Jeune photographe de presse : la galère...

Démarré par Le Troisième Oeil, Septembre 06, 2012, 18:06:53

« précédent - suivant »

Bernard2

#50
Citation de: marcel Voilier le Septembre 18, 2012, 23:07:33
Et aussi, du même auteur : "Mais un bon diplôme d'informaticien est plus demandé qu'un master en socio, ou en science du théâtre."

Bon. Tu as probablement perdu ta vie à la gagner, c'est ton problème. Et tant mieux si c'est ça qui te va.

Mais peux-tu respirer seulement un instant, peux-tu imaginer seulement un instant, que le moteur de la vie ne soit pas l'acquisition de charentaises dorées, surtout quand on a 25 ans ?
Peux-tu imaginer un instant - essaye, s'il te plaît - que la personne, le jeune dira-t-on, qui VEUT faire des études en science du théâtre n'a que faire d'un bon diplôme d'informaticien. Non pas parce que ce n'est pas intéressant, mais parce que ça ne l'intéresse pas. Peux-tu imaginer un monde, une société, où tout le monde ne serait pas comme toi, n'aurait pas les mêmes idéaux que toi ? je dis ça parce que, regarde autour de toi : c'est le cas...

:)

Tu as raison ...en théorie et dans un monde de bisounours.

Mais malheureusement les professions artistiques, qui ont de tous temps été des professions de niche, le sont encore même si cela a un peu évolué en nombre. Et cela ne risque pas de changer beaucoup. car il faudra encore et pour longtemps beaucoup plus de gens pour produire de quoi se nourrir , se loger et s'équiper (entre autres) que pour se distraire ou se cultiver.

Donc faire croire que "faire ce qui vous intéresse" (sous entendu rien de "productif" ou de "commercial") est ce qu'il faut chercher c'est simplement tromper les jeunes . C'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement où l'on fait croire à des millions de gosses et d'ados dont la moitié n'ont pas le niveau, qu'ils peuvent tous aller à la fac et obtenir un job "sympa"loin du "matériel"...sociologie psychologie...
on voit le résultat.

Alors que des jeunes aient la volonté de se lancer dans une voie difficile parecqu'elle les passionne est une chose, ils l'ont décidé, c'est leur problème ils prennent le risque et le risque est grand contrairement à ce qui semble dit car il ne suffit pas d'avoir la volonté et la passion pour avoir le talent qui est necessaire pour réussi dans ces metiers artistiques . mais qu'on les pousse dans ces voies...

Eric34

Citation de: laurent.f le Septembre 10, 2012, 11:55:49
en presse la notion d'indépendance est "limitée" au regard du statut des photographes pigistes qui sont donc payés en salaire. C'est une règle à faire respecter pour toute publication en presse directe sans intermédiaire. Il existe entre le photographe pigiste et la publication, une présomption de cdi (article 7.61.2 du code du travail). Imaginez un photographe de presse qui travaille régulièrement pour une publication et qui du jour au lendemain, ne reçoit plus de commandes. C'est un licenciement de fait avec indemnités, etc. trop souvent les photographes pigistes refusent de les réclamer pour des raisons affectives (tu comprends, ils m'ont fait travailler pendant des années, je peux pas leur faire cela. Ils feront peut être encore appel à moi)...

Une baisse sensible de commandes, c'est effectivement un licenciement de fait. Si beaucoup de pigistes ne le réclament pas, c'est que cela impose en général de passer par la case prud'hommes, de payer un avocat, et d'attendre quelques années pour avoir gain de cause... :P
Mais pour des collaborations importantes, et qui durent depuis un bail,  on est content d'avoir insisté pour être payé en salaire  ;). Quand il y a réduction budgétaire, les auteurs sont remerciés sans un mot d'explication ni d'indemnités ! Et parfois, ils peuvent aussi faire une croix sur leurs créances, jugées non prioritaires, en cas de faillite ou de procédure de sauvegarde.

Pour revenir au sujet de départ, il est encore possible de gagner sa vie en photo de presse, mais il y a moins de places qu'avant (?), et moins d'argent à gagner aussi. Le reste n'est que persévérance (et donc souvent un autre métier à côté pour payer les factures quand les temps sont durs), sens relationnel (faire son réseau et l'entretenir), et je pense spécialisation, ou tout du moins avoir au moins une spécialité dont les clients peuvent se souvenir facilement. Ecrire les textes qui accompagnent les images est également un plus, bref du travail de journaliste... 8)

Enfin, il faut aussi un peu d'expérience et de discernement pour repérer les clients susceptibles de payer correctement, en salaire et dans les temps, et de ne pas perdre de temps à discuter avec les autres ! ;D

Ceci dit, je ne conseillerai à personne de se lancer dans la photo de presse aujourd'hui  :P  ;D

Jc.

