Posemètres, appareils modernes... variabilité des mesures (ou pas)?

Démarré par domino48, Juin 13, 2013, 21:35:51

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domino48

Bonjour,
J'ai souvent lu: "si vous n'avez pas de cellule pour mesurer la lumière en argentique, utilisez votre appareil numérique".

Ayant cru remarquer un écart, sans certitude, entre appareils modernes (je veux dire: intégrant de l'informatique) et cellules, je me suis amusé à faire petit un test. Qui ne vaut pas forcément grand chose... Mais il me questionne.

J'ai utilisé une partie blanche de mon écran d'ordinateur allumé (page internet vide sur plus de la moitié de l'écran de 26 pouces), toujours la même: il me semble que la lumière y est assez constante pour cet essai. D'ailleurs la répétition aboutira aux mêmes résultats.
Un peu collectionneur, j'ai mesuré la lumière, la cellule quasi collée à l'écran, avec 10 posemètres réglés sur 400 ASA. Sans réglage de sensibilité depuis leur acquisition. D'origine variée.
Deux sixtomat, une sekonic L216, une ikophot zeiss ikon, une gossen bisix 2, une leningrad 4, une leningrad 7, une agfa lucimeter S, une sixtino, une Capital.
A 1/30è de seconde, toutes les cellules sauf 2 m'ont indiqué une ouverture entre 5.6 et 8, avec des variations ne dépassant pas 1/2 diaphragme.
Deux se distinguaient: l'agfa qui indiquait f: 5.6 et la gossen bisix: f8. Ecart assez faible quand même... quand on pense à la suite.

J'ai ensuite fait la même mesure avec des appareils argentiques, sans filtres:
minolta dynax 7 avec deux objectifs différents:  un vieux Tamron SP 35-210: entre f8 et f11  et aussi un 28mm AF!  f10 pour 1/30è,

Et
un Nikon F 100: F11 avec deux objectifs différents, un zoom et un fixe de 50mm
Minolta Dynax 5 :  F11 encore (un seul objectif)
Passons au numérique Pentax K-5: F11 avec 2 objectifs AF Pentax. Un 17-70 réglé à 17mm et un 55-300 réglé à 55mm.
Quant à mon compact Nikon coolpix P7000, dont la mesure de la lumière est particulièrement opportune sur mes photos, il affirme se maintenir à 1/30è de s ... entre f3.5 et f6.3!

Je suis  étonné de la régularité de mes vieilles cellules à main, qu'elles soient au selenium ou avec pile, mais il y a  un fort décalage avec mes appareils AF, argentiques ou numériques.... qui pourtant prennent des photos "justes". Faut-il penser que 8 cellules sur 10 sont toutes déréglées avec le même décalage? Et 8 sur 8 déréglées dans une marge assez étroite?

J'utilise régulièrement la cellule sixtomat au selenium, en argentique, sans avoir remarqué de problème. Mais surtout en noir et blanc où, il est vrai, la tolérance est plus grande! Je viens d'en récupérer une autre pour 1.50€.... mesures identiques.

Il se serait créé un décalage dans le temps, entre générations? Étonnant.

Je n'ai rien d'un technicien... et n'affirme pas mais me pose des questions.

En tout cas, ces appareils photo ont un écart net par rapport à mes cellules à main!

Il faudrait un essai avec des appareils plus anciens... contemporains des cellules. Il faudrait un échantillon bien plus important je sais... Il y a peut-être une erreur de raisonnement?

Peut-on se poser des questions par rapport à l'utilisation des appareils modernes comme moyen de réglage des anciens sans cellule ou à cellule morte? Je suppose que nombreux sont ceux à qui cela ne pose pas problème!

