Résistance du D610 par froid polaire ?

Démarré par Heim, Avril 24, 2015, 19:48:45

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Heim

Bonjour à tous.

Voilà j'envisage de faire un Trekk dans des contrées polaires (Spitzberg, Alaska, Laponie) à pied et/ou traineau/motoneige et je me pose la question de la résistance du D610 dans ces conditions?
Pouvant mettre de côté de quoi changer le boitier, je me pose la question si une montée en gamme (D810/D4s) est obligatoire ou non?

Ma prédilection va à l'animalier et la photo de paysage (plus la photo de paysage en temps normal, mais bon je vais dans ces contrées pour l'animalier en prio).

Merci à vous de vos réponses et .... Bon Week end !  ;)

ps: le poids n'est pas un problème, je ne suis pas Thalios ni un sherpa, mais je peux facilement porter 1/2kg de plus.

Jean-Claude

Pas de soucis Mon D610 que j'ai depuis 1 an 1/2 ne m'a servi que 2 x 8 jours en deux périodes hivernales en Islande, avec froid vent  sable embruns et givrages.

Le point faible de cet appareil est le viseur rectangulaire bien moins étanche que les viseurs ronds. Il y a un an j'ai pris un gros paquet de mer sur la tête qui m'a noyé pendant un court instant mes D800 et D610. Le 800 n'a pas eu de soucis il n'y a eu qu'à le sècher puis éponger à l'eau douce, le 610 a eu de l'eau qui est rentré dans l'oculaire derière la lentille externe, heureusement très très peu, un technicien SAV de Nikon m'a conseillé de ne rien faire, mais il était moins une pour le 610

SuperD

le Spitzberg n'est pas une contrée très froide contrairement à ce qu'on pourrait croire (sauf si on prétend y hiverner...) car il est arrosé par une branche du gulf Stream. Actuellement il y fait -5/-6°C et en été entre 5 et 10°C ça ne mérite pas de précautions particulières. j'y ai baladé mon D90 pendant 10 jours en été sans aucun problème (glaciers, banquise, sorties en zodiac de 3-4h dans le brash...)
pour info :
http://www.microsofttranslator.com/bv.aspx?ref=IE8Activity&from=&to=fr&a=http%3a%2f%2fwww.wetteronline.de%2fwetter%2fspitzbergen

Jean-Claude

Il y a une différençe énorme entre été et hiver, tout dépend des conditions du moment, avec du -8 degrés et un blizzard de plus de 100 km/h comme j'en ai eu en février dernier c'est quasiment intenable, j'avais par ex. mon boitier + 70-200 totalement givrés après une demi heure dehors.
Par contre les batteries s'épuisent très vite surtout quand on a comme moi le GPS monté sur le boitier en permanence. dans ce cas fait compter 2 batteries par jour vidées, en prévoir 3 au total pour être tranquille avec GPS et 2 sans GPS.

Sillusus

C'est vrai que -8 et un vent de 100 Km/h c'est assez intenable...mais pour le photographe, le matériel lui demeure a -8. Le givrage lui dépend du taux d'humidité.

J'ai eu le D610 ici au Québec et a -25 -30 pas de problèmes particuliers. (Là encore c'est la résistance du photographe et des batteries qui limite.)

fski

Citation de: Sillusus le Avril 24, 2015, 22:20:53
(Là encore c'est la résistance du photographe et des batteries qui limite.)

+1
le froid ca passe, mais la batterie prend un shoot toujours....
avec le froid le risque c'est la condensation, donc eviter de sortir son boitier d'un endroit chaud dans un endroit froid et vice et versa, risque de condensation sur la lentille et le viseur...pas dangereux je pense pour le boitier, mais genant pour prendre des photos  ;)

PS: pour le grand froid j'utilise des sous gants en nylon achete a decathlon pour 3 fois rien, parce que j'ai remarque que mes mains resiste moins bien que mon D600 a -20  ;D ;D ;D

Jean Louis

           J'étais en janvier dernier en Laponie avec un D700 aucun soucis de fonctionnement par -20° voire même plus, pourtant toute la journée dehors bien que là bas elles soient courtes, on rentrait très souvent la nuit à la lampe frontale.
          L'accu était au départ plus ma préoccupation, finalement il a très très bien tenu.
         Au programme motoneige, traîneau à chien, rando raquettes, ski, aurores boréales, etc... que des activités outdoor et en acteur, hein, pas quelques minutes en simple touriste.
          Il faut éviter de passer du froid au chaud et de ressortir sinon buée assurée, dès la sortie au matin  toujours garder l'apn à la température externe.

