Retour de l'argentique.

Démarré par juninho, Octobre 21, 2018, 21:06:32

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dookys

Citation de: psbez le Décembre 15, 2018, 09:22:01
Dookys : moins 1 IL je pense. Voici "mon" explication. Grâce au filtre gris, le film a été exposé pour 100 isos. Et à 100 iso la dominante jaune-rouge a diminué au profit de la magenta.. Ce qui voudrait dire, peut-être, que ce film est meilleur pour nos usages "terrestres" Pour la "haute altitude" cette dominante jaune rouge apportée par la sensibilité 200 isos ( qui est une sous-ex ? ) permet d'estomper les radiations bleues néfastes..

Merci de ton explication, mais au final, cela revient au même que de l'exposer à 200 isos, j'ai bien du mal à croire que c'est en changeant les isos pour rééquilibrer derrière avec un filtre ND que l'on peut obtenir autre chose d'un film, un IL reste un IL. Je veux croire que si l'on sur expose ou sous expose le film, cela change quelque chose, mais pour le reste... j'ai beaucoup de mal à y croire...  ou alors tu l'expose à 100 isos pour la retenir d'1IL au développement. Mais ce qui est fout c'est que ton resultat est bien différent du miens... Tu as d'autres exemples ?

Citation de: Seb Cst le Décembre 15, 2018, 13:18:47
Ce qui est amusant avec ce dernier exemple c'est que le résultat cumule les défauts du film et ceux du traitement numérique...

*Ce film, il est ce qu'il est...

*Il est scanné: première moulinette numérique, avec ses éventuels défauts afférents.

*Le fichier résultant est passé chez Dxo: deuxième moulinette numérique, où il manque chez l'opérateur une véritable maîtrise du processus de traitement des densités et des couleurs...

A choisir, je préfère de très loin la première version, avec sa dominante magenta. Elle a au moins une certaine personnalité, tandis qu'après le passage par Dxo, on pourrait aussi bien la juger comme sortant d'un Smartphone.

Absolument !!!

VentdeSable

+1 -1 = combien ? +0 ou -0 ?

Le filtre gris neutre est-il vraiment neutre ? Ou bien si il change la dominante de jaune à magenta... ne l'est-il pas ?

Sauf que un film nativement sensible à 200 iso exposé à 100 iso (et développé normalement dans la machine automatique) reste sur exposé d'un IL. Même si on met un filtre gris neutre devant. Puisque la mesure de la lumière se fait... Through The Lens (TTL). Alors, à moins d'avoir induit une correction dans votre mesure "multispot" (c'est quoi ? Une moyenne entre hautes & basses lumières ?) de 1 IL ; le résultat est obligatoirement sur-exposé d'un IL. Ce qui pour des sujets soleil dans l'dos (ou perpendiculaire) peut passer en fonction des points où vous avez fait votre mesure.

Mais honnêtement, je ne trouve rien pouvant faire avancer la réflexion dans la manip que vous avez faite. Rien d'autre qu'induire en erreur les lecteurs ne réfléchissant pas deux secondes à ce que vous écrivez. Mais bon cela relancera sans doute le marché dépérissant du filtre gris neutre.

J


Verso92

Citation de: VentdeSable le Décembre 15, 2018, 14:04:39
Sauf que un film nativement sensible à 200 iso exposé à 100 iso (et développé normalement dans la machine automatique) reste sur exposé d'un IL. Même si on met un filtre gris neutre devant. Puisque la mesure de la lumière se fait... Through The Lens (TTL).

C'est le b-a-ba de la photo...


(attention, tu vas encore te faire traiter d'ayatollah...  ;-)

vernhet


Mais honnêtement, je ne trouve rien pouvant faire avancer la réflexion dans la manip que vous avez faite. Rien d'autre qu'induire en erreur les lecteurs ne réfléchissant pas deux secondes à ce que vous écrivez. Mais bon cela relancera sans doute le marché dépérissant du filtre gris neutre.

J
[/quote] ;D ;D ;D

VentdeSable

Si la dérive magenta existe sur la diapositive, alors elle n'est pas induite par la chaîne numérique. Cela vous évite la série de "usual suspects" - à commencer par le scanner qui implique obligatoirement un biais qui peut-être diminué par l'utilisation régulière de mires - fraîches (si vos diapos peuvent vieillir ; pas de raison que les mires sur diapos n'en fassent pas autant).