Citation de: Bernard2 le Septembre 19, 2012, 14:49:44
Tu as raison ...en théorie et dans un monde de bisounours.
Mais malheureusement les professions artistiques, qui ont de tous temps été des professions de niche, le sont encore même si cela a un peu évolué en nombre. Et cela ne risque pas de changer beaucoup. car il faudra encore et pour longtemps beaucoup plus de gens pour produire de quoi se nourrir , se loger et s'équiper (entre autres) que pour se distraire ou se cultiver.
Donc faire croire que "faire ce qui vous intéresse" (sous entendu rien de "productif" ou de "commercial") est ce qu'il faut chercher c'est simplement tromper les jeunes . C'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement où l'on fait croire à des millions de gosses et d'ados dont la moitié n'ont pas le niveau, qu'ils peuvent tous aller à la fac et obtenir un job "sympa"loin du "matériel"...sociologie psychologie...
on voit le résultat.
Alors que des jeunes aient la volonté de se lancer dans une voie difficile parecqu'elle les passionne est une chose, ils l'ont décidé, c'est leur problème ils prennent le risque et le risque est grand contrairement à ce qui semble dit car il ne suffit pas d'avoir la volonté et la passion pour avoir le talent qui est necessaire pour réussi dans ces metiers artistiques . mais qu'on les pousse dans ces voies...

Tu as raison, nous ne sommes pas dans un monde bisounours. Nous ne l'avons jamais été d'ailleurs... Il y a trente ans se diriger vers des métiers "culturels" était beaucoup plus casse gueule qu'aujourd'hui.
Et crois moi, je sais exactement de quoi je parle.
Et puis tu sembles confondre "ne pas empêcher" avec "diriger vers" ... Je pense -j'imagine- que nos divergences de points de vue sont essentiellement due à nos différences de génération. Tout simplement.

PHOTOGOGUE

Fin d'un monde : l'Européen qui dominait le monde décline. son économie s'écroule, il devient vieux. Il a peur (principe de précaution). L'Asie progresse, entreprend, est enthousiaste, travailleuse.

Le nouveau monde émerge (Vietnam, Chine, Corée du sud, Brésil).

Mais ce n'est pas une raison de ne pas vouloir pratiquer un métier que l'on aime. Qui ose gagne.

Ainsi chez Icart Photo, beaucoup abandonnent, mais ceux qui restent obtiendront leur bonheur.

Notre civilisation a besoin d'images fixes ou dynamiques. Photographe, photojournaliste seront des métiers toujours indispensables.

Le quidam avec son i phone n'est pas un bon infomédiaire.

Le soldat soviétique a anéanti son agresseur fasciste pourtant son présent était sombre mais il a gardé le moral : le moral d'un battant.

Un jeune aujourd'hui doit se dire se sera dur mais cela toujours été dur. pas de nostalgie passéiste.

Un intermittent gagne en moyenne 1500 euros/mois pour 527 h.  Coût : environ 01 milliard d'euros payé par l'ASSEDIC. 110 000 intermittents. Statut en fait très intéressant, une privilégiature même.

geargies

 ::). Je ne vois pas ce que la privilegiature des intermittents du spectacle vient faire là dedans.. Mais le jour où "ils" se décideront à mettre les faux chômeurs qui bossent dans les TV à l'écart du système y'aura plus de problème de dépassement ... et pas mal de techniciens en Cdi aussi...

marcel Voilier

Citation de: Bernard2 le Septembre 19, 2012, 14:49:44
Alors que des jeunes aient la volonté de se lancer dans une voie difficile parecqu'elle les passionne est une chose, ils l'ont décidé, c'est leur problème ils prennent le risque et le risque est grand contrairement à ce qui semble dit car il ne suffit pas d'avoir la volonté et la passion pour avoir le talent qui est necessaire pour réussi dans ces metiers artistiques . mais qu'on les pousse dans ces voies...

Qu'on les poussent, je ne dis pas ça, et puis ils n'ont pas besoin d'être poussé, de toute façon...
Qu'on les laissent y aller, oui.
Ce dont "ils" ont besoin, c'est de confiance... pas d'un cours sur les taux d'intérêt et le moral des entreprises, dont ils n'ont rien à f..tre, et qu'est-ce qu'ils ont raison !

