'est vérifié, c'est peut-être suffisant pour le problème qui est de mesurer les tremblements du photographe.

D'ailleurs je me rends compte que c'est totalement faux, l'accélération change de sens quand par exemple, dans une direction donnée, la vitesse augmente puis diminue.
Les fabricants doivent être bien malins.

seba

Dans cette étude on peut avoir une idée de la complexité de la question.

http://people.isy.liu.se/en/cvl/perfo/papers/hanning_iwmv11.pdf

balfly

Bonsoir

Citation de Seba : "Bien si on reprend mon exemple : on prend un objet en main et on le secoue de droite à gauche par exemple. Est-ce vrai que dans ce cas la vitesse est nulle quand l'accélération change de sens ? Si c'est vérifié, c'est peut-être suffisant pour le problème qui est de mesurer les tremblements du photographe."
Je prends un nouvel exemple, basé sur un cas (qu'on peut rencontrer dans un parking) où on a de fortes sensations, car se baser sur une main qui bouge ne permet pas de ressentir ce qui se produit.
Une voiture sur un sol horizontal, moteur arrêté et freins desserrés avance vers la droite à 5 km/h, on veut l'arrêter puis le faire repartir vers l'arrière à 5 km/h. Pour l'arrêter d'abord on se met à l'avant de la voiture et on la (re) pousse vers la gauche puis une fois arrêtée on continue à la pousser vers la gauche afin que la vitesse s'inverse après s'être annulée. Il faut que j'ajoute que d'après la relation de la dynamique l'accélération est ici égale à la force que l'on applique à la voiture divisée par la masse de la voiture (en kg) qui est une constante positive. La force est ici toujours dirigée vers la gauche, donc l'accélération aussi. La vitesse change de signe (s'annule) mais l'accélération non. C'est exactement la même chose quand on secoue sa main mais on n'a pas de sensation suffisante même si elle tient un objet assez lourd.

Citation de Seba : "D'ailleurs je me rends compte que c'est totalement faux, l'accélération change de sens quand par exemple, dans une direction donnée, la vitesse augmente puis diminue."
La fait que la vitesse augmente puis diminue ne veut pas dire qu'elle passe par zéro.
Je prends un exemple : le prix du baril de pétrole a augmenté hier et aujourd'hui il diminue donc il vaut zéro dollar ? J'achète !
L'information donnée ne permet pas de connaître le prix du baril.

Citation de Seba : "Les fabricants doivent être bien malins."
Oui.

Cordialement

seba

Citation de: balfly le Mars 20, 2016, 18:07:19
Citation de Seba : "D'ailleurs je me rends compte que c'est totalement faux, l'accélération change de sens quand par exemple, dans une direction donnée, la vitesse augmente puis diminue."
La fait que la vitesse augmente puis diminue ne veut pas dire qu'elle passe par zéro.

Oui c'est ce que j'ai écrit.
Mieux vaut chercher des articles du type que j'ai donné en lien.

balfly

Bonsoir Seba

Je viens de lire, rapidement, la source que vous proposez, elle m'a intéressé.
Je remarque en page 2 la formule (3) avec le commentaire associé qui dit "Therefore we assume that only the gravitational acceleration is affecting the device by setting adt = 0", ce qui veut dire que l'on ne tient compte que de l'accélération due au champ de pesanteur dans le signal de l'accéléromètre. Or c'est justement l'autre signal (adt) qui nous intéresse. Et je pense avoir vérifié qu'à aucun autre endroit de ce "papier" on ne revient sur cette hypothèse. Les accéléromètres servent à repérer la verticale.
Ce document s'intéresse à la vidéo dans des conditions usuelles, le grandissement est suffisamment faible pour que les mouvements de translation ne jouent pas un rôle significatif.
Il ne s'agit pas d'une "stab 5 axes".

J'ai été intéressé par la partie analyse de plusieurs points dans l'image qui est effectivement une méthode possible pour détecter une cause de flou, méthode qui peut peut-être s'appliquer quand on photographie le panneau de la gare dans un train qui roule pas trop vite à vitesse constante.
Cependant ceci n'est pas basé sur une utilisation d'accéléromètres, cela fait partie des "autres systèmes de mesure" dont je parlais dans mon post du 18 mars. D'après ce qui est suggéré par les fabricants, ils n'utilisent pas cette méthode en photo.

Cordialement

seba

Oui le papier n'est pas vraiment dans le sujet, j'ai mis le lien pour d'une part donner un exemple de ce qu'on pourrait trouver (mais je n'ai rien trouvé qui colle au sujet), et d'autre part pour montrer la complexité de la résolution du problème, qui me dépasse complètement.
Pour la remarque sur l'accélération gravitationnelle, je n'ai pas trop compris mais il faut peut-être comprendre que cette action est à filtrer.