Domino

Verso92

Bien sûr, tu as débrayé les mesures évaluatives (matricielle, etc) sur tes appareils récents...
(sinon, ta comparaison n'a aucun sens)

domino48

Correctif: j'ai oublié d'enlever le filtre 1A sur les objectifs du Dynax 7. On se rapproche donc du F11...
Domino

domino48

Citation de: Verso92 le Juin 13, 2013, 21:38:48
Bien sûr, tu as débrayé les mesures évaluatives (matricielle, etc) sur tes appareils récents...
(sinon, ta comparaison n'a aucun sens)
Non, pas forcément: les objectifs étant complètement collés à un écran blanc uniforme (au plus 1mm) je n'ai rien changé sur ce point... La lumière est identique partout.
Erreur de raisonnement?
Domino

Arnaud17

Du temps de l'argentique, 400 ASA était une haute sensibilité.
Je me demande si les cellules au sélénium et Cds étaient aussi bien calibrées pour cette sensibilité que pour des valeurs plus usuelles comme les 25, 64 et 100 ASA.
Pour les appareils numériques il n'y a plus de courbe en S mais une pente bien droite, ce qui peut, peut-être, influencer certains résultats.
Dans quelle mesure peut on se fier aux valeurs affichées des obturateurs ?
veni, vidi, vomi

Gér@rd

"Peut-on se poser des questions par rapport à l'utilisation des appareils modernes comme moyen de réglage des anciens sans cellule ou à cellule morte?"

On peut tout à fait utiliser la mesure d'un appareil numérique actuel (par ex. K5) pour prendre une photo avec un argentique vintage (par ex. un vieux Contax) mais à condition de l'avoir étalonné une première fois par rapport aux résultats que l'on attend (pas par rapport à la mesure d'une autre cellule).

Même avec les cellules à main du temps de l'argentique, il y avait de gros écarts de mesures. Par ex., les allemandes (Gossen) étaient généralement optimistes (donc sous expo) alors que les Weston l'étaient moins (donc sur expo). Un écart d'un bon diaphragme (et même plus) n'était pas surprenant. L'important c'est que la cellule soit constante dans sa philosophie. On disait que les allemandes étaient plus réglées pour la diapo (surtout, ne pas surexposer) alors que d'autres l'étaient pour du négatif (on peut poser large).

Donc, oui ça a toujours été vrai, mais ça n'avait pas vraiment une grand importance. Sauf à faire un tas de mesures ponctuelles, la cellule va donner généralement juste une indication moyenne (le fameux gris 17%) que, de toute façon, le photographe va interpréter (et modifier) suivant le résultat qu'il attend.  Une fois qu'il connait la cellule qu'il utilise, l'écart d'un ou deux diaph (par rapport à ce qu'aurait donné une autre cellule) n'est qu'un paramètre de plus qu'il intègre implicitement dans sa chaîne de production (développement du négatif N&B entre autre). Le tout c'est d'avoir un cellule fiable et constante et de bien connaître ses réactions.

dioptre

CitationDu temps de l'argentique, 400 ASA était une haute sensibilité.
Je me demande si les cellules au sélénium et Cds étaient aussi bien calibrées pour cette sensibilité que pour des valeurs plus usuelles comme les 25, 64 et 100 ASA.
400, 800, 1600, 3200, .... et 25....
Evidemment que le calibrage était fait correctement à toutes les valeurs.

CitationL'important c'est que la cellule soit constante dans sa philosophie. On disait que les allemandes étaient plus réglées pour la diapo (surtout, ne pas surexposer) alors que d'autres l'étaient pour du négatif (on peut poser large).
Bruits de comptoir ?
Quand on sait que les inversibles s'exposent au 1/3 de diaph...
Je parle bien sur des cellules à main, notamment les spotmètres, pas des cellules incorporées dans les boitiers.

Il est dit que les Sekonic par exemple sont calibrés sur un gris à 12,5 % et non 18 % ( erreur 1/2 diaph ) et ce ne seraient pas les seules.


Verso92

Citation de: Arnaud17 le Juin 13, 2013, 21:52:09
Du temps de l'argentique, 400 ASA était une haute sensibilité.
Je me demande si les cellules au sélénium et Cds étaient aussi bien calibrées pour cette sensibilité que pour des valeurs plus usuelles comme les 25, 64 et 100 ASA.

Une cellule est calée pour des niveaux de lumière : la sensibilité n'a pas d'influence, bien sûr (c'est juste un calculateur, disque, ou autre, qui changera l'affichage des couples ouvertures~TdP en conséquence).

