Performances des objectifs en usage photo et en usage visuel

Démarré par GLR30, Août 27, 2017, 22:08:19

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seba

Et l'autre itou (j'ai aussi réajusté le contraste).
Ce qui montre que c'est bien la pixellisation (plutôt que le filtre passe-bas) qui est limitante, l'objectif fourni des images plus détaillées mais avec un contraste assez faible.

GLR30

D'accord, merci.
J'essaierai moi aussi dès que possible de saisir quelques images par projection oculaire et en prise de vue "conventionnelle".

GLR30

Bonjour,
Un complément à ce fil pour ceux que cela intéresse :
Je n'ai pas fait le test que je voulais, à savoir enregistrer l'image en sortie d'oculaire directement au plan focal de l'appareil sans objectif tiers; la manipulation étant laborieuse et longue, je n'ai pas voulu laisser la chambre réflex ouverte pendant tout ce temps (l'œilleton caoutchouc rentre dans celle-ci pour atteindre le plan image donnée par la pupille de sortie...), ni trouvé le moyen d'éviter les entrées de lumière parasites.
Malgré cela, les résultats que je présente plus loin, illustrent assez bien mes propos de début de fil, à ce qu'il me semble...
Voici donc comment j'ai procédé pour cette nouvelle expérimentation :
J'ai utilisé l'adaptateur Leica TO-R sur lequel une monture Nikon F a été collée ; cet accessoire du même type que le Kenko et dont j'ai dénigré plus haut la courbure de champ excessive, s'avère cependant assez fortement supérieur au Kenko dans la zone centrale en terme de netteté/contraste ; il est équipé d'un oculaire à 3 lentilles en 2 groupes de 12,5mm de focale et d'un prisme de Schmidt-Péchan ; la visée est droite.
Le grossissement obtenu avec un objectif est donc moins élevé qu'avec le Kenko qui contient un oculaire de 10mm.
J'ai volontairement employé un téléobjectif de focale modérée et dont le piqué n'est pas nécessairement au sommet de ce qu'il se fait actuellement... -du moins en utilisation photo sur D7200/750-, un 2,8 280mm à mise au point manuelle.
Voici ce qu'il donne dans son utilisation «conventionnelle» sur la cible-test, une batterie placée à 41mètres sous un hangar, donc à l'ombre, à PO sur le D7200 (cadrage équiv. FF= 420mm), avec MaP sur le code barre; ce dernier mesurant 32x10mm !
Quelques chiffres sont lisibles assez difficilement le long des lignes et, avec effort, sous HEAVY on peut déchiffrer by exide technologie www...

GLR30

#53
Voici maintenant la photo en sortie d'oculaire prise avec le 55mm 2,8 AIS monté sur le D7200 .
Ici l'appareil est placé sur un deuxième trépied, la mise au point effectuée en live view, le déclenchement par télécommande avec relevage préalable du miroir; la manipulation est rendue particulièrement laborieuse en raison de la difficulté pour assurer un bon alignement et une bonne perpendicularité avec l'axe optique ; le micro Nikkor réglé sur l'infini se trouve à quelques centimètres de la lentille d'œil de l'oculaire (diamètre 12mm); l'emploi de cet objectif tiers, en raison de l'ouverture résultante faible, conduit à utiliser des temps de pose longs relativement à l'objectif seul avec boîtier (sur la vue précédente 1/250ème); voulant rester à 100isos, le TdP est ici de 1/10ème de seconde et le diaph du 55 est à f5,6, et bien sûr ces TdP sont plus sensibles au problème de turbulence que lorsqu'ils sont plus courts (lors de cette PdV l'agitation était relativement modérée mais pas nulle, loin de là)
Par ailleurs, en raison de cette configuration, la MaP en live view s'est avérée particulièrement délicate, le code barre apparaissant complètement surexposé et très faiblement contrasté; j'ai donc procédé par «tâtonnements»
Et bien sûr réalisé pas mal de vues afin d'en tirer la plus exploitable...
Malgré toutes ces imprécisions et aléas, le résultat et, selon moi, sans appel :
Déjà, à 25% écran, l'image est bien plus détaillée que la vue objectif+ boîtier à 100%
Les lignes du code barre bien plus nettes commencent à montrer leurs séparations, notamment les plus serrées aux extrémités et milieu, les chiffres sont parfaitement lisibles, et l'on commence à pouvoir déchiffrer la petite inscription verticale en haut à droite du code sur fond jaune, notamment le 401 final et le F au début
Néanmoins, cette image est très inférieure à celle vue en direct à travers l'oculaire monté sur le 280mm, surtout en matière de contraste; dans cette configuration, le grossissement est de 22,4x (280/12.5) pour une ouverture utile de 85mm ( par sa conception l'accessoire limite l'ouverture à f3,3), et le sujet est vu comme observé à 1,83 mètre (41/22,4)

