tout nouveau dans "l'âge antique"

Démarré par jolavion, Mai 31, 2014, 20:25:03

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jolavion

Bonsoir!

Alors voilà, cela fait 4-5 ans que je fais de la photo avec un hybride (samsung nx10) avec des objectifs en FD. Il y a un mois, j'ai acheté un AE-1 pour 4€ en pensant qu'il ne fonctionnait pas mais... il marche parfaitement. Du coup, moi qui pensait à plus ou moins court terme partir vers le moyen format argentique, je me suis dit qu'une petite expérience en 24*36 m'aiderait peut-être à patienter un peu et à me faire la main. Au fait, je suis étudiant donc plus ou moins fauché  ;D c'est pour cela que je souhaite développer mes négatifs moi-même et, pourquoi pas les tirer. Voilà pourquoi j'ai créé ce fil, car de nombreuses questions ont déjà été postées, mais je n'y trouve pas entièrement mon compte. :D

Bref, j'ai commandé un kit de mousses pour éviter les fuites sur le boitier, et 4 pellicules, je me suis dit que 400 isos c'était pas mal, du coup j'ai pris 4 HP5 plus (au fait, je ne souhaite faire que du noir et blanc). J'ai un AE-1, un 50mm 1,4 un 85mm 1,8 et un 135mm 2.

Je crois que j'ai tout dit, maintenant, place aux questions... :)
En vrai ces questions sont réductibles à une seule: quel matériel (de la chimie au papier) me conseillez-vous pour commencer à développer et tirer? Sachant que je souhaite pouvoir évoluer vers un système mf Mamiya RB ou RZ donc en 6*7.
Quitte à ne pas pouvoir tout acheter tout de suite, je préfère payer un peu plus cher pour du meilleur matériel et surtout pour du matériel fiable et costaud, bref, je tente de voir à long terme...

En vous remerciant d'avance,

Johann

yoda

#1
Citation de: jolavion le Mai 31, 2014, 20:25:03
Bonsoir!

Alors voilà, cela fait 4-5 ans que je fais de la photo avec un hybride (samsung nx10) avec des objectifs en FD. Il y a un mois, j'ai acheté un AE-1 pour 4€ en pensant qu'il ne fonctionnait pas mais... il marche parfaitement. Du coup, moi qui pensait à plus ou moins court terme partir vers le moyen format argentique, je me suis dit qu'une petite expérience en 24*36 m'aiderait peut-être à patienter un peu et à me faire la main. Au fait, je suis étudiant donc plus ou moins fauché  ;D c'est pour cela que je souhaite développer mes négatifs moi-même et, pourquoi pas les tirer. Voilà pourquoi j'ai créé ce fil, car de nombreuses questions ont déjà été postées, mais je n'y trouve pas entièrement mon compte. :D

Bref, j'ai commandé un kit de mousses pour éviter les fuites sur le boitier, et 4 pellicules, je me suis dit que 400 isos c'était pas mal, du coup j'ai pris 4 HP5 plus (au fait, je ne souhaite faire que du noir et blanc). J'ai un AE-1, un 50mm 1,4 un 85mm 1,8 et un 135mm 2.

Je crois que j'ai tout dit, maintenant, place aux questions... :)
En vrai ces questions sont réductibles à une seule: quel matériel (de la chimie au papier) me conseillez-vous pour commencer à développer et tirer? Sachant que je souhaite pouvoir évoluer vers un système mf Mamiya RB ou RZ donc en 6*7.
Quitte à ne pas pouvoir tout acheter tout de suite, je préfère payer un peu plus cher pour du meilleur matériel et surtout pour du matériel fiable et costaud, bref, je tente de voir à long terme...

