spires pour cassettes APS

Démarré par kevlar, Février 16, 2011, 13:47:55

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kevlar

Bonjour. Bien que ce soit un peu "marginal", j'aimerais développer moi-même mes cassettes APS. J'aimerais savoir si vous connaissez des spires qui les acceptent SANS les détruire de manière à conserver les infos de la piste magnétique), et bien sûr, dont la hauteur soit adaptée.

Je n'arrive pas à voir comment ont peut loger tout cet ensemble complexe dans une cuve type Jobo, par exemple ... ???

veto

   Sauf erreur , je n'a jamais entendu ni vu quoique ce soit pour développer soit même le format APS , ce truc a été conçu au départ pour un traitement industriel...
   Bonne chance quand même .

kevlar

merci, le but du jeu c'est d'être autonome ... mais comme je lis sans arrête sur les boîtes Tetenal de chimie C41 que c'est prévu pour de l'APS, j'ai un vague espoir  ;)

geargies

Tel a Publimod ils auront sans doute une idée ; car ils les développent mais pas industriellement.

titisteph

Le plus simple étant de sortir le film de la cartouche (en la détruisant, malheureusement), puis de la charger en spire dont on a raccourci l'axe.
J'ai fait ça avec mes films 110 que je développe moi-même.

kevlar

Citation de: geargies le Février 17, 2011, 09:41:20
Tel a Publimod ils auront sans doute une idée ; car ils les développent mais pas industriellement.

pourrais-tu m'indiquer où ils se trouvent ? Merci ...

kevlar

Citation de: titisteph le Février 17, 2011, 14:49:58
Le plus simple étant de sortir le film de la cartouche (en la détruisant, malheureusement), puis de la charger en spire dont on a raccourci l'axe.
J'ai fait ça avec mes films 110 que je développe moi-même.

tu sais, comme nous nous sommes croisés sur ton fil sur le 110, que je ne veux pas détruire les "cassettes", c'est en fait le défi. Je présume que l'on peut "baigner" la cassette complète dans une cuve, mais reste le problème des spires.

helveto

Citation de: titisteph le Février 17, 2011, 14:49:58
Le plus simple étant de sortir le film de la cartouche (en la détruisant, malheureusement), puis de la charger en spire dont on a raccourci l'axe.
J'ai fait ça avec mes films 110 que je développe moi-même.

Malheureux ! Il existe (existait) des outils pour extraire un film APS de sa cassette sans rien casser du tout ! D'abord une sorte de tournevis permettant d'ouvrir les lèvres de la cassette, puis d'en sortir l'extrémité du film. Ensuite on déroule le film à la main, puis arrivé au bout du débobinage, on introduit une languette en nylon (faut que je fouille dans mon barda pour en retrouver une et la dessiner, mais sa forme est très simple...) pour décrocher la fin du film du noyau. La machine pour raccrocher le film sur le noyau après traitement était pas mal plus compliquée.

Amitiés

geargies

Citation de: kevlar le Février 17, 2011, 19:24:59
pourrais-tu m'indiquer où ils se trouvent ? Merci ...

à Paris: 01 42 78 35 25

kevlar

Citation de: helveto le Février 17, 2011, 21:10:31
Malheureux ! Il existe (existait) des outils pour extraire un film APS de sa cassette sans rien casser du tout ! D'abord une sorte de tournevis permettant d'ouvrir les lèvres de la cassette, puis d'en sortir l'extrémité du film. Ensuite on déroule le film à la main, puis arrivé au bout du débobinage, on introduit une languette en nylon (faut que je fouille dans mon barda pour en retrouver une et la dessiner, mais sa forme est très simple...) pour décrocher la fin du film du noyau. La machine pour raccrocher le film sur le noyau après traitement était pas mal plus compliquée.

Amitiés


merci, j'attends avec impatience un schéma  ;)


Jean-Claude

détruire la cassette revient à ne plus rien pouvoir faire du film développé en en effet le tirage ne peut se faire que via un dévideur spécial.

L'adaptateur APS de mon scanner ressemble un peu a un appareil photo sans objectif ni viseur qui se glisse dans la porte du scanner de négatifs. lorsque je demande la prévisu un moteur électrique déroule tout le film très vite puis le rentre à nouveau dans la cassette pour me montrer à l'écran la planche contact du film. Si je veux une vue particulière je rentre son numéro et le système va à nouveau ressortir le film pour aller à la vue demandée pour la scanner puis rentrer à nouveau le film dans la cassette. Il me semble que les tireuses argentiques d'APS fonctionnaient aussi ainsi.

kevlar

En efft, très juste, je connais, et je sais que ce principe de fonctionnement avait suscité quelques inquiétudes ... mais pour le moment, j'essaye de trouver une astuce pour développer le film sans détruire les infos numériques.
Personne sur le forum n'a travaillé dans un labo photo industriel pour nous éclairer ?

titisteph

Citationlorsque je demande la prévisu un moteur électrique déroule tout le film très vite puis le rentre à nouveau dans la cassette pour me montrer à l'écran la planche contact du film. Si je veux une vue particulière je rentre son numéro et le système va à nouveau ressortir le film pour aller à la vue demandée pour la scanner puis rentrer à nouveau le film dans la cassette. Il me semble que les tireuses argentiques d'APS fonctionnaient aussi ainsi.

