Microstocks, peut-on résister ?

Démarré par Zouave15, Mai 07, 2008, 10:58:10

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amateurnul

Citation de: Cedric_g le Mai 14, 2008, 20:53:15
Amateurnul, la question n'est pas de savoir si tu es un gogo ou un Dieu de la photo, ou si tu gagnes 5€/an ou 5000€/mois avec les microstocks, mais de faire en sorte que ces sociétés RESPECTENT LA LOI et se plient aux mêmes obligations que leurs concurrentes et concurrents (parmi lesquels tous les photographes qui vendent en direct...)

Ce n'est somme toute pas si compliqué : non ?...

Cedric, je réagissais simplement contre les affirmations gratuites et non vérifiées de certains ici .
La photo à un euro, ça ne veut absolument rien dire pour moi. Quand une photo ou une illustration est bonne, tu la vends plusieurs dizaine de fois par an à des tarifs divers qui vont dépendre de la licence choisie par l'utilisateur et ce sans aucune autre démarche commerciale à faire qu'un upload et une indexation. Sur sa durée de vie, elle rapportera une somme non négligeable. Si la photo est "mauvaise" , c'est à dire si elle ne correspond pas au type de photos recherchées par les utilisateurs du micro stock elle ne se vendra pas , point.
Même en microstock, il n'y a pas (plus) de  place pour tout le monde.
Quand à la loi Française, arrêtez de vous considérer comme le nombril du monde. Tous les jours , je vois des milliers de photos qui déferlent des pays de l'Est , issues de photographes qui se contrefoutent totalement de vos combats d'arrière garde et achetées par des utilisateurs qui s'en tapent aussi comme de leur première chemise.
Il y a de grosses daubes, mais il y a aussi de très bonnes photos et si vous restez sur vos positions , pendant ce temps les autres progressent parce qu'ils ont simplement envie d'avoir eux aussi une part de gateau. Un constat qui n'est pas spécifique à la photo d'ailleurs.
Vous concentrer sur le microstock français qui vous fait de l'ombre ne menera à rien d'autre que de faire reculer encore notre pays dans une compétition internationale dans laquelle nous sommes de plus en plus largués.
On peut tout à fait regretter le "bon vieux temps" mais il n'empêche que pendant ce temps le monde continue sans nous. En bien ou en mal, là n'est pas la question. La vraie question, et ce dans plein d'autres domaines que la photo, c'est que si on ne prend pas le train qui passe on reste sur le quai.
Bien sur , je préférais vendre mes photos 500,1000,3000,10000 euros mais le marché en décide autrement.
Je pourrais passer mon temps à refaire le monde, mais ce n'est pas çà qui le changera.
Je crois qu'on est pas plus c... ou gogo que les autres et qu'on a une place à prendre dans ce marché, surtout tiré par le WEB. Maintenant, pour le suivre depuis plusieurs années, je vois que les choses évoluent à vitesse grand V  dans le domaine des microstocks et je crois qu'il va y avoir une forte stabilisation (de fait) dans les années qui viennent.

laurent.f

Amateurnul,
combien sont les photographes à vendre plusieurs dizaines de fois par an, une photo en microstock ? Ils sont une faible minorité sur la masse des photographes qui se sont engouffrés dans les microstock.
Ce n'est pas seulement une question de loi française mais également européenne, etc. Pourquoi la plupart des microstock sont-ils hébergés aux USA ou ailleurs ?
Comme Cédric, Gil et d'autres, nous demandons simplement une application de la loi, le respect des droits d'auteur et une meilleure rémunération de ces images.
Je ne pense pas que cela soit une question de "marché" qui imposerait ces tarifications et détournements du droit dans une soi-disante compétition.
Nous avons effectivement à réfléchir, à savoir investir la clientèle du web en faisant respecter le droit et la loi. Cela sera également favorable aux photographes des pays de l'Est ou d'ailleurs. Les microstock dans leur forme actuelle, ne répondent absolument pas à cela pour tout ce qui a déjà été dit : droits d'auteur bafoués, tarif ridicule des photos, indexation aléatoire et irréaliste (sans parler d'une affaire très récente où des photographes d'un microstock connu f....a ont retrouvé leurs images par une API, mises à disposition d'un fournisseur d'images pour téléphones portables - les internautes pouvaient placer des mots clef et très rapidement les images d'enfants se sont retrouvées annotées avec des mots clef dont je t'épargne une partie : petite sal.pe, petite fille en lingerie...)...
Nous ne jugeons pas de la qualité des images en microstock où certains photographes sont vraiment très bons et gagneraient à proposer leurs images ailleurs mais à une évolution juridique qui ne concerne pas seulement la France mais je pense qu'en matière d'image, de droit, de protection du droit d'auteur, nous avons aussi une certaine expérience qui a d'ailleurs été profitable à plus d'un pays qui a su s'en inspirer.

