Orchidées de France 2022. Floraison chronologique

Démarré par Caloux, Mars 02, 2022, 14:30:31

« précédent - suivant »

Caloux

#250
Côte d'Or 25/05/22

Cephalanthera rubra (Céphalanthère rouge). Elle aime plutôt les milieux secs et ombragés.
Amitiés. Pascal

Caloux

Côte d'Or 25/05/22

Les pieds dans l'eau comme elle aime  Dactylorhiza incarnata.
Amitiés. Pascal

Caloux

On change encore de milieu avec le sous-bois dans lequel elle se dissimule

Côte d'or  25/05/22

Neottia nidus-avis.  Neottie nid d'oiseau
Amitiés. Pascal

Caloux

Retour en pleine lumière et milieu bien drainé, souvent caillouteux. On la trouvera facilement dans les talus, même en forte pente car du coup assez visible de loin.

Côte d'Or 25/05/22

Gymnadenia conopsea . Orchis moucheron
Amitiés. Pascal

Caloux

#254
Et pour compléter cette sortie. Une discrète qui se cache dans les talus herbeux ou les friches. Assez difficile à dénicher parce qu'elle n'est pas très haute non plus.

Côte d'Or 25/05/22

Ophrys fuciflora. Ophrys bourdon
Toutes ces vues ont été prises dans les environs de Leuglay au nord de la Côte d'or. On pouvait encore y rencontrer Ophrys insectifera (Ophrys mouche), Plantanthera chlorantha, Orchis militaris, Orchis anthropophora (homme pendu), Anacamptis pyramidalis, Listera ovata et Himantoglossum hircinum (orchis bouc).
Amitiés. Pascal

agl33

Citation de: Caloux le Mai 26, 2022, 09:39:04
Côte d'Or 25/05/22

Cephalanthera rubra (Céphalanthère rouge). Elle aime plutôt les milieux secs et ombragés.

Un plus pour celle-là

zakzok

Merci pour toutes ces belles présentations, un plus pour cette bourdon avec les sépales tout blanc qui tranche avec le labelle, c'est chouette  :)

Caloux

Citation de: zakzok le Mai 26, 2022, 18:15:13
Merci pour toutes ces belles présentations, un plus pour cette bourdon avec les sépales tout blanc qui tranche avec le labelle, c'est chouette  :)

Oui, toujours très variable l'O fuciflora, Même si ce n'est pas une espèce que je croise souvent (1/2 douzaine de spots seulement sur Jura, Essonne et Côte d'Or), je ne l'ai jamais vu à l'identique.
Amitiés. Pascal

Seb65

Bravo Caloux pour toutes ces belles orchidées et bravo à ceux qui contribuent à faire vivre ce fil !  :)
Je vous soumets une sérapia pour laquelle j'ai un gros doute. Je n'indiquerai volontairement pas le lieu de prise de vue afin que vous me donniez un avis, voire une éventuelle identification en ne vous fiant qu'à l'image...si tant est que ce soit possible ! J'aurais pu la poster dans le fil identification mais je pense que c'est surtout ici que se concentrent les orchidophiles !
D'avance merci.
Seb


Nikojorj

Ce serait bien d'avoir au moins l'échelle (fleurs de plus d'1cm?) et si possible les feuilles (à la base), mais ça me ferait penser à Serapias parviflora ?

Seb65

Je n'ai pas mesuré les fleurs, ni ne me suis attardé sur les feuilles basales ! Désolé mais merci pour ce premier avis !  :)

Caloux

Je pencherais aussi pour S. parviflora car les labelles semblent petits et de couleur plus beiges que roses (mais ils sont aussi fanés pour ceux du bas de la hampe, ce qui fausse un peu l'analyse de couleur). Sinon S. vomeracea.
Amitiés. Pascal

Nikojorj

En Chartreuse aujourd'hui, un peu au-dessus du Col du Cucheron, Platanthère (à deux feuilles ou verdâtre?) et Neottie à feuilles ovales (oupse, j'ai écrit Listeria et pas Listera et encore moins Neottia - elle n'était pourtant pas si pourrie!).