Gér@rd

Citation de: dioptre le Juin 14, 2013, 07:53:14Bruits de comptoir ? Quand on sait que les inversibles s'exposent au 1/3 de diaph... Je parle bien sur des cellules à main, notamment les spotmètres, pas des cellules incorporées dans les boitiers.

Non tu trouvais ça couremment dans les articles techniques labo des revues photo des années '70 (Photomagazine, zoom, etc...) et c'était une discussion courante dans les photos club auxquels j'ai participé dans ces mêmes années. Bien sûr que les inversibles s'exposent au tiers de diaph (sinon risque de cramer les htes lumières et on pouvait pas espérer les récupérer comme en numérique). Mais seul le photographe connait exactement ses intentions d'auteurs et quelle(s) zône(s) il veut faire ressortir et toute mesure doit être interprétée.

J'ai eu (et j'en ai encore) pas mal de cellules (3 Weston diverses, 4 Gossen et d'autres marques...) mais je suis toujours incapable de dire (sans un étalonnage personnel à partir d'une série d'essais) qu'en absolu une cellule est meilleure qu'une autre au niveau de la justesse de la mesure. Mais quelque soit la cellule, une fois qu'on la connait bien, on corrige intuitivement correctement pour avoir le résultat qu'on veut.

Une anecdote dont je me souviens encore (c'était pas une cellule à main, d'accord...) :

Dans les années '80 j'ai voulu compléter mon équipement en achetant un Pentax P30. J'en achète donc un (à Odeon Photo à Paris). Je fais un essai de diapo (Kodachrome) et je constate qu'elles sont toutes surexposées (un diaph environ). Je vérifie en faisant et développant une N&B et je me rend compte que c'était pareil. Je compare alors les mesures avec le P30 d'un membre de mon photo club et le résultat est encore le même. Et, comme sur le P30 on ne peut pas corriger la sensibilité, je suis retourné à Odeon Photo qui a accepter de me l'échanger pour un P50 qui lui avait une sensibilité corrigeable. Le vendeur (qu je connaissais bien et qui était très compétant) m'a dit que tout ces reflex entrée de gamme (comme le P30) étaient réglés d'office pour du tirage papier (et effectivement c'était la haute époque des mini-lab partout...).


titisteph

Personnellement, j'ai une Sekonic L-408 qui m'a toujours donné des expos sous-ex d'un demi à un diaphragme.

J'ai cru à un problème, et un jour je l'ai comparée à une cellule Minolta dernier cri d'un collègue, et j'ai obtenu exactement les mêmes résultats, au 10e de diaph près.

Je n'ai jamais rien compris à cette constatation.

Le fait est que je l'utilise maintenant toujours à +2/3 de diaphs.

dioptre

CitationNon tu trouvais ça couremment dans les articles techniques labo des revues photo des années '70 (Photomagazine, zoom, etc...) et c'était une discussion courante dans les photos club auxquels j'ai participé dans ces mêmes années.

années 70 : c'est l'époque où un film de 200 ASA du jour au lendemain est devenu un 400 ASA pour d'obscures raisons de suppression d'un coéf  de sécurité pour éviter les sous-expo.

L'histoire des normes d'exposition c'est une saga sans fin.
En 1934 on commence à avoir des indications sérieuses avec les degrés DIN que certains ont du connaître. Mais certains fabricants faisaient toujours de la surenchère sur la sensibilité de leurs films et la conversion DIN - Schneider n'allait pas de soi car les Schneider n'avaient pas la même signification de part et d'autre de l'Atlantique.
Les DIN c'est une norme allemande de 1934
Au début on disait 18/10 ° DIN puis ensuite 18°
Les ISO ont remplacé les DIN vers 1970-1980 et au début on écrivait ISO 100/21°.

ET les ASA ( American Standards Association ) est américain inspiré par Kodak d'après les degrés Weston. Les ASA datent de 1946 mais comme tous ces systèmes de mesure les normes ont changé plusieurs fois.

C'est dans les années 1970 que les ISO et les ASA se sont rabibochés pour ne plus parler maintenant que des ISO bien que leurs normes soient différentes
Et pour le numérique les normes ne sont plus les mêmes que pour l'argentique évidemment

CitationMais seul le photographe connait exactement ses intentions d'auteurs et quelle(s) zône(s) il veut faire ressortir et toute mesure doit être interprétée.