En vous remerciant d'avance,

Johann
le 6x7 est un très beau format, mais pourquoi pas le 6x6 ?
mise à part le Lubitel, (ce n'est pas péjoratif pour le Lubitel!) ces appareils de cette époque sont globalement fiable!
ils ont généralement plusieurs dizaines d'années,sont complètement mécanique, alors voir à long terme... pas de soucis!
les Mamiya (6x6 ou 6x7) sont très bon,
mais en SLR, il y a les Blad, (on paye le mythe..) les Rollei 66, les Bronica SQ/GS, les Kowa six (mention particulière pour celui-ci), les Pentax 67 ...
bref, du choix et de la qualité!
mais attention:
question budget, l'appareil est une chose,les prix ont bien baissés,les optiques plus abordables, (sauf peut-être ches Blad).
après il y a le développement, et le tirage! et là c'est autre chose...

jolavion

Citation de: yoda le Mai 31, 2014, 20:38:02
le 6x7 est un très beau format, mais pourquoi pas le 6x6 ?
mise à part le Lubitel, (ce n'est pas péjoratif pour le Lubitel!) ces appareils de cette époque sont globalement fiable!
ils ont généralement plusieurs dizaines d'années,sont complètement mécanique, alors voir à long terme... pas de soucis!
les Mamiya (6x6 ou 6x7) sont très bon,
mais en SLR, il y a les Blad, (on paye le mythe..) les Rollei 66, les Bronica SQ/GS, les Kowa six (mention particulière pour celui-ci), les Pentax 67 ...
bref, du choix et de la qualité!

à prendre du moyen format après du 24*36 autant prendre du gros et du lourd non? :D :D :D

Sérieusement, le format carré, j'ai jamais pratiqué, mais avec mon numérique, en essayant de faire comme si et en recadrant après, je me suis vite rendu compte que c'est pas trop pour moi...
L'avantage (que je vois) des RB/RZ c'est leur prix actuel, leur fiabilité, leur qualité et leur format (leur poids ne sera pas un problème, physiquement ça ira).

Mais........... cela ne m'aide pas à commencer en argentique....... ;)

Negens

Développer soi-même est économique.
Pour débuter, mieux vaut prendre les révélateurs en liquide. Au moins, tout se fait à 20°C, ce qui est généralement la température ambiante de l'eau dans nos zone modérées.
Les bains d'arrêts, fixateurs, agents mouillants se réutilisent et c'est très rentable.
Choisis bien ton révélateur en regardant les photos sur des sites comme flickr. Par exemple, le Fomadon R09 a tendance à amplifier le grain, ce qui donne un style très particulier, mais pas forcément adapté à tous les résultats, et qui surtout est mieux adapté au tirage qu'au scans.
Les grands classiques qui sont conseillés aux débutants sont l'ID-11 et le D76. Quoiqu'il en soit, au début, on  expérimente, on tâtonne. Alors, certes il faut se questionner un peu, mais pas se prendre la tête.

Ah si! Un conseil important, prends une Spire AP, avec les ergots plus larges que les spires Patterson; ça te facilitera grandement la mise en spires de tes films.

Pour le tirage, je n'en fais pas. Mais entre le coup de l'agrandisseur, et surtout, du papier, ça chiffre très vite. Et les prix montent vite dans les tours dès que tu veux agrandir plus grand que la carte postale.
J'ai vite fait le calcul et un scanner revient beaucoup moins cher.

400 asa, c'est plus que "pas mal"; par expérience, je dirais que le 160 est un excellent compromis. En sortie, je prévois toujours du 100, du 160, du 400, et exceptionnellement du 800. Ce qui couvre à peu près toutes les différentes situations en extérieur.
Par beau temps, tu peux même te laisser aller à du 25 et 50.

Andhi

Bonsoir Johann,

Quelques éléments pour le développement des films :

Si tu penses au moyen format, alors prends tout de suite le matériel adapté, même si tu ne t'en serviras pas pleinement tout de suite, puisque tu commences par le 24 X 36.
Il te faut une cuve de développement : prends-la pour 2 films en 120 (moyen format), ce qui peut te permettre aussi de développer 4 films 24x36 en même temps.
Ensuite 3 éprouvettes graduées de 1 litre : ainsi tu prépares tes 3 bains à l'avance; 1 litre, parce que c'est ce qu'il faut pour 2 films 120 ou 4 films 24X36.
Un thermomètre pour la photo (qui tourne autour de 20°).
Une minuterie, de préférence avec buzzer (prévoir le grand format où l'on développe aussi en cuvette dans le noir).

