En dehors des sentiers battus

Démarré par vob, Octobre 01, 2010, 21:28:11

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vob

Je propose un fil sur les solutions techniques originales , peu usités ou voire carrément abracadabrantesques  ;D
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Graflex est surtout connu pour ses chambre de reportage style speed graphic.

Ici un petit 35mm orignal par la façon de faire la mise au point.
Au lieu du classique montage sur rampe hélicoïdale avec une mise au point par rotation de l'objectif, ici l'on actionne le déplacement du groupe optique en appuyant sur les curseurs droit et gauches.
C'est assez pratique à l'usage mais nécessite l'emploi des deux mains pour faire la mise au point.
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

le télémètre est couplé mais pas conjoint a la visée
Ritax et Pencoh(pleins)

Krg

Les WERRA et leur original système d'armement par rotation d'une bague autour de l'objectif:
http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,97823.0/all.html

Pentax & Werra

Gér@rd

Citation de: vob le Octobre 01, 2010, 21:28:11"Je propose un fil sur les solutions techniques originales , peu usités ou voire carrément abracadabrantesques"  ;D

Excellente idée ! Je suis très friand des trucs les plus tordus qui témoignent de l'inventivité humaine. J'en ai un certain nombre que je classe là-dedans et je tâcherai de faire des photos.

Effectivement la Graphic 35 peut se vanter d'employer une solution de mise au point peu usitée (en film 135 comme ça, j'en vois pas d'autres, mais peut-être y en a-t-il). J'ai failli succomber plusieurs fois (c'est pas courant mais on en voit quand même dans les foires françaises), mais j'ai jamais acheté (simplement parce que, mon budget étant évidemment limité, j'ai à chaque fois trouvé qque chose de plus prioritaire à mes yeux). Mais je pense qu'un jour ou l'autre...


dégé

Citation de: vob le Octobre 01, 2010, 21:28:11
Je propose un fil sur les solutions techniques originales , peu usités ou voire carrément abracadabrantesques  ;D
J'ajouterais volontiers démentes  :D
Je pensais le présenter dans un fil consacré ,mais il a tout à fait sa place ici..
L'Edixa Electronica ; un reflex "automatique" d'environ 1960 .
Appareil classique dans sa conception puisque il emploie le système à obturateur Compur Reflex assez courant à l'époque, ce qui l"est moins c'est le système d'automatisme asservi comportant un moteur eléctrique commandant l'exposition.

dégé

un contacteur concentrique au levier d'armement et en liaison avec le posemètre commande un moteur entrainant les bagues de vitesse et diaphragme pour obtenir l'exposition correcte.une molette située au dos permet un reglage manuel ou au choix un préréglage rapide , l'exposition correcte est obtenue quand les deux index se touchent.
ici le bouton de commande...

dégé

Les index...en liaison avec le posemètre et le moteur d'asservissement.

dégé

La molette de commande manuelle.

dégé

Cinq piles de type RM-1 (1,5v) étaient nécessaires pour le fonctionnement .Un boitier a piles est situé dans la semelle de l'appareil.

dégé

Pour le reste il s'agit d'un reflex classique à optique interchangeable en monture spécifique "Edixa".L'objectif livré en standard est un Schneider Xenon 1,9 / 50mm relativement peu courant à l'époque .
J'ai peu d'informations au sujet de cet appareil , celui que je possède est le seul que j'ai pu voir ,alors vraie rareté ou simplement ceux qui en possèdent le gardent.
A bientôt et avec mes excuses si mon  fil est mal placé.
Daniel

vob

#11
Intéressant  comme appareil.
Par contre je ne comprend pas bien le fonctionnement.
Si le moteur entraine à la fois la commande de temps de pose et celle de diaphragme est ce que cela fonctionne à la manière des 1er programmes en allant du couple diaphragme le plus ouvert associé au temps de pose le plus long vers le couple diaphragme le plus fermé associé au temps de pose le plus court ?
Mais dans ce cas sur quoi agit la molette pour l'exposition manuelle ?

