Focus peaking

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Bonjour,

Un des avantages des systèmes à objectifs interchangeables à faible tirage est la possibilité d'utiliser des bagues adaptatrices pour nos objectifs FF, par exemple. J'ai vu même qu'il y avait des bagues qui permettaient le décentrement, voire décentrement et bascule (merci Mistral75 pour ton superbe topic).

Tous les boîtiers fuji APS sont maintenant équipés du focus-peaking, soit depuis le début, soit après mise-à-jour du firmware. Je ne sais d'ailleurs pas si ce focus peaking fonctionne de la même façon sur les 4 boîtiers XPro1, XE1, XM1 et XA1.

J'imagine que sur les courtes focales, avec l'aide de la profondeur de champs, ce focus peaking est aisé à utiliser, mais qu'en est-il des téléobjectifs ?

J'ai un 85mm FF f:1.8 de marque tierce que je pourrais monter sur un de ces boîtiers. Avec cette focale équivalente à un 130mm, la mise au point manuelle par focus peaking est-elle envisageable sur le terrain de façon efficace (pour du portrait serré par exemple), comparable au temps où l'on faisait la mise au point manuellement sur dépoli/stigmomètre, ou est-ce un gadget que j'utiliserai deux fois avant de me rendre compte que dans la pratique quotidienne, c'est difficilement utilisable.

Question subsidiaire : avec ces bagues (Nikon dans mon cas), la visée se fait-elle à pleine ouverture avec la PDC de celle-ci ou se fait-elle à diaphragme réel et c'est l'électronique du viseur/de l'écran qui compense pour la visée, mais alors avec la PDC de l'ouverture réelle, ce qui 'aiderait pas pour la mise-au-point ?

Merci de vos réponses.

[jamix2]

Les réponses à tes deux questions sont liées. Commençons par...la seconde ! Avec les bagues la map se fait à ouverture réelle et effectivement l'afficheur numérique compense pour la luminosité. En théorie on peut apprécier la profondeur de champ réelle, dans la pratique, selon moi, on ne s'en fait qu'une idée approximative compte tenu de la qualité de ces afficheurs.
Pour ce qui est de la précision de la map et du focus peaking plus la profondeur de champ est faible et plus la précision de la map est facile; ce n'est pas pour rien que les objectifs Fuji X basculent automatiquement à p.o. lorsqu'on actionne leur bague de map manuelle. Avec une focale comme le 85mm et à p.o. on doit même arriver à faire la map sans loupe et sans focus peaking. Mais là c'est l'instabilité de la visée et la faiblesse de la profondeur de champ qui vont commencer à poser problème. A l'inverse avec un grand angle la précision de la map sera plus difficile à assurer mais la profondeur de champ peut compenser. Dans tous les cas c'est une pratique qui va bien pour les sujets très peu mobiles et très bien sur pied.

[rytchy77]

J'utilise 80% d'objos tiers et le FP est devenu mon meilleurs ami, vraiment très pratique, sur les zoom c'est vraiment pas simple, faut vraiment être calé car ça navigue gravement, en basse lumière c'est même une vrai punition!!! par contre pour les focales entre 24 et 100 c'est sans problèmes, diaph ouvert à fond pour la MAP tu fermes ensuite et c'est gagné, par contre tu dois bien connaitre tes objos car la selection du diaph se fait à l'aveugle du coup pour pas ruiner ta MAP! Tu peux bien sûr la faire diaph fermé mais c'est moins précis et ton viseur va te jouer les visiteurs (jour, nuit, jour, nuit!!)

[Goelo]

Comme déjà dit, la mise au point manuelle avec des objectifs tiers se fait à ouverture réelle, la luminosité étant compensée sur le viseur EVF (ou écran).

85mm cela reste raisonnable, pas trop de soucis de vibrations à la visée.
Le "focus peak highlight" (version Fuji du Focus Peaking  ) ne permet pas toujours une mise au point aussi rapide que ce que l'on obtient avec un stigmomètre ou télémètre...
Selon les conditions de lumière et le sujet lui-même, la loupe est souvent nécessaire (aisée à mettre en oeuvre) et ralentit l'opération.

Originalité : sur le X-E1 (et je pense sur le X-Pro1) le focus-peak-machin est activé à l'allumage de l'appareil (réglage mise au point manuelle), le système se désactive dès que l'on enfonce le déclencheur à mi-course . Il faut s'y habituer, on a plutôt tendance à appuyer pour garder la mesure de la lumière en mémoire... Là il faut faire les deux opérations séparément, d'où un temps de préparation supplémentaire, même si c'est une seconde.

J'utilise un 90mm et un 135mm... (équivalents 135 et 200 sur APSC) et le 135 sautille facilement...
Si ta conception du portrait est plutôt "portrait instantané pas posé", le taux de déchet pour mise au point imparfaite risque d'être conséquent. Mais en numérique, on ne compte pas !!!
Pour ma part, je prends une photo, rarement plus, et donc, la mise au point manuelle sur des sujets mobiles reste assez aléatoire et insatisfaisante.

Pour exemples, recherche les images postées en rapport avec les objectifs tiers (avec bague d'adaptation) et tu constateras que la plupart concernent des sujets relativement statiques (avec des exceptions bien sûr). Décoder les photos permet de se faire une idée des conditions d'utilisation.

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Merci pour ces réponses riches d'enseignements et plutôt rassurantes :-).