Quel est le reflex qui a la meilleure Balance des Blancs

Démarré par mediator, Mai 07, 2008, 22:37:53

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mediator

Je vais investir prochainement dans un reflex mais je suis "perturbé" par les balances des blancs plus ou moins fiables. Quels sont les reflex les plus performants de ce point de vue ; merci de vos conseils !

Léon

Le S5 a, sur de nombreux points et en particulier celui là, excellente réputation ... et je sais de quoi j'cause, j'en ai un. En BdB auto, même sous eclairage multiple (tungstène, fluo) comme dans un gymnase, il s'en sort mieux qu'un D300.

mediator

Merci Léon de ton avis ! mais le S5 est un peu limité en definition... pas pratique pour recadrer...

seba

Comment ça marche d'ailleurs ?
Comment peut-on déterminer la température de couleur à partir de l'image du capteur ?

seba

Une analyse à partir de quoi ?
Comment savoir où il y a du blanc dans l'image (s'il y en a) ?

seba

Rien de mystérieux...

Dans une scène normale, multicolore, comment l'appareil sait-il ce qui est blanc ?
Et dans une scène sans blanc, l'appareil détermine tout de même une température de couleur.
Sur quelle base ?

Tout le monde ne prend pas des murs blancs ou une feuille de papier blanche en photo.

malice

Pourquoi ne pas opter pour un truc du genre expodisc?

Powerdoc

Citation de: seba le Mai 08, 2008, 15:31:56
Rien de mystérieux...

Dans une scène normale, multicolore, comment l'appareil sait-il ce qui est blanc ?
Et dans une scène sans blanc, l'appareil détermine tout de même une température de couleur.
Sur quelle base ?

Tout le monde ne prend pas des murs blancs ou une feuille de papier blanche en photo.

+A avec Seba. Non la balance des blancs en photo c'est plutot très pointu

seba

Oui, bon, c'est pas très clair pour moi.
Ce qui m'intéresserait, c'est de savoir comment la balance des blancs automatique détermine la température de couleur quand on photographie une scène quelconque sous un éclairage quelconque.
Quel est le principe de base (s'il y en a un), sans rentrer dans les détails.

En tout cas je ne comprends pas comment on peut y arriver.

voxpopuli

Pour en revenir à la question initiale le S5 est excellent dans la gestion de la BdB. Les JPG sortis du boitiers sont nickels dans des ambiances autres que plein soleil, les vitrines de nuit par exemple.
Ça va rester chaud

efmlz

+1 avec scsi hier à 23h33; il y a même une marque qui était réputée pour ne pas avoir de dérive couleur (même légère) quand on monte dans les zisos  ;)
c'est pas de la pub, juste un constat re- ;)

bon les pellicules ça revient cher la photo ratée, mais des fois cela a un coté cool, vous n'imaginez pas  :D  8)
i am a simple man (g. nash)

seba

J'ai deux appareils : un Pentax Optio E10 et un Nikon D200.

En balance des blancs auto, le Pentax donne des couleurs très diverses même sur des scènes quasi identiques.
Le D200 est beaucoup plus constant.

Cela dit, je ne cherche pas à résoudre un problème, je voudrais comprendre comment ça marche.

seba

Bon.
J'ai compris qu'on peut choisir un température de couleur ou calibrer l'appareil sur un objet blanc.

Mais ce qui m'intéresserait, ce serait de savoir comment marche la balance des blancs en automatique, sur un sujet quelconque et un éclairage quelconque.
Sans régler ou calibrer quoi que ce soit.

Comment ça marche ?

voxpopuli

Citation de: seba le Mai 09, 2008, 19:33:55
Bon.
J'ai compris qu'on peut choisir un température de couleur ou calibrer l'appareil sur un objet blanc.

Mais ce qui m'intéresserait, ce serait de savoir comment marche la balance des blancs en automatique, sur un sujet quelconque et un éclairage quelconque.
Sans régler ou calibrer quoi que ce soit.

Comment ça marche ?


j'imagine qu'il doit essayer de neutraliser les dominantes, un peu comme dans photoshop quand tu décides du point gris avec la pipette dans les niveaux.
Ça va rester chaud

seba

Ouais mais avec Photoshop c'est toi qui choisit une plage au pif (ce que tu supposes être blanc ou gris en fait).

Sur une photo comme celle-ci, par exemple, rien n'est blanc (à part les reflets sur les feuilles peut-être mais faisons-en abstraction).
Imaginez un sujet où rien n'est blanc ni gris.
Pour reproduire correctement les couleurs, l"appareil doit trouver la bonne température de couleur.
Il se base bien sur quelque chose.
Mais quoi ?