Pour ce qui est de l'aspect "vintage"... on peut se poser la question suivante : à l'époque où l'ekta était le référent absolu ; pouvait-on accepter qu'il induise un aspect vintage ?
Accepteriez-vous aujourd'hui qu'un apn vous produise de fichiers numériques avec dérives incorporées (ce qui est en fait le cas, pas aussi visibles que dans votre exemple) ?

Autrement dit, il est facile d'altérer une image. Moins de la rendre "juste".

Pour la diapositive, hormis certaines matricielles qui fonctionnent bien dans de nombreux cas, le recours à une mesure "spot" se fait en sachant ce que l'on veut obtenir. Ici : bloquer les HL à l'endroit où on le veut pour ne pas les exploser. Le reste est inutile. Moyennant quoi on obtient des diapositives bien exposées. La méthode est simple : avec votre mesure spot visez votre zone la plus lumineuse où vous voulez garder du détail, faites votre mesure et induisez une correction de +2 IL. Une mesure, un résultat juste.

J

Verso92

Citation de: VentdeSable le Décembre 15, 2018, 14:18:31
Pour la diapositive, hormis certaines matricielles qui fonctionnent bien dans de nombreux cas, le recours à une mesure "spot" se fait en sachant ce que l'on veut obtenir. Ici : bloquer les HL à l'endroit où on le veut pour ne pas les exploser. Le reste est inutile. Moyennant quoi on obtient des diapositives bien exposées. La méthode est simple : avec votre mesure spot visez votre zone la plus lumineuse où vous voulez garder du détail, faites votre mesure et induisez une correction de +2 IL. Une mesure, un résultat juste.

J

Et avec l'OM-4Ti, même pas besoin de faire "+2".

Ou, du moins, il y a une touche spécifique, une sorte de raccourci bien pratique : Hi.Light !

(l'autre "raccourci", le bouton Shadow, programme une correction de -2,7 IL, de mémoire)

;-)

psbez

Je suis assez d'accord avec ce que vous dites, tous... Mais en fait, si ce film est dédié à la photo d'altitude, ne serait-il pas, volontairement, donné pour 200 iso alors qu'il ne fait réellement que 100 iso. Pourquoi ? Parce que, en altitude la luminosité est toujours forte et qu'une sous exposition est toujours souhaitable... 

stratojs

Je suis un peu perdue ! S'agit-il bien de la Rollei CR200 ?

Verso92

Citation de: psbez le Décembre 15, 2018, 14:27:09
Je suis assez d'accord avec ce que vous dites, tous...

Ouf !

;-)

Citation de: psbez le Décembre 15, 2018, 14:27:09
Mais en fait, si ce film est dédié à la photo d'altitude, ne serait-il pas, volontairement, donné pour 200 iso alors qu'il ne fait réellement que 100 iso. Pourquoi ? Parce que, en altitude la luminosité est toujours forte et qu'une sous exposition est toujours souhaitable...

Une luminosité plus forte n'est pas un problème en soi (éventuellement les UV plus présents ?).

Par contre, en photo de paysage, il est généralement conseillé de sous-exposer légèrement pour les lointains. D'ailleurs, avec l'apparition des objectifs "D", Nikon avait introduit à l'époque* une correction de -2/3 d'IL dans la matricielle quand la MaP était faite proche de l'infini.


*je ne sais plus si c'est le cas aujourd'hui, en numérique...

psbez

Je vous rappelle à tous, qu'il est préférable, souvent, de SOUS EXPOSER d'un demi diaph un film inversible.. alors qu'au contraire un film négatif couleur supporte bien 1 diaph de + ( Surexposer )

Verso92

#335
Citation de: psbez le Décembre 15, 2018, 14:36:12
Je vous rappelle à tous, qu'il est préférable, souvent, de SOUS EXPOSER d'un demi diaph un film inversible..

En ce qui me concerne, je sous-exposais généralement mes diapo d'1/3 d'IL (au passage, je n'arrive pas à comprendre comment tu fais pour sous-exposer d'1/2 IL avec un OM-4Ti...).

Mais c'est à prendre avec des pincettes : d'une part, j'utilisais des projecteurs 250W*. D'autre part, ça dépendait du film : fais ça avec les premières Velvia (dont la sensibilité se promenait entre 32 et 40 ISO, pour 50 ISO annoncés, et c'était la cata assurée !).