Sinon j'ai l'impression que l'optique a les index mobiles de profondeur de champ que j'ai sur le tele-xenar de mon instamatic réflex.
les deux plots que l'on voit sur la partie fixe du verrou de la trappe des piles constitueraient-ils un interrupteur pour couper l'alimentation électrique quant on déverrouille la trappe ?
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Déjà présenté sur le fil Voigtländer, le vitessa avec sa tige d'armement peu orthodoxe
Ritax et Pencoh(pleins)

dégé

Je vais tenter d'étre plus clair.
Le système fonctionne effectivement en mode programmé mécanique ou le couple d'exposition reste constant quels que soient les réglages de base, normalement l'asservissement change automatiquement ceux ci quand ils se trouvent en butée de vitesse ou diaphragme (ex : le système est resté 1/500 a 22 à la dernière utilisation mais on devrait étre pour avoir une exposition correcte à 1/15 à 2,8) là deux solutions se presentent; laisser faire l'appareil qui est parfaitement capable d'y arriver(mais c'est assez long!) ou utiliser la molette pour changer les paramètres et les amener à des valeurs compatibles avec les conditions d'éclairement.L'appareil et automatique et forcément "stupide" il donne l'exposition techniquement correcte mais pas celle correspondant aux conditions de prise de vue (ex: 1s à 22 alors que lappareil est tenu à la main)on peut à ce moment là manoeuvrer les bagues manuellement pour ramener l'expo à 1/30 à 5,6 plus compatible  avec une PdV à la main.La molette sert aussi à decaler l'exposition en cas d'utilisation de filtres ou pour compenser un contre jour.Je précise qu'il n'y a aucune indications dans le viseur et que seul l'arrêt du moteur indique que les réglages sont éffectués.
L'objectif possède effectivement les index mobiles couplés a l'ouverture comme à peu près tous les reflex équipés d'obturateur centraux (classique à l'époque).

Quand aux plots ...Il s'agit simplement des rivets maintenant la partie fixe du verrou de la trappe, normalement cachés par le pied pliant.En éspérant avoir été assez clair ; parce que c'est beaucoup plus simple avec l'appareil en mains.  :D

Gér@rd

Si je comprends bien la logique de cet appareil (j'en ai jamais eu entre les mains), ils ont mis un petit moteur pour éviter une mise en œuvre manuelle du palpeur en enfonçant un bouton (comme sur le Focaflex automatique) ou le déclencheur lui-même (comme sur le Konica autoreflex) ? Si c'est ça, c'est effectivement délicieusement sophistiqué (c'est le genre de détail que j'apprécie beaucoup  :o) car peu de constructeurs se sont souvent souciés de ça ! Ceci dit, c'est pas idiot du tout car le Konica autoreflex (par ex.) procure une sensation assez bizarre quand on enfonce le déclencheur (à course "variable"). Par contre, déjà que tous les auto mécaniques (programme ou pas) étaient assez fragiles et ne demandaient qu'à se gommer, là, ils en ont rajouté une couche (ce qui fait d'ailleurs l'intérêt de cet appareil et le fait rentrer pleinement dans ce fil  :D).

Sinon, c'est sans doute un appareil assez peu répandu. C'est tout relatif, mais ça donne quand même une idée de la rareté, dans le McKeown's la cote de cet appareil est quatre fois plus élevée que les autres Edixa reflex.

Gér@rd


Pour continuer ce fil, je propose un appareil très connu des collectionneurs. Appareil pas spécialement "haut de gamme" ou rare ou même cher mais qui m'a toujours étonné : le Mercury. Atypique, il l'est déjà par (ou plutôt "à cause de") son choix d'obturateur (un obturateur à secteur rotatif). Mais ce n'est pas tellement parce que c'est un obturateur rotatif mais c'est plutôt la façon dont ils l'ont implémenté !  ???

On est toujours surpris la première fois qu'on voit cet appareil qui est grosso modo de la taille (en plus plat) d'un 24x36 américain de l'époque (comme un Argus ou un Clarus). Ce qui surprend c'est cet espèce de protubérance en arc de cercle sur le dessus de l'appareil. On s'attend à une technologie très complexe jusqu'à ce qu'on comprenne que cette protubérance, ben, c'est juste le haut du carter de l'obturateur rotatif ! Et on tombe des nues quand on constate qu'il s'agit non pas d'un 24x36 mais d'un 18x24 (ce qui explique pourquoi il est assez plat...). Bref, ils ont pas molli dans le choix des moyens !  ::)

Sinon, hormis l'obturateur, la manipulation est assez spécifique. L'armement/avancement et le réglage des vitesses se fait par des boutons sur la face avant (le bouton de gauche avance le film et arme l'obturateur et le bouton de droite sélectionne la vitesse entre 1/20 et 1/1000ème plus pose B et T). l'objectif (un Universal Tricor 2,7/35mm) est interchangeable (pas de vis) et la platine porte objectif (sur rampe hélicoïdale) n'est graduée qu'en "feet", made in USA oblige  >:( ("God bless America and f*ck the metric system", comme ils disent...).

Il y a 2 sabots porte accessoires (pourquoi deux ? Peut-être pour mettre un flash en même temps qu'un télémètre ?). Et (détail peu courant à l'époque) un des sabots possède un contact central, une "hot shoe" (mais pas au standard actuel, ça doit dater de bien avant).

