DE KOBE À NARA et d'HIROSHIMA À NAGASAKI

Démarré par Screeny, Décembre 06, 2016, 05:35:55

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Bonjour les reporters photographes !

J'ai découvert le Japon pour la première fois en 2014 et je me souviens avoir été assez fasciné par le peu que j'y avais alors découvert en visitant surtout Tokyo et Kyoto. En septembre dernier, je décide d'y retourner pour un périple différent. J'atterris à Osaka mais je décide de passer quelques jours à Kobe, une petite ville à taille humaine qui ne manque pas de charme.

1- Plafond bas. Une météo menaçante m'accueille à l'arrivée...

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2- Kobe est la porte maritime du Kansai depuis l'époque des premiers échanges avec la Chine.

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3- Kobe est accrochée à une colline surplombant la mer et j'emprunte le « Ropeway » local pour en avoir une petite idée. Soit dit en passant : je me sens mal à l'aise dans ma cellule qui se balance au-dessus du vide et  je me rends compte que... j'ai le vertige ! À chaque fois qu'elle oscille dangereusement dans les airs, pas très fier, je ne peux m'empêcher de crier « Maman ! », « Maman ! »

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La ville est connue pour son quartier pittoresque de Kitano. On y découvre les Ijinkan, c'est à dire « les maisons des étrangers » où vécurent les premiers résidents occidentaux de Kobe parmi lesquels de riches négociants et des diplomates. On jette un petit coup d'oeil dans les intérieurs ? Vous allez voir : c'est du cossu !

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4- Intérieurs : « Le bon coin » (Kitano Ijinkan/Kobe)

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5- Intérieurs : chambre à coucher adultes (Kitano Ijinkan/Kobe)

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6- Intérieurs : chambre à coucher enfant (Kitano Ijinkan/Kobe)

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7- Intérieurs : le boudoir (Kitano Ijinkan/Kobe)

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8- Intérieurs : le salon  (Kitano Ijinkan/Kobe)

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9- Intérieurs : les tentures  (Kitano Ijinkan/Kobe)

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10- Retour à l'air libre et au plaisir de l'instantané (Kitano Ijinkan/Kobe)

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Je m'éloigne du quartier touristique de Kitano pour rejoindre les lieux ordinaires des habitants de la ville et j'observe à nouveau ce qui m'avait frappé au cours de ma première visite au Japon : la présence de nombreuses personnes âgées autour de moi. C'est d'ailleurs un fait avéré :

CitationLe vieillissement du Japon est supérieur à celui de toutes les autres nations, c'est la population la plus âgée au monde. En 2014, 26 % des Japonais ont plus de 65 ans.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vieillissement_du_Japon

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11- Justement en l'honneur des aînés, ce petit instantané que j'intitule : « Les marches du Temps »

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Au revoir Kobe et environ 2 heures en bus pour Nara qui n'est pas très éloignée. Encore plus petite que Kobe, Nara peut être visitée en une ou deux journées. Ce fut pourtant la première capitale permanente du Japon en des temps très reculés. Aujourd'hui le parc du Nara-kōen avec ses daims en liberté constitue son attraction principale : les visiteurs, et notamment les enfants, sont fans de ces daims qu'ils nourrissent de petites galettes achetées sur place !

12- Avec un daim paisible...

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13- « Courage ! Fuyons ! »  Les gamines adorent provoquer les maîtres des lieux juste pour se causer quelques frayeurs bon enfant...

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14- Au cœur du parc, le célèbre temple Tōdai-ji constitue le principal centre d'intérêt historique et religieux pour bon nombre de visiteurs japonais. Ce temple renferme un des plus grands bouddhas en bronze du monde, le Daibutsu.


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N'étant pas un grand fan de temples, je m'attache plutôt à saisir celles et ceux qui s'y intéressent.

15- Le guide (Tōdai-ji à Nara)

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16- Dévotion (Tōdai-ji à Nara)

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Toujours à Nara un petit tour dans le pittoresque quartier de Naramachi avec ses maisons en bois collées les unes aux autres : ce sont les machiya . Elles servaient autrefois de logements et d'ateliers aux habitants mais aujourd'hui beaucoup d'entre elles se sont reconverties en restaurants ou cafés pour touristes.

17- Machiya à Naramachi (Nara)

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Et à présent, en route pour Hiroshima ! HIROSHIMA  : rien que de prononcer le nom de cette ville, on sait tous ce qu'elle symbolise. Les deux seules villes militairement « nucléarisées » de l'histoire de notre humanité constituaient d'ailleurs l'objectif essentiel de mon second séjour au Japon. Je voulais aussi observer sur place quels rapports les Japonais entretiennent eux-mêmes avec ces épisodes tragiques de leur propre passé.

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18- Devoir de mémoire (Esplanade du Musée du Mémorial de la Paix/ Hiroshima )

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Nous connaissons tous les photos du champignon atomique prises ce jour-là par les pilotes américains depuis l'Enola Gay et les autres B-29 d'observation. Nous connaissons moins celles qui ont été prises au sol par des photographes japonais au même moment. D'après mes recherches, il y en aurait eu trois à savoir : Seizo Yamada qui se trouvait à environ 7 km au nord-est de Ground Zero,  Yoshito Matsushige qui se trouvait, lui, à environ 3 km au sud de l'hypocentre et enfin  Toshio Fukada (pas de renseignements sur sa position géographique ce jour-là)

19- Photos du champignon atomique prises au sol par des photographes japonais (Musée du Mémorial de la Paix/ Hiroshima)

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« L'énergie née de la fission nucléaire se libère de trois façons : 35% sous la forme d'énergie thermique, 50% emporté par l'onde de choc et le souffle, et 15% émis sous forme de radiations nucléaires. Dès le premier millionième de seconde, l'énergie thermique est emportée dans un éclair de lumière blanche éblouissante par des rayons X qui transforment l'air en une boule de feu -d'environ un kilomètre de rayon et de plusieurs millions de degrés- planant quelques secondes sur Hiroshima, et par une onde thermique qui se propage à la vitesse de la lumière, brûlant tout sur son passage. Au sol, la température atteint plusieurs millions de degrés au point d'impact : dans un rayon d'un kilomètre, tout est littéralement réduit en cendres. Jusqu'à 4 kilomètres de l'hypocentre, bâtiments et humains prennent feu spontanément. Les personnes situées dans un rayon de 8 kilomètres souffrent de brûlures au 3ième degré. Accompagnée de vents d'une violence inouïe qui projettent les débris et entretiennent des tempêtes de feu, l'onde de choc réduit tout en poussières dans un rayon de 2 kilomètres. Sur les 90.000 bâtiments de la ville 62.000 sont entièrement détruits. Au cours des heures qui suivent, une pluie froide et noire composée de fines particules de carbone , d'eau et de débris commence à tomber. C'est le seul effet visible des radiations qui ne seront pas moins meurtrières. 75.000 personnes environ sont tuées sur le coup. 50.000 autres décèdent dans les semaines qui suivent... » (« Hiroshima Nagasaki » Roland Oberlé/ Sandrine Woelffel/ Noriyuki Aida)

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20-  Reconstitution des ravages de la bombe ( Musée du Mémorial de la Paix / Hiroshima)

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21-  Réplique de « Little Boy », la bombe lancée sur Hiroshima. D'une longueur de 3 m et d'un diamètre de 71 cm, elle avait une masse de 4 400 kg. Elle contenait un peu plus de 64 kg d'uranium 235 dont 700 g entrèrent en fission.  (Musée du Mémorial de la Paix/Hiroshima)