Loin des plateaux de tournage, Diane Keaton avait, entre autres loisirs, les arts décoratifs, l’écriture mais aussi la photographie – qu’elle collectionnait et qu’elle pratiquait. Comme Annie Hall ? Surtout comme sa mère Dorothy qui lui a communiqué sa passion alors qu’elle était adolescente. Mais sans lui forcer la main : « Elle ne me jugeait pas, ne me disait pas quoi penser. Elle me laissait penser. » Elle a aussi transmis à sa fille son goût du collage, forme artistique sur laquelle Leanne Ford a interrogé Diane Keaton en août dernier. Une interview où transparaît sa modestie : « Je suis juste quelqu’un qui découpe du papier, le colle au mur, ou trouve de vieilles photos dans des brocantes et les colle au mur. J’en ai des tonnes, des tonnes, des tonnes. (…) Je les présente parfois sous forme de petits collages. Mais rien d’important. » Le livre Saved : my picture world, paru en 2022 aux éditions Rizzoli, donne un aperçu de ces « petits collages », et même plus puisqu’on y trouve aussi des clichés anonymes collectés par l’actrice et des photos réalisées par elle. Bonus : quelques extraits de Reservations, livre publié en 1980, réunissant des photos de Diane Keaton prises dans des halls d’hôtels aux quatre coins des États-Unis.
SUR PARROLE
SURPRISE DE NOBEL
PHO•pho•phoTUS !
Sur le principe de feu Motus, saurez-vous trouver ce mot de six lettres en lien avec la photographie ?
En bref et en vrac...
verbatim
Depuis que je fais ce travail photographique [« Refuges »], il m’arrive énormément de choses « par hasard » et ces choses sont souvent extrêmement belles. J’apprends le « lâcher prise », je fais de plus en plus confiance aux rencontres et au fait que derrière ces rencontres se cache une belle histoire. Je suis bien consciente qu’il y a un peu une pensée magique dans ce que je dis mais j’apprends à faire confiance aux hasards de la vie.
Thomas Hoepker et moi-même avons travaillé dans des contextes très différents, mais nous partageons la même exigence en matière de clarté et de distance. Les appareils, l’époque et les médias ont changé, mais certains gestes, certaines manières d’être dans le monde et de s’y positionner, sont restées. Il me semble que cette approche pour ainsi dire artisanale est commune à toutes les générations.
la petite musique de fin
Porte-étendard de Pyromania, troisième album de Def Leppard paru en 1983, « Photograph » raconte, selon Joe Elliot, « l’histoire d’une personne qui est folle d’une autre mais qui n’a que sa photo. Une photographie d’un être sur lequel tu ne pourras jamais poser les mains ou d’une personne qui n’est plus là. » Durant l’écriture, le chanteur-compositeur ne pensait pas spécialement à Marilyn Monroe. C’est le réalisateur David Mallet qui a introduit cette idée en engageant un sosie de l’actrice pour le vidéo-clip. Avis aux collectionneurs, il existe une version du 45 tours avec pochette pop-up.
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à travers quelques liens sélectionnés par la rédaction de Chasseur d’Images.