Jeune photographe de presse : la galère...

Démarré par Le Troisième Oeil, Septembre 06, 2012, 18:06:53

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Le Troisième Oeil

Paru ce matin, sur le site Rue89, un excellent papier sur les galères que vivent aujourd'hui les jeunes qui se destinent à devenir photographes de presse.
http://blogs.rue89.com/vu-de-visa/2012/09/06/jeunes-photographes-228326

Rien de bien nouveau (ça n'a jamais été un chemin de roses :-[, disons-le !) mais une approche actualisée, vivante et documentée de la situation, le journaliste ayant rencontré 5 jeunes passionnés au Festival Visa pour l'Image qui se tient actuellement à Perpignan. Intéressant par les difficultés que ceux-ci évoquent, il n'en laisse pas moins un bel espace à la passion, à leur "envie irrépressible d'y aller"...

À lire, donc,... et faire lire à tous ceux qui se rêvent en futurs Cartier-Bresson du numérique !
Nikon ni maître

D-Philou

 Bsr

devenir photographes de presse.

C'est comme vouloir etre star avant d'etre manar . Je commence par avoir les moyens de mes ambitions et après je gère ....
pourquoi ne pas etre plombier, maçon , serveur de resto , etc etc .... et assurer ma survie,  et après je tente le coup .On s'est moqué du Bling bling mais la réalité vous rattrape , et la claque dans la gueule ne sera que plus méchante avant la remise sur pied ... CQFD

Le Troisième Oeil

Citation de: D-Philou le Septembre 06, 2012, 22:09:34
devenir photographes de presse. C'est comme vouloir etre star  ::) ::) ::)/.../ du Bling bling  ???/.../

N'importe quoi !
Les discours rabat-joie et autres "d'mon temps", ça peut avoir son intérêt, j'dis pas... Mais si un gamin (ou une gamine) a "ça" dans le ventre depuis tout petit, il ou elle bouffera p't-être de la vache enragée... mais finira quand même par courir le monde avec un boitier autour du coup !

Et peut-être bien qu'entre deux missions, pour becqueter, ils feront serveurs ou maçons mais, franchement, la question n'est pas là ! Bien au contraire même, nous devrions nous féliciter de leurs "vocations" et ferions mieux, tous, de les aider et encourager à tenir vivante cette tradition et ce métier. ;) :)
Nikon ni maître

Canito

Citation de: D-Philou le Septembre 06, 2012, 22:09:34
Bsr

devenir photographes de presse.

C'est comme vouloir etre star avant d'etre manar . Je commence par avoir les moyens de mes ambitions et après je gère ....
pourquoi ne pas etre plombier, maçon , serveur de resto , etc etc .... et assurer ma survie,  et après je tente le coup .On s'est moqué du Bling bling mais la réalité vous rattrape , et la claque dans la gueule ne sera que plus méchante avant la remise sur pied ... CQFD

CQFD est l'abréviation de « ce qu'il fallait démontrer », n'est-ce pas ? Je ne saisis pas où se trouve la démonstration, désolé...



Le Troisième Oeil

Bon, au départ, ce n'était pas un fil pour venir pleurer sur la fin des photographes, pour cause de sodomisation polaire (due au réchauffement climatique, je suppose, vu la tenue de l'agresseur ? ;)) mais, au contraire, pour soutenir les jeunes qui ont encore envie de croire en ce métier... et nous réchauffer à leur enthousiasme.

Maintenant, je vois que l'aquabonisme et le pessimisme, maux ô combien français, semblent plus forts que toute envie de faire. :( :-[ :'(
OK les jeunes, arrêtez tout, revendez vos boitiers sur la Baie et faites plutôt des études de marketing-web pour vendre les photos des autres chourées sur le Net !  ::) ::)
Nikon ni maître


kochka

Je dirais plutôt, trouvez-vous un boulot qui paye et ensuite achetez-vous le matos que vous voulez sans avoir d'états d'âmes ni d'inquiétude sur la becquée à porter à la nichée.
Technophile Père Siffleur

marcel Voilier

En parfait accord avec la vision du Troisième Oeil, en parfait désaccord avec celle de kochka...

J'exerce un métier dont on m'a toujours dit qu'il était complètement bouché, dévalorisé, insécurisant, etc, etc, depuis plus de 20 ans, avec bonheur et presque sans heurts... enfin, pas trop violents !

La passion doit être le premier critère de choix, le premier moteur. Le reste suit.

Parce que s'il faut qu'un "jeune" attende d'avoir la "sécurité" (ah, ah...) pour enfin profiter de sa passion, il peut abandonner tout de suite. D'autant plus que je suis à peu près persuadé qu'un peu d'instabilité, un peu d'insécurité, un peu d'inattendu, ne nuit pas à la profondeur de la créativité (sans forcément passer par la case "je crève la dalle", on est bien d'accord...).

En tout respect pour les différences de chacun, cela va sans dire...

:)

marcel Voilier

Je copie-colle juste la note d'optimisme qui conclue l'article proposé par LTO :

"Corentin Fohlen a lui aussi rencontré des difficultés avant d'obtenir en 2010 le prix du jeune reporter à Visa, et d'entrer dans le cercle des photojournalistes qui gagnent leur vie. Ce qui l'a poussé à persévérer malgré l'avenir incertain ? Quelque chose qu'il a du mal à définir, quelque chose d'irraisonné, qui pousse la majorité des photographes à se lancer au départ :

    « L'envie irrépressible d'y aller ».


Voilà, bon week-end !

:)

printo

Je trouve que les gens qui pleurent sur les problèmes des photographes de presse
et qui, par ailleurs, vantent les mérites des livres et des journaux numériques sont incohérents.
Les photographes de presse tiraient leurs (maigres) revenus de la presse.
A mesure que l'on pousse la presse vers le tombeau, on condamne aussi les photographes.

Les gens qui refusent de donner de l'argent aux journaux sont les mêmes que ceux qui vont porter leurs dollars à Apple. Ils sont les propres acteurs des problèmes qu'ils dénoncent par ailleurs.


kochka

Citation de: marcel Voilier le Septembre 07, 2012, 17:57:44
En parfait accord avec la vision du Troisième Oeil, en parfait désaccord avec celle de kochka...