Pour la Velvia, donc, c'était 0 correction.

Par contre, quand Fuji a mis à jour la Velvia, j'ai tout d'abord cru que mes appareils s'étaient déréglés... que nenni : Fuji avait passé sa pellicule à 50 ISO réels !


*lorsque les scanners de dia sont devenus accessibles, je me suis rendu compte que cette sous-exposition d'1/3 d'IL était contre-productive pour la qualité de la numérisation. Comme j'étais un fou furieux, à l'époque, je doublais mes (meilleures...) PdV à -1/3 (projection) par une autre à +1/3 (pour le scanner).

Citation de: psbez le Décembre 15, 2018, 14:36:12
alors qu'au contraire un film négatif couleur supporte bien 1 diaph de + ( Surexposer )

La latitude de pose des négatifs est de +3,5~-1,5 IL, à la louche. Il est donc tout à fait bénéfique, dans la plupart des cas, de surexposer d'un IL (c'est d'ailleurs ce que faisait Kodak en douce en vendant sa 160 ISO "pro" comme une 100 ISO pour le marché amateur).

psbez

1- Je me rends compte maintenant, que tous mes essais de l'époque, avec ce film, étaient inutiles : c'est tout simplement un 100 iso !
2- A Dookys : expose donc 100 isos tout simplement,
3- Très amicalement à Verso92 qui a dit "Comme j'étais un fou furieux, à l'époque" : cela n'a pas beaucoup changé !!!  Mais on préfère te garder comme tu es..
4- N'oublie pas que j'ai fait beaucoup de diapos en MF et que le +/- 1/2 diaph est courant en MF

dookys

Citation de: psbez le Décembre 15, 2018, 15:32:17
1- Je me rends compte maintenant, que tous mes essais de l'époque, avec ce film, étaient inutiles : c'est tout simplement un 100 iso !
2- A Dookys : expose donc 100 isos tout simplement,

Très bien, j'essaierais ça :) Mais on est bien d'accord, je l'expose à 100 iso avec un dévelloppement de 200 isos donc je la sur expose d'un IL ?

vernhet

#338
Franchement, j'ai pas tout compris...Ce film, c'est quoi un film pour usages courants ou un film destiné à la prise de vue aérienne et que, par ailleurs,  le fabricant donnerait pour 200 iso alors que sa vraie sensibilité serait 100 ??
Bien compliqué tout ça...
Vous ne vous sentez pas un peu Shadoks, les mecs? "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?" ;D
Sauf dans le cas où vous auriez touché un wagon de bobines à l'oeil, auquel cas, consacrer du temps et de l'argent (en développement) pour trouver filtrage et indice d'exposition idoines aurait un peu de sens, je vois pas pourquoi s'acharner à vouloir utiliser un film que vous savez être moins performant que ce qu'on trouve dans toutes les bonnes crèmeries !
Vous pouvez rétorquer que chacun fait ce qui veut de son temps et de son argent.
Mais, tout ce qui est dépensé (temps comme argent) en expérimentations fumeuses est autant de perdu pour faire des PHOTOS... ;)

VentdeSable

1/3... 1/2...

Hum... pas certain* qu'il y ait de lien entre correction d'exposition & format de négatif
Ou alors, cela voudrait dire que ceux qui font du 8x10 doivent corriger d'un IL et ceux qui font du 11x14 et au delà... de plus ?

Le problème avec les dogmes énoncés c'est qu'ils le sont le plus souvent** sans considération de l'environnement. Là en l'occurrence, systématiser un retrait d'un tiers ou un demi IL par rapport à quoi ? Quelle forme de mesure ? Selon quelle logique ?

Si l'on prend le cas d'une centrale pondérée (celle des appareils amateurs avant l'arrivée de la matricielle), elle est hautement tributaire de l'inclinaison de l'appareil (proportion de HL vs BL). De fait, on en déduit aisément qu'adapter une conduite menant à une correction systématique sur une base aléatoire est un tantinet illusoire.

Si l'on prend celui d'un mesure matricielle c'est différent. La matricielle n'est pas un mesure. C'est une mesure plus une comparaison avec une bibliothèque de cas. Donc, soit c'est toujours bon soit c'est toujours mauvais. La mesure matricielle n'est pas là pour donner une information. Elle est là pour choisir à notre place. Et donc, vouloir la corriger vas à l'encontre de la logique la plus élémentaire.