J'ai eu (et j'en ai encore) pas mal de cellules (3 Weston diverses, 4 Gossen et d'autres marques...) mais je suis toujours incapable de dire (sans un étalonnage personnel à partir d'une série d'essais) qu'en absolu une cellule est meilleure qu'une autre au niveau de la justesse de la mesure. Mais quelque soit la cellule, une fois qu'on la connait bien, on corrige intuitivement correctement pour avoir le résultat qu'on veut.

Entièrement d'accord.

domino48

Je ne regrette pas d'avoir posé la question... Merci à tous les "connaisseurs". J'ai lu mais je vais relire, plus attentivement! Outre les explications, c'est  une histoire qui remonte à la surface.

Il est vrai que l'important est la façon personnelle d'utiliser une cellule. En ce qui me concerne, j'ai trouvé "ma" cellule, celle qui me donne des résultats acceptables pour moi, une Sixtomat... pourtant au selenium.
Il est probable que son esthétique très originale, le plaisir de l'avoir en main,  n'y soient pas pour rien... pas d'objectivité!

Et j'aime bien le système: un croisement de lignes... avec lequel je triche à l'occasion, en lecture directe. Le résultat, y compris de la "triche", se lit juste au dessus de l'aiguille, pas à l'opposé.



L'autre cellule que j'aime bien, c'est une grosse Leningrad 6. Non citée dans ma liste de jeu-test. J'apprécie en théorie son miroir central. Mais elle donne un écart assez important, malgré le réglage "max" de la vis... 2 "din" de décalage. Bien qu'ayant pris la peine de faire un petit tableau de correction, je ne l'utilise pas. Peut-on régler par démontage? Ou un problème de pile?

Domino

pigui171

En fait, il existe deux normes ISO distinctes, une pour les supports argentiques films (ISO 5800 : 1987) et l'autre très récente, pour les capteurs numériques (ISO 12232 : 2006).
Ces deux normes différentes dans leur concept de part la disparité des supports et leurs spécificités technologiques (émulsion argentique vs capteur Ccd , capteur Cmos, capteurs Lcd, associés à une mosaïque de Bayer, mosaïque Kodak ou encore un procédé Foévon ) ne tendent pas à uniformiser les mesures en argentique et en numérique , mais à créer une sorte de charte de références et recommandations à l'usage des fabricants d'APN pour tenter , entre autres choses, de conserver une certaine homogénéité d'exposition entre procédés numérique et argentique
Ces normes ne garantissent en aucun cas la constance d'une mesure quel que soit le matériel utilisé.
Pour mémoire, seul Canon fait référence à ISO 12232 dans ses documentations commerciales depuis 2007.
Il semblerai que des mesures d'exposition identiques en argentique et numérique ne soient que pures coïncidences, ceci confirmé par plusieurs photographes qui ont aussi remarqué une plus ou moins grande disparité de l'exposition selon les marques.

patrice

En ce qui me concerne (je ne pratique pas le studio) le seul intérêt de la cellule manuelle , c'est de pouvoir faire une mesure de la lumière incidente .

si on utilise la lumière réfléchie,  un appareil photo  récent fait parfaitement l'affaire comme cellule, avec en prime la matricielle.


domino48

Citation de: patrice le Juin 14, 2013, 14:42:23
En ce qui me concerne (je ne pratique pas le studio) le seul intérêt de la cellule manuelle , c'est de pouvoir faire une mesure de la lumière incidente .

si on utilise la lumière réfléchie,  un appareil photo  récent fait parfaitement l'affaire comme cellule, avec en prime la matricielle.

La lumière incidente, c'est un vrai plus.

Même s'il m'arrive de faire à la fois du numérique et de l'argentique, quand j'ai un appareil sans cellule je préfère le posemètre. et je le fais souvent rimer avec pifomètre... sans prétendre que c'est mieux. Je me trouve davantage en cohérence. Psychologique?
Il m'est arrivé quand même de faire d'abord une photo numérique pour avoir une petite idée du résultat.