laurent.f

je peux même dire plutôt que "certains photographes", "des photographes sont vraiment très bons".

pphilippe

Citation de: laurent.f le Mai 15, 2008, 08:50:25
Amateurnul,
combien sont les photographes à vendre plusieurs dizaines de fois par an, une photo en microstock ? Ils sont une faible minorité sur la masse des photographes qui se sont engouffrés dans les microstock.
Nous ne jugeons pas de la qualité des images en microstock où certains photographes sont vraiment très bons et gagneraient à proposer leurs images ailleurs

Certainement qu'ils sont une minorité, comme le sont aussi une minorité de photographes pro ou semi pro avoir integrés une agence traditionnelle, sans parler des amateurs.
Comment de tres bons photographes etrangers pourraient proposer leurs images a de grandes agences traditionnelles ? Ces agences traditionnelles essayent-elles de recruter ces tres bons photographes ? je n'ai pas la reponse, peut-etre l'un d'entre vous pourrez repondre a la question.
Quant aux photographes francais, est il simple pour eux de deposer leurs images en agences, biensur que non. Et il est franchement malhonnete a certains ici de faire croire le contraire.
Vous vous en prennez beaucoup ici a ceux qui deposent dans les microstocks (et surtout aux amateurs), mais je n'ai pas souvenir d'avoir lu beaucoup de  lignes contre les agences qui ne font rien pour faire venir a elles ces photographes amateurs qui soit disant vous font de l'ombre.

Citation de: laurent.f le Mai 15, 2008, 08:50:25
Amateurnul,
Ce n'est pas seulement une question de loi française mais également européenne, etc. Pourquoi la plupart des microstock sont-ils hébergés aux USA ou ailleurs ?
Comme Cédric, Gil et d'autres, nous demandons simplement une application de la loi, le respect des droits d'auteur et une meilleure rémunération de ces images.

Je ne sais plus lequel d'entre vous, repete regulierement qu'il suffit de se retire les doigts du c...l pour vendre ses images via des agences traditinnelles, je crois que vous pouvez faire  la meme chose si vous voulez reellement obtenir ce que vous voulez : application de la loi, respect des droits d'auteur et meilleure renumeration. Parceque, mis a part , discuter ici meme, ou alimenter de quelques articles vos blog, qu'avez-vous fait de concret : RIEN.
N'en depalise a certain,  ce n'est certainemnt pas comme cela que vous y arriverez.

Citation de: laurent.f le Mai 15, 2008, 08:50:25
Amateurnul,
Je ne pense pas que cela soit une question de "marché" qui imposerait ces tarifications et détournements du droit dans une soi-disante compétition.

On peut esperer, qu'il sera ou serait possible d'arriver a force de dilaogue, a un respect des lois par les microstocks,  mais encore faudra-t-il que vous vous adressiez aux bonnes personnes, c'est-à-dire celles qui ont le Pouvoir de faire bouger les choses.
Par contre a propos des tarifs, je suis assez sceptique. Ou alors faudrait-il qu'un tarif plancher soit imposé par des textes de loi, du jamais vu. Mais aussi comment trouver le bon prix ? impossible.

Citation de: laurent.f le Mai 15, 2008, 08:50:25
Amateurnul,
Nous avons effectivement à réfléchir, à savoir investir la clientèle du web en faisant respecter le droit et la loi. Cela sera également favorable aux photographes des pays de l'Est ou d'ailleurs. Les microstock dans leur forme actuelle, ne répondent absolument pas à cela pour tout ce qui a déjà été dit : droits d'auteur bafoués, tarif ridicule des photos, indexation aléatoire et irréaliste (sans parler d'une affaire très récente où des photographes d'un microstock connu f....a ont retrouvé leurs images par une API, mises à disposition d'un fournisseur d'images pour téléphones portables - les internautes pouvaient placer des mots clef et très rapidement les images d'enfants se sont retrouvées annotées avec des mots clef dont je t'épargne une partie : petite sal.pe, petite fille en lingerie...)...

