Petite araignée sur muret de pierres sèches

Démarré par coval95, Mars 27, 2019, 12:16:36

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coval95

Bonjour

Cette petite araignée se trouvait hier sur un muret de pierres sèches de mon jardin (Val d'Oise), plus exactement elle s'est mise à courir quand j'ai soulelé une pierre qui ne tenait plus et j'ai réussi à prendre quelques clichés avant qu'elle disparaisse.
Je n'avais pas de boîte pour la capturer et malheureusement je n'ai pas de vue nette du bloc oculaire.
Par contre peut-être son aspect général et son motif dorsal parleront-ils aux spécialistes ainsi qu'une particularité visible sur mes deux photos ci-jointes, bien qu'elles aient été prises sous deux angles bien différents : elle présente de très jolis reflets irisés sur les pattes et l'avant du céphalothorax, peu courants me semble-t-il.
Et aussi ses filières apparentes de couleur brun orangé.

Merci d'avance de vos avis, moi je n'ai aucune idée, même de sa famille d'appartenance.  ???

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coval95

Recadrées :

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marray

As-tu une idée de la taille ? Le dessin dorsal de l'abdomen m'évoquerait celui de Liocranum rupicola. Tu peux peut-être commencer par regarder de ce côté-là. On verra par la suite ce qu'on peut tirer de ces images. :)

coval95

Citation de: marray le Mars 27, 2019, 14:28:28
As-tu une idée de la taille ? Le dessin dorsal de l'abdomen m'évoquerait celui de Liocranum rupicola. Tu peux peut-être commencer par regarder de ce côté-là. On verra par la suite ce qu'on peut tirer de ces images. :)
Pas d'idée précise mais l'ordre de grandeur (très approximatif), serait moins d'1 cm. Comme tu peux le voir sur les photos 2) et 4) elle est proche de brins de mousse et de taille similaire. Ce que je me propose de faire, c'est d'aller mesurer la mousse à l'emplacement de la photo, elle devrait être encore en place à l'heure actuelle.  ;)

marray

Citation de: coval95 le Mars 27, 2019, 14:50:44
Pas d'idée précise mais l'ordre de grandeur (très approximatif), serait moins d'1 cm. Comme tu peux le voir sur les photos 2) et 4) elle est proche de brins de mousse et de taille similaire. Ce que je me propose de faire, c'est d'aller mesurer la mousse à l'emplacement de la photo, elle devrait être encore en place à l'heure actuelle.  ;)
Le milieu, la longueur estimée, la bande médiane claire sur le céphalothorax, les chevrons abdominaux et les filières brun orangé. C'est ainsi qu'on décrirait l'habitus de Liocranum rupicola;) Alors  ???

coval95

Citation de: marray le Mars 27, 2019, 15:23:58
Le milieu, la longueur estimée, la bande médiane claire sur le céphalothorax, les chevrons abdominaux et les filières brun orangé. C'est ainsi qu'on décrirait l'habitus de Liocranum rupicola;) Alors  ???
Merci marray, j'ai fait des photos de la mousse mais aussi d'une anfractuosité de la pierre où l'araignée s'était réfugiée.
Je dois m'absenter, je posterai ce soir une estimation plus précise de la longueur.

coval95

#6
Bonsoir

Après diverses règles de trois, j'arrive à une taille de l'ordre de 5 mm, avec les réserves liées au fait que l'angle de prise de vue n'est pas exactement le même entre les 2 prises de vue.

NB Je suppose que rupicola est un nom commun mis en apposition ?

marray

#7
Citation de: coval95 le Mars 27, 2019, 23:15:02
Après diverses règles de trois, j'arrive à une taille de l'ordre de 5 mm, avec les réserves liées au fait que l'angle de prise de vue n'est pas exactement le même entre les 2 prises de vue.
NB Je suppose que rupicola est un nom commun mis en apposition ?
Non, c'est encore une création de Linné, comme pour senoculata. Tes questions me font mesurer la chance que j'ai eue de pouvoir étudier la flore et la faune de beaucoup de pays. J'ai pu photographier le Coq de roche qui est évoqué dans l'extrait ci-dessous de mon petit livret sur le langage des arachnologues dont nous avons déjà parlé, et où tu trouveras la réponse à ta question.
Pour ce qui est ton calcul, la taille de 5mm est dans la fourchette de Liocranum rupicola.
Edit: il te faudra corriger la faute de frappe "pa L. Koch".  :(Je l'ai corrigée dans l'original).