Les produits :
Pour développer, un révélateur comme le Rodinal, passe-partout mais efficace.
Du bain d'arrêt, à base de vinaigre.
Un fixateur, quelle que soit la marque.
Pour finir, un produit mouillant, en fin de lavage, pour éviter les dépôts et les coulures au séchage.

Il ne reste plus qu'à démarrer !

jolavion

Merci pour ces conseils Negens et Andhi et ok pour la spire AP. Pouvez-vous me transmettre les coordonnées d'un revendeur (en ligne ou sur Nîmes ou Avignon si possible) pour tous ces produits? Si vous avez une estimation de l'investissement aussi? svp.

Vous parlez d'un bain d'arrêt à base de vinaigre, cela se fabrique donc?
C'est pour arrêter le processus de développement c'est ça?
Merci

yoda

Citation de: jolavion le Mai 31, 2014, 20:46:21
à prendre du moyen format après du 24*36 autant prendre du gros et du lourd non? :D :D :D

Sérieusement, le format carré, j'ai jamais pratiqué, mais avec mon numérique, en essayant de faire comme si et en recadrant après, je me suis vite rendu compte que c'est pas trop pour moi...
L'avantage (que je vois) des RB/RZ c'est leur prix actuel, leur fiabilité, leur qualité et leur format (leur poids ne sera pas un problème, physiquement ça ira).

Mais........... cela ne m'aide pas à commencer en argentique....... ;)
du gros et du lourd... :D :D :D
entre un 6x6 et un 6x7 l'écart est faible!
je suggérais le 6x6 parce c'est plus courant.mais si ça ne correspond pas à tes goûts c'est autre chose.

pour moi le gros et lourd c'est pas du 6x7, mais plutôt du 6x9 et au delà genre 4'x5'...du GF quoi! ;)
là c'est un autre monde! 8)

Negens

Citation de: jolavion le Mai 31, 2014, 22:47:54
Merci pour ces conseils Negens et Andhi et ok pour la spire AP. Pouvez-vous me transmettre les coordonnées d'un revendeur (en ligne ou sur Nîmes ou Avignon si possible) pour tous ces produits? Si vous avez une estimation de l'investissement aussi? svp.

Vous parlez d'un bain d'arrêt à base de vinaigre, cela se fabrique donc?
C'est pour arrêter le processus de développement c'est ça?
Merci

Le bain d'arrêt est à base d'acide acétique. Après, je ne suis pas encore prêt à prendre du vinaigre, dont je ne connais pas la concentration et toute la composition. ^^
Ca arrête effectivement la révélation.
Il y en a pas mal, les 2 français que je connais sont Caddy Photo et Photostock.

stratojs

Bonjour, bienvenue et bravo pour avoir franchi le pas!  :D

A propos de film et révélateur, le plus important est de respecter les instructions du fabricant.
La Tri-X et le D76 Kodak sont effectivement excellents, et Kodak a l'avantage d'avoir un site toujours actif avec toutes les données techniques.
Ce qui ne veut pas dire que les autres soient moins bien. Mais pour débuter il est bon de savoir où on va.
http://www.kodak.com/global/en/professional/support/techPubs/f4017/f4017.pdf
http://www.kodak.com/global/plugins/acrobat/en/professional/products/films/bw/processChartLo.pdf

Deux précisions:
Concernant la cuve de développement, je conseillerai plutôt une cuve pour 1x 120 ou deux 35mm.
Quand on débute, il vaut mieux développer film par film afin d'avoir les résultats rapidement pour observer, comprendre et progresser, tout en utilisant moins de chimie.