La photo! retour vers le passé

Heim

Super, merci à vous, je peux garder mon D610  tranquillou (avec 4/5 batterie cependant, vu que je ne pense pouvoir charger pendant 10j).
Bon ben y a plus qu'à préparer le tout :D

Jean Louis

        Partir avec plusieurs batteries, c'est une sage précaution si tu n'as pas la possibilité de recharge, mais dans ce cas garde les bien au chaud avant utilisation.
La photo! retour vers le passé

Heim

Pour ça pas de soucis, j'ai l'habitude en montagne, je les gardes entre la première et la deuxième couche des vêtements.
Mais au moins je suis rassuré par la possibilité du boitier de tenir "le coup", encore merci à vous. :)

Jean-Claude

Non Silusus, -8 avec du blizzard fort est bien plus contraignant pour le matériel que -8 sans vent avec du soleil car le matériel n'est pas dehors stabilisé à la température du lieu, on bouge, on rentre et on sort !

Le vent augmente le facteur d'échange thermique de façon considérable.
Çe facteur peut être multiplié par 10 ou 20. Celà signifie qu'en sortant de la voiture, ou même d'une tente, le matos va se refroidir 20X plus vite par l'enveloppe externe. Il en résulte une contrainte thermique énorme sur le matériel avec une enveloppe externe des commandes et des sYstèmes en surface à -8 en quelques minutes et des éléments internes qui sont encore à la température de la voiture à + 15 deg.

exemple: sur des sorties de 1/2 heure avec le D800 +'GPS, sans vent une batterie fatiguée ne se manifeste jamais car elle n'a pas le temps de se refroidir sérieusement. Dans les mêmes conditions avec un vent énorme la batterie fatiguée va indiquer plein en sortant et l'appareil va se bloquer par batterie vide au bout de 20 minutes

A l'inverse sans vent avec du soleil, le rayonnement de celui-ci sur le boitier noir va le chauffer. a -5 en plein soleil sans vent le boitier ne descend jamais en dessous de 0 degré après être sorti. Avec un fort soleil on n'a que rarement des problèmes même à -15

Chez Nikon nous avons le 14-24 dont les séries anciennes sont très sensibles au phénomène de vent sur une face de l'objectif et soleil sur la face opposée.
L'objectif se décentre temporairement et celà se voit dans les images. Une fois le température de l'objectif rééquilibrée tout rentré en ordre. Les séries récentes ne sont plus touchées. (J'ai eu l'occasion l'hiver dernier de comparer sur le même spot de prise de vue 4 exemplaires de 14-24 de différéntes époques)


Couscousdelight

Le truc auquel il faut faire gaffe avec un boitier par grand froid, c'est la condensation quand on retourne au chaud. Il ne fut surtout pas mettre son boitier dans une pièce trop chaude, sinon, de la vapeur se condense dans le boitier.

A part ça, je pense qu'un ciimat chaud est plus préjudiciable qu'un froid pour un boitier, l'électronique n'aime pas les grosses chaleurs.

lebrodeur

Bonjour,

Pour le Wind Chill ou facteur de refroidissement éolien, voir ces références (entre autres) :

«The effect of wind chill is to increase the rate of heat loss and reduce any warmer objects to the ambient temperature more quickly. It cannot, however, reduce the temperature of these objects below the ambient temperature, no matter how great the wind velocity.»

http://en.wikipedia.org/wiki/Wind_chill
«La sensation de refroidissement est variable d'un individu à l'autre et l'indice de refroidissement éolien est une quantification du taux de perte de chaleur. Il n'est pas applicable à un objet inanimé, comme une auto, car celle-ci perdra rapidement sa chaleur pour atteindre celle de l'air et le refroidissement éolien n'existera plus ensuite.»

http://fr.wikipedia.org/wiki/Refroidissement_%C3%A9olien
A+  Denis B.

Jean-Claude

bien sûr que le facteur que çertains appelle wind chill s'applique aux objets, mais uniquement pour la phase transitoire de baisse de température et c'est qui qui intéresse le photographe qui est rarement dehors pendant des heures d'affilée, appareil photo stabilisé en température extérieure.

Un appareil photo numérique n'est pas un objet passif comme un argentique, il produit aussi de la chaleur du çôté de son capteur et de sa batterie si le matériel est sollicité en poses longues continues comme par ex. sur des images d'aurores boréales.

Pour éviter la condensation il faut envelopper le matos dans sa doudoune au moment de rentrer éviter que l'air chaud et humide ne rentre en contact avec le matériel froid.