Nikojorj

Je m'en veux un peu de n'avoir pas tiré un portrait plus détaillée de cette platanthère, ci-joint un crop si ça vous inspire...
Et puis pas loin, une Néottie nid-d'oiseau.

Seb65

Merci Caloux pour ce second avis ! Cette sérapia a été photographiée sur une colline du 65, à l'altitude de 230m. La plante n'excède pas 20 cm et les labelles sont vraiment de très petite taille (guère plus de 15mm). J'ai aussi pensé à parviflora. Le hic, c'est qu'elle n'est pas donnée dans le 65 !
Une autre image sous un autre angle.


Caloux

Dans les Hautes Pyrénées, il n'y a pas beaucoup de Serapias (mais on ne les recherche pas spécialement non plus...le chien qui se mord la queue). Dans l'absolu, rien n'est impossible donc.

Voici de quoi donner du fil à retordre en terme d'identification.  (solution sur post suivant donc si certains veulent se casser les dents, ne pas lire...le post suivant)

Essonne 30/05/22
Amitiés. Pascal

Nikojorj

Une Ophrys abeille un peu punk, qui s'est passé son labelle à la javel?
http://www.orchidee-poitou-charentes.org/spip.php?article743 dont la clé m'a bien aidé.

Caloux

oui Nikojorj !

J'ai eu beaucoup de vent ce matin donc pas facile d'affiner la MAP.

Une autre variété d'Ophrys apifera qui compte de nombreuses variétés identifiées. Celles ci seraient de la variété tilaventina (mais il en reste beaucoup à décrire). C'est un ami de la FFo qui m'a présenté le site : une bande de pelouse en bordure de voie assez fréquentée. Un coup de tondeuse a été donné début Mai et a bien failli écimer la petite troupe. Beaucoup de déjections canines aussi donc quelques pieds piétinés ou grattés.
On trouve une trentaine de pieds avec ce type de fleurs et une autre trentaine tout à fait classique de l'espèce. C'est ou l'un ou l'autre, pas d'intermédiaire, ce qui montre aussi que cette variété est stable et ne régresse pas. Souvent un individu diverge mais au milieu d'autres plus intègres et à force de croisements, il revient à la forme d'origine. Là au contraire, on a affaire à une divergence stable qui se reproduit. D'autant plus facile qu'O apifera est autogame et peut s'autopolliniser si besoin.

Plus d'info sur
https://sfola.fr/wordpress/wp-content/uploads/2021/02/Ophrys_abeille_une_orchidee_polymorphe.pdf
Amitiés. Pascal

Caloux

On revient à du classique même si côté dactylorhiza, ce n'est pas toujours simple non plus

Seine et Marne 30/05/22
Dactylorhiza praetermissa (Orchis négligé)
Amitiés. Pascal

Caloux

Un petit retour en arrière pour l'autogamie d'O apifera

En haut les masses polliniques encore sous protection dans leur loge.
En bas, les mêmes masses déployées qui si tout se passe bien seront prélevées par un insecte et déposées sur une autre fleur dans la cavité stigmatique. Pas de dispersion de pollen à tout vent, c'est très tendu comme procédé de reproduction car si l'insecte va visiter un autre type de fleur, pas de fécondation.
Pour O apifera, les masses polliniques, si elles ne sont pas prélevées, vont continuer à se courber et venir en contact avec les organes femelles assurant ainsi l'autopollinisation. L'inclinaison de la fleur facilite ou pas le procédé. Sur la fleur du haut, la gravité va faire le job mais sur la fleur du bas, il faut vraiment une torsion importante des masses polliniques pour qu'elle rejoignent la cavité stigmatique...ou un bon coup de vent bien orienté !
Amitiés. Pascal

Clodomire

#270
Ce matin, station de Côte d'Or, au nord de Dijon : Cypripedium calceolus.
La floraison a commencé vers le 15 mai et s'est échelonnée depuis. Cette zone a eu la chance d'être il y a une semaine environ sous un orage qui a permis à la végétation de ne pas connaitre de stress hydrique qui affecte les alentours immédiats de Dijon.
Toutefois, j'ai l'impression (à vérifier) que cette année la floraison de C. calceolus est moins abondante que les années précédentes.