Si les microstocks ne repondent pas a une certaine demande pourquoi vous faire du soucis.
A propos des photographes de l'Est ou d'ailleurs, tu es bien le premeir a te soucier d'eux.
Et quant aux photos d'enfants, oui c'est lamentable, mais est-ce imputable aux microstocks. Je ne pense pas, n'importe quelle photo en ligne, peut-etre detournée. 

Philippe

Lictor

Il y a peut-être aussi d'autres modèles économiques à trouver...

D'abord, les microstocks ne sont pas seuls sur le créneau! Faut-il que je rappelle qu'il y a moins cher que les photos à 1€: les photos gratuites en Creative Commons. Et elles sont loins d'être toutes de mauvaise qualité!
De même qu'il y a aussi le marché ouvert que représente des sites comme Flickr: si la license est fermée ou restrictive (type Creative Commons Non-Commercial + Non-Derivative), ça permet d'offrir ses photos sur la place publique et de se mettre en position de négocier. Là encore, pour fréquenter la communauté, certaines photos sont de très haut niveau, et sur certains sujets largement à la hauteur de ce que sortent des agences comme l'AFP.

Ensuite, c'est une mutation que d'autres secteurs ont connu. Par exemple l'informatique avec l'irruption de l'Open Source. Maintenant qu'on a une bonne décennie de recul sur la question, est-ce que l'Open Source a tué la profession? Non, bien au contraire. Est-ce qu'il y a des informaticiens sous-payés? Oui, mais ça n'est pas imputable à l'Open Source, la plupart sont dans des boites fossilisées dans l'ancien modèle économique. Est-ce que les gens qui font de l'Open Source vivent mal? Dans l'ensemble, non, on trouve des gens très très bien payés dans la communauté.
Simplement, le modèle économique a connu une révolution. L'Open Source est une vitrine. La rémunération ne vient plus des utilisateurs, mais de ceux qui veulent construire leur image ou la moderniser. La rémunération vient aussi des prestations de services, l'Open Source étant une preuve de compétence qui permet de facturer très cher les prestations spécifiques. De plus, l'Open Source fournit un levier énorme en terme de qualité et de productivité: en basculant une partie de ses développements en Open Source, une entreprise s'assure la participation de centaines de personnes sur ces projets. Et aussi de la notoriété et une chance d'imposer ses standards. C'est pour ça que des boites comme Adobe ou IBM payent des centaines de développeurs pour faire des produits gratuits et ouverts qui ne rapporteront directement jamais rien...

Est-ce que tout cela est transposable à la photographie? Probablement pas, plutôt qu'un copié-collé, il va falloir faire preuve d'imagination et trouver des modèles originaux.
La vague des microstocks est aussi balbutiante. Comme l'Open Source au début était un vaste bordel. Avec la maturation, on devrait voir des structurations apparaître, des regroupements de photographes en collectifs permettant de s'assurer une visibilité par exemple, la disparition des microstocks les moins attractifs...

Gil64

La question de Zouave pourrait être, s'il le permet, prolongée par celle-ci :

"Microstocks, résisteront-ils ?"

On l'a peu évoqué jusqu'ici, mais tandis que le nombre d'acteurs du low cost
se multiplie, les ventes à 1 €, 5 € voire même 50 euros, une fois la commission
du contributeur prélevée, sont-elles vraiment rentables pour le distributeur ?

Je me demande si l'image hard discountée ne constitue pas un produit d'appel
pour tirer rapidement acheteurs d'images et contributeurs vers des services "premium"
et/ou si les microstocks n'ont pas pour objectif de grossir vite (avoir le plus grand
nombre de contributeurs et de photos en base) pour, ensuite, se bouffer les uns les autres
ou se présenter de façon appétissante à un gros acheteur. Comme si la bulle
Internet des années 2000 s'était reconstituée.