Le pire c'est la condensation entre les lentilles. Là le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas attendre des heures est de mettre l'ensemble appareil objeçtif à même la peau du ventre chemise ouverte Power les deux mains par dessus, afin de faire monter rapidement la température de l'ensemble au dessus de la température ambiante intérieure, là on arrive souvent à être à nouveau OK au bout de 15 à 20 minutes

Jean-Claude

les gens qui écrivent les bêtises sur Wikipedia feraient bien de d'abord prendre quelques cours basiques de thermodynamique avant, la meilleur exemple d'objet inaminé (drôle de définition scientifique) soumis au vent est tout simplement une maison dont le besoin en chauffage est directement influencé par le vent à température constante dehors et dedans.  :)

pepew

Une maison n'est pas inanimée...
Merci pour les "petits trucs" 8)

Et jolies photos Jean-Luc !

lebrodeur

Citation de: Jean-Claude le Avril 25, 2015, 19:18:39
les gens qui écrivent les bêtises sur Wikipedia feraient bien de d'abord prendre quelques cours basiques de thermodynamique avant, la meilleur exemple d'objet inaminé (drôle de définition scientifique) soumis au vent est tout simplement une maison dont le besoin en chauffage est directement influencé par le vent à température constante dehors et dedans.  :)

Jean-Claude :

J'ai assez de «background» scientifique en climatologie pour juger si ce qui est écrit sur Wikipedia est digne d'intérêt ou non pour les néophytes... Et pour moi, les citations proposées l'étaient. Sinon, je ne les aurais pas indiquées.

Il semble y avoir malentendu sur la notion de l'indice de refroidissement éolien, facteur vent ou "Wind chill".

Ce concept a été élaboré pour des êtres vivants à sang chaud, dont l'Homme et non pas pour des objets «inanimés» (= sans vie).

Il faut voir cet indice comme une indication de température ressentie, pour une peau à nu, par rapport à une température ambiante froide combinée à une vitesse de vent donnée.

Pour les objets sans vie (auto, appareil photo, maison, etc), je suis d'accord avec toi : on est en pleine notion de thermodynamique.

Pour l'indice de refroidissement éolien (Wind chill), c'est fait pour être appliqué aux humains et autres organisme vivant à sang chaud.

Puisque tu sembles allergique aux écrits de Wikipedia, voici une autre référence, celle-là  gouvernementale, à propos de l'indice de refroidissement éolien.

http://www.ec.gc.ca/meteo-weather/default.asp?lang=Fr&n=5FBF816A-1

PS : sur le site, on peut télécharger le contenu en document Pdf et il y a même un calculateur...

Bonne soirée à vous.
A+  Denis B.

Jean-Claude

bon les principes de la thermodynamique ne s'appliqueraient donc qu'au êtres vivants à sang chaud, on est en pleine métaphysique là  :D

Pour les êtres vivants rien ne change, on ressent la déperdition de chaleur plus ou moins grande en fonction du vent de la même façon que le chauffage d'une maison.

lebrodeur

Citation de: ch le Avril 26, 2015, 23:02:05
Moi je vais vous régler vos comptes à tous les deux : vous avez tort tous les deux !
Ou vous avez tous les deux raison !!... au choix...     ;D

Parce qu'en fait les deux sont vrais :
- un mouvement relatif des masses améliore l'échange thermique, donc la vitesse du vent renforce l'effet de la température extérieure, que ce soit sur une personne ou sur un objet.
- cas particulier lorsqu'un objet est entouré d'un élément qui peut s'évaporer (comme par exemple... un humain avec la transpiration par la peau) : le mouvement relatif crée une évaporation, donc un refroidissement superficiel. Un ventilateur nous rafraichit essentiellement parce qu'il fait s'évaporer superficiellement l'eau à la surface de la peau, de même qu'une piscine est (un peu) rafraichie en surface par le vent qui fait s'évaporer sa couche d'eau superficielle.

Tout cela est expliqué sur le lien que j'ai cité : Environnement Canada (voir rubrique :Faites le test). Prenez seulement le temps de lire au complet les liens cités en référence.

PS : je n'ai aucun compte à régler avec Jean-Claude. Ce n'est qu'un échange sur des notions qui ne semblent pas partagées de part et d'autre. Autrement dit, indice de refroidissement éolien pour des organismes à sang chaud, dont l'Homme, versus perte de température d'un objet sans vie, en fonction des conditions météorologiques à un moment donné.

PS: et tout ceci sans aucune animosité ou querelle personnelle (du moins, pour ma part) ;)

A+  Denis B.