Il semble que les intervenants soient partagés entre ceux qui disent que l'utilisation d'un appareil numérique comme cellule est satisfaisant... dans certains cas, quand il y a heureuse concordance entre les appareils photo, et ceux qui utilisent le numérique sans arrière pensée, avec ou sans généralisation... sont-ils ou non chanceux?

Domino

pigui171

Je n'ai jamais vraiment compris l'intérêt de la mesure incidente moi.

Michel

Je pense que parfois, il ne faut pas trop chercher à comprendre les écarts que l'on relève entre les matériels de mesure.
Rares sont mes appareils qui donnent, avec le même objectif, la même mesure sur le même sujet. Il n'y a rien de plus "incertain" que la mesure de la lumière. On a beau avoir la meilleure cellule du moment - celle que certains jugent indispensable -  les ajustements sont nécessaires et, de ce point de vue, la cybernétique des boîtiers les permet. Mais elle ne va pas au-delà des limites des contraintes imposées par la latitude de pose des films et des capteurs. Il est d'ailleurs assez curieux de constater que films et capteurs ont un comportement très voisin qui temps toutefois à se nuancer avec les capteurs récents.
Quant à la mesure incidente, ce n'est pas très commode à mesurer. Faut le reconnaître. En des décennies de photos je m'en suis passé. Assez d'accord sur ce point avec pigui171.
Enfin, nous les photographes anciens, nous n'avons pas toujours eu des super cellules intégrées à notre disposition. Je me suis servi longtemps de mon pif et des informations des cartons d'emballage des films.
Pour ceux qui veulent approfondir le sujet en prenant un peu de recul, voici un lien vers un article que je trouve intéressant:
http://www.fredparker.com/ultexp1.htm

patrice

Citation de: Michel le Juin 14, 2013, 23:21:25
Enfin, nous les photographes anciens, nous n'avons pas toujours eu des super cellules intégrées à notre disposition. Je me suis servi longtemps de mon pif et des informations des cartons d'emballage des films.

et cela marche très bien!
Mon père n'avait pas de posemètre sur son appareil photo et il faisait de la Kodachrome!

La lumière réfléchie est la seule mesure stable ( à essayer sur une plage) , la mesure incidente à cause de toutes les variations a nécessité
l'invention de la mesure spot, de la mesure TTL , de la mesure matricielle...

Ce qui m'amuse c'est la mise sur un piédestal d'une cellule banale comme la Weston.

Ma  favorite  pour un usage sur boitiers anciens c'est la Voigtlander VC Meter II

dioptre

Citationet cela marche très bien!
Mon père n'avait pas de posemètre sur son appareil photo et il faisait de la Kodachrome!

C'était l'époque bénie de la découverte de la photo couleur diapo.
Et on laissait passer bien des erreurs et une technique lamentable devant l'émerveillement de ces projections couleurs sur grand écran

Citationla mesure incidente à cause de toutes les variations a nécessité
l'invention de la mesure spot, de la mesure TTL , de la mesure matricielle...

Ce qui démontre que sans un peu de jugeote du photographe la technique essaie tant bien que mal d'exposer correctement.
Et puis essaie donc de faire une mesure incidente avec cellule incorporée dans l'appareil tout en ayant l'oeil dans le viseur de l'appareil !?

jaric

Citation de: patrice le Juin 15, 2013, 07:49:55
La lumière réfléchie est la seule mesure stable ( à essayer sur une plage) , la mesure incidente à cause de toutes les variations a nécessité l'invention de la mesure spot, de la mesure TTL , de la mesure matricielle...

C'est l'inverse!
C'est la mesure de la lumière incidente - cellule contre le sujet intégrant toute la lumière qui lui tombe dessus - qui s'affranchit des coefficients de réflexion dudit sujet :)

Verso92

Citation de: patrice le Juin 15, 2013, 07:49:55
La lumière réfléchie est la seule mesure stable ( à essayer sur une plage) , la mesure incidente à cause de toutes les variations a nécessité
l'invention de la mesure spot, de la mesure TTL , de la mesure matricielle...

Tu as certainement écrit l'inverse de ce que tu voulais dire, patrice...

patrice


domino48

Citation de: patrice le Juin 15, 2013, 20:51:16
oui

Ah bon!
La lumière incidente, c'est quand même bien... quand on prend le temps, et c'est là que je me fais piéger: souvent au lieu de me déplacer pour inverser la situation (se mettre à la place du sujet) je fais le malin avec des compensations, du pif... et en fait je complique ce qui pourrait se faire simplement.
Idem je devrais utiliser plus souvent un carton gris neutre...