J'exerce un métier dont on m'a toujours dit qu'il était complètement bouché, dévalorisé, insécurisant, etc, etc, depuis plus de 20 ans, avec bonheur et presque sans heurts... enfin, pas trop violents !

La passion doit être le premier critère de choix, le premier moteur. Le reste suit.

Parce que s'il faut qu'un "jeune" attende d'avoir la "sécurité" (ah, ah...) pour enfin profiter de sa passion, il peut abandonner tout de suite. D'autant plus que je suis à peu près persuadé qu'un peu d'instabilité, un peu d'insécurité, un peu d'inattendu, ne nuit pas à la profondeur de la créativité (sans forcément passer par la case "je crève la dalle", on est bien d'accord...).

En tout respect pour les différences de chacun, cela va sans dire...

:)
J'en suis ravi pour toi, mais combien vivent et font vivre la galère à leur famille?
Regarde les intermittents du spectacle. Les plus doués arrivent à survivre, quelques rares percent, les autres...
Et ce sera de plus en plus dur.
La passion ne suffit pas, il faut être très doué pour percer et en pas avoir besoin d'assurer le lendemain.
Combien y survivront?
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable
Technophile Père Siffleur

polym

CitationRegarde les intermittents du spectacle. Les plus doués arrivent à survivre, quelques rares percent, les autres...

Dans les intermittents du spectacle, tu as vraiment de tout.

Un pote magicien, un ingé son et quatre copines costumières  n'ont absolument aucun mal à trouver du boulot, plus ou moins intéressant certes, mais certains doivent régulièrement en refuser pour pouvoir souffler (un peu) le week end. Le salaire n'est pas mirobolant par rapport aux qualifications (bac+5 pour les costumières en question, avec des CAPs en plus, souvent financés par leurs soins) et au temps de travail ...

Mais c'est plutôt mieux que bon nombre de photographes.

polym

#14
Citationhttp://blogs.rue89.com/vu-de-visa/2012/09/06/jeunes-photographes-228326

Ce blog illustre juste ce que ces étudiants ne devraient PAS faire pour éviter de scier leur propre branche :
- écrire/illustrer gratuitement des articles pour un journal à but lucratif, bénéficiant de subventions d'Etat au même titre que la presse papier ...
- demander aux photographes interviewés qui galèrent de fournir gratuitement leurs visuels

Faudra mettre à jour la photo de l'UPP en rajoutant un jeune bloggeur sur la banquise ...  >:(

Canito

Kochka, sommes-nous vraiment obligés de subir ta "pensée" sur TOUS les sujets ?  :(

Jc.

Citation de: kochka le Septembre 07, 2012, 20:51:51
J'en suis ravi pour toi, mais combien vivent et font vivre la galère à leur famille?
Regarde les intermittents du spectacle. Les plus doués arrivent à survivre, quelques rares percent, les autres...
Et ce sera de plus en plus dur.
La passion ne suffit pas, il faut être très doué pour percer et en pas avoir besoin d'assurer le lendemain.
Combien y survivront?
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable

Mais qu'est ce que tu racontes encore comme conneries ? ...  ::) Des intermittents du spectacle j'en connais, et pas mal, ben je peux te dire que la plupart de ceux que je cotoie gagne mieux leur vie que moi. Et je suis bien placé pour le savoir...

'taing Kochka arrête, tu deviens lourd à force !  :-\

J.F.M.

Citation de: Jc. le Septembre 08, 2012, 09:47:48
Mais qu'est ce que tu racontes encore comme conneries ? ...  ::) Des intermittents du spectacle j'en connais, et pas mal, ben je peux te dire que la plupart de ceux que je cotoie gagne mieux leur vie que moi. Et je suis bien placé pour le savoir...

Chez les intermittents, il y a de tout : une grosse majorité qui gagne peu en arrivant à boucler leurs heures avec un taux minimum. Et quelques uns (une minorité) qui gagnent confortablement, voire même très confortablement (ce qui signifie qu'ils accumulent suffisamment de cachets avec un taux élevé).
Par ailleurs, parler uniquement des intermittents, c'est un faux débat. Le souci, ce sont tous ceux qui n'arrivent pas à boucler leurs intermittence (les heures réglementaires) et qui n'accèdent pas à ce statut, ou qui le perdent. Le débat est donc plus général, il concerne tous les artistes et les techniciens du spectacle vivant et de l'audiovisuel.

Pour rejoindre le débat sur les photographes de presse : c'est de plus en plus dur, mais je n'ai jamais cru à la valeur du "parachute" (aussi appelé "plan B"). Quand on se laisse une alternative plus confortable, il est rare qu'on aille jusqu'au bout de ses rêves. Parce que transformer un rêve en réalité, c'est un boulot de très très longue haleine qui ne tolère que rarement les atermoiements.  ;)

Canito

Citation de: J.F.M. le Septembre 08, 2012, 12:31:05
Pour rejoindre le débat sur les photographes de presse : c'est de plus en plus dur, mais je n'ai jamais cru à la valeur du "parachute" (aussi appelé "plan B"). Quand on se laisse une alternative plus confortable, il est rare qu'on aille jusqu'au bout de ses rêves. Parce que transformer un rêve en réalité, c'est un boulot de très très longue haleine qui ne tolère que rarement les atermoiements.  ;)

Je suis entièrement d'accord.

Jc.

Globalement d'accord.
Je voulais juste invalider la "vérité ultime" du camarade Kochka par un exemple inverse qui n'a pas plus de valeur que sa "démonstration". Parce qu'il me gonfle à trimballer et déverser son mal être et sa peur de forums en forums...

scaldes

#20
Citation de: kochka le Septembre 07, 2012, 20:51:51
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable...

Bof, et alors ?
... c'est ce que je croyait aussi il y a une quinzaine d'années en privilégiant par faiblesse de caractère les "bonnes études" et la sécurité, plutôt que ma passion pour des activités artistiques où j'étais plutôt doué.
A bientôt 40 ans, j'ai aujourd'hui comme on aime à dire chez nous, une situation stable et des revenus qui pourraient me permettre de surfer sans état d'âme sur le marketing (photo par exemple...) mais j'ai perdu la flamme de mes 20 ans, ça c'est triste...
(Sûr que je ne dois pas être le seul dans ce cas !...  ::))

Citation de: marcel Voilier le Septembre 07, 2012, 17:57:44
...
La passion doit être le premier critère de choix, le premier moteur. Le reste suit.