Si on prend celui enfin d'une mesure spot. C'est juste irrationnel. Une mesure spot est là pour permettre de déterminer précisément les hautes lumières ou les ombres que l'on veut détaillées. Il s'agit alors de caler son exposition en plus ou en moins 2+ IL.

Reste enfin la "multi spot" dont vous faites état tous les deux. C'est plus un truc marketing*** que raisonné. Quelle est la logique ? Pointer les ombres, pointer les hautes lumières puis faire une moyenne ? Ça n'est ni plus ni moins ce que fait une centrale pondérée. Quid si en ekta le contraste total est au-delà de ce que peut encaisser l'ekta ? Une sous-exposition massive ? Comment choisir soi-même ? Si le cerveau de l'appareil sait qu'il faut protéger les HL ; quelle est alors l'utilité d'une mesure des ombres (et vice versa) ?

L'approche la plus rationnelle semble alors soit de faire confiance aux automatismes (et faut reconnaître que la matricielle, tout particulièrement chez Nikon, ça fonctionne bien). Ou alors aller vers une mesure précise et entièrement manuelle comme la mesure spot. Mais, je suis loin d'être convaincu que dans toutes ces dias sous-exposée systématiquement d'un tiers d'IL en vue d'une projection auraient vraiment souffert de ne pas l'être. Je ne doute pas que pour un certain nombre le rendu peut être plus flatteur, mais, là encore, cela dépend des cas. Regardez par exemple les images de Matheu Gafsou. Ses paysages sont très "lumineux". C'est ce qui fait leur force.

Après, je comprends que avec l'expérience, avec un appareil donné avec un mode de mesure défini on choisisse, en connaissance de cause d'appliquer une correction volontaire. Je le ferais sans doute en fixant la sensibilité iso du film au 1/3 supérieur. Mais de là à en faire une règle générale...

C'est ajouter une ceinture à ses bretelles.

J

* lire : cela n'a strictement rien à voir.
** lire : toujours. La preuve : ça a été le cas dans vos deux interventions
*** lire : idiot ;-)

Verso92

#340
Citation de: VentdeSable le Décembre 15, 2018, 19:48:07
Le problème avec les dogmes énoncés c'est qu'ils le sont le plus souvent** sans considération de l'environnement. Là en l'occurrence, systématiser un retrait d'un tiers ou un demi IL par rapport à quoi ? Quelle forme de mesure ? Selon quelle logique ?

En fait, souvent, les fabricants le faisaient dans ton dos...  ;-)

En ce qui me concerne, comme beaucoup d'autres photographes, je mettais une correction systématique de -1/3 d'IL. Cela saturait un poil les couleurs, et passait très bien en projection.

Citation de: VentdeSable le Décembre 15, 2018, 19:48:07
Si on prend celui enfin d'une mesure spot. C'est juste irrationnel. Une mesure spot est là pour permettre de déterminer précisément les hautes lumières ou les ombres que l'on veut détaillées. Il s'agit alors de caler son exposition en plus ou en moins 2+ IL.

On peut aussi, si la scène ne comporte pas de HL, par exemple, se caler à "0" sur un gris moyen...

Citation de: VentdeSable le Décembre 15, 2018, 19:48:07
Reste enfin la "multi spot" dont vous faites état tous les deux. C'est plus un truc marketing*** que raisonné. Quelle est la logique ? Pointer les ombres, pointer les hautes lumières puis faire une moyenne ? Ça n'est ni plus ni moins ce que fait une centrale pondérée. Quid si en ekta le contraste total est au-delà de ce que peut encaisser l'ekta ? Une sous-exposition massive ? Comment choisir soi-même ? Si le cerveau de l'appareil sait qu'il faut protéger les HL ; quelle est alors l'utilité d'une mesure des ombres (et vice versa) ?

En ce qui concerne la multi-spot, c'est le système le plus fiable et facile à mettre en œuvre que j'ai jamais utilisé (pour les scènes statiques).

La logique, elle est toute simple : la mesure spot est très précise, certes... mais toute erreur, même minime, se paie cache (tu penses, par exemple, avoir fait ta mesure sur un gris à 18%, mais en fait ton gris est à 25%, par exemple --> sous-exposition. En moyennant plusieurs mesures spots "valides", tu minimises de fait l'erreur d'appréciation sur la réflectance du sujet).