marray

Tant que personne n'a lu mon dernier post j'en profite pour envoyer l'extrait corrigé.  :)

Ajyx

Citation de: marray le Mars 28, 2019, 20:06:17
Tant que personne n'a lu mon dernier post j'en profite pour envoyer l'extrait corrigé.  :)

...Trop tard, je l'avais lu  ;D
André

coval95

Citation de: marray le Mars 28, 2019, 17:24:34
Non, c'est encore une création de Linné, comme pour senoculata. Tes questions me font mesurer la chance que j'ai eue de pouvoir étudier la flore et la faune de beaucoup de pays. J'ai pu photographier le Coq de roche qui est évoqué dans l'extrait ci-dessous de mon petit livret sur le langage des arachnologues dont nous avons déjà parlé, et où tu trouveras la réponse à ta question.
Pour ce qui est ton calcul, la taille de 5mm est dans la fourchette de Liocranum rupicola.
Edit: il te faudra corriger la faute de frappe "pa L. Koch".  :(Je l'ai corrigée dans l'original).
Merci bien marray pour cet extrait intéressant (et pour la version corrigée*).
J'avais supposé que c'était une apposition à cause de l'absence d'accord avec Liocranum que je supposais neutre.  ???

* si je peux me permettre, il y aurait encore une petite correction à apporter : "a du évoquer" -> "a dû évoquer".

En tout cas je suis contente d'avoir fait cette brève rencontre, je n'avais pas encore de Liocranide dans ma collection !  :)

marray

Citation de: coval95 le Mars 28, 2019, 23:53:50
J'avais supposé que c'était une apposition à cause de l'absence d'accord avec Liocranum que je supposais neutre???
Si on en juge par quelques noms d'espèces attribués ultérieurement, je pense que tu supposais juste. Mais lorsqu'on entreprend de rédiger un lexique ainsi qu'un petit recueil de racines latines ou gréco-latines des taxons, on est obligé de chercher dans les descriptions des auteurs, entre autres informations, l'indication du genre grammatical attribué au nom de genre. La plupart du temps cette information n'y figure pas et on doit la déduire de l'accord sur le nom d'espèce lorsque celui-ci est un adjectif. Pour ce qui est de Liocranum qui est attribué à Ludwig Koch en 1866, j'avais consulté son ouvrage et constaté qu'il n'en faisait aucune description et se limitait  à inventer le terme de ce nouveau genre pour le différencier des Clubiona qu'il traite très complètement. La seule indication qu'il donne est que chez les Clubiona la longueur du labium est d'environ les 2 tiers de celle des lames maxillaires alors que chez Liocranum elle est d'environ la moitié. Et pour ce qui concerne plus spécialement Liocranum rupicola, dont tu connais maintenant l'histoire du nom d'espèce, c'est bien Koch qui a créé le genre mais ce n'est pas lui qui l'a rangé dans le genre Liocranum mais Simon en 1878.
L'article concernant "rupicola" serait plus explicite s'il était rédigé comme ci-dessous et j'envisage de le modifier en ce sens:

Citation de: coval95 le Mars 28, 2019, 23:53:50
* si je peux me permettre, il y aurait encore une petite correction à apporter : "a du évoquer" -> "a dû évoquer".
Merci pour cette relecture. On est toujours un mauvais relecteur de ses propres textes. :)