Parce que s'il faut qu'un "jeune" attende d'avoir la "sécurité" (ah, ah...) pour enfin profiter de sa passion, il peut abandonner tout de suite. D'autant plus que je suis à peu près persuadé qu'un peu d'instabilité, un peu d'insécurité, un peu d'inattendu, ne nuit pas à la profondeur de la créativité (sans forcément passer par la case "je crève la dalle", on est bien d'accord...).

En tout respect pour les différences de chacun, cela va sans dire...

:)

Par expérience, je suis plutôt d'accord  ;^)

"Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre de risques."
B. Franklin

kochka

Citation de: Canito le Septembre 08, 2012, 06:17:31
Kochka, sommes-nous vraiment obligés de subir ta "pensée" sur TOUS les sujets ?  :(
Sais-tu que tu n'es pas obligé de lire, surtout si ne conforte pas ta "pensée".
Technophile Père Siffleur

Will95

Photographe de presse n'est pas un métier plus difficile ni aléatoire que les autres, seulement c'est pas en restant le cul dans son fauteuil qu'on trouve du boulot, idem pour les intermittents, qui, malgré tout, ont des avantages (on parle souvent de cota horaire, alors que dans de nombreux cas, un nombre de cachets, même d'une heure, suffit a cumuler ...).

Bref, de nos jours, quelque soit son job, faut se bouger, beaucoup plus qu'avant.

kochka

Pour un qui réussi, combien de galères?
Pour réussir à percer, il faut être doué dans branche.
Combien sont doués ?
Que deviennent les autres? tous les autres?
Après chacun fait ce qu'il veut de sa vie, mais conseiller de foncer, sans suggérer en même temps de bien mesurer les risques, est-il correct?
Technophile Père Siffleur

Will95

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 15:08:28
Pour un qui réussi, combien de galères?
Pour réussir à percer, il faut être doué dans branche.
Combien sont doués ?
Que deviennent les autres? tous les autres?
Après chacun fait ce qu'il veut de sa vie, mais conseiller de foncer, sans suggérer en même temps de bien mesurer les risques, est-il correct?


Oui mais c'est pour tous les métiers pareils, sans exception ...

É-B

Citation de: Will95 le Septembre 08, 2012, 15:20:45
Oui mais c'est pour tous les métiers pareils, sans exception ...

Tu ne peux pas comprendre, tu n'es sans doute pas un "photographe artiste"...  ;D (mode ironie).

Faut avoir des œillères sur son viseur pour ne pas voir qu'aucune "couche" sociale et professionnelle n'est épargnée.

Il y a encore un an, une amie aide-soignante n'aurait eu aucun mal à se rapprocher de moi... enfin de ma région qu'elle apprécie tant  ;D Aujourd'hui, ses collèges, les infirmières, etc. s'accrochent à leur travail.

Même chose pour les hôtesses de caisse.

Une étude a démontré que les absences et les retards au travail étaient moins nombreux.

Il n'y a pas assez d'eau pour tout le monde.
Il n'y aura bientôt en conséquence pas assez de viandes pour tout le monde.
Même chose pour les terrains constructibles, les écoles, les cœurs à prendre...

Il manquerait plus qu'il pleuve, tiens.


Will95

Citation de: SurSon31 le Septembre 08, 2012, 15:29:09
Il faut quand même être atteint d'une forte cécité pour nier que ce secteur est sinistré : Agences moribondes ou morte, presse en forte crise, triomphe de l'abus de DR, budget fondant comme la banquise ...



... et c'est le seul ? es-tu toi aussi aveugle pour ne pas voir le désastre industriel qui touche notre pays ? J'entends la sidérurgie, l'automobile, le médical .... Tu veux d'autres exemples ? Sors le nez du monde de la photo, tu risques de tomber de ta chaise.

kochka

C'est dur pour beaucoup, mais il y a encore des secteurs qui embauchent.
Le plus difficile est de tenter de prévoir quels seront ceux qui embaucheront encore dans quelques années.
Mais un bon diplôme d'informaticien est plus demandé qu'un master en socio, ou en science du théâtre.
Un simple diplôme en boucherie est très apprécié en sortie d'école. Pas besoin de faire polytechnique pour çà.
Technophile Père Siffleur

kochka

Citation de: Will95 le Septembre 08, 2012, 15:50:51
... et c'est le seul ? es-tu toi aussi aveugle pour ne pas voir le désastre industriel qui touche notre pays ? J'entends la sidérurgie, l'automobile, le médical .... Tu veux d'autres exemples ? Sors le nez du monde de la photo, tu risques de tomber de ta chaise.
Il ne  s'agit pas de çà Will, mais du rétrécissement du marché de la photo en général.
Sûr qu'un type doué et travailleur, qui saura vendre sa prod, a encore des chances de percer; mais pour un qui percera combien resteront en chemin.
Il suffit de voir le prix auquel se vendent les fonds de commerce photo pour comprendre.
Le désastre industriel peut être bloqué en prenant les bonnes décision, comme en Allemagne. Mais la photo, avec la modernisation des techniques, les sites à 1€ et le manque de goût de la presse à fort volume semble un marché plus délicat. Surtout lorsqu'il faut en même temps construire sa retraite.
Je me trompe peut-être, mais de l'extérieur, je ne vois pas d'embellie surtout avec la crise qui fait réduire tous les budgets.
Technophile Père Siffleur

Will95

Citation de: SurSon31 le Septembre 08, 2012, 16:01:49
Dans ce cas tu aurais du écrire

Et aller au bout de ta logique : Comme pour d'autre industrie, ce secteur est sans avenir. Conseillerez vous à quelqu'un de se lancer dans la sidérurgie et les hauts-fourneaux ?

Pour finir, il y a déjà une différence fondamental de statut : salarié d'un côté, indépendant de l'autre.

Et cela change, encore, pas mal la donne.

Je me demande si les rôles ne s'inverse pas justement ... Quand je vois les indépendants plombier, peintre ... ne plu savoir gérer leur chantier, et les 5000 salariés Peugeot (longtemps considéré comme une administration), se retrouver sur le carreau.

Par ailleurs, bon nombres des embauches actuellement vise à remplacer un "vieux qui coûtent cher" par un petit jeune aisément exploitable.

