TINA : SIMPLY THE BEST 
Du Figaro à L’Humanité (dont elle a fait la couverture) et jusqu’à l’intraitable « Lunettes rouges », l’exposition que le Jeu de Paume consacre actuellement à l’œuvre de Tina Modotti fait l’unanimité. En près de 240 tirages, l’accrochage retrace la carrière unique de cette artiste engagée sans tomber dans l’écueil misogyne qui consisterait à présenter Tina Modotti comme la muse ou la disciple d’Edward Weston. Angle qui a souvent prévalu, comme le rappelle ce portrait radiophonique de 1995, issu des archives des « Nuits magnétiques » de France Culture.

On aurait aimé découvrir Felix Renaud autrement qu’en apprenant sa mort, mais les choses sont ainsi faites. La nouvelle est d’autant plus triste qu’il était jeune (36 ans) et que ses productions débordaient de créativité et d’humour. Basé à Montréal, cet « éternel optimiste » cultivait une passion pour le cinéma qui infusait ses images, véritables petites mises en scène éclairées au cordeau. Le milieu artistique québécois ne s’y était pas trompé et faisait régulièrement appel à ses services, du rappeur Fouki (dont il signa l’artwork de plusieurs albums) à l’humoriste Maude Landry en passant par la troupe de Casse-Noisette. Une balade sur son site donne une idée de l’éclectisme de ses travaux : campagne de promotion pour la télé locale, commande pour le magazine Urbania, série plus personnelle sur la surcharge cognitive, sans oublier de belles collaborations avec la Colombienne Lido Pimienta ou notre Quentin Dupieux national. De toutes ces galeries, la plus émouvante est évidemment celle nommée « Halloween » qui réunit les photos où Felix Renaud et sa petite famille se mettaient en scène dans des tableaux savamment délirants.

On doit reconnaître à Ubisoft de prendre au sérieux la photographie « in-game » (le mode photo est mis en avant dans nombre des jeux produits par l’entreprise française), pour autant on n’est pas dupes des intentions mercantiles qui se cachent derrière le Photomode Contest, concours dont le champ d’exploration se limite à une vingtaine de jeux… Ubisoft. « Nous serions enchantés de voir les joueurs se lancer dans la création et le partage de leurs photos », déclarait récemment Justin Levy, directeur du marketing, à Blind. Tu m’étonnes !

Interrogé sur la mauvaise passe de Meero (vous savez, la licorne qui promettait de disrupter le monde de la photographie), Gaétan Rougevin-Baville, son actuel directeur général, accuse le Covid : « Cet arrêt brutal du business (…) nous a poussés à mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi afin d’assurer la survie de l’entreprise. » En fait de « plan de sauvegarde de l’emploi », il s’agit plutôt d’un tristement banal plan de licenciement – et même plusieurs, comme le rappelle le toujours caustique Frozen Piglet.