Bref, je n'ai utilisé que ça pendant plusieurs années, et quand j'ai acheté mon Nikon F801, la première chose que j'ai faite, c'est de déconnecter la matricielle pour passer en mesure sélective, tellement j'étais déçu des résultats...

psbez

A verso92 : ton explication sur la mesure multispot est limpide. Orthographe CASH ( pas cache  !) Pour ma part la mesure multispot m'avait permis de bien augmenter mon taux de réussite sur les DIAPOS 24x36 OM4. Mais il vaut mieux afficher aussi dès le départ -1/3 de diaph comme dit verso. En MF on a tout à fait intérêt à faire plusieurs mesures et choisir l'intermédiaire... Sinon on en a beaucoup de perdues et ça coûte cher...
A Dookys : tu exposes 100 iso et tu fais développer ton film tout à fait normalement

Verso92


remi56

instagram: abilisprod

VentdeSable

Citation de: Verso92 le Décembre 15, 2018, 20:53:43
En fait, souvent, les fabricants le faisaient dans ton dos...  ;-)

En ce qui me concerne, comme beaucoup d'autres photographes, je mettais une correction systématique de -1/3 d'IL. Cela saturait un poil les couleurs, et passait très bien en projection.

On peut aussi, si la scène ne comporte pas de HL, par exemple, se caler à "0" sur un gris moyen...

En ce qui concerne la multi-spot, c'est le système le plus fiable et facile à mettre en œuvre que j'ai jamais utilisé (pour les scènes statiques).

La logique, elle est toute simple : la mesure spot est très précise, certes... mais toute erreur, même minime, se paie cache (tu penses, par exemple, avoir fait ta mesure sur un gris à 18%, mais en fait ton gris est à 25%, par exemple --> sous-exposition. En moyennant plusieurs mesures spots "valides", tu minimises de fait l'erreur d'appréciation sur la réflectance du sujet).

Bref, je n'ai utilisé que ça pendant plusieurs années, et quand j'ai acheté mon Nikon F801, la première chose que j'ai faite, c'est de déconnecter la matricielle pour passer en mesure sélective, tellement j'étais déçu des résultats...

OK je comprends mieux. Nous avons une philosophie différente ;-)

Ta façon de procéder n'est ni plus ni moins qu'une mesure incidente déportée avec une répartition égale BL - HL autour d'un pivot central avec, pour saturer les couleurs une petite retenue. Je ne doute pas que cela fonctionne bien avec le soleil hors du champ de la photo (entre 180° et + ou - 90 - selon la couverture angulaire de l'optique - de ton axe de prise de vue).

Le hic, c'est que dès que le soleil entre dans le champ, autrement dit que le delta L dépasse la capacité d'enregistrement de la diapo, tu perds tout contrôle de la situation. En effet, il te faut alors, à l'estime, corriger (et de façon aveugle parce que la dia ne sera développée que après la séance) la répartition HL-BL. Ce qui induit une incertitude.

Je comprends aussi mieux l'utilité de cette fonction "multispot". Faire une moyenne autour du pivot. Un nuage de points et un barycentre. Toutefois cela amène immédiatement une question (et, en fait une deuxième, logiquement)

"Pourquoi Minolta a jugé utile d'implémenter cette fonction ?" La réponse qui vient immédiatement à l'esprit est : parce que le photographe a du mal à déterminer le pivot (le fameux gris 18). La conclusion logique est qu'il est nettement plus facile de trouver les extrêmes que ce fameux gris. Qui ne peut être qu'une estimation. Alors, que trouver qu'il n'y a rien de plus lumineux ou plus sombre que ce que l'on vient de mesurer est si simple.