Un signe m'interpelle : la discrétion (pour ne pas écrire l'absence) des campagnes
de pub off line des microstocks versions francophones. C'est pourtant la clé de voute
de leur business. Se faire connaître, recruter, revendiquer un modèle économique différent...
Le budget manque ?

Qu'en pensez-vous ?

Gil


root_66

Bonjour

Citation de: Lictor le Mai 15, 2008, 11:16:21
Il y a peut-être aussi d'autres modèles économiques à trouver...

D'abord, les microstocks ne sont pas seuls sur le créneau! Faut-il que je rappelle qu'il y a moins cher que les photos à 1€: les photos gratuites en Creative Commons. Et elles sont loins d'être toutes de mauvaise qualité!
De même qu'il y a aussi le marché ouvert que représente des sites comme Flickr: si la license est fermée ou restrictive (type Creative Commons Non-Commercial + Non-Derivative), ça permet d'offrir ses photos sur la place publique et de se mettre en position de négocier. Là encore, pour fréquenter la communauté, certaines photos sont de très haut niveau, et sur certains sujets largement à la hauteur de ce que sortent des agences comme l'AFP.

(...)

Oui mais...il se trouve que nombre de medias se torchent allègrement avec la licence Creative Commons Non-Commercial + Non-Derivative (et là je ne parle même pas de ceux qui ne savent pas et ne veulent pas savoir ce que c'est, mais juste de ceux qui le savent parfaitement et s'en tamponnent) et je connais un paquet de photographes talentueux qui retrouvent des photos de leur fil Flickr (même celles marquées tous droits réservés, voire même celles avec signature sur l'image) utilisées sur des sites Web (site Web de journaux/magazines/radios etc.), y compris ceux de canards ayant leurs propres photographes (ils doivent être contents)...ne parlons pas non plus des sites Web de partis politiques.

Le grand classique (quand on ne leur sert pas le traditionnel "coup du stagiaire") c'est de dire (après s'être fait prendre le doigt dans le pôt de confiture) "oui, mais nous c'est le site Web...pas le journal, on gagne pas d'argent avec ça" (évidemment, les bandeaux de pub sont gratuits, c'est connu).

La plupart de ces "emprunts" détectés le sont sur des medias français, vous imaginez bien que s'agissant de média étrangers, il y a encore moins de chance de savoir qu'on a tapé dans votre stock (j'en ai pourtant vu un se retrouver avec une de ses images en couverture (pleine page) d'un magazine papier étranger...vol d'autant plus difficile à nier qu'il s'agissait d'un autoportrait !

Certaines de ces affaires sont en voie de règlement (après envoi de facture, relance et menaces de procédures), mais le chemin et long et il semble que les règles du "pas vu, pas pris" et "si c'est sur le Net, c'est gratos" ne soient pas, et de loin, l'apanage des utilisateurs non professionnels.

Olivier

Lictor

Oui, comme je disais, c'est un territoire neuf. Et effectivement, entre ceux qui ne savent pas, ceux qui s'en foutent et ceux qui ne veulent pas savoir, il y a de nombreux abus.

Il est certain qu'une partie de l'éducation devra se faire à coup de tatanes judiciaires. Un photographe qui fait l'effort de se placer sous une license ouverte (type CC non-commercial) n'a vraiment aucun remord à avoir à attaquer en justice lorsque sa license est violé de manière flagrante. L'avantage de ce genre de licence est qu'elles sont internationale et répandues. Du coup, au bout d'un moment, les procès pour violation devraient se résoudre de manière rapide et quasiment automatique. Par exemple, la notion d'utilisation "commerciale" est maintenant bien définie. Et le site web d'une entreprise est bien un usage commercial.
On a observé la même chose au niveau Open Source: maintenant, les licences des API sont lues avec beaucoup d'attention. Parce que les associations, type FSF, ne se sont pas privés de faire des procès ou de menacer d'en faire.

Le fait que ça soit la faute du stagiaire ou qu'on ne savait pas, c'est ni le problème du plaignant, ni celui du juge... Au bout d'un moment, les journaux en auront marre de se prendre des procès et de ressembler à Voici à force de devoir publier des injonctions judiciaires...