GLR30

Voici la même image portée à 50% écran :
Le code barre est cette fois parfaitement détaillée et on lit très facilement l'inscription verticale sur fond jaune

GLR30

#55
A 100%:
Cela se passe peut être de commentaires, sinon que l'on voit bien que l'optique a un potentiel bien plus important que ce que la PdV conventionnelle permettait de soupçonner...

GLR30

#56
Et à titre de comparaison, le code barre pris dans la foulée avec le f4/560mm sur D7200 (équiv. cadrage sur FF:840mm), crop 100%; même si dans l'absolu elle n'est pas si mal -la résolution étant ici bien inférieure au mm...- (rappel du grandissement de l'image du capteur APS visionné à 100% d'un écran 24''en 1920px = 68x), l'image est inférieure en matière de lisibilité des détails, à celle fournie par mon expérimentation pourtant précaire, avec une focale deux fois plus petite, un diamètre frontal plus petit, un objectif moins «piqué», et cela à seulement 50% écran

GLR30

#57
Petite conclusion provisoire et sans prétention:
Comme dit plus haut, ce n'est pas le test projection oculaire-capteur que j'aurais voulu faire.
Ici, l'usage d'un objectif tiers, le 55mm, introduit un biais en modifiant le rapport de taille d'image, et l'expérimentation très archaïque est venue encore compliquer le résultat; pourtant, elle est, pour moi en tout cas, la confirmation de mes propos tenus lors de l'introduction de ce fil : il reste une marge encore très importante entre les capacités intrinsèques d'un objectif donné et la chaîne d'acquisition des images telle qu'elle se produit avec les capteurs actuels.
Les différences souvent évoquées entre le capteur de type Fovéon et de type matrice de Bayer, les récents retours (même s'ils faut rester prudent encore) sur les résultats obtenus avec le D850 et sa technologie BSI, qui semble améliorer les résultats dans les angles et ceux d'objectifs jugés moins performants auparavant, tendent à me donner raison, je crois.
Bien entendu, je ne mets pas en doute les résultats des testeurs sérieux qui montrent des différences de performances des objectifs sur capteurs : la hiérarchie est respectée et, comme beaucoup ici, je peux la constater avec mon matériel : les objectifs les mieux corrigés (ceux dont la FTM est la meilleure) sont ceux qui donnent les images les plus nettes; cependant il est troublant de constater que des optiques qui ne donnent pas des résultats très satisfaisants en usage photo (cas de ce 280mm un peu vaporeux, diffus, etc.) peuvent être étonnamment plus claquants, nets, etc. en usage visuel.
Les quelques photographes de ma connaissance, qui ne connaissaient pas cette possibilité d'utilisation de leurs optiques en «lunettes d'observation» et qui ont jeté un coup d'œil à l'oculaire, ont tous eu la même impression que moi...

parapente

Jolie manip! Ca confirme ce que j'avais observé en reprenant l'image réelle donnée par les objectifs avec un microscope. C'était avant l'époque des capteurs, à celle du Tpan!

GLR30

Merci parapente.
Et j'espère trouver le moyen de prendre directement l'image en sortie d'oculaire sans objectif intermédiaire; ce qui devrait être plus en accord avec mes constatations initiales.