Quant au compte-pose pour agrandisseur, il est effectivement impératif d'avoir une pédale de commande, mais il est facile d'en ajouter une sur n'importe quel compte-pose,
à partir du moment où on sait bricoler. Il suffit de souder deux fils en parallèle sur l'interrupteur existant.

Bon amusement!  ;)


jolavion

Merci à tous pour vos réponses! C'est bien gentil de votre part de prendre ce temps là et je vous en suis reconnaissant  :)

Je pense que je vais simplement partir sur du D-76, mais il faut prévoir pour combien de litre(s)? Il faut quel volume à peu près pour développer une pellicule HP5 +? Si mes calculs sont bons, il faut à la louche 250ml de produit X3 (pour les trois bains: révélateur, fixateur et arrêt... j'ai bon?)?

A part la chimie, est-il possible d'acheter en occasion le matos comme la cuve, les spires et les éprouvettes graduées? Cela ne pose pas de problème?

jolavion

Ah et est-ce qu'il y a un bain d'arrêt et un fixateur que vous me recommanderiez?

veto

  Bonsoir .
  Pour le bain d'arrêt le plus simple c'est le vinaigre blanc 1 volume plus 3 volumes d'eau sauf erreur , ou de l'acide acétique à 2% , quant au fixateur ( rapide ) peu importe la marque , suivre les indications du fabriquant , facile à tester avec une amorce de film si on veut s'en servir plusieurs fois  , on trempe l'amorce dans le fixateur , on chronomètre le temps qu'elle met pour devenir transparente , et on double ce temps ... De toute façon ne pas faire des économies de bouts de chandelles avec ces produits , un néga mal fixé ne se conservera pas !

jolavion

Donc 250ml de vinaigre pour 750ml d'eau c'est ça?

Lorsque vous parlez d'amorce de film, il s'agit simplement d'un petit bout de film?
Comment savoir que cette amorce devient transparente alors qu'il fait tout noir? (sûrement une question bête mais je ne comprends pas... :)) et si l'amorce devient transparente au bout de x secondes, tremper un négatif (après passage dans le révélateur) pendant 2x, n'est-ce pas le rendre transparent (fois 2  ;D)

Au fait, autre question bête, mais est-ce que le négatif (N&B) développé craint la lumière ou non?
Demain je vais acheter un agrandisseur krokus 3 avec quelques accessoires. Pour 20€ cela me semble très raisonnable, et même s'il est un peu "rustique" à l'utilisation, il permet de grands agrandissements et prend en charge tous les formats du 24*36 au 6*9, donc permet d'évoluer (avec le changement de l'objectif). Cela me permettra de me frotter au tirage assez rapidement... (il paraît que c'est un peu galère, mais je suis vraiment motivé!).

veto

  Quand on développe un film ( 24x36 ) , il faut couper l'amorce pour enfiler le film dans la spire de la cuve , ce sont ces bouts d'amorce qu'il faut garder pour tester le fixateur , ça se fait en plein jour pas dans le noir ( c'est quand on met le film sur la spire qu'il faut le noir absolu ! )

Verso92

Citation de: veto le Juin 01, 2014, 21:28:24
( c'est quand on met le film sur la spire qu'il faut le noir absolu ! )

En ce qui me concerne, je coupais l'amorce puis arrondissais aux ciseaux les angles du début du film. J'introduisais le premier centimètre, puis j'éteignais ensuite la lumière, pour enrouler le film sur la spire.

titisteph

Personnellement, je conseillerais de développer à bains perdus (jeter les chimies après usage), cela évite les mauvaises surprises. C'est tellement bon marché, que même en jetant, ça ne coûte pas grand-chose.

Le D-76 ou ID-11 (c'est le même) est excellent. Je serais toi, je commencerais en suivant tout simplement les notices à la lettre. Tu as un film 400 ISO, tu y restes (ne commence pas à te lancer dans les dev poussés ou exotiques). Tu développes à 1+1 en suivant les temps et agitations recommandés, et tu es sûr de ton coup.
Il faut juste que tu respectes bien les températures (idéalement 20°C, si tu n'y arrives pas, il faut compenser le temps avec des tableaux. ilford en fournit un parfait), l'agitation (2 retournements tranquilles toutes les 30 sec) et le temps.