Pour la détection, on devrait rapidement voir émerger des prestataires de services spécialisés dans la recherche de contrefaçon photographique. Si les procès ont lieu et s'ils rapportent de l'argent, ces prestataires apparaitront, la technologie existe déjà pour la vidéo et le son, elle est encore moins coûteuse pour la photo. Face aux stocks à 1€, on aura les services de surveillance pas cher qui scanneront en permanence la quasi-totalité de la presse mondiale.

Mais bon, on peut aussi imaginer d'autres modèles. Par exemple une forme de license globale réservée à l'usage web. Ou une forme de paiement forfaitisé pour cet usage, comme le font les théâtres et cafés avec la SACEM.

Cedric_g

Bonjour

Citation de: pphilippe le Mai 15, 2008, 10:30:17
Quant aux photographes francais, est il simple pour eux de deposer leurs images en agences, biensur que non. Et il est franchement malhonnete a certains ici de faire croire le contraire.

Bien sûr que SI !!! Toutes les agences disposent sur leur site d'un formulaire où l'on peut proposer des photos. Tout comme on s'inscrit sur un Microstock, c'est une démarche VOLONTAIRE. La seule différence est la sélectivité.

Les microstocks tapent large pour augmenter leur inertie si j'ose dire (bien que la tendance soit apparemment en cours d'inversion... Ils deviennent de plus en plus sélectifs, car soyons honnêtes : gérer des photos moyennes voire mauvaises ne rapporte rien, voire par l'effet de masse, fait perdre de l'argent en diluant dans la masse les bons clichés)
Citation de: pphilippe le Mai 15, 2008, 10:30:17
Je ne sais plus lequel d'entre vous, répète régulièrement qu'il suffit de se retire les doigts du c...l pour vendre ses images via des agences traditionnelles, je crois que vous pouvez faire  la même chose si vous voulez réellement obtenir ce que vous voulez : application de la loi, respect des droits d'auteur et meilleure rémunération. Parce que, mis a part , discuter ici même, ou alimenter de quelques articles vos blog, qu'avez-vous fait de concret : RIEN.
N'en déplaise a certain,  ce n'est certainement pas comme cela que vous y arriverez.

Ahh ça c'est mon expression  ;D ; bah oui, faut se bouger le train. Sauf que je suis photographe, pas juriste, et que ces réflexions que nous menons depuis quelques semaines permettent de mettre certaines choses au clair dans mon esprit (et dans d'autres). Faire, montrer et vendre des photos, je pense que nous savons faire. Rechercher des moyens de grappiller des parts de marché sur le web à ces entreprises, personnellement je pense savoir faire, ou en tout cas j'y travaille, et pas que pour moi (peux pas trop en dire plus pour le moment). Faire des procès à des entreprises américaines qui ne respectent pas le droit français, je ne sais pas faire, désolé ! Je n'ai personnellement jamais été "dérangé" par une utilisation illicite d'une de mes photos sur ce genre de stock d'image, je n'ai donc pas la légitimité d'entreprendre une action en justice. N'est-ce pas là le rôle de certaines associations comme l'UPC ? Ou le rôle d'entités gouvernementales comme les services de répression des fraudes voire l'AGESSA, qui doit avoir là un sérieux manque à gagner ?

Donc chacun à sa place. Même si le fait d'en parler sur le web dérange visiblement... Si eux nous voient, d'autres doivent aussi se poser des questions !

Sevgin, last viking of Sweden

voir plus loin aussi:

les photographes ont des contrats avec les agences ou les microstocks:
-les agences coulent sauf les spécialisés
-les microstocks n'ont plus de raison d'être à 1€ mais les contrats demeurent.
Encore une fois, c'est le diffusseur qui gagne!

ᚳᛊᛋ ᚦᚱᚣᛕᛕᚣᚱᛋ ᛋᛜᚺᚾ ᛋᛘᛖᚹᚣᛋ

Zouave15

Citation de: Sevgin, last viking of Sweden le Mai 15, 2008, 17:37:34
voir plus loin aussi:

les photographes ont des contrats avec les agences ou les microstocks:
-les agences coulent sauf les spécialisés
-les microstocks n'ont plus de raison d'être à 1€ mais les contrats demeurent.
Encore une fois, c'est le diffusseur qui gagne!

Je pense que c'est la raison profonde de certaines clauses des contrats.