Une règle est sûre : il faut se bouger, et si on est un peu malin, on s'en sortira toujours. Et mon conseil sera toujours de faire un métier passionnant, quitte à moins gagner, que de se morfondre et dépérir à faire un job qu'on aime pas.

Pierred2x

#30
Oser mettre dans le même sac les problèmes des jouranlistes de guerre et ceux des autres professions, faut quand même sacrément oser!
En fait y'a 5 catégories de photographes de guerre, uen seule arrive à continuer:

Ceux qui se font tuer.
Ceux qui sont blèssé et n'y retourneront pas.
Ceux qui sont détruits psychologiquement et n'y retourneront pas.
Ceux qui en reviennent avec des images mais n'arriveront jamais à les vendre (Ce qui n'exclu pas qu'ils soient dans la 2eme ou 3eme catégorie).
Ceux qui qui ont des images et rentabiliseront leur investissement (Parce que les avances ça existe plus depuis longtemps, les jeunes y vont avec des bourses jeunes talents, en tout cas à leur frais, même des gars très connus!).

La 5eme catégorie représente à tout casser 5% de ceux qui tentent le coup, tous les autres sont dans une des 4 premières catégories!

J'étais à la soirée de lancement du livre 'Bosnia 1992-1195' avec 15 des plus grands journalistes de guerre en europe, la majorité est morose et une partie marquée à vie...
Et tous sont bien triste de la quasi disparition de leur 'profession' qui est en fait un mode de vie qui en exclu quasiment les autres (mode de vie).
En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...
http://expo-photo.blog.lemonde.fr/2012/09/07/les-photographes-de-guerre-depriment-aussi/

Will95

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 16:05:51

Il ne  s'agit pas de çà Will, mais du rétrécissement du marché de la photo en général.
Sûr qu'un type doué et travailleur, qui saura vendre sa prod, a encore des chances de percer; mais pour un qui percera combien resteront en chemin.
Il suffit de voir le prix auquel se vendent les fonds de commerce photo pour comprendre.
Le désastre industriel peut être bloqué en prenant les bonnes décision, comme en Allemagne. Mais la photo, avec la modernisation des techniques, les sites à 1€ et le manque de goût de la presse à fort volume semble un marché plus délicat. Surtout lorsqu'il faut en même temps construire sa retraite.
Je me trompe peut-être, mais de l'extérieur, je ne vois pas d'embellie surtout avec la crise qui fait réduire tous les budgets.

Sur le principe, oui, bien sur que c'est plus difficile. D'autre part, de nos jours, c'est pas forcément le talent qui est rémunéré. Mais encore une fois beaucoup se lancent en pensant que ça vient tout cuit dans le bec = erreur ! Ce temps la est révolu. Je peux aussi t'affirmer que dans la photo tout n'est pas mort. Exemple : la photographie de mariage ... Quand je vois le nombre de demande que je transmet a des collègues, il y a de la place pour des bons (car la majorité n'apporte rien de spécial il faut le dire).

Will95

Citation de: Pierred2x le Septembre 08, 2012, 16:13:37
Oser mettre dans le même sac les problèmes des jouranlistes de guerre et ceux des autres professions, faut quand même sacrément oser!
En fait y'a 5 catégories de photographes de guerre, uen seule arrive à continuer:

Ceux qui se font tuer.
Ceux qui sont blèssé et n'y retourneront pas.
Ceux qui sont détruits psychologiquement et n'y retourneront pas.
Ceux qui en revienne avec des images mais n'arriveront jamais à les vendre (Ce qui n'exclu pas qu'ils soient dans la 2eme ou 3eme catégorie).
Ceux qui qui ont des images et rentabiliseront leur investissement.

La 5 eme catégorie représente à tout casser 5% de ceux qui tentent le coup, tous les autres sont dans une des 4 premières catégories!

J'étais à la soirée de lancement du livre 'Bosnia 1992-1195' avec 15 des plus grands journalistes de guerre en europe, la majorité est morose et une partie marquée à vie...
Et tous sont bien triste de la quasi disparition de leur 'profession' qui est en fait un mode de vie qui en exclu quasiment les autres (mode de vie).
En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...
http://expo-photo.blog.lemonde.fr/2012/09/07/les-photographes-de-guerre-depriment-aussi/


Pourquoi ramener ça aux journalistes de guerre ? Comprends pas ...

Will95

Citation de: SurSon31 le Septembre 08, 2012, 16:29:16
Il ne s'inverse pas, ils tendent a se fondre en tirant tous les autres statuts vers la précarité de l'indépendant.

Mais c'est une autre histoire.

Tu sais l'actualité nous montre que tout est précaire, au final ... Je reprends l'exemple de PSA car très représentatif, mais il y en a (malheureusement) d'autre. Et plus ton job paye, plus tu es sur un siege éjectable. Ah oui c'est sur, fonctionnaire présente peu de danger, mais niveau salaire, le MacDo paye mieux ...

kochka

Tout dépend du fonctionnaire et du poste.  On ne peut pas plus généraliser sur les fonctionnaires que sur une autre catégorie
Si tu as accès aux primes, c'est que tu as changé d'échelle.
Lorsque tu est un des rouages de base, ta situation est fort différente de celui qui dispose d'un logement de fonction tous frais payés, avec personnel, où son salaire est devenu son argent de poche.
L'idée que les fonctionnaires étaient mal payés date un peu.
Actuellement, il y a beaucoup de jobs qui sont mal payés, et avec moins d'espoir d'être augmentés régulièrement qu'un fonctionnaire.
Technophile Père Siffleur

É-B

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 15:53:42
C'est dur pour beaucoup, mais il y a encore des secteurs qui embauchent.

Les huissiers, les entreprises funéraires...  :-\ :P

É-B

Citation de: Pierred2x le Septembre 08, 2012, 16:13:37

En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...