Bref, encore pas mal de progrès à faire en pratique.
Domino

Angström

Bonjour,

Je viens de faire des mesures (par réflexion, of course) comparatives entre la cellule de mon antique VingtDé Canon et ma Minolta Flash Meter VI (spot 1°).
Les deux systèmes de mesures me donnent exactement le même couple diaph/vitesse.
Je n'emmène la Minolta que lorsque je fais de la dia ou du b&w avec des matériels argentiques.
Il ne me viendra jamais à l'esprit d'utiliser un APN pour régler le couple diaph/vitesse lorsque j'emploie un Blad ou ma Sinar.
Ces matériels sont déjà suffisamment lourds et encombrants et la Minolta VI fait le job beaucoup mieux que ne pourrait le faire un APN lorsque la précision est requise.

En numérique, j'ai toujours fait confiance à la cellule du Canon. Il faut dire aussi que les infos apparaissant sur l'écran AR permettent de juger immédiatement le résultat obtenu.

La mesure en lumière incidente est intéressante si le sujet photographié ne présente pas d'écarts de contraste trop important.
La même remarque vaut pour les mesures intégrales en mode réflexion.
Ces deux méthodes permettent d'aller vite si cela est nécessaire.

Dès lors que le contraste du sujet devient important, la mesure sélective (1° à 5°) devrait être privilégiée.
Ce type de mesure permet de prévisualiser les écarts de lumination des différentes zones du sujet.
Le photographe choisira les zones claires et/ou foncées qui pourront être sacrifiées à la pdv.
En studio, il pourra modifier l'éclairage par contre en extérieur ce sera plus difficile selon la nature du sujet photographié cas d'un paysage par exemple.

Mais en amont de tout cela, le photographe devra déterminer par essais, l'écart de lumination qu'un film donné peut enregistrer lorsqu'il est développé selon des paramètres de traitement déterminés eux aussi lors d'essais.
Pour être encore plus précis, les tests devront être réalisés avec l'appareil qui servira pour les prises de vues.
Certains appareils mécaniques peuvent avoir une déviance d'exposition (cas d'un obturateur central par exemple).
L'idéal bien sûr est d'avoir un densitomètre pour connaitre les densités obtenues sur le film après traitement.

Tout ceci est long à faire d'autant plus, qu'il est possible de combiner des sensibilités inférieures ou supérieures pour un même film avec plusieurs caractéristiques de traitement.

Cela dit, j'ai des amis photographes dont l'expérience empirique leur permet de s'affranchir sans trop de bobo de situations un peu hors normes.
La sensitométrie est une discipline qui ne les attire absolument pas.
Pour eux le plus important est d'être au bon endroit au bon moment pour faire la photo.

Cordialement.
Cordialement

titisteph

J'ai remarqué, en analysant la production familiale (parents, grands-parents, cousins, etc.) depuis les années 50, que les expositions les plus homogènes étaient obtenues paradoxalement à l'époque où l'opérateur n'utilisait pas de cellule, mais uniquement les indications de l'emballage. Et pourtant, c'était de la Kodachrome. A noter aussi, que vu le coût de chaque image, on faisait attention au moment de déclencher.

Vous serez étonnés de constater à quel point, en extérieur, les indications données par les emballages sont fiables. Du reste, je sais exactement quel couple diaph/vitesse choisir en Bretagne, par temps ensoleillé et en été (c'est 1/500e à F8 pour 100 ISO!).

A partir des années 70-80, ça a commencé à déconner avec la généralisation des cellules intégrées dans l'appareil, qui donnaient des dias sous-ex au moindre contre-jour ou coef de réflexion hors norme. En plus, les opérateur avaient tendance à s'endormir sur les automatismes.

Je parle bien sûr pour les photos prises par ma famille, pas en général.