Zouave15

Citation de: Gil64 le Mai 15, 2008, 14:20:51
La question de Zouave pourrait être, s'il le permet, prolongée par celle-ci :
"Microstocks, résisteront-ils ?"

On l'a peu évoqué jusqu'ici, mais tandis que le nombre d'acteurs du low cost
se multiplie, les ventes à 1 €, 5 € voire même 50 euros, une fois la commission
du contributeur prélevée, sont-elles vraiment rentables pour le distributeur ?

Je me demande si l'image hard discountée ne constitue pas un produit d'appel
pour tirer rapidement acheteurs d'images et contributeurs vers des services "premium"
et/ou si les microstocks n'ont pas pour objectif de grossir vite (avoir le plus grand
nombre de contributeurs et de photos en base) pour, ensuite, se bouffer les uns les autres
ou se présenter de façon appétissante à un gros acheteur. Comme si la bulle
Internet des années 2000 s'était reconstituée.

Un signe m'interpelle : la discrétion (pour ne pas écrire l'absence) des campagnes
de pub off line des microstocks versions francophones. C'est pourtant la clé de voute
de leur business. Se faire connaître, recruter, revendiquer un modèle économique différent...
Le budget manque ?

Qu'en pensez-vous ?
Gil

Je en suis pas accroché à mon titre, d'autant plus qu'il est assez mauvais. Je partage ton analyse, je crois que tu vois juste.

Il y a aussi que trop de photo tue la photo, chez nous on appelle-ça le besoin d'editing.

Et leurs concurrents à eux, ce sont les photos gratis. Je vous ferai bientôt part d'un système pour avoir de la photo gratis...

Zouave15

Citation de: Lictor le Mai 15, 2008, 15:52:08
Mais bon, on peut aussi imaginer d'autres modèles. Par exemple une forme de license globale réservée à l'usage web. Ou une forme de paiement forfaitisé pour cet usage, comme le font les théâtres et cafés avec la SACEM.

Lictor, encore une fois, tu confond web et impression. Je n'ai rien contre le fait de vendre pas cher pour internet (il suffit de regarder les tarifs de la galerie Arana). Essayer de faire le contraire, c'est le vol assuré. Mais 1,70 euros pour une photo dans la presse, faut pas pousser !

Zouave15

Citation de: root_66 le Mai 15, 2008, 14:49:07
Certaines de ces affaires sont en voie de règlement (après envoi de facture, relance et menaces de procédures), mais le chemin et long et il semble que les règles du "pas vu, pas pris" et "si c'est sur le Net, c'est gratos" ne soient pas, et de loin, l'apanage des utilisateurs non professionnels.

Je trouve que tu as parfaitement raison, c'est pourquoi j'envoie systématiquement une surfacturation de 250 euros (mon éditeur fait pareil). Ça calme, après on peut négocier, et ça contribue à établir des règles. j'invite tout le monde à faire de même. Je rappelle qu'à la différence d'un particulier, une entreprise peut difficilement refuser une facture.

JMS

Il me venait à l'idée que si on ne veut pas continuer ce débat du style "pourri d'amateur au black qui vend 5 photos par an à 50 centimes sans les déclarer aux impôts" il faudrait dire ce qu'il y a d'illégal dans le gratuit ou le pas cher, dans la mesure où le produit de la création intellectuelle ne se coule pas dans le moule du coût de production et du dumping.

Auquel cas la meilleure arme serait de faire un site de photos totalement gratuites rien que pour ennuyer ceux qui les vendent à un euro. Le Code de la propriété intellectuelle autorise la cession à titre gratuit, donc pas d'ennuis avec les impôts, n'est ce pas ?

Evidemment, çà risque de nuire encore plus que les microstocks...mais comme d'autres je pense que quand ces hard discounters auront tués les agences traditionnelles, les prix remonteront !

Maintenant pour l'utilisation illicite, j'approuve tout à fait l'envoi de factures voires les procès en contrefaçon, comme pour les chargeurs de MP3 !

Zouave15

En général ceux qui tentent d'opposer amateur et pros ou jouer la ritournelle du black le font juste pour pourrir le débat. Toucher de l'argent d'un microstock, d'une agence ou d'un diffuseur quelconque, même beaucoup, est parfaitement légal en tant qu'amateur. Il suffit de le déclarer sur sa feuille d'impôt et si on le fait pas, ce n'est pas notre problème.