On s'excuse de ne pas être "comme" des drogués  :)

Lechauve

#37
c'est sur que faire le photographe c'est moins fatiguant c'est moins salissant et c'est plus marrant que plombier ou éléctricien ou maçon ou carreleur pourtant essaiye d'"en appeler d'urgence et tu vas voir!! si le devis est pas au minimum de 3/4000 euros tu peux te l'arrondir, seulement voila se sont des métiers manuels!!
maintenant aussitot que tu sors du magasin d'appareil photo tu t'intitule photographe...
Suis désolé mais si on revalorisait un peu plus le travail manuel, les jeunes s'y intérésseraient un peu plus, regarde également dans la restauration j'en connais pas beaucoup qui sont au chômage seulement voila faut se sortir les doigts du cul et faire des heures et aussi le samedi et même le dimanche parfois.
De toute façon faut pas se leurrer ce métier est voué a disparaitre quand on sait avec quelle facilité aujourdhui on peut faire un reportablge ( reportage au portable)
La photo: que de la lumière...

Canito

Citation de: Pierred2x le Septembre 08, 2012, 16:13:37
Oser mettre dans le même sac les problèmes des jouranlistes de guerre et ceux des autres professions, faut quand même sacrément oser!
En fait y'a 5 catégories de photographes de guerre, uen seule arrive à continuer:

Ceux qui se font tuer.
Ceux qui sont blèssé et n'y retourneront pas.
Ceux qui sont détruits psychologiquement et n'y retourneront pas.
Ceux qui en reviennent avec des images mais n'arriveront jamais à les vendre (Ce qui n'exclu pas qu'ils soient dans la 2eme ou 3eme catégorie).
Ceux qui qui ont des images et rentabiliseront leur investissement (Parce que les avances ça existe plus depuis longtemps, les jeunes y vont avec des bourses jeunes talents, en tout cas à leur frais, même des gars très connus!).

La 5eme catégorie représente à tout casser 5% de ceux qui tentent le coup, tous les autres sont dans une des 4 premières catégories!

J'étais à la soirée de lancement du livre 'Bosnia 1992-1195' avec 15 des plus grands journalistes de guerre en europe, la majorité est morose et une partie marquée à vie...
Et tous sont bien triste de la quasi disparition de leur 'profession' qui est en fait un mode de vie qui en exclu quasiment les autres (mode de vie).
En fait cette 'activité' agit litéralement comme une drogue, mais ça c'est sûr que tout le monde peut pas le comprendre...
http://expo-photo.blog.lemonde.fr/2012/09/07/les-photographes-de-guerre-depriment-aussi/


Lien déjà cité et j'ai du mal à saisir le pourquoi de cette diatribe.

J.F.M.

Citation de: Will95 le Septembre 08, 2012, 15:07:07
Photographe de presse n'est pas un métier plus difficile ni aléatoire que les autres, seulement c'est pas en restant le cul dans son fauteuil qu'on trouve du boulot, idem pour les intermittents, qui, malgré tout, ont des avantages (on parle souvent de cota horaire, alors que dans de nombreux cas, un nombre de cachets, même d'une heure, suffit a cumuler ...).

Petite précision sur ce sujet, Will.  ;)
Un cachet d'une journée compte pour 8h, 10h ou 12h dans le nombre d'heures accumulées par l'intermittent (selon les cas). Effectivement, ce n'est pas forcément le temps de travail effectif. Pour un cachet, on peut avoir bossé, par exemple, le temps d'un spectacle (représentation + before / after technique ou artistique, disons entre 2 et 4h, voire plus), ou bien 15h voire plus. Pour autant, le cachet vaudra toujours 8, 10 ou 12h. C'est comme ça. En revanche, même si on ne bosse que deux heures pour chaque cachet, on ne peut pas pour autant cumuler indéfiniment plusieurs cachets pour cette même journée : on est limité à deux, dans certaines conditions (si ma mémoire est bonne). Et même cet "avantage" (qui n'en est pas forcément un, puisque les bons et les mauvais plannings s'équilibrent...) vient à peine compenser le nombre d'heures de recherche personnelle qui, lui, n'est pas payé (le boulot du comédien hors répétition, la préparation de l'ingé son ou du créateur lumière en amont du spectacle, etc.)

Maintenant, rappelons qu'intermittent, ce n'est pas un métier, c'est un statut. En péril, certes, mais un statut tout de même, et qui couvre des réalités bien différentes. La majorité des employés des grosses boites de prod tv sont des intermittents, malgré le fait qu'ils bossent toute l'année pour le même employeur. Mais ils ne connaissent pas la même galère du tout que le petit comédien de théâtre de rue, pour prendre ce seul exemple, qui lui peine à accumuler suffisamment d'heures. Bon, lui, il ne bosse pas pour M6 ou Direct 8 mais pour son art et la proximité du public...

Voilà, c'est encore du hors sujet, mais pour rappeler que ce statut couvre des réalités très différentes, mais dont la majorité n'est pas reluisante, malgré ce qu'on peut imaginer (ou déduire d'un ou deux exemples).

polym

CitationQuand je vois le nombre de demande que je transmet a des collègues, il y a de la place pour des bons (car la majorité n'apporte rien de spécial il faut le dire).

D'accord avec toi, mais faire des mariages en étant à la fois bon et à prix compatible avec les bourses des futurs mariés (ou leur budget prévisionnel), c'est pas toujours simple ...

patrice

Citation de: kochka le Septembre 08, 2012, 15:08:28
Pour un qui réussi, combien de galères?
Pour réussir à percer, il faut être doué dans branche.
Combien sont doués ?
Que deviennent les autres? tous les autres?
Après chacun fait ce qu'il veut de sa vie, mais conseiller de foncer, sans suggérer en même temps de bien mesurer les risques, est-il correct?


avec un papa patron de DMC tu crois qu'on a une chance  ;)

Somedays

Citation de: scaldes le Septembre 08, 2012, 13:59:43
Bof, et alors ?
... c'est ce que je croyait aussi il y a une quinzaine d'années en privilégiant par faiblesse de caractère les "bonnes études" et la sécurité, plutôt que ma passion pour des activités artistiques où j'étais plutôt doué.
A bientôt 40 ans, j'ai aujourd'hui comme on aime à dire chez nous, une situation stable et des revenus qui pourraient me permettre de surfer sans état d'âme sur le marketing (photo par exemple...) mais j'ai perdu la flamme de mes 20 ans, ça c'est triste...
(Sûr que je ne dois pas être le seul dans ce cas !...  ::))
C'est sûr. Cf Starmania, Le blues du businessman, 1978...