La question logique qui vient derrière est : "Pourquoi les autres marques n'ont-elles pas embrayé et développé leur propre  mode multi-spot ?" J'ai bien une idée, mais je laisserai la discussion ouverte ;-)

En conclusion, je reste convaincu que si l'on veut de la précision et du contrôle dans tous les cas de prise de vue, hors la mesure des extrêmes point de salut !*

"Mébon" (pour reprendre un célèbre intervenant), tout cela n'est qu'arguties et je suis convaincu que si ta méthode fonctionnait si mal, tu ne l'aurais pas conservée et cherché et trouvé d'autres solutions.**

En conclusion, les dogmes pourquoi pas. Mais si leur cadre est parfaitement défini ;-)

J

*Et quand le Delta L est inférieur au Delta E enregistrable : top je peux positionner mes HL en fonction du rendu que je souhaite obtenir. Là où je les veux.
** J'espère que tu as vu l'exposition du printemps dernier de James Nachtway à la MEP : sa pratique du soleil dans le dos lui a permis des images très saturées et éclatantes, même sur du simple papier ;-)

PS : Pour le *** de ma précédente intervention il conviendra de ma part de modifier le "idiot" par "béquille" ce qui est quand même une nette amélioration vous en conviendrez !


Verso92

#345
Citation de: VentdeSable le Décembre 16, 2018, 13:18:44
Ta façon de procéder n'est ni plus ni moins qu'une mesure incidente déportée avec une répartition égale BL - HL autour d'un pivot central avec, pour saturer les couleurs une petite retenue. Je ne doute pas que cela fonctionne bien avec le soleil hors du champ de la photo (entre 180° et + ou - 90 - selon la couverture angulaire de l'optique - de ton axe de prise de vue).

Le hic, c'est que dès que le soleil entre dans le champ, autrement dit que le delta L dépasse la capacité d'enregistrement de la diapo, tu perds tout contrôle de la situation. En effet, il te faut alors, à l'estime, corriger (et de façon aveugle parce que la dia ne sera développée que après la séance) la répartition HL-BL. Ce qui induit une incertitude.

Tu as l'art de transformer des choses simples en imbroglio compliqué...  ;-)



Que le soleil soit dans le champ ou pas, ça ne change strictement rien... la dynamique admissible par la diapo étant ce qu'elle est, il faut faire avec, et faire des choix.

Sinon, ma façon de procéder n'était pas de faire une mesure incidente déportée avec une répartition égale BL - HL autour d'un pivot central...

Citation de: VentdeSable le Décembre 16, 2018, 13:18:44
La question logique qui vient derrière est : "Pourquoi les autres marques n'ont-elles pas embrayé et développé leur propre  mode multi-spot ?" J'ai bien une idée, mais je laisserai la discussion ouverte ;-)

Deux éléments de réponse :

1 - Canon a embrayé, justement (le T90 proposait cette fonctionnalité).

2 - J'avais lu à l'époque dans CI (et ça m'avait bien mis en rogne, à l'époque !) que l'OM-4 était un appareil compliqué à utiliser (!!!), avec la mise en œuvre de concepts trop abstraits pour le photographe (re !!!)...

VentdeSable

;-)

Et dire que j'avais cherché à me montrer conciliant...

Citation de: Verso92Tu as l'art de transformer des choses simples en imbroglio compliqué...  ;-)

Le truc simple je l'avais énoncé avant : une mesure sur les hautes lumières où tu veux conserver du détail et tu ouvres de deux crans. Plus simple je ne vois pas comment ;-) Avantage : pas de HL explosées et je peux savoir où vont se situer les ombres.

Citation de: Verso92Que le soleil soit dans le champ ou pas, ça ne change strictement rien... la dynamique admissible par la diapo étant ce qu'elle est, il faut faire avec, et faire des choix.

Ce qui change c'est que calé sur le Gris d'18, tout ce qui se trouve à plus de 2 diaphragmes sera perdu sans que l'on sache si c'est important ou pas parce qu'on ne saura pas où ça se trouve.

Citation de: Verso92Sinon, ma façon de procéder n'était pas de faire une mesure incidente déportée avec une répartition égale BL - HL autour d'un pivot central...

Ce n'est pas ce que j'ai écrit. J'ai écrit que cela "revient à" parce qu'une mesure incidente revient à se caler autour du Gris d'18 avec une répartition identique.

Citation de: Verso92Deux éléments de réponse :

1 - Canon a embrayé, justement (le T90 proposait cette fonctionnalité).

2 - J'avais lu à l'époque dans CI (et ça m'avait bien mis en rogne, à l'époque !) que l'OM-4 était un appareil compliqué à utiliser (!!!), avec la mise en œuvre de concepts trop abstraits pour le photographe (re !!!)...