Au niveau de la fiabilité il paraît que cet appareil avait des petits problèmes récurrents d'avancement du film (moins sur le Mercury II que je possède que sur le premier modèle). Mais son choix d'obturateur rotatif avait l'avantage d'être très fiable (increvable car très simple !).



dégé

Oui et non :D
D'après ce que j'ai pu comprendre le système d'exposition ne possède aucune pièces en mouvement , à l'exeption des deux index mobiles commandés par le courant de l'élément sélénium , nécessitant l'emploi d'un amplificateur eléctronique miniature (d'ou le nom d'Electronica") pour amener le courant à des valeurs compatibles avec la tension nécessaire au fonctionnement de l'ensemble.
L'utilisation est simple pour un appareil de cette époque, on arme l'obturateur pour avoir la visée et la mise sous tension de l'automatisme avec le pouce droit, puis on appuie sur le poussoir situé sous le levier d'armement, ce qui met le système asservi en fonction , les réglages se font automatiquement et il ne reste plus qu'a déclencher .L'ensemble des opérations pouvant se faire sans quitter le viseur(le moteur étant assez bruyant pour indiquer la fin ).C'est à ma connaissance la seule utilisation d'un tel système sur un appareil photo.Je n'ais  aucune du prix de "l'engin" neuf à l'époque , mais je peux supposer qu'était assez élevé  ;D vu le niveau de complications.

dégé

Après le Mercury "prestige de la technique Américaine"  :D , pourquoi ne pas passer à celui de la tecnnique soviétique  ;D ?
Le Leningrad un télémetrique ni rare ni cher , mais relativement peu courant sous nos latitudes!
24 x 36 à moteur mécanique basé aparemment sur une base de Zorki dont il reprend la monture  vissante 39mm et les cames de télémètre, il semble aussi fortement inspiré du Kiev dont il récupère le dos amovible et la possibilité d'utilisation des chargeurs de type "contax" ainsi que le pied déstiné à le stabiliser.
Obturateur focal textile 1s au 1000s.Viseur télémètrique couplé avec cadrage 35mm et comportant les cadres pour 50 ,85 et 135 mm.
Objectif standard f:2/50mm jupiter-8 si j'arrive encore à déchiffre le cyrillique :( .
Le moteur permet environ 20 vues par remontage.L'appareil comporte aussi un réglage de départ du flash pour les lampes ou un flash eléctronique.
A+

dégé

Une autre vue de ce magnifique appareil!! ;D

Gér@rd

Bel appareil que le Leningrad (et le tien a l'air en bel état). J'ai souvent "failli" en acheter un et à chaque fois il y avait qque chose qui n'allait pas... Le plus souvent c'était seulement le télémètre qui était décalé (je sais le recaler, mais comme c'est souvent signe d'utilisation peu soigneuse de la part du propriétaire précédent, je préfère m'abstenir prudemment de peur qu'il n'y ait autre chose...).

C'ést aussi effectivement un appareil peu commun, surtout de par son moteur mécanique et sa visée...extravagante (un vrai fouilli de petits cadres dans le viseur, je crois que j'arriverais jamais à m'en servir... :D). Mais si j'en trouve un, un jour, en bon état et dans mes prix j'hésiterai pas ! C'est une belle pièce agréable en main et très bien finie. Bon, c'est pas Leica, mais on sent bien que ça devait être dans leur haut de gamme et faire partie des appareils de prestige...

kevlar

j'en ai un en épave à la maison : obturateur déchiré ! Dommage, pour une fois dans un appareil soviétique, nous avions un grand viseur, plusieurs cadres et la correction de parallaxe, sans compter le "look" sympa. >:(

kevlar

D'ailleurs, en soviet, si quelqu'un a un "droug" (drug, друг), qu'il n'hésite pas à le montrer ... :o

Gér@rd


Citation de: kevlar le Octobre 03, 2010, 15:00:32"D'ailleurs, en soviet, si quelqu'un a un "droug" (drug, друг), qu'il n'hésite pas à le montrer ..." :o

[mode "blague on"]

Tu parles de ça... ou de ça...

[mode "blague off"]

Je dis ça parce que justement je regardais Orange mécanique hier soir... ;D
Bon, pour l'appareil photo, je connais son existence (en photo),  mais j'en ai très peu vu en vrai.


vob

Pris de vitesse par Gér [at] rd , j'avais préparé une paire de vues d'un Mercury II
Ritax et Pencoh(pleins)

vob

Sur cette vue j'ai mis un petit bout de fil électrique pour retenir les secteurs rotatifs afin qu'on puisse les voir un peut mieux
Ritax et Pencoh(pleins)