Somedays

D'après Challenges (juin 2012), voici "le classement des formations "pour être sûr d'être au chômage après le Bac" :

1. Journalisme/Edition/Imprimerie

2. Commerce de gros et Import/export

3. Chimie

4. Industrie textile, cuir et confection

5. Agro-alimentaire

6. Droit

7. Social

8. Télécommunications

9. Beauté/Cosmétiques

10. Marketing/Communication/Publicité/RP

polym

Zut, si j'avais lu Challenges j'aurai fait histoire de l'art ...

Somedays

Citation de: polym le Septembre 09, 2012, 21:48:12
Zut, si j'avais lu Challenges j'aurai fait histoire de l'art ...

La remarque est légitime. Elle fait d'ailleurs l'objet d'une question posée par Challenges à la représentante du site d'emploi qui a fait l'étude:
Question: "Les études en sciences humaines comme la psychologie et la sociologie sont réputées "bouchées". Pourtant, elles n'apparaissent pas dans votre classement. La situation a-t-elle changé ?"

Réponse:  "Non, il y a toujours trop de monde dans ces filières mais elles ne sont pas dans le classement, car souvent les étudiants commencent dans cette filière mais ne terminent pas leurs études."
Allez, c'est lundi, on aura meilleur moral vendredi... ::)

laurent.f

Il serait bien de donner quelques précisions :
- qu'est ce qu'un photographe de presse : grand reportage, presse quotidienne régionale, presse magazine, news, people... Ce sont tous des photographes de presse que l'on soit sur un conflit armé ou en presse hebdomadaire départementale à couvrir un chantier de construction de médiathèque ;
- les modes de diffusion sont aussi différents que complémentaires : salarié permanent, commandes directes, diffusion par agences photo (avec retenue de 30 à 70 % sur le paiement pour les "frais d'agence" selon les unes ou les autres) ou collectifs, reportage réalisé en solo avec tentative de vente en directe... Tous ces modes de diffusion et de cession d'images présentent avantages et inconvénients : en commande directe, le photographe est certain d'être payé ; en agence, tout dépend du volume et des sujets ; en solo c'est le plus difficile car il faut avoir des sujets en "béton" avec souvent des "niches", un bon carnet d'adresses et un certain sens commercial... On pourrait encore développer cela plus longuement.
-une confusion régulière, en presse la notion d'indépendance est "limitée" au regard du statut des photographes pigistes qui sont donc payés en salaire. C'est une règle à faire respecter pour toute publication en presse directe sans intermédiaire. Il existe entre le photographe pigiste et la publication, une présomption de cdi (article 7.61.2 du code du travail). Imaginez un photographe de presse qui travaille régulièrement pour une publication et qui du jour au lendemain, ne reçoit plus de commandes. C'est un licenciement de fait avec indemnités, etc. trop souvent les photographes pigistes refusent de les réclamer pour des raisons affectives (tu comprends, ils m'ont fait travailler pendant des années, je peux pas leur faire cela. Ils feront peut être encore appel à moi)...
Enfin, c'est un métier dont on vit encore à la condition de ne pas se brader, de se renouveller, mais de penser aux nouveaux modes de diffusion : Pom, webdocumentaires... Et en se formant à l'image des formations spécifiques qui existent aujourd'hui comme à l'Emi. Un photographe de presse, c'est un type ou une nana qui est journaliste avant tout et doit raisonner en tant que tel.

polym

CitationRéponse:  "Non, il y a toujours trop de monde dans ces filières mais elles ne sont pas dans le classement, car souvent les étudiants commencent dans cette filière mais ne terminent pas leurs études."

Du boulot après avoir fait histoire de l'art, on peut en trouver : il est juste conseillé d'être bien né, ou d'avoir fait en parallèle une formation en droit, finance, com' pour bosser chez Christie's ou dans une galerie d'art ... un peu comme photographe finalement.

pixydream

Citation de: polym le Septembre 10, 2012, 16:28:16
Du boulot après avoir fait histoire de l'art, on peut en trouver : il est juste conseillé d'être bien né, ou d'avoir fait en parallèle une formation en droit, finance, com' pour bosser chez Christie's ou dans une galerie d'art ... un peu comme photographe finalement.

Toutafé d'ailleurs j'ai fait (entre autres études) histoire de l'art.... Et je suis photographe....  :D :D :D

marcel Voilier

Citation de: kochka le Septembre 07, 2012, 20:51:51
Inversement on trouve des individus qui, après de bonnes études et un début de carrière, ont décidé de tenter autre chose un an ou deux, mais avec un parachute assuré.
Ce doit être bien plus confortable

Et aussi, du même auteur : "Mais un bon diplôme d'informaticien est plus demandé qu'un master en socio, ou en science du théâtre."

Bon. Tu as probablement perdu ta vie à la gagner, c'est ton problème. Et tant mieux si c'est ça qui te va.

Mais peux-tu respirer seulement un instant, peux-tu imaginer seulement un instant, que le moteur de la vie ne soit pas l'acquisition de charentaises dorées, surtout quand on a 25 ans ?
Peux-tu imaginer un instant - essaye, s'il te plaît - que la personne, le jeune dira-t-on, qui VEUT faire des études en science du théâtre n'a que faire d'un bon diplôme d'informaticien. Non pas parce que ce n'est pas intéressant, mais parce que ça ne l'intéresse pas. Peux-tu imaginer un monde, une société, où tout le monde ne serait pas comme toi, n'aurait pas les mêmes idéaux que toi ? je dis ça parce que, regarde autour de toi : c'est le cas...

:)

Bernard2

#50
Citation de: marcel Voilier le Septembre 18, 2012, 23:07:33
Et aussi, du même auteur : "Mais un bon diplôme d'informaticien est plus demandé qu'un master en socio, ou en science du théâtre."

Bon. Tu as probablement perdu ta vie à la gagner, c'est ton problème. Et tant mieux si c'est ça qui te va.

Mais peux-tu respirer seulement un instant, peux-tu imaginer seulement un instant, que le moteur de la vie ne soit pas l'acquisition de charentaises dorées, surtout quand on a 25 ans ?
Peux-tu imaginer un instant - essaye, s'il te plaît - que la personne, le jeune dira-t-on, qui VEUT faire des études en science du théâtre n'a que faire d'un bon diplôme d'informaticien. Non pas parce que ce n'est pas intéressant, mais parce que ça ne l'intéresse pas. Peux-tu imaginer un monde, une société, où tout le monde ne serait pas comme toi, n'aurait pas les mêmes idéaux que toi ? je dis ça parce que, regarde autour de toi : c'est le cas...