Quant au gratuit, il se développe à vitesse grand V.

pphilippe

Citation de: Cedric_g le Mai 15, 2008, 16:29:32
Bonjour

Bien sûr que SI !!! Toutes les agences disposent sur leur site d'un formulaire où l'on peut proposer des photos. Tout comme on s'inscrit sur un Microstock, c'est une démarche VOLONTAIRE. La seule différence est la sélectivité.

Les microstocks tapent large pour augmenter leur inertie si j'ose dire (bien que la tendance soit apparemment en cours d'inversion... Ils deviennent de plus en plus sélectifs, car soyons honnêtes : gérer des photos moyennes voire mauvaises ne rapporte rien, voire par l'effet de masse, fait perdre de l'argent en diluant dans la masse les bons clichés)
Ahh ça c'est mon expression  ;D ; bah oui, faut se bouger le train. Sauf que je suis photographe, pas juriste, et que ces réflexions que nous menons depuis quelques semaines permettent de mettre certaines choses au clair dans mon esprit (et dans d'autres). Faire, montrer et vendre des photos, je pense que nous savons faire. Rechercher des moyens de grappiller des parts de marché sur le web à ces entreprises, personnellement je pense savoir faire, ou en tout cas j'y travaille, et pas que pour moi (peux pas trop en dire plus pour le moment). Faire des procès à des entreprises américaines qui ne respectent pas le droit français, je ne sais pas faire, désolé ! Je n'ai personnellement jamais été "dérangé" par une utilisation illicite d'une de mes photos sur ce genre de stock d'image, je n'ai donc pas la légitimité d'entreprendre une action en justice. N'est-ce pas là le rôle de certaines associations comme l'UPC ? Ou le rôle d'entités gouvernementales comme les services de répression des fraudes voire l'AGESSA, qui doit avoir là un sérieux manque à gagner ?

Donc chacun à sa place. Même si le fait d'en parler sur le web dérange visiblement... Si eux nous voient, d'autres doivent aussi se poser des questions !

Cedric ne jouons pas avec les mots. Biensur que les portes des agences ne sont pas fermés hermetiquement. Et qu'il y aura toujours quelqu' un pour rencontrer un photographe qui viendrait leur montrer des photos. Mais entre proposer des images, quelque soit leurs qualités et qu'elles soient retenus, sans parler d'etre vendues, il y a une marge enorme.
Combien le minimum d'images pour commencer dans une agence traditionnelle? et ensuite au niveau des ventes ca se passe comment? le client a-t-il acces a l'ensemble du stock, non. Il se voit proposer une selection de quelques images par rapport a sa demande.

Chacun a sa place, peut-etre. Mais apparemment personne ne fait rien, alors si vous voulez que ca bouge ce n'est pas en repetant sans cesse les memes choses ici, en multipliant les discusions sur les microstocks que cela risque d'evoluer. Mais peut-etre que pour certains il est mieux que tout reste ainsi, plutot que de se lancer dans des actions concretes. Cela leur permet d'etaler leurs connaissances.

Philippe

laurent.f

Pphilippe,
je pourrais te citer des agences où l'on rentre même avec une poignée d'images et où nous avons des ventes. Dès l'instant où les images correspondent à leurs demandes et aux besoins des clients, elles sont susceptibles d'intéresser les agences traditionnelles. Il faut ensuite accélérer en acceptant de produire régulièrement et en jouant la carte de l'exclusivité sur ces images.

pphilippe

Citation de: laurent.f le Mai 15, 2008, 19:24:34
Pphilippe,
je pourrais te citer des agences où l'on rentre même avec une poignée d'images et où nous avons des ventes. Dès l'instant où les images correspondent à leurs demandes et aux besoins des clients, elles sont susceptibles d'intéresser les agences traditionnelles. Il faut ensuite accélérer en acceptant de produire régulièrement et en jouant la carte de l'exclusivité sur ces images.

Laurent je pense qu'il serait bien que tu donnes des noms. Peut-etre que cela pourrait interesser certains. Merci.