Pour l'arrêt, oui, le vinaigre blanc fait l'affaire, mais vu le prix d'un vrai bain d'arrêt "fait pour", je ne vois pas l'intérêt des économies de bouts de chandelles.

Pour le fix, il est important d'agiter en permanence dans ce bain.

Vient l'étape du rinçage. Plusieurs méthodes existent. Perso, c'est l'eau courante avec tuyau qui plonge au centre de la cuve pendant 20 mn.

L'étape la plus délicate arrive et c'est souvent là qu'arrivent les problèmes, car c'est souvent négligé: ne pas laisser sécher le film sans le passer dans un dernier bain d'eau déminéralisée avec quelques gouttes d'agent mouillant (le liquide vaisselle existe aussi, mais encore une fois, c'est un pis-aller). Ensuite, on secoue bien la spire pour éjecter l'eau en surplus et on étend le film dans la salle de bain.

Il y a plein de petits trucs qu'on peut ajouter au process pour l'optimiser, mais rien qu'en faisant la base, tu as déjà d'excellents résultats.

stratojs

Citation de: titisteph le Juin 02, 2014, 09:53:56
Personnellement, je conseillerais de développer à bains perdus (jeter les chimies après usage), cela évite les mauvaises surprises. C'est tellement bon marché, que même en jetant, ça ne coûte pas grand-chose.

Le D-76 ou ID-11 (c'est le même) est excellent. Je serais toi, je commencerais en suivant tout simplement les notices à la lettre. Tu as un film 400 ISO, tu y restes (ne commence pas à te lancer dans les dev poussés ou exotiques). Tu développes à 1+1 en suivant les temps et agitations recommandés, et tu es sûr de ton coup.
Il faut juste que tu respectes bien les températures (idéalement 20°C, si tu n'y arrives pas, il faut compenser le temps avec des tableaux. ilford en fournit un parfait), l'agitation (2 retournements tranquilles toutes les 30 sec) et le temps.

Pour l'arrêt, oui, le vinaigre blanc fait l'affaire, mais vu le prix d'un vrai bain d'arrêt "fait pour", je ne vois pas l'intérêt des économies de bouts de chandelles.

Pour le fix, il est important d'agiter en permanence dans ce bain.

Vient l'étape du rinçage. Plusieurs méthodes existent. Perso, c'est l'eau courante avec tuyau qui plonge au centre de la cuve pendant 20 mn.

L'étape la plus délicate arrive et c'est souvent là qu'arrivent les problèmes, car c'est souvent négligé: ne pas laisser sécher le film sans le passer dans un dernier bain d'eau déminéralisée avec quelques gouttes d'agent mouillant (le liquide vaisselle existe aussi, mais encore une fois, c'est un pis-aller). Ensuite, on secoue bien la spire pour éjecter l'eau en surplus et on étend le film dans la salle de bain.

Il y a plein de petits trucs qu'on peut ajouter au process pour l'optimiser, mais rien qu'en faisant la base, tu as déjà d'excellents résultats.

+1
Je pense la même chose.

jolavion

Merci beaucoup pour ces conseils!

Mon eau est très calcaire (je suis sur Nîmes) il paraît que c'est pas bon pour le développement/ rinçage. Il paraît que le top est l'eau déminéralisée qu'en pensez-vous?

Bon, il ne me reste plus qu'à attendre que la mousse du boitier arrive... J'ai vraiment hâte de commencer!

Des conseils pour le tirage? Je vais chercher un agrandisseur cet après-midi. Oui il faut apprendre à développer avant de chercher à tirer, mais là c'est une belle occasion, avec une cuve paterson etc...

Citationça se fait en plein jour pas dans le noir ( c'est quand on met le film sur la spire qu'il faut le noir absolu ! )
donc à part la mise en spire de la pellicule, quand doit-on être dans le noir complet entre le développement et le tirage?