:)

Tu as raison ...en théorie et dans un monde de bisounours.

Mais malheureusement les professions artistiques, qui ont de tous temps été des professions de niche, le sont encore même si cela a un peu évolué en nombre. Et cela ne risque pas de changer beaucoup. car il faudra encore et pour longtemps beaucoup plus de gens pour produire de quoi se nourrir , se loger et s'équiper (entre autres) que pour se distraire ou se cultiver.

Donc faire croire que "faire ce qui vous intéresse" (sous entendu rien de "productif" ou de "commercial") est ce qu'il faut chercher c'est simplement tromper les jeunes . C'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement où l'on fait croire à des millions de gosses et d'ados dont la moitié n'ont pas le niveau, qu'ils peuvent tous aller à la fac et obtenir un job "sympa"loin du "matériel"...sociologie psychologie...
on voit le résultat.

Alors que des jeunes aient la volonté de se lancer dans une voie difficile parecqu'elle les passionne est une chose, ils l'ont décidé, c'est leur problème ils prennent le risque et le risque est grand contrairement à ce qui semble dit car il ne suffit pas d'avoir la volonté et la passion pour avoir le talent qui est necessaire pour réussi dans ces metiers artistiques . mais qu'on les pousse dans ces voies...

Eric34

Citation de: laurent.f le Septembre 10, 2012, 11:55:49
en presse la notion d'indépendance est "limitée" au regard du statut des photographes pigistes qui sont donc payés en salaire. C'est une règle à faire respecter pour toute publication en presse directe sans intermédiaire. Il existe entre le photographe pigiste et la publication, une présomption de cdi (article 7.61.2 du code du travail). Imaginez un photographe de presse qui travaille régulièrement pour une publication et qui du jour au lendemain, ne reçoit plus de commandes. C'est un licenciement de fait avec indemnités, etc. trop souvent les photographes pigistes refusent de les réclamer pour des raisons affectives (tu comprends, ils m'ont fait travailler pendant des années, je peux pas leur faire cela. Ils feront peut être encore appel à moi)...

Une baisse sensible de commandes, c'est effectivement un licenciement de fait. Si beaucoup de pigistes ne le réclament pas, c'est que cela impose en général de passer par la case prud'hommes, de payer un avocat, et d'attendre quelques années pour avoir gain de cause... :P
Mais pour des collaborations importantes, et qui durent depuis un bail,  on est content d'avoir insisté pour être payé en salaire  ;). Quand il y a réduction budgétaire, les auteurs sont remerciés sans un mot d'explication ni d'indemnités ! Et parfois, ils peuvent aussi faire une croix sur leurs créances, jugées non prioritaires, en cas de faillite ou de procédure de sauvegarde.

Pour revenir au sujet de départ, il est encore possible de gagner sa vie en photo de presse, mais il y a moins de places qu'avant (?), et moins d'argent à gagner aussi. Le reste n'est que persévérance (et donc souvent un autre métier à côté pour payer les factures quand les temps sont durs), sens relationnel (faire son réseau et l'entretenir), et je pense spécialisation, ou tout du moins avoir au moins une spécialité dont les clients peuvent se souvenir facilement. Ecrire les textes qui accompagnent les images est également un plus, bref du travail de journaliste... 8)

Enfin, il faut aussi un peu d'expérience et de discernement pour repérer les clients susceptibles de payer correctement, en salaire et dans les temps, et de ne pas perdre de temps à discuter avec les autres ! ;D

Ceci dit, je ne conseillerai à personne de se lancer dans la photo de presse aujourd'hui  :P  ;D

Jc.

Citation de: Bernard2 le Septembre 19, 2012, 14:49:44
Tu as raison ...en théorie et dans un monde de bisounours.
Mais malheureusement les professions artistiques, qui ont de tous temps été des professions de niche, le sont encore même si cela a un peu évolué en nombre. Et cela ne risque pas de changer beaucoup. car il faudra encore et pour longtemps beaucoup plus de gens pour produire de quoi se nourrir , se loger et s'équiper (entre autres) que pour se distraire ou se cultiver.
Donc faire croire que "faire ce qui vous intéresse" (sous entendu rien de "productif" ou de "commercial") est ce qu'il faut chercher c'est simplement tromper les jeunes . C'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement où l'on fait croire à des millions de gosses et d'ados dont la moitié n'ont pas le niveau, qu'ils peuvent tous aller à la fac et obtenir un job "sympa"loin du "matériel"...sociologie psychologie...
on voit le résultat.
Alors que des jeunes aient la volonté de se lancer dans une voie difficile parecqu'elle les passionne est une chose, ils l'ont décidé, c'est leur problème ils prennent le risque et le risque est grand contrairement à ce qui semble dit car il ne suffit pas d'avoir la volonté et la passion pour avoir le talent qui est necessaire pour réussi dans ces metiers artistiques . mais qu'on les pousse dans ces voies...

Tu as raison, nous ne sommes pas dans un monde bisounours. Nous ne l'avons jamais été d'ailleurs... Il y a trente ans se diriger vers des métiers "culturels" était beaucoup plus casse gueule qu'aujourd'hui.
Et crois moi, je sais exactement de quoi je parle.
Et puis tu sembles confondre "ne pas empêcher" avec "diriger vers" ... Je pense -j'imagine- que nos divergences de points de vue sont essentiellement due à nos différences de génération. Tout simplement.

PHOTOGOGUE

Fin d'un monde : l'Européen qui dominait le monde décline. son économie s'écroule, il devient vieux. Il a peur (principe de précaution). L'Asie progresse, entreprend, est enthousiaste, travailleuse.

Le nouveau monde émerge (Vietnam, Chine, Corée du sud, Brésil).

Mais ce n'est pas une raison de ne pas vouloir pratiquer un métier que l'on aime. Qui ose gagne.

Ainsi chez Icart Photo, beaucoup abandonnent, mais ceux qui restent obtiendront leur bonheur.

Notre civilisation a besoin d'images fixes ou dynamiques. Photographe, photojournaliste seront des métiers toujours indispensables.

Le quidam avec son i phone n'est pas un bon infomédiaire.