coval95

Citation de: marray le Mars 29, 2019, 10:46:34
Si on en juge par quelques noms d'espèces attribués ultérieurement, je pense que tu supposais juste. Mais lorsqu'on entreprend de rédiger un lexique ainsi qu'un petit recueil de racines latines ou gréco-latines des taxons, on est obligé de chercher dans les descriptions des auteurs, entre autres informations, l'indication du genre grammatical attribué au nom de genre. La plupart du temps cette information n'y figure pas et on doit la déduire de l'accord sur le nom d'espèce lorsque celui-ci est un adjectif. Pour ce qui est de Liocranum qui est attribué à Ludwig Koch en 1866, j'avais consulté son ouvrage et constaté qu'il n'en faisait aucune description et se limitait  à inventer le terme de ce nouveau genre pour le différencier des Clubiona qu'il traite très complètement. La seule indication qu'il donne est que chez les Clubiona la longueur du labium est d'environ les 2 tiers de celle des lames maxillaires alors que chez Liocranum elle est d'environ la moitié. Et pour ce qui concerne plus spécialement Liocranum rupicola, dont tu connais maintenant l'histoire du nom d'espèce, c'est bien Koch qui a créé le genre mais ce n'est pas lui qui l'a rangé dans le genre Liocranum mais Simon en 1878.
L'article concernant "rupicola" serait plus explicite s'il était rédigé comme ci-dessous et j'envisage de le modifier en ce sens:
Merci pour cette relecture. On est toujours un mauvais relecteur de ses propres textes. :)
Merci à toi pour ces compléments.  :)
Un peu surprenant cette conservation du genre féminin lors du passage au genre Liocranum. Et je m'interroge aussi sur la pertinence du genre féminin initial car le mot "agricola" est masculin mais comme je ne connais que ce mot construit de cette manière en latin, je ne peux pas en faire une règle générale.

marray

Citation de: coval95 le Mars 29, 2019, 23:31:43
Merci à toi pour ces compléments.  :)
Un peu surprenant cette conservation du genre féminin lors du passage au genre Liocranum. Et je m'interroge aussi sur la pertinence du genre féminin initial car le mot "agricola" est masculin mais comme je ne connais que ce mot construit de cette manière en latin, je ne peux pas en faire une règle générale.
Les noms latins masculins terminés en "a" sont effectivement peu nombreux mais il n'y a pas qu'agricola. De mémoire il me revient aussi nauta, poeta, scriba... Mais ton allusion à agricola (qui vit dans les champs) est intéressante, car l'analogie de construction avec  rupicola (qui vit dans les lieux pierreux) n'est peut-être pas étrangère au fait que ce dernier puisse être considéré comme masculin.

coval95

Citation de: marray le Mars 30, 2019, 07:45:07
Les noms latins masculins terminés en "a" sont effectivement peu nombreux mais il n'y a pas qu'agricola. De mémoire il me revient aussi nauta, poeta, scriba... Mais ton allusion à agricola (qui vit dans les champs) est intéressante, car l'analogie de construction avec  rupicola (qui vit dans les lieux pierreux) n'est peut-être pas étrangère au fait que ce dernier puisse être considéré comme masculin.
Je ne parlais pas des noms latins masculins terminés en "a" en général mais d'agricola en particulier dont je ne connais pas d'autre exemple dans le latin classique qui soit construit de cette manière (avec -cola), ce qui ne veut pas dire qu'il n'en existe pas, mes souvenirs de latin étant quand même assez limités.
Si on en connaissait plusieurs, on pourrait voir si le genre masculin est général pour ce type de mot (construit avec -cola) ou si agricola est un cas particulier.

marray

#15
Citation de: coval95 le Mars 31, 2019, 04:26:54
Je ne parlais pas des noms latins masculins terminés en "a" en général mais d'agricola en particulier dont je ne connais pas d'autre exemple dans le latin classique qui soit construit de cette manière (avec -cola), ce qui ne veut pas dire qu'il n'en existe pas, mes souvenirs de latin étant quand même assez limités.
Si on en connaissait plusieurs, on pourrait voir si le genre masculin est général pour ce type de mot (construit avec -cola) ou si agricola est un cas particulier.
Nous voilà donc repartis pour une séquence nomenclaturale...
Mais distinguons, d'une part, la pratique recommandée par le code international et, d'autre part, ce que nous sommes en train de faire qui est la recherche des éventuelles justifications qu'on pourrait trouver dans la littérature et la grammaire latines.
Pour ce qui est du code international c'est très clair. On lit à l'article 30 :"Les substantifs composés latins finissant en cola, comme sylvicola, sont considérés comme masculins" (voir ci-dessous)
Pour les justifications que nous cherchons, tu sais sûrement que le verbe colo, colere a en fait plusieurs sens, et qu'il ne signifie pas seulement "qui vit" ou "qui habite" mais aussi cultiver, soigner être adepte d'un culte.. etc.
En outre, dans la littérature latine,  agricola n'est pas un cas particulier. Je n'ai pas le temps de les rechercher tous mais je connais au moins saxicola qui désigne une personne adepte des dieux de pierre et qui est repris, avec le sens de "qui habite", en ornithologie comme nom de genre pour les Tariers, par exemple, et comme nom d'espèce chez plusieurs araignées comme Sittisax saxicola, Trichoncus saxicola etc. Je connais également silvicola (et non sylvicola) qui désigne celui qui habite dans les bois, qui est souvent utilisé dans les noms scientifiques. Tous ces noms étaient du genre masculin en latin.
J'en profite, afin de devancer la question que tu me poserais peut-être, pour te dire que le nom d'espèce attribué par E. Simon à un petit salticidé du genre Attulus et qui vient de changer de genre pour la 3e ou 4e fois, conserve son nom d'espèce masculin de salsicola, mot que Simon avait composé parce qu'il le trouvait surtout sur des plantes des plages de la Méditerranée et qui appartiennent aux Salsolacées, famille qui n'est pas reconnue par tous les botanistes. ;)