Philippe

laurent.f

Il n'y a pas de noms à donner. Comme le disent Cédric et bien d'autres, il faut avoir le courage de pousser la porte des agences, d'aller sur leur site où un espace est souvent créé pour soumettre une première série d'images...
C'est moins compliqué qu'il n'y parait dès l'instant où le nouveau photographe apporte d'autres styles d'images, une autre "patte"...

pphilippe

Citation de: Zouave15 le Mai 15, 2008, 19:03:45
En général ceux qui tentent d'opposer amateur et pros ou jouer la ritournelle du black le font juste pour pourrir le débat. Toucher de l'argent d'un microstock, d'une agence ou d'un diffuseur quelconque, même beaucoup, est parfaitement légal en tant qu'amateur. Il suffit de le déclarer sur sa feuille d'impôt et si on le fait pas, ce n'est pas notre problème.

Quant au gratuit, il se développe à vitesse grand V.

C'est vraiment l'hopital qui se fout de la charité.
Zouave arrete de jouer les chevaliers blancs, qui pourrit le debat, enfin si debat il y a, toi aussi regulierement tu t'en prends aux amateurs relis tes messages!
A propos de debat, il porte sur quoi exactement? les amateurs qui declarent ou ne declarent pas leurs revenus ou sur les microstocks et l'avenir de la photographie? en plus il n'y a aucune correlation entre les 2 sujets. Seuls les mediocres pourraient en trouver.
Si nous voulons tirer quelque chose de positif de ces discussions, evitons de nous egarer et surtout de rendre responsable certains des problemes des autres.

Philippe


pphilippe

Citation de: laurent.f le Mai 15, 2008, 19:40:21
Il n'y a pas de noms à donner. Comme le disent Cédric et bien d'autres, il faut avoir le courage de pousser la porte des agences, d'aller sur leur site où un espace est souvent créé pour soumettre une première série d'images...
C'est moins compliqué qu'il n'y parait dès l'instant où le nouveau photographe apporte d'autres styles d'images, une autre "patte"...
Voila une belle preuve de solidarité. "Je  connais des agences ouvertes a tous, mais je les garde pour moi!"
Laurent c'est bien d'affirmer des choses sans pouvoir les prouver.

Philippe

Zouave15

laurent.f, fais comme tu veux, mais étudie la tactique de pphilippe avant de lui répondre.

GLaG

 Tu te moques de qui ?
Tu cherches deux agences plus que connues sur Google. Au hasard : Bios et Francedias (je précise que je ne suis pas chez eux). Une fois sur leur site :

-> En *un* clic sur la page d'accueil, on tombe chez Francedias sur :

"Pour enrichir ou renouveller nos collections, nous recherchons régulièrement de nouvelles photos, de nouveaux collaborateurs. Si vous pensez que votre travail est susceptible de nous intéresser, n’hésitez pas à nous contacter.".
Avec déjà plein de détails pratiques (sujets, 500 images minimum, etc.).

-> En *deux* clics, chez Bios :
"Biosphoto est ouvert à de nouveaux photographes
Si vous êtes professionnel ou amateur éclairé et que vous êtes un spécialiste de la photo de nature, de faune sauvage, d'animaux domestiques, de jardin ou d'environnement, envoyez-nous une sélection de photos représentatives de votre travail. Nous vous recontacterons dans un délai maximum d'un mois."
C'est vraiment plus compliqué que de trouver Fotoburger ???? Il faut aussi qu'on te fasse la liste exhaustives des agences à la place de Google ?
Nouveau livre sorti "Dévoluy"

Cedric_g

Arg, GlaG tu m'as devancé  ;D
Bah oui c'est comme ça que ça se passe. Idem chez Naturimages (pour rester dans l'animalier) et bien d'autres (VU, Altitude...)
Quoi qu'il en soit, pour recentrer le débat, parmi les "actions potentielles" à mener :
- l'information auprès des photographes amateurs sur les risques liés aux microstocks,
- une veille précise de l'évolution du marché des microstocks
- une politique de développement du marché réservé au web à mener en parallèle du marché classique de l'édition, axée sur la visibilité dans les moteurs de recherche d'images (et évidemment les moteurs classiques). C'est sur ce point que je travaille notamment et que j'espère avoir d'ici quelques mois, des solutions techniques à proposer (ça fait 2 ans que je bosse sur ce sujet ; je ne donnerai pas de chiffres concrets étant donné qu'il faut éviter ici de sortir sa science  ::) )