Voilà un moyen rêvé pour rayer abondamment le film.

Jean-Claude

Pas du tout Titiseph, la cassette APS a été prévue pour celà, elle s'ouvre avant laes manouevres de film et tout se passe dans un système fermé et isolé de l'environnement. IL n'y a aucune manipulation ouverte ou manuelle du film comme en 24X36 ou on a aussi le frottement du film sur les feutres de la cartouche au minimum 4 fois avant le développement du film !

helveto

Citation de: kevlar le Février 18, 2011, 21:15:45
....
Personne sur le forum n'a travaillé dans un labo photo industriel pour nous éclairer ?

Si justement ! Et j'ai même fait partie du groupe d'ingénieurs qui ont mis au point et testé les équipements de laboratoire pour l'APS. Dès l'été 1995 j'ai passé plusieurs mois à Créteil dans des locaux "top-secret" du labo Kodak Photo Service à essayer les protos des différents fournisseurs industriels (Gretag, Systel, Noritsu, Kodak, etc.) dans les conditions de production d'un labo. On allait mitrailler des centaines de bobines (ah! Paris, ses sites touristiques, mais surtout ses grèves des transports, quasiment de septembre à Noël 95), puis retour au labo, assemblage, développement, scanning, tirage, finition, etc. Quelques semaines d'arrêt autour de Noël, puis retour à Créteil jusqu'en février, soit 3-4 mois avant le lancement officiel de l'APS.
Pour en revenir à cette fichue cassette, j'ai retrouvé l'outillage très simple pour ouvrir la lèvre de la cassette et débobiner le film, et aussi la languette nylon pour décrocher le film du noyau (photos et dessins à suivre...). Par contre, pour réinsérer le film après développement, l'outillage était bien plus compliqué, car le noyau doit être dans une position angulaire très précise par rapport à l'ouverture de la cassette. Une fois que le noyau est fermement positionné, une languette en acier inox très fine et recourbée, ayant deux ergots à l'avant sur lesquels le film est accroché, est enfilée dans la cassette jusqu'au noyau. Elle s'insère très précisément sous les 2 tétons plastique de retenue en les soulevant, ce qui permet au film de s'accrocher, puis on repart en marche arrière pour ressortir la languette inox. 2 ou 3 boîtes fabriquaient ces petites machines de table, qui étaient relativement coûteuses, de l'ordre de 1'200 $ à l'époque.
A moins de vouloir utiliser des équipements complexes de laboratoire photo, avec lecture automatique des barre-code de la cassette, il est bien plus simple de sacrifier une cassette usagée en limant/meulant (idéal: fraiser un trou circulaire de diamètre 19mm) sur la face latérale située du côté où la joue du bobineau comporte des pistes métalliques alternées n/b, de manière à pouvoir sortir axialement le noyau. L'accrochage du film sur le noyau est très facile avec le noyau hors de la cassette  ;D et cette cassette modifiée servira ensuite pour tous les cas où l'on a besoin d'une cassette complète (scanner par exemple).

Amitiés

kevlar

salut respectueux, Helveto, et merci pour ces infos précises !  :)
J'espère une photo des outils décrits.
Je suis également en voie de sacrifier une cassette pour m'habituer aux manipulations tout d'abord en plein jour.

J'ai trouvé de mon côté un site US : http://www.camerahacker.com/extract_APS_film/index.php

kevlar

et cette page de flickr sur la modification d'une spire Patterson : http://www.flickr.com/groups/aps_ix240/discuss/72157594548798691/
par contre, je pense qu'il faudra sacrifier la cassette ...

helveto

Premièrement un site sur lequel on trouve tout l'outillage pour cassettes APS:

http://www.technotape.com/products/products-browser?&mainCat=MC&cid=13

Voir surtout les outils manuels en bas de page: le Manual Film Picker dispose d'un côté pour détacher le film (fourchette) et d'un côté pour le réattacher (languette avec téton central):


helveto

D'autre part l'APS Driver Tool est aussi très simple et peut être fabriqué facilement ou être tout simplement remplacé par un petit tournevis adéquat:


helveto

Voilà le dessin (au pas de course sur le coin du clavier... mais c'est un bidule tellement simple... et vu l'heure  ;) ):

celui que j'ai sous la main est taillé dans une feuille de nylon semi-rigide de 0,5 mm d'épaisseur. Les cotes sont à 1/2 mètre près  ;D une précision d'un mm devrait suffire !