Bernard2

#15
CitationSur une photo comme celle-ci, par exemple, rien n'est blanc (à part les reflets sur les feuilles peut-être mais faisons-en abstraction).
Imaginez un sujet où rien n'est blanc ni gris.
Pour reproduire correctement les couleurs, l"appareil doit trouver la bonne température de couleur.
Il se base bien sur quelque chose.
Mais quoi

mon idée est purement intuitive, mais étant donné l'absence de réference  (element neutre connu et repéré impossible en auto) j'imagine que
1/la mesure doit se baser sur le desequilibre marqué dans une couleur et dans l'ensemble de l'image(le bleu en lumière chaude et inversement) et corriger en sens opposé .
2/ la marge d'intervention doit être limitée par construction (ce qui permet d'éviter de corriger entièrement des décalages trop importants et risquer les grosses erreurs d'interprétation trop simplistes=>l par ex la lumière artificielle n'est jamais entièrement corrigée en auto dans les apn.

En fait le gros des corrections porte sur le rouge ou le bleu avec (sans doute)des limitations d'amplitude d'intervention qui permettent de rester dans les variations de résultats acceptables.(car une sous correction est mieux acceptée qu'une bascule hideuse)
des algorithmes "garde fous" par exemple pour le vert tres couramment massivement présent en paysage (ton exemple) mais (quasi) inexistant en lumière incidente doivent permettre d'éviter les corrections inutiles dans ce cas de figure..

donc en fait il s'agit plus de la detection d'une presence massive d'une dominante rouge ou bleue  et d'une correction "sous proportionnelle" et limitée en amplitude. Donc d'un maintient dans un equilibre acceptable par nos sens plutot que d'une correction rigoureuse.

D'autrepart il faut bien comprendre que dans le cas de conditions de prise de vues courantes 8 fois sur 10 on est en lumière du jour et les sujets presents dans l'image sont variés en couleur, leur moyenne est alors assez proche du gris moyen et les variations de cette moyenne sont en fait relativement faibles et là aussi les corrections doivent être "contenues" dans une fourchette suffisamment étroite pour rester acceptables.

Les meilleurs resultats de tel constructeur en BB vs un autre doivent être liés au savant dosage des variations de leur progressivite et degressivité et des blocages de certaines réactions inutiles (mon exemple du vert)

Bernard2

#16
un element d'illustration de ce que je disais quant à la correction incomplete des variations d'éclairage et donc en fait d'une limitation des erreurs en profitant de la tolérance de notre cerveau peut se voir ici pour le 40 D mais tres semblable avec les autres appareils.
Au final l'intervention de la BB auto doit être relativement faible en amplitude et donc limitée en erreurs importantes.
http://www.dpreview.com/reviews/canoneos40d/page21.asp

ou
http://www.dpreview.com/reviews/fujifilms3pro/page20.asp

Bernard2

#17
un autre element qui conforte l'interêt de ne pas corriger à fond la lumière incandescente est que, dans ces conditions, la lumière bleue est extrêmement pauvre, et comme, en plus, les photosites bleus sont les moins sensibles, cette couche supporterait tres mal une amplification forte qui serait necessaire...d'où une autre bonne raison à cette limitation, même en mode incandescent.(même si dans ce cas c'est plus corrigé)
en revanche avec les appareils à faible bruit intrinsèque (D3 par ex) le mode incandescent corrige completement car la meilleure performance en  S/B peut supporter une plus forte amplification du canal bleu. (mais toujours moins en mode auto pour limiter l'amplitude de variation possible de l'automatisme et donc les risques d'erreurs et de bascule évoquées dans l'autre post)

seba

J'ai lu l'extrait en italique mais je n'y comprends rien.
La photo que j'ai montrée a été prise en balance des blancs auto et finalement c'était pas mal, malgré un sujet monochrome.

seba

Un petit test qui me déroute complètement.
Trois photos prises sous le même éclairage tungstène, balance des blancs auto.
1 - feuille blanche
2 - feuille jaune
3 - les deux feuilles sur la même image

Et bien ça me sidère.

Le blanc est à peu près blanc et le jaune est à peu près jaune.
Et en plus les couleurs sont quasi constantes entre les images (1 et 3) et (2 et 3)

Comment l'appareil sait-il que le papier jaune est jaune et que ça ne serait pas du papier blanc éclairé par une lumière jaune ?
Là, vraiment, je suis sidéré.

seba

Re-test tout aussi incroyable, sinon plus.
Trois photos d'une feuille de papier blanc sous éclairage tungstène.

1 - balance des blancs auto
2 - balance des blancs réglée sur tungstène
3 - balance des blancs réglée sur lumière du jour

Et ben là, pour moi ça tient de la magie.
Comment l'appareil peut-il déterminer que c'est une feuille blanche avec un éclairage jaunâtre et pas une feuille jaunâtre sous une lumière blanche ?