Caloux

Une réponse ne peut être que locale quant à la floraison bien entendu. Pour le Sabot de Venus, je suis une station un peu irrégulièrement vers Leuglay : tous les 2 ans environ. Cette année est meilleure qu'il y a 2 ans pour ce que j'en ai observé mais moins bonne qu'il y a 5 ans (voire carrément moitié moins bonne). C'est à un point qui inquiète les spécialistes des orchidées car le débat notamment de savoir s'il faut laisser les orchidées tranquilles dans leur biotope ou s'il faut "entretenir" un peu le milieu et ne pas le laisser s'embroussailler n'est toujours pas tranché.
Visiblement, chaque espèce y trouve son compte...ou pas. En Essonne, j'ai vu disparaître sur certains sites des Orchis brûlé et des Orchis bouffon pour cause de végétation envahissante et sur un autre site trop souvent tondu, les Limodore ont carrément disparu du fossé trop au soleil pour s'installer en face sur le fossé à l'ombre avec une herbe plus dense. La nature est résiliente mais on joue aux apprentis sorciers même armés de bonnes intentions parfois...

Pour le sabot de venus, c'est incompréhensible car un site nettoyé permet une meilleure floraison pendant 1 à 2 ans mais ça ne dure pas semble t-il. D'où l'importance de gérer distinctement plusieurs zones (avec et sans) : ça paraît évident mais souvent le gestionnaire a tendance à tout faire d'un coup pour ne pas y revenir (ou pour des questions de budget).
En tout cas, je te rejoins sur le stress hydrique. Personnellement, j'arrose mes O apifera "domestiques" si nécessaire et je n'ai plus de feuilles toutes noires. Quant on sait que la plante se ressource grâce à son feuillage, on comprend que le feuillage est à surveiller au printemps car c'est déterminant pour l'avenir de la plante. Les fleurs, c'est pour les générations futures et l'essaimage mais pour qu'une plante subsiste, ses feuilles sont essentielles. Elle peut être tondue parfois plusieurs années de suite mais survivra longtemps malgré tout.
Amitiés. Pascal

Caloux

#272
Retour en Aveyron (et Lozere). C'est ma quatrième année, ce qui me permet de comparer les périodes de floraison et la densité des plantes sur certains sites que je fréquente régulièrement.
C'est clairement la cata cette année : les espèces précoces ont tout donné de mi-avril à mi-mai  et la sécheresse n'a pas permis une floraison étendue pour beaucoup d'espèces pourtant communes dans le département : plus aucun Ophrys (ou presque), fini aussi les Orchis. Ca fait quand même un sacré déficit !
Pour les espèces de Juin, pas de souci par contre : Anacamptis pyramidalis (Orchis pyramidal), Himantoglossum hircinum (Orchis bouc), Gymnadenia conopsea (Orchis moucheron). Ces trois espèces sont abondantes et pas spécialement en avance de plus.
Je vais vous présenter quelques vues malgré tout.
Dans le sud du département, sur un site encore humide :

Aveyron 02/06/22
Serapias lingua
Amitiés. Pascal

Caloux

Sur le même site.
Aveyron 02/06/22
Dactylorhiza fuchsii (Orchis de Fuchs)
Amitiés. Pascal

Caloux

Aveyron 02/06/22

Dactylorhiza elata (Orchis élevé)

Une grande plante (mais pas toujours cf photo) de milieu humide , plus rare que la précédente. C'est quand même assez remarquable car peu de plantes sont capables de vivre  racines immergées et les Dactylorhiza en sont capables.
Amitiés. Pascal