:)

kochka

Chacun se construit la vie qu'il a choisit. Le principal est de ne pas se faire d'illusions sur ses propres capacités.
Mais ce serait caricaturer que d'affirmer que l'on peut moins prendre son pied au boulot avec des métiers techniques qu'avec un métier dit artistique. La passion se trouve partout, mais à condition de s'intéresser à son activité.
Un métier technique n'est ni moins dur, ni plus dur, sauf qu'il n'y a pas le mirage du "un jour je serai célèbre", et l'avantage de ne pas se mentir si on ne réussit pas assez vite à son gré.
Ensuite chacun est responsable de ses choix, et  il ne faut pas ensuite pleurer après les subventions et pester contre une société qui ne reconnait pas le talent.

Technophile Père Siffleur

muadib

Neil Burgess : "Photojournalism: time of death 11.12. GMT 1st August 2010."  http://blog.dehesdin.com/2010/08/05/neil-burgess-%E2%80%9Cphotojournalism-time-of-death-11-12-%C2%A0gmt%C2%A01st-august-2010-%E2%80%9D/

[at]  Photologue Bon, le soldat soviétique il montait au front surtout parce qu'il avait une baïonnette dans le dos. Il est certain que ceux qui abandonnent ne deviendront jamais photographes. C'est comme le Loto, 100% des gagnants ont joué au Loto. Maintenant s'imaginer qu'il suffit de faire preuve de persévérance, d'enthousiasme et/ou d'avoir du talent pour vivre de ses images, c'est se préparer à des lendemains très difficiles.

dioptre

CitationDu boulot après avoir fait histoire de l'art, on peut en trouver : il est juste conseillé d'être bien né, ou d'avoir fait en parallèle une formation en droit, finance, com' pour bosser chez Christie's ou dans une galerie d'art ... un peu comme photographe finalement.

Tu as une vision un peu étroite des débouchés en histoire de l'art :

http://www.berufsberatung.ch/dyn/13408.aspx?id_branch=245

dioptre

Citation de: SurSon31 le Septembre 22, 2012, 10:20:42
Vision partiellement étroite  :D

Amuses toi a regarder le pedigree et le lignage de la plus grande part des cultureux valorisants des études dans le domaine de l'histoire de l'art : être "bien né" aide beaucoup en dehors des carrières universitaires.

Ce n'est pas une exception mais c'est un secteur où cet aspect est très prégnant.
ça dépend peut-être à quel niveau tu te places.
Je fréquente des DRAC, des FRAC et autres beaux-arts ( cadres de musées ou de centre d'art ) je n'ai pas cette impression.
Par contre dans le milieu des galeries je connais quelques unes des propriétaires qui on créé leur galerie comme un passe-temps avec les fonds d'une certaine fortune.

Je ne fréquente pas les ministères ni les grandes salles des ventes.

dioptre

c'est ton impression, ce n'est pas la mienne.

jm_gw

Bjr,

Citation de: kochka le Septembre 21, 2012, 19:42:01
Un métier technique n'est ni moins dur, ni plus dur, sauf qu'il n'y a pas le mirage du "un jour je serai célèbre",
ha bon ? mais si y' en a mais est-ce le but de sa vie que d' être célèbre ? en tout cas ce n'est pas le mien  ;)

kochka

Il y a pourtant un certain nombre de nazes ravis de "passer à la télé" pour la minute de célébrité?
Technophile Père Siffleur

gnessou

La galère aujourd'hui c'est pour tout le monde et dans tous les secteurs . Le travail intermittent aussi. Jeune ou pas...d'ailleurs,  de l'intermittent moi je n'ai plus que ça depuis que j'ai passé la quarantaine, et ça fait déjà quelques années..et même ça il faut vraiment aller le chercher...et pourtant je travaille dans le commerce.

kochka

Citation de: gnessou le Octobre 08, 2012, 14:03:03
La galère aujourd'hui c'est pour tout le monde et dans tous les secteurs . Le travail intermittent aussi. Jeune ou pas...d'ailleurs,  de l'intermittent moi je n'ai plus que ça depuis que j'ai passé la quarantaine, et ça fait déjà quelques années..et même ça il faut vraiment aller le chercher...et pourtant je travaille dans le commerce.
Oui, mais tu vas le chercher.
Technophile Père Siffleur

gnessou

Citation de: kochka le Octobre 08, 2012, 15:48:36

Oui, mais tu vas le chercher.
Ben oui, comme tout le monde..pleurer sur le "bon vieux temps qu'est parti" ne sert à rien.

kochka

Oui mais là ce n'est pas du jeu, si en plus tu cherches du travail.
Technophile Père Siffleur