coval95

Citation de: marray le Mars 31, 2019, 10:14:35
Nous voilà donc repartis pour une séquence nomenclaturale...
Pour mon plus grand bonheur, cher marray !  :D

Citation de: marray le Mars 31, 2019, 10:14:35
Mais distinguons, d'une part, la pratique recommandée par le code international et, d'autre part, ce que nous sommes en train de faire qui est la recherche des éventuelles justifications qu'on pourrait trouver dans la littérature et la grammaire latines.
Pour ce qui est du code international c'est très clair. On lit à l'article 30 :"Les substantifs composés latins finissant en cola, comme sylvicola, sont considérés comme masculins" (voir ci-dessous)
Pour les justifications que nous cherchons, tu sais sûrement que le verbe colo, colere a en fait plusieurs sens, et qu'il ne signifie pas seulement "qui vit" ou "qui habite" mais aussi cultiver, soigner être adepte d'un culte.. etc.
Je t'avoue que j'avais oublié le sens de "vivre, habiter", le sens principal* que j'avais en tête avant que tu en parles étant plutôt celui de "cultiver" comme dans agricola.
* principal pour ma mémoire, pas dans la langue latine.  ;)
Mais du coup ça m'a rappelé un autre mot où le sens "habiter" est premier, c'est incola qui veut dire "habitant" et est masculin.

Citation de: marray le Mars 31, 2019, 10:14:35
En outre, dans la littérature latine,  agricola n'est pas un cas particulier. Je n'ai pas le temps de les rechercher tous mais je connais au moins saxicola qui désigne une personne adepte des dieux de pierre et qui est repris, avec le sens de "qui habite", en ornithologie comme nom de genre pour les Tariers, par exemple, et comme nom d'espèce chez plusieurs araignées comme Sittisax saxicola, Trichoncus saxicola etc. Je connais également silvicola (et non sylvicola) qui désigne celui qui habite dans les bois, qui est souvent utilisé dans les noms scientifiques. Tous ces noms étaient du genre masculin en latin.
Tu fais bien de rappeler que silvicola ne s'écrit pas avec un y car c'est d'abord avec un y que j'ai cherché dans le Gaffiot, n'ayant plus ton post sous les yeux, et je ne l'ai pas trouvé. Par contre j'ai bien trouvé silvicola mais il est à la fois masculin et féminin.  ;)
Et pour info, petite coïncidence amusante, j'ai tout récemment trouvé et photographié dans ma salle à manger une Ozyptila praticola:D

Citation de: marray le Mars 31, 2019, 10:14:35
J'en profite, afin de devancer la question que tu me poserais peut-être, pour te dire que le nom d'espèce attribué par E. Simon à un petit salticidé du genre Attulus et qui vient de changer de genre pour la 3e ou 4e fois, conserve son nom d'espèce masculin de salsicola, mot que Simon avait composé parce qu'il le trouvait surtout sur des plantes des plages de la Méditerranée et qui appartiennent aux Salsolacées, famille qui n'est pas reconnue par tous les botanistes. ;)
Euh, je ne risquais pas de te poser cette question car je n'avais aucune connaissance de cette espèce. Quand tu écris "qui vient de changer de genre pour la 3e ou 4e fois", je suppose que tu veux parler de classification, pas de genre grammatical ?

