Jusqu'où diaphragmer?

Démarré par thierry01150, Avril 19, 2014, 10:05:01

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thierry01150

J'ai une série de photo à faire où j'aurais besoin de profondeur de champ, en 3D.
Donc je devrais diaphragmer, mais jusqu'à combien sans que la diffraction ne se fasse trop sentir?

Donc: 2,8 ==> 32

Ici: 2,8
May the Pasta be with you

thierry01150

May the Pasta be with you

thierry01150

5,6
May the Pasta be with you

thierry01150

8

J'ai pas fait les intermédiaires.
May the Pasta be with you

thierry01150

11
May the Pasta be with you

thierry01150

16
May the Pasta be with you

thierry01150

22
May the Pasta be with you

thierry01150

32: Le soft focus
May the Pasta be with you

thierry01150

A partir de 11, ça commence à ce voir je trouve, 16 passe encore, mais après, c'est du Gloubi-boulga. Je trouve.
http://www.johnsankey.ca/diffraction.html
May the Pasta be with you

Arnaud17

Il y a une technique qui s'appelle le "focus stacking", qu'on peut traduire par "empilement d'images".

Le principe consiste en la création d'un espèce de mille-feuilles d'une demi-douzaine de tranches nettes qui tu combines en une seule image.

En fonction du diaphragme choisi (qui ne doit pas changer en cours de route) on fait une série de prises de vue qui permet de créer le nombre de tranches nettes dont on a besoin.
On ne bouge pas le boitier, un trépied s'impose, seule la mise au point doit varier et un choix judicieux des plans de netteté devrait permettre d'obtenir une bonne demi-douzaine de vues à combiner.

Certains disent qu'il faut commencer par le plan le plus éloigné pour finir par le plan le plus rapproché, puis les combiner dans cette ordre.

Comme petits logiciels qui font ça tu as, par exemple, CombineZP de Image Stacking Software, un truc gratuit.

J'espère que ceci peut te donner des pistes.
veni, vidi, vomi

IronPot


La diffraction est  provoquée par le pourtour de l'orifice( donc le  diaphragme ) par lequel passe la lumière avant d'exciter le capteur
Ce pourtour constitue en quelque sorte un anneau de sources secondaires venant polluer le faisceau principal transitant par le trou optique ( la surface intérieure au diaph )

Il s'ensuit que tout objet ( et  en particulier les poussières et autres salissures déposées sur les surfaces de toutes les lentilles composant l'objectif ) constituent, au niveau de la diffraction, autant de "mini diaphragmes" supplémentaires  dont les effets " diffractif " s'ajoutent et se cumulent pour venir s'additionner à l'effet principal  qui est celui du diaphragme

C'est pourquoi il est particulièrement important d'avoir toutes les surfaces des lentilles constituant  l'objectif parfaitement propres et exemptes de dépôts diffractants

Cet effet diffractant dû aux salissures est d'autant plus impactant que le diaph est fermé 

En effet un objectif propre fermé à 22 peut, une fois sale diffracter comme s'il était fermé à 32, voire carrément plus !  >:(
:) ;)


jaric

Un autre article (en anglais), plus rigoureux et plus détaillé que celui mentionné au-dessus :
http://www.cambridgeincolour.com/tutorials/diffraction-photography.htm
Il comprend un calculateur très précis prenant en compte, outre les paramètres habituels (ouverture, taille et résolution du capteur), la taille d'impression.

La technique de stacking suggérée par Arnaud marche très bien dans l'exemple posté (natures mortes et architectures sans déplacements dans le champ).

esperado

Citation de: jaric le Mai 23, 2014, 15:11:17
La technique de stacking suggérée par Arnaud marche très bien
Oui, surtout en macro ou la profondeur de champ est trop réduite, même diaphragme fermé à la limite de la diffraction.

titisteph

#14
Le focus stacking présente néanmoins quelques inconvénients : des artefacts bien visibles dans les zones où une zone d'avant-plan passe devant un arrière-plan.
Par ailleurs, une perte légère de champ couvert.

Et puis bien sûr, absolument rien ne doit bouger d'une vue à l'autre. On oublie donc les vues avec feuillages et éléments mobiles.