Negens

Citation de: jolavion le Juin 02, 2014, 12:25:12
donc à part la mise en spire de la pellicule, quand doit-on être dans le noir complet entre le développement et le tirage?

Pour le développement, dans le noir complet pendant la mise en spire jusqu'à ce que la cube patterson soit fermée.
La cuve patterson est étanche à la lumière. La fin du risque à la lumière se situe au 2/3 de la fixation, mais de toute manières, il n'y a aucune raison de sortir le film à ce moment là.

Pour le tirage, je dirais, sous lumière inactinique tant que l'étape de fixation n'est pas terminée.

Sinon, pour le bain d'arrêt, j'utilise du fomacitro, et pour la fixation, du superfix plus.
Pour le bain mouillant, du mirasol 2000 (Prévoir une éprouvette de 50cc ou moins ou une pipette graduée; c'est du mélange 1/400 et du coup, c'est pas évident à doser).

Sinon, en plus des étapes indiquées par titisteph, je fais au tout début un prémouillage d'une trentaine de seconde (toujours à 20°C), pour amener la cuve et le film à bonne température.
Sur certains films comme les Rollei, ça enlève la couche anti-halo.

Il faut juste avoir un plan de travail organisé.
Sur chaque bouteille, j'ai une étiquette avec ce dont il s'agit et le temps d'immersion préconisé (sauf pour le révélateur parce que ça dépend du révélateur et du film).
Toutes les bouteilles ainsi que les bouteilles d'eau, sont dans un bain à 20°C. Comme ça tout le monde est à la même température.
Je classe les bouteilles dans l'ordre d'utilisation, comme ça, pas de risque de plantage.
J'ai un thermomètre de cuisine avec une sonde externe, très précis, qui est constamment dans le bain.
Avant d'attaquer, je fais toujours une mesure de température dans une des bouteilles d'eau, pour m'assurer que les liquides ont eu le temps de venir à bonne température. (A cause des lois de la thermodynamique).
Mon chronomètre sur mon portable
Mes éprouvettes
Mes entonnoirs
Dans ma pièce de séchage, mes pinces sont déjà prêtes

Attention avec les révélateurs à préparer en poudre, ça nécessite parfois d'être fait à 40°C. Si c'est le cas. Prend la mesure de température directement dans le flacon, pas dans le bain. (Toujours ces foutues lois de la thermodynamique).

Une fois que tout ton plan est bien préparé, c'est facile.
La seule étape chiante au début, c'est la mise en spire. A partir du 5ème ou 6ème film, on commence à prendre ses marques.
Là aussi, bien organiser les endroits où sont posés la cuve, la spire, "l'entonnoir" qui ferme la cuve, et ne JAMAIS changer ces emplacements à chaque fois. Le cerveau va intégrer petit à petit les positions de chaque objet. Cela met en œuvre un phénomène cérébral qui va utiliser les signaux des zones optiques, et au bout d'un certain temps, tu auras vraiment l'impression de voir ce que tu fais.

En fait, c'est comme dans n'importe quel travail de labo: Préparation, Méthode, Organisation. ;)

titisteph

CitationAttention avec les révélateurs à préparer en poudre, ça nécessite parfois d'être fait à 40°C. Si c'est le cas. Prend la mesure de température directement dans le flacon, pas dans le bain. (Toujours ces foutues lois de la thermodynamique).

J'ajoute un détail crucial, qui n'est pas mentionné dans la notice : diluer les poudres AU MOINS la veille. Très important, car si tu développes dans la foulée, le révélo sera trop actif, et tu auras un surdéveloppement.

Le liquide obtenu est appelé la solution stock. C'est cette solution qu'il faudra couper avec de l'eau à part égale pour obtenir la dilution 1+1. Cette dilution-là, tu la fais bien sûr au moment de développer.

titisteph

Citationdonc à part la mise en spire de la pellicule, quand doit-on être dans le noir complet entre le développement et le tirage?