Le soldat soviétique a anéanti son agresseur fasciste pourtant son présent était sombre mais il a gardé le moral : le moral d'un battant.

Un jeune aujourd'hui doit se dire se sera dur mais cela toujours été dur. pas de nostalgie passéiste.

Un intermittent gagne en moyenne 1500 euros/mois pour 527 h.  Coût : environ 01 milliard d'euros payé par l'ASSEDIC. 110 000 intermittents. Statut en fait très intéressant, une privilégiature même.

geargies

 ::). Je ne vois pas ce que la privilegiature des intermittents du spectacle vient faire là dedans.. Mais le jour où "ils" se décideront à mettre les faux chômeurs qui bossent dans les TV à l'écart du système y'aura plus de problème de dépassement ... et pas mal de techniciens en Cdi aussi...

marcel Voilier

Citation de: Bernard2 le Septembre 19, 2012, 14:49:44
Alors que des jeunes aient la volonté de se lancer dans une voie difficile parecqu'elle les passionne est une chose, ils l'ont décidé, c'est leur problème ils prennent le risque et le risque est grand contrairement à ce qui semble dit car il ne suffit pas d'avoir la volonté et la passion pour avoir le talent qui est necessaire pour réussi dans ces metiers artistiques . mais qu'on les pousse dans ces voies...

Qu'on les poussent, je ne dis pas ça, et puis ils n'ont pas besoin d'être poussé, de toute façon...
Qu'on les laissent y aller, oui.
Ce dont "ils" ont besoin, c'est de confiance... pas d'un cours sur les taux d'intérêt et le moral des entreprises, dont ils n'ont rien à f..tre, et qu'est-ce qu'ils ont raison !

:)

kochka

Chacun se construit la vie qu'il a choisit. Le principal est de ne pas se faire d'illusions sur ses propres capacités.
Mais ce serait caricaturer que d'affirmer que l'on peut moins prendre son pied au boulot avec des métiers techniques qu'avec un métier dit artistique. La passion se trouve partout, mais à condition de s'intéresser à son activité.
Un métier technique n'est ni moins dur, ni plus dur, sauf qu'il n'y a pas le mirage du "un jour je serai célèbre", et l'avantage de ne pas se mentir si on ne réussit pas assez vite à son gré.
Ensuite chacun est responsable de ses choix, et  il ne faut pas ensuite pleurer après les subventions et pester contre une société qui ne reconnait pas le talent.

Technophile Père Siffleur

muadib

Neil Burgess : "Photojournalism: time of death 11.12. GMT 1st August 2010."  http://blog.dehesdin.com/2010/08/05/neil-burgess-%E2%80%9Cphotojournalism-time-of-death-11-12-%C2%A0gmt%C2%A01st-august-2010-%E2%80%9D/

[at]  Photologue Bon, le soldat soviétique il montait au front surtout parce qu'il avait une baïonnette dans le dos. Il est certain que ceux qui abandonnent ne deviendront jamais photographes. C'est comme le Loto, 100% des gagnants ont joué au Loto. Maintenant s'imaginer qu'il suffit de faire preuve de persévérance, d'enthousiasme et/ou d'avoir du talent pour vivre de ses images, c'est se préparer à des lendemains très difficiles.

dioptre

CitationDu boulot après avoir fait histoire de l'art, on peut en trouver : il est juste conseillé d'être bien né, ou d'avoir fait en parallèle une formation en droit, finance, com' pour bosser chez Christie's ou dans une galerie d'art ... un peu comme photographe finalement.

Tu as une vision un peu étroite des débouchés en histoire de l'art :

http://www.berufsberatung.ch/dyn/13408.aspx?id_branch=245

dioptre

Citation de: SurSon31 le Septembre 22, 2012, 10:20:42
Vision partiellement étroite  :D

Amuses toi a regarder le pedigree et le lignage de la plus grande part des cultureux valorisants des études dans le domaine de l'histoire de l'art : être "bien né" aide beaucoup en dehors des carrières universitaires.

Ce n'est pas une exception mais c'est un secteur où cet aspect est très prégnant.
ça dépend peut-être à quel niveau tu te places.
Je fréquente des DRAC, des FRAC et autres beaux-arts ( cadres de musées ou de centre d'art ) je n'ai pas cette impression.
Par contre dans le milieu des galeries je connais quelques unes des propriétaires qui on créé leur galerie comme un passe-temps avec les fonds d'une certaine fortune.

Je ne fréquente pas les ministères ni les grandes salles des ventes.

dioptre

c'est ton impression, ce n'est pas la mienne.

jm_gw

Bjr,

Citation de: kochka le Septembre 21, 2012, 19:42:01
Un métier technique n'est ni moins dur, ni plus dur, sauf qu'il n'y a pas le mirage du "un jour je serai célèbre",
ha bon ? mais si y' en a mais est-ce le but de sa vie que d' être célèbre ? en tout cas ce n'est pas le mien  ;)

kochka

Il y a pourtant un certain nombre de nazes ravis de "passer à la télé" pour la minute de célébrité?
Technophile Père Siffleur

gnessou

La galère aujourd'hui c'est pour tout le monde et dans tous les secteurs . Le travail intermittent aussi. Jeune ou pas...d'ailleurs,  de l'intermittent moi je n'ai plus que ça depuis que j'ai passé la quarantaine, et ça fait déjà quelques années..et même ça il faut vraiment aller le chercher...et pourtant je travaille dans le commerce.

kochka

Citation de: gnessou le Octobre 08, 2012, 14:03:03
La galère aujourd'hui c'est pour tout le monde et dans tous les secteurs . Le travail intermittent aussi. Jeune ou pas...d'ailleurs,  de l'intermittent moi je n'ai plus que ça depuis que j'ai passé la quarantaine, et ça fait déjà quelques années..et même ça il faut vraiment aller le chercher...et pourtant je travaille dans le commerce.
Oui, mais tu vas le chercher.
Technophile Père Siffleur

gnessou

Citation de: kochka le Octobre 08, 2012, 15:48:36

Oui, mais tu vas le chercher.
Ben oui, comme tout le monde..pleurer sur le "bon vieux temps qu'est parti" ne sert à rien.

kochka

Oui mais là ce n'est pas du jeu, si en plus tu cherches du travail.
Technophile Père Siffleur