Grand merci en tout cas, marray, pour tout ce partage de connaissances.  :)

marray

Citation de: coval95 le Mars 31, 2019, 14:12:31
.... Quand tu écris "qui vient de changer de genre pour la 3e ou 4e fois", je suppose que tu veux parler de classification, pas de genre grammatical ?
Grand merci en tout cas, marray, pour tout ce partage de connaissances.  :)
Oui, bien sûr. Décrit dans le genre Attulus, il est devenu Yllenus puis Logunyllus et enfin sa carte d'identité révisée récemment porte le nom de  Pseudomogrus qu'il aurait pu porter dès sa description puisque Simon est aussi le descripteur de ce genre. :)

marray

Citation de: coval95 le Mars 31, 2019, 14:12:31
Et pour info, petite coïncidence amusante, j'ai tout récemment trouvé et photographié dans ma salle à manger une Ozyptila praticola:D
Eh bien en voilà une nouvelle ! Non pas que la présence d'une Ozyptila praticola dans le 95 soit surprenante mais, encore une fois, dans ta maison, voilà qui n'est pas commun. Dans la communauté des araignées de ton département, la maison de Corinne doit avoir bonne réputation!  ;)
C'est un animal que j'ai pu observer dans beaucoup d'endroits de France, comme en Europe centrale et en Amérique du Nord, mai jamais en grand nombre et assez rarement dans ma région.
Ce n'est pas trop difficile de distinguer les Ozyptila des autres Thomisidae, et les mâles adultes de cette espèce sont assez reconnaissables. C'est un peu plus délicat pour une femelle si on n'a pas une bonne vue de l'épigyne. Mais tu vas sûrement nous dire à quel(s) critère(s) tu as pu acquérir la certitude qu'il s'agissait de praticola ?
PS: A propos de ce nom d'espèce construit avec le suffixe cola, il ne choque personne parce que le genre Ozyptila est féminin, mais il avait été décrit par C. L. Koch comme Xysticus praticola et constitue donc un autre exemple d'un nom masculin terminé en "a" mis en apposition. ;)

coval95

Citation de: marray le Mars 31, 2019, 23:28:14
Eh bien en voilà une nouvelle ! Non pas que la présence d'une Ozyptila praticola dans le 95 soit surprenante mais, encore une fois, dans ta maison, voilà qui n'est pas commun. Dans la communauté des araignées de ton département, la maison de Corinne doit avoir bonne réputation!  ;)
C'est un animal que j'ai pu observer dans beaucoup d'endroits de France, comme en Europe centrale et en Amérique du Nord, mai jamais en grand nombre et assez rarement dans ma région.
C'était ma première Ozyptila mais comme on en avait abondamment parlé il y a quelque temps, j'ai tout de suite pensé que c'en était une.
Elle se trouvait à mi-hauteur sur le mur où j'avais trouvé un Tibellus oblongus le 10 février (sauf que ce dernier se trouvait plus haut, j'avais dû monter sur une chaise  :D).
Un de ces jours, il faudra que je prenne le temps de dresser la liste de toutes les espèces d'araignées que j'ai découvertes dans ma maison. Si ça t'intéresse, je te l'enverrai.  :)

Citation de: marray le Mars 31, 2019, 23:28:14
Ce n'est pas trop difficile de distinguer les Ozyptila des autres Thomisidae, et les mâles adultes de cette espèce sont assez reconnaissables. C'est un peu plus délicat pour une femelle si on n'a pas une bonne vue de l'épigyne. Mais tu vas sûrement nous dire à quel(s) critère(s) tu as pu acquérir la certitude qu'il s'agissait de praticola ?
Pour ne pas être trop HS sur ce fil, je te propose de t'expliquer ma démarche et te montrer la bestiole sur un fil dédié que je vais ouvrir de ce pas.  :)

Citation de: marray le Mars 31, 2019, 23:28:14
PS: A propos de ce nom d'espèce construit avec le suffixe cola, il ne choque personne parce que le genre Ozyptila est féminin, mais il avait été décrit par C. L. Koch comme Xysticus praticola et constitue donc un autre exemple d'un nom masculin terminé en "a" mis en apposition. ;)
Effectivement, ça surprend plus avec Xysticus qu'avec Ozyptila.