Alors là, c'est sidérant.

Bernard2

#21
Citation de: seba le Mai 10, 2008, 00:16:45
Un petit test qui me déroute complètement.
Trois photos prises sous le même éclairage tungstène, balance des blancs auto.
1 - feuille blanche
2 - feuille jaune
3 - les deux feuilles sur la même image

Et bien ça me sidère.

Le blanc est à peu près blanc et le jaune est à peu près jaune.
Et en plus les couleurs sont quasi constantes entre les images (1 et 3) et (2 et 3)

Comment l'appareil sait-il que le papier jaune est jaune et que ça ne serait pas du papier blanc éclairé par une lumière jaune ?
Là, vraiment, je suis sidéré.
Encore une fois rien de sidérant en fait.
Comme je le disais plus haut le systeme est incapable de discerner si c'est la lumière qui est jaune ou la feuille.
Mais il est programmé pour ne corriger que jusqu'à une certaine limite justement par cette incapacité et donc pour éviter un exces de correction par erreur (inévitable puisqu'il est incapable de discerner la lumière incidente de la lumière reflechie).
Partant de là la lumière incandescente reste jaune en balance auto (faible correction) et reste jaune identiquement si c'est une feuille jaune (il ne corrige pas davantage, puisqu'il est il ne corrige plus au dela de 3400K au mieux) et identique encore si la feuille est moitié moitié puisque l'éclairage est de toutes manières déja tellement jaune qu'il depasse la limite de correction du systeme (3400K)

En mode "tungstene" il corrige comme on l'a programmé, c'est à dire un peu plus qu'en mode auto, car c'est une demande de l'utilisateur (et on peut considerer que des lors il s'agit bien de lumière incandescente sans risque d'erreur)

Donc comme dit précedement le systeme (BB auto)étant incapable de cette performance on le limite en amplitude de correction et cela permet de rester dans des variation acceptables même si elles sont en partie erronées.

Bernard2

#22
je n'ai peut être pas formulé clairement......en résumé:

la bb auto n'est active que jusqu'à environ 3400K (et ne corrige plus complètement la dominante bien avant cette limite)
en dessous la correction reste la même qu'à 3400K
donc
1/une feuille blanche éclairée par du 3400K reste jaune
2/une feuille jaune sera encore plus jaune, logique puisque la correction est au plancher!
3/et une feuille moitié moitié sera moitié tres jaune, moitié moins jaune puisque rien n'a changé en correction entre les trois cas, elle est au plancher


fte

C'est un problème insoluble en réalité. L'appareil ne peut tout simplement pas déterminer ce qui est blanc sans connaitre la température de couleur de la lumière qui éclaire la scène. C'est pourquoi certains appareils étaient dotés d'un capteur de lumière d'ambiance pour aider à déterminer la juste balance des blancs. Mais là encore, ça ne marche pas si formidablement que ça.

Ce qui marche, c'est la comparaison de ce que voit le capteur avec des profiles connus d'éclairement : lumière du jour, tungstène, etc. Les algorithmes sophistiqués considèrent qu'il peut y avoir plusieurs sources distinctes ayant diverses qualités de lumière, et corrigent en extrapolant entre plusieurs profiles. C'est pour cette raison que l'appareil, en extérieur, ne reste pas collà sur lumière du jour, mais extrapole entre lumière du jour, ombre et nuages.

Et certains flashes annoncent leur température de couleur pour aider le boitier dans son travail.

Lightroom ne fonctionne surement pas autrement en mode auto.
FT'e
7D, ayé

Bernard2

#24
Citation de: fte le Mai 10, 2008, 01:18:15
C'est un problème insoluble en réalité. L'appareil ne peut tout simplement pas déterminer ce qui est blanc sans connaitre la température de couleur de la lumière qui éclaire la scène. C'est pourquoi certains appareils étaient dotés d'un capteur de lumière d'ambiance pour aider à déterminer la juste balance des blancs. Mais là encore, ça ne marche pas si formidablement que ça.

Sans doute à cause des possibilités d'erreurs de jugement du systeme (mesure de lumière incidente (ambiance) différente au niveau de l'appareil de celle du sujet par ex).
Donc le systeme encore une fois est dans l'incertitude et n'a pas de repère absolu donc le constructeur doit laisser une part de limitation dans l'impact des infos du capteur d'ambiance  en cas de discordance des deux indicateurs. Cela n'amène d'amélioration que dans quelques cas précis. certainement au niveau d'une meilleure regularité dans des séries d'images faites dans de bonnes conditions (lumière du jour avec des cadrages différents)