Amitiés

kevlar

merci !
depuis hier, je me suis entraîné à sortir le film de la cassette et à le rembobiner, et, cela, sans outils, et c'est très simple.
Par contre, lorsqu'il faudra le décrocher/raccrocher !  ???
Une question Helveto : dans le cycle industriel, la cassette protectrice est-elle plongée dans la chimie avec le film, ou non ?

helveto

Jamais ! C'est inconcevable, car comme c'est un espace quasi clos, la chimie qui y pénètrerait serait impossible à rincer proprement.

Le cycle "ordinaire" d'un film APS dans un labo industriel est en gros le suivant:
- tri, identification des pochettes client
- collage des films en lots (50 ou 100 films): la cassette de film est sortie de la pochette et introduite dans la colleuse de films, dont toute la partie interne est étanche à la lumière. La pochette est glissée sous une tête d'impression. La cassette passe sous une tête de lecture de barre-code qui vérifie la conformité du type de film avec le lot en cours et transmet le code unique du film à l'imprimante qui l'imprime sur la pochette du client, avec d'autres données comme la date et heure, le N° de machine, le N° de lot, etc. La cassette est alors ouverte (lèvre frontale), le film débobiné entièrement puis décroché du noyau. L'avant du film est alors collé (collage à chaud avec une bande collante spéciale résistant aux bains chimiques) avec l'arrière du film précédent, puis le film avance jusqu'à ce que sa queue se trouve sous la tête de collage.
- La cassette vide est alors introduite automatiquement dans un tambour transparent doté d'une série de colonnes de stockage à sa circonférence, juste derrière la cassette du film précédent.
- Une fois le nombre de films du lot atteint, la bobine portant les 100 films collés consécutivement est enfermée automatiquement dans une cassette étanche à la lumière, et cette cassette part vers le processeur de développement "Films".
- Le tambour contenant les 100 cassettes vides part, accompagné des pochettes-client, à l'autre bout du laboratoire dans la zone de finition.
- Les films sont développés, puis scannés afin d'obtenir: une image d'index, contenant les imagettes de toutes les vues d'un film, et aussi un fichier informatique contenant toutes les données enregistrées sur le film: les appareils de photo les plus simples n'inscrivent que le choix du format C, H ou P sous la forme de 0, 1 ou 2 taches lumineuses voilées sur le bord du film, jusqu'aux appareils les plus sophistiqués qui inscrivent magnétiquement une flopée d'informations pour chaque vue (ouverture, flash, etc, etc.). Ces informations seront utilisées au moment du tirage, afin de déterminer le cadrage et les paramètres d'exposition.
- La bobine de 100 films continue son chemin vers le tirage (tireuses sur papier RC, comme la CLAS35 de Kodak capable de tirer 20'000 vues à l'heure...), le papier est développé, inspecté, les corrections, refaites, etc. sont exécutées, puis le rouleau de papier part, accompagné de la bobine de films, direction la finition. Là, la bobine de films rejoint le tambour contenant les cassettes et les deux sont mis sur le "de-splicer", machine chargée de décoller (à chaud) chacun des films et de le réattacher dans la cassette idoine, en vérifiant bien sûr la similitude des barre-code entre le film et la cassette.
- Enfin le tout, rouleau de papier, films et enveloppes est mis sur un poste de coupage/finition qui coupe chacun des tirages, les compte, génère une étiquette de facturation, etc. Tout est regroupé pour chaque film: cassette, tirages, pochette-client, flyers éventuels, étiquette de facturation. Fin du cycle.

Voilà, je m'excuse, c'était un peu long, mais je ne suis même pas rentré dans les détails... ;D

Amitiés

   

kevlar

merci pour ces détails ... il faut quand même que ce soit admirablement synchronisé pour que le client n'ait pas de surprises ! Et moi qui pensais naïvement que le film ne sortait pas de la cassette  ;D

Bon on va maintenant essayer de modifier une spire Patterson (je pense meuler des deux côtés de la partie démontable) ; je pense qu'il faut laisser une petite "marge" de liberté pour le que film APS glisse facilement su la spire.

kevlar

Voilà, je viens de modifier une spire Patterson ; compte tenu de la différence de hauteur entre le 35 mm et l'APS, et d'une petite marge, j'ai choisi de retirer 10 mm à chaque demi-joue :


après cette opération, le film APS a l'air de bien se présenter :


Cependant, la spire Patterson présente maintenant deux défauts :
- le système de cliquet aller-retour n'est plus sécurisé (il faudra éviter, dans le noir, de faire des gestes trop amples)
- la spire elle-même peut s'ouvrir d'elle-même, mais je pense qu'en mettant le petit collier livré avec la spire, on devrait éviter ce problème.