Angström

Hello,
"je sais exactement quel couple diaph/vitesse choisir en Bretagne, par temps ensoleillé "

Pfff, encore un qui a forcé sur le chouchen fermenté ou le whisky Breton et qui a confondu, en sortant de la cave, la lumière d'un réverbère avec celle du soleil................ ;)

Plus sérieusement, ta remarque concernant l'ancien temps me semble pertinente d'autant qu'à l'époque, la tolérance des films était beaucoup plus restreinte qu'aujourd'hui.

"A partir des années 70-80, ça a commencé à déconner avec la généralisation des cellules intégrées dans l'appareil, qui donnaient des dias sous-ex au moindre contre-jour ou coef de réflexion hors norme. En plus, les opérateur avaient tendance à s'endormir sur les automatismes".
C'est vrai, cela a été mon cas. J'ai eu quelques déboires cuisants en contre-jour
Quand je suis passé en grand format inversible mes débuts ont été parfois calamiteux.
J'ai dû revoir ma façon de "prendre" la lumière, je m'étais imaginé que la mesure en lumière incidente était la panacée.
Le spotmètre me faisait peur car à l'époque je ne connaissais rien du ZS et de son intéressante pré-visualisation.
Je m'y suis mis après avoir étudié le principe et depuis plus de vingt ans je ne pratique plus que la mesure sélective en pré-visualisation.
De temps à autre, lorsqu'il y a vraiment urgence, je fais une première mesure en lumière incidente j'expose un pf puis si j'ai encore un peu de temps, je reprends la mesure sélective.
Pour cela, le Flash Meter VI permet de passer instantanément d'un type de mesure à l'autre sans avoir à mettre d'accessoire complémentaire.

Cordialement
Cordialement

titisteph

Citation"je sais exactement quel couple diaph/vitesse choisir en Bretagne, par temps ensoleillé "

Pfff, encore un qui a forcé sur le chouchen fermenté ou le whisky Breton et qui a confondu, en sortant de la cave, la lumière d'un réverbère avec celle du soleil

Non, non, je confirme mes dires! Mais comme il ne fait pas beau souvent en Bretagne, je ne risque rien!

Angström

Môssieur ne prend le risque d'être contredit.

- 1/500 à F8 pour 100 iso par temps ensoleillé en Bretagne, c'est quasiment invérifiable sur une génération.
Cordialement

Michel

Citation de: titisteph le Juin 18, 2013, 11:27:20
J'ai remarqué, en analysant la production familiale (parents, grands-parents, cousins, etc.) depuis les années 50, que les expositions les plus homogènes étaient obtenues paradoxalement à l'époque où l'opérateur n'utilisait pas de cellule, mais uniquement les indications de l'emballage. Et pourtant, c'était de la Kodachrome. A noter aussi, que vu le coût de chaque image, on faisait attention au moment de déclencher.

Vous serez étonnés de constater à quel point, en extérieur, les indications données par les emballages sont fiables. Du reste, je sais exactement quel couple diaph/vitesse choisir en Bretagne, par temps ensoleillé et en été (c'est 1/500e à F8 pour 100 ISO!).

A partir des années 70-80, ça a commencé à déconner avec la généralisation des cellules intégrées dans l'appareil, qui donnaient des dias sous-ex au moindre contre-jour ou coef de réflexion hors norme. En plus, les opérateur avaient tendance à s'endormir sur les automatismes.

Je parle bien sûr pour les photos prises par ma famille, pas en général.
Bien dit. Longtemps, je l'ai écrit, je me suis servi des emballages pour régler mes appareils et j'ai conservé cette habitude quand bien même mes boîtiers étaient équipés de cellules, comme le Spotmatic. Je "ratais" environ 2/3 photos sur 36. Petit à petit je me suis servi de la cellule notamment avec les Nikkormat. Le taux de ratage était identique.
Mais maintenant la sensibilité des capteurs est différente du film. J'ai tenté de faire des photos avec un APN sans cellule, l'appareil réglé en manuel avec des indications pour film de 160 ISO. Ce ne fut pas une réussite, sans pouvoir identifier le pb. Taux de ratage 50%. Tous types de ratage, sous-ex, sur-ex....

domino48

Il m'arrive de temps en temps d'utiliser la règle f16... sans être déçu! Mais pas assez souvent pour en tirer une généralité.
Domino