Cartier-Bresson à Toulon

[Konrad]

Jusqu'au 17 septembre, à la Maison de la Photographie, Place du Globe. Du mardi au samedi de 12 à 18h.
L'entrée est gratuite et l'accueil est très sympa.
J'ai eu l'occasion de la visiter la semaine dernière, c'est incomparable. Certaines sont à la limite du flou (c'est voulu, parait-il) , donc on ne cherche pas la performance technique et on est loin des discussions sur les millions de pixels (ils n'existaient d'ailleurs pas), la dynamique etc...
Mais quel bonheur cette expo. Et en plus il y a du monde, bcp de jeunes, ce qui prouve bien que la photo de HCB est toujours d'actualité !

[Reflexnumerick]

Aaaaaarrrghhhh ! Mon ancien QG. Un lieu à fréquenter effectivement.

[Konrad]

. Certaines sont à la limite du flou (c'est voulu, parait-il) ,

C'est du moins ce qu'a écrit un journal du Var. Bien sur, je ne reprends pas ces propos à mon compte. D'ailleurs, on peut constater une assez grande différence de "qualité technique", principalement la netteté entre les photos prises juste après les années 45 et celles prises bcp plus tard. Je pense par exemple à la (magnifique) photo de Doisneau, qui n'a de ce point de vue, plus rien à voir avec celle par exemple de Camus.
Mais de toute façon, avec les photos de HCB, l'important est ailleurs.

[jmporcher]

Oui, c'est surtout dû à l'évolution du materiel. En 1954, le Leica III est remplacé par le M3. La différence est énorme concernant la mise au point : le M3 intègre le télémètre dans le viseur principal (comme c'est toujours le cas). Avant il fallait regarder dans deux fenêtres différentes, une pour faire La mise au point, l'autre pour cadrer. Une dernière précision : le M3 a un viseur de base de 50mm (contre 28 aujourd'hui). D'où la préférence de bon nombre de photographes de l'époque, dont HCB, pour cette focale. D'ailleurs, avec la sortie plus tardive du M2 (1958), qui a un viseur de 35mm, le maitre va se risquer à cette focale, meme si le 50 reste sa référence.

[Konrad]

 [at] jmporcher
Je rejoins tout à fait tes précisions techniques.
Maintenant, quand on regarde (du moins dans cette expo) les premières photos de HCB, il est clair que ce n'est pas un pb de mise au point. Le manque de définition saute au yeux.
D'ailleurs, pour avoir eu en main des (très) anciennes revues Leica, ce pb était visible. Les optiques Leica avaient d'autres qualité que la seule définition.
Mais bon, c'est assez anecdotique comme dit plus haut. Cette expo a été pour moi, comme un petit bain de jouvence : saisir la personne photographiée, sans artifice. Juste le regard et l'intuition. Il y a entre autres un sublime portrait de Edith Piaf. La technique d'aujourd'hui n'empêche pas bien sur de faire ce genre de portraits, mais a parfois tendance à prendre un peu trop de place par rapport à la photo en elle-même.