Dans la série des expérimentateurs passionnés, on vous présente aujourd’hui Giles Clement, photographe basé à Nashville qui, après avoir célébré l’union du drone et du ferrotype, a construit une chambre 16×20 grâce à laquelle il tire le portrait de gens plus ou moins célèbres selon la technique du collodion humide sur verre. Son expertise lui a valu de figurer parmi les membres du jury du « Wet Plate Competition » qui vient juste de dévoiler son palmarès 2019.


Si vous aussi vous avez l’âme d’un inventeur ou d’une inventeuse, postulez aux Rencontres d’Arles. Les projets les plus innovants seront présentés lors de la semaine d’ouverture (l’autre moyen de prendre part au festival étant évidemment de devenir bénévole pour Voies Off).


Pour 9Lives Pascal Therme a interviewé François Cheval, qui assure cette année avec Audrey Hoarau la direction artistique du festival « Circulation(s) ». 13 minutes stimulantes sur la dimension politique d’une programmation, sur le travail de détection des jeunes talents, sur l’importance du récit face aux images d’actualité montrées en boucle…
À défaut de vous rendre au Centquatre, vous pouvez feuilleter l’e-book qui a reçu le Prix Tribew Circulation(s) 2019. Un travail « géominimaliste » de Rubén Martin de Lucas sur l’absurdité des frontières.


Photojournaliste membre du studio Hans Lucas, Yann Castanier appelle, avec quelques arguments, au boycott de la communication du ministère de l’Intérieur : « Est-il possible, dans l’exercice de notre métier, d’accepter de se faire tirer dessus, matraquer et arrêter le samedi et de tendre un micro le lundi à celui qui nous entrave ? »
Depuis sa mise en garde à vue samedi dernier, on a lu et entendu beaucoup de choses au sujet de Gaspard Glantz, le photographe et fondateur de Taranis News cité dans la tribune de Castanier, mais au fond ce sont ses confrères qui en parlent le mieux.


Les deux lauréats du Prix du diaporama sonore 2019 sont Mathilde Magnée pour Pur Sang et Théophile Trossat pour Soap.


La campagne « 56 Black Men » signée Cephas Williams et la série de Catherhea Teoh sur les femmes rondes asiatiques prouvent qu’il n’y a rien de mieux que les clichés pour démonter les clichés. Ce pourrait d’ailleurs être le slogan du The Everyday Projects, site agrégeant une cinquantaine de comptes Instagram dont le propos est de dépasser les stéréotypes liés à diverses régions du monde.


Pour son nouvel album, la pianiste Vanessa Wagner a choisi une photo de Laurent Baheux en guise de pochette. Une idée qui ne doit rien au hasard. Dans le même registre, Helena Noguerra explique par quel cheminement elle a décidé de se mettre à nue devant l’objectif de Fabrice Mabillot pour illustrer son nouvel opus. Ellen von Unwerth s’est, elle, inspirée du film Carrie pour réaliser la couverture de Live through this, album emblématique du mouvement grunge qui fête cette année ses 25 ans.


À part ça…
• La Thaïlande bannit le selfie sur une de ses plages.
• Un essaim d’abeilles s’en prend à un appareil photo.
• A Quimper, on imprime votre portrait sur la mousse de votre café.
• Un amateur a photographié un écureuil haut en couleur.
• La légion mène à tout.
• Megan et Gary ont engagé un robot pour photographier leur mariage.
• Bordeaux sous les arcus : im-pres-sion-nant !
• Une mouche dans un 70-200 mm, ce n’est pas un drame.


Face à l’importance que représente le marché chinois pour Leica, la marque allemande s’est désolidarisée d’un spot publicitaire faisant référence aux manifestations de la place Tienanmen. Moins frileux, L’Illustré revient, trente ans après les faits, sur cet épisode absent des manuels scolaires chinois. Pour le témoignage d’époque, on ira voir du côté de Vice qui donne la parole à Patrick Zachmann, photoreporter qui vécut la révolte estudiantine aux premières loges : « L’accueil des étudiants a été formidable. Pour eux, on représentait la presse libre, ils nous considéraient comme des héros, alors que pour moi, c’était eux les héros. »


Concluons sur une note plus légère avec un autre anniversaire, celui de la Game Boy, console de poche lancée en avril 1989 et qu’un certain Tim Binnion a détournée pour photographier le Grand Prix de Chine de Formule 1. On a le droit de préférer les images de Clive Mason, photographe pro qui écume les circuits du monde entier depuis 1994.

 

“Clique clac”, c’est chaque jeudi le résumé d’une semaine sur la Toile en dix entrées et quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.
Visuel d’ouverture : Giles Clement posant à côté de sa chambre géante