Une fois le film dans sa cuve à l'abri, il n'y a plus jamais besoin d'être dans le noir absolu. Toutes les étapes du tirage se font en lumière inactinique (rouge), donc on n'est pas dans le noir.

Car les papiers ne sont pas sensibles dans le rouge, donc pas de risque à les voiler, sauf à placer la lampe trop près des papiers ou à les exposer exagérément à cette source.
Pour être tranquille sur la qualité de sa lampe, il faut faire au moins une fois le test : dans le noir absolu, exposer une feuille de papier sous l'agrando, sans film. Le but est d'avoir un tirage gris moyen. Poser le temps qu'il faut pour l'obtenir (au moyen d'une bande test préalable).
Couper la feuille en deux, en mettre une partie dans une boite à l'abri.
Placer l'autre à côté de la lampe inactinique allumée pendant le temps de travail habituel.

Puis développer les deux bandes en même temps. Celle qui a reçu la lumière inactinique doit rester identique à l'autre.

Au début, j'avais acheté une lampe jaune-vert, sensée être parfaite pour cet usage. Mes tirages étaient immédiatement voilés.
Je suis passé à la classique lampe rouge, et depuis lors, aucun problème.

veto

Je crois qu'on peut ajouter un petit détail : Le dernier rinçage impérativement à l'eau déminéralisée ou à l'eau de pluie avec un agent mouillant , sinon tout est dit !

jolavion

Merci beaucoup! C'est plus clair maintenant!

Bon, hier je suis allé chercher le krokus. Il a l'optique d'origine donc il va falloir en trouver une autre. J'ai découvert qu'il fonctionne avec une simple ampoule! Du coup, vu que les verres sont en parfait état, je pense que ça va marcher.
Bon, dès la fin de semaine je commande la chimie, et dès que j'ai la mousse pour le boitier... C'est parti!!!

Merci encore pour vos réponses (que je vais relire plusieurs fois attentivement), et à bientôt pour les résultats!

damned!

Salut,

Pour se faire la main, HP5+ et D-76, c'est un bon début. Inutile d'entrer dans des guerres d'arguments entre tenants du HP5+ et défenseurs du Tri-X; idem pour les révélateurs... Plus tard, avec l'expérience, tu pourras expérimenter d'autres couples films/révélateurs afin de trouver un rendu de grain, de contraste et de palette de nuances de gris qui correspondent à tes goûts personnels et aux types de photographies que tu fais.

Pour développer, il y a aussi chez Jobo la cuve 1520 pour film 135 ou 120. Avec la spirale incluse, tu peux développer 1 film 135 ou 1, voire 2 films 120.
Si tu veux développer 2 films 135, tu peux acheter en plus une deuxième spirale.

A part ça, je te recommande le livre de Philippe Bachelier: "Noir-blanc, de la prise de vue au tirage" qui doit en être à sa 4ème réédition et qui explique tout le processus noir-blanc, en donnant une foule de conseils. Un achat presque indispensable, pour 30 euros dans les librairies ou à la boutique photim:

http://www.photim.com/NewCmd/articleAuto.xml?code=NBBACH4

jolavion

J'ai commandé ce livre qui a l'air bien intéressant. merci

Bon, le krokus ne fonctionne pas encore, c'est un simple problème électrique donc a priori ça va être vite réglé.
J'ai reçu les mousses hier, du coup mon boitier est maintenant comme neuf. Mais j'ai plus de sous pour la chimie!  ;D

J'ai récupéré, avec le krokus, une cuve jobo avec une spire, et trois vieilles petites boîtes de conserve: un révélateur papier (dektol) un fixateur pour film/papier (unifix) et une boîte X avec un papier à moitié déchiré dont je vous livre les photos dans deux minutes. Je pense que tout est périmé, mais n'ayant rien d'autre, je crois que je vais quand même tester. Le problème c'est qu'il manque un révélateur film. Je pense que la Boîte X en contient, du coup je vous montre l'étiquette...