Quand un concurrent suit peut-on qualifier cela de généralisation et d'adoption unanime de cette technique ? ;-)

Je ne pourrais pas me mettre à la place de CI. Donc aucune idée de ce qui les a motivé pour écrire cela. Ce n'est pas abstrait, mais on va partir du fait que le lecteur est en mesure de réfléchir deux minutes.

On sait que la diapo supporte 5 diaphragmes de dynamique. On sait aussi que le Gris d'18 se trouve à mi-chemin. Donc, on trouve de part et d'autre de ce pivot (le "0") deux diaphragmes.
On peut les représenter comme ça : -2 / -1 / 0 / +1 / +2. On sait que tout ce qui est au delà de -2 est enterré (noir). Tout ce qui est au delà de +2 est brûlé (transparent).

Que se passe-t-il si la dynamique du sujet est supérieure à 5 diaphragmes ? les extrêmes sont coupés comme tu l'as énoncé plus haut.

Mais le problème c'est qu'on ne sait pas où cette coupure à lieu. Et c'est ce qui me fait décrire les limites de cette façon de mesurer la lumière.

Irais-tu projeter une dia avec un ciel transparent sans matière ?
PSBEZ pouvait-il exposer un peu plus pour avoir du détail dans les jambes des deux personnages de sa photo d'autos ? Dans tous les cas il ne pouvait pas le savoir en se contentant d'une mesure (ou série de mesures) sur ce qu'il estimait être son Gris d'18 . Il n'aurait pu le savoir qu'en mesurant les extrêmes.

C'est pourtant simple : une mesure les HL, Ouvre de deux crans et bingo !

Bonne soirée.

J


Que le soleil soit dans le champ ou pas, ça ne change strictement rien... la dynamique admissible par la diapo étant ce qu'elle est, il faut faire avec, et faire des choix.

Sinon, ma façon de procéder n'était pas de faire une mesure incidente déportée avec une répartition égale BL - HL autour d'un pivot central...

Deux éléments de réponse :

1 - Canon a embrayé, justement (le T90 proposait cette fonctionnalité).

2 - J'avais lu à l'époque dans CI (et ça m'avait bien mis en rogne, à l'époque !) que l'OM-4 était un appareil compliqué à utiliser (!!!), avec la mise en œuvre de concepts trop abstraits pour le photographe (re !!!)...
[/quote]

Verso92

Citation de: VentdeSable le Décembre 16, 2018, 18:56:43
;-)

Et dire que j'avais cherché à me montrer conciliant...

Quand tu m'expliques à moi ma façon de procéder, je me borne à remettre l'église au milieu du village...  ;-)


De toute façon, avec la diapo, les choses étaient simples : il fallait faire des choix, bien souvent.

Si la scène présentait des contrastes élevés, il fallait bien couper quelque part...

egtegt²

Citation de: VentdeSable le Décembre 16, 2018, 18:56:43
[...]
C'est pourtant simple : une mesure les HL, Ouvre de deux crans et bingo !
[...]
Tu présentes ça comme la panacée, mais tu ne résout rien. Tu garantis que tu ne vas pas cramer les HL mais en bas, tu n'as pas la moindre idée de ce que tu auras.

Il n'y a pas de miracle : soit tu utilises la méthode d'Ansel Adams : un spotmètre avec analyse de la dynamique de la scène puis choix de l'exposition en fonction de ce que tu veux conserver, soit tu utilises une méthode systèmatique et tu acceptes que tu vas perdre le contrôle sur ce que tu perds, ce qui n'est pas nécessairement dramatique et de toute façon, la plupart du temps, tu n'as pas le choix faute de temps.

Le meilleur compromis étant de faire une mesure puis d'utiliser sa jugeotte (Adams appellait ça "Educated Guess", j'aime bien l'expression :) ), ce qui avec l'expérience donne des résultats pas si mauvais que ça.

Sinon, il y a aussi Cartier Bresson qui a dit un jour "Un photographe devrait tout de même être capable de choisir son exposition sans mesure", Et quand on voit ses photos, il ne se plantait visiblement pas à chaque fois ;)

seba

Citation de: egtegt² le Décembre 19, 2018, 13:02:37
Sinon, il y a aussi Cartier Bresson qui a dit un jour "Un photographe devrait tout de même être capable de choisir son exposition sans mesure", Et quand on voit ses photos, il ne se plantait visiblement pas à chaque fois ;)

Ca paraît quand même compliqué.
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