Nex, objectif manuel et mesure de lumière

Démarré par garion, Octobre 06, 2011, 06:59:17

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garion

Bonjour,

Une question me tracasse. Sauf erreur de ma part, lorsqu'on met sur un NEX un objectif dédié, asservi et muni d'une puce électronique, l'appareil connait l'ouverture maximum de cet objectif. Le calcul de l'exposition s'effectue par mesure de lumière à travers l'objectif à cette ouverture maximum. L'appareil peut alors calculer quel sera la vitesse adaptée pour une autre ouverture, celle qui sera utilisée pour la prise de vue au moment du déclenchement.

Maintenant si je place un objectif Voigtlander "télémétrique" qui n'a pas de puce et dispose d'une bague de diaphragme pour contrôler l'ouverture, l'appareil ne sait pas quel objectif est monté ni son ouverture maximum, ni son ouverture actuelle. Comment détermine t-il la vitesse en mode priorité ouverture ? Se base t-il sur la quantité de lumière qui rentre en considérant que se sera la même lors de la prise de vue ? Mais quelle valeur d'ouverture est elle affichée à l'écran de l'appareil, et quel est l'effet de la molette de réglage de l'ouverture ? ce mode ce fonctionnement est il vraiment prévu par le logiciel de contrôle, ou bien est ce qu'on doit "ruser" en effectuant certaines manipulations comme autoriser le déclenchement sans objectif ?

jamix2

Citation de: garion le Octobre 06, 2011, 06:59:17

Maintenant si je place un objectif Voigtlander "télémétrique" qui n'a pas de puce et dispose d'une bague de diaphragme pour contrôler l'ouverture, l'appareil ne sait pas quel objectif est monté ni son ouverture maximum, ni son ouverture actuelle. Comment détermine t-il la vitesse en mode priorité ouverture ? Se base t-il sur la quantité de lumière qui rentre en considérant que se sera la même lors de la prise de vue ? Mais quelle valeur d'ouverture est elle affichée à l'écran de l'appareil, et quel est l'effet de la molette de réglage de l'ouverture ? ce mode ce fonctionnement est il vraiment prévu par le logiciel de contrôle, ou bien est ce qu'on doit "ruser" en effectuant certaines manipulations comme autoriser le déclenchement sans objectif ?
Absolument.
La mesure se fait à ouverture réelle (retour aux années 50 diront certains). L'écran de l'appareil n'affiche aucune valeur de diaph et la molette de réglage de l'ouverture est, bien entendu, sans effet. Et oui, il faut valider le déclenchement sans objectif.

garion

Génial. Ça me parait super sympa de pouvoir vérifier la mise au point avec l'ouverture qui sera utilisée à la prise de vue. Sur certains reflex, il y a un testeur de profondeur de champ, mais qui ne fonctionne pas avec la loupe de mise au point.

Mais obtient t-on une qualité d'image satisfaisante avec un objectif dédiés aux appareils télémétriques à film ? A une certaine époque, on trouvait dans la littérature des articles qui expliquaient que les rayons "obliques" de tels objectifs étaient susceptibles de poser problème et qu'il faudrait peut être des objectifs dédiés aux capteurs numériques avec des rayon plus "parallèles" (Je ne suis pas sûr d'employer les bons termes), où des capteurs équipés de micro-lentilles. Où en est t-on actuellement dans ce débat ?

jamix2

Il y a des fils consacrés au NEX et au Ricoh  GXR qui répondent à cette interrogation.

Mistral75

Le problème dont tu parles n'existe qu'avec certains grands-angles non rétrofocus, i.e. (pour simplifier) les grands angles compacts dont la lentille arrière est souvent (très) en arrière de la monture.

Le symptôme : des dérives magenta ou magenta / cyan sur les bords gauche et droit de l'image (en format paysage ; haut et bas en format portrait).

De ce que j'ai pu voir ou lire :

- le phénomène est assez bien corrigé sur le Leica M9 grâce à une combinaison de micro-lentilles inclinées et de corrections logicielles spécifiques à chaque objectif (le boîtier reconnaît l'objectif) ;

- le phénomène est important avec les NEX-3 et NEX-5 ;

- il est nettement moins important avec le NEX-C3 ; je n'ai rien lu concernant le NEX-5N mais, le capteur étant le même, on peut imaginer qu'il en ira de même ;

- il est très limité avec le module M du Ricoh GHR et peut être encore diminué grâce à des corrections in camera paramétrables par l'utilisateur (indépendantes de l'objectif car le module ne le reconnaît pas).

Nikojorj

Citation de: Mistral75 le Octobre 06, 2011, 14:05:45
- le phénomène est important avec les NEX-3 et NEX-5 ;
- il est nettement moins important avec le NEX-C3 ; je n'ai rien lu concernant le NEX-5N mais, le capteur étant le même, on peut imaginer qu'il en ira de même ;
Intéressant! j'en étais resté aux résultats de ta première ligne...
Tu as un lien où on peut voir la différence?

GBo


jamix2

Si cela se confirme c'est une bonne nouvelle. A vérifier sur plusieurs optiques, les résultats sont parfois troublants. Ainsi avec le Biogon 28/2,8 pour Contax G c'était très sensible, mais invisible sur le Biogon 28/2,8 en monture M.

Mistral75

Citation de: Nikojorj le Octobre 06, 2011, 15:30:21
Intéressant! j'en étais resté aux résultats de ta première ligne...
Tu as un lien où on peut voir la différence?

Pour le NEX-C3 : http://www.fredmiranda.com/forum/topic/1030741/0 et notamment à partir de http://www.fredmiranda.com/forum/topic/1030741/1#9793822

Nikojorj

Citation de: Mistral75 le Octobre 06, 2011, 16:55:27
Pour le NEX-C3 : [...] http://www.fredmiranda.com/forum/topic/1030741/1#9793822
Ah, ouais, bon boulot!  :o :o :o

Edit : pour le 5N ce n'est quand même pas parfait en rendu dans les coins cf. par exemple http://www.stevehuffphoto.com/2011/09/10/crazy-comparison-sony-nex-5n-and-leica-m9-image-quality/ avec un côté très "vieux caillou sans traitement antireflets" dans les bords et coins pour le 5N.

garion

J'en conclus que le fait d'acheter plus de 500 Euro un objectif focale fixe de qualité ne garantit pas d'obtenir de meilleurs résultats qu'avec le kit de base 18-55. En particulier, il y a des risques de "flare" et d'aberration chromatique pour les photographies prises en contre-jour, plus cette affaire de dérive de couleur.

Y a t-il toutefois des "valeurs sures", c'est à dire des objectifs à focale comprise entre 28mm et 35mm, dans un ordre de prix de 500 Euros, dont on peut être certain qu'ils surpassent le 18-55 de base dans toutes les conditions de prise de vue, pour la focale concernée bien sûr.