Étonnant profil d’aile

Démarré par psbez, Juin 01, 2023, 17:33:15

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psbez

J'ai été surpris par le détail de ce profil de l'aile de cette libellule.
1- Quel rôle ce profil peut-il jouer dans le vol ? 2- Est-ce un Sympétrium strié ? ( Vallée de l'Eure )

psbez


Roland Ripoll

Je ne sais pas répondre à ta question mais je trouve les images très réussies ! Un belle netteté !
Etre simple pour être vrai

Péhel

En effet. Très belles images de Libellule fauve...

michel77

Citation de: Péhel le Juin 01, 2023, 19:27:40
En effet. Très belles images de Libellule fauve...
Bien d'accord avec Péhel pour cette femelle.

pierr07

oui alignement des nervures inhabituel, je n'ai pas d'explication et je confirme la femelle de L. fulva:)
Pierre

etsocal

Citation de: Péhel le Juin 01, 2023, 19:27:40
En effet. Très belles images de Libellule fauve...

Je confirme, ces images sont très belles. Bravo. :) 8)
Michel

psbez

Merci les amis pour vos compliments. J'ai lu ( ou entendu dire ) que parfois, les ingénieurs s'inspirent de certaines caractéristiques intéressantes d'êtres vivants pour faire avancer le progrès technique. Savez-vous si les ingénieurs aéronautiques s'inspirent des ailes des insectes ( ou des oiseaux ) pour améliorer la voilure des avions ? Comment faire pour leur envoyer ces photos ?

Roland Ripoll

"Savez-vous si les ingénieurs aéronautiques s'inspirent des ailes des insectes ( ou des oiseaux ) pour améliorer la voilure des avions ?"

Oui, bien sûr. Quelques exemples:

-  "Révolutionner la conception des ailes". C'est l'objectif d'Airbus pour ses nouveaux appareils dont l'AlbatrosOne. Pour y arriver, l'avionneur européen s'est inspiré de l'albatros, réputé pour voler des centaines de kilomètres sans battre des ailes. Avec l'AlbatrossOne, Airbus espère ainsi réduire la traînée et le poids global des ailes.
- En France, c'est l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera), sous tutelle du ministère de la défense, qui s'est lancé dans l'aventure il y a dix ans avec le projet Remanta A partir de 2003, l'équipe dirigée par Agnès Luc-Bouhali décide de s'inspirer de la mécanique de vol de la libellule et se met au défi de réaliser un prototype d'une quinzaine de centimètres d'envergure pour une vingtaine de grammes.

Car contrairement aux projets de microdrones existants, dont les ailes sont actionnées par des engrenages, guère en vogue dans le règne animal, le projet Remanta s'inspire réellement du biomécanisme de l'insecte.

La libellule est capable de prouesses techniques, uniques dans le monde des insectes volants. Elle peut stabiliser et reculer en vol, et atteindre une vitesse de 36 km/h ! Des équipes d'ingénieurs cherchent à reproduire ses qualités dans des microdrones, en cernant le biomécanisme complet de la libellule, à commencer par l'indépendance de ses ailes nervurées antérieures et postérieures, dont la moitié extérieure peut effectuer une torsion. Ce qui permet à la libellule de faire du surplace et même de reculer et qui a fortement inspiré les créateurs de l'hélicoptère.

L'ambition est immense : il s'agit de recréer la déformation vibratoire du thorax de la libellule, à l'origine du battement des ailes qui y sont fixées, pour faire voler l'engin. C'est cette technique qui permet aux insectes de battre des ailes à très haute fréquence en utilisant un minimum d'énergie.

Autre chose mais dans la même logique:

Le projet « fello'fly », dont les premiers essais réels devaient avoir lieu au premier semestre 2020, vise à faire voler deux avions de même type en formation en «  V  », à la manière des oiseaux migrateurs. Comme pour les oiseaux, la formation en «  V  » devrait permettre aux avions de «  préserver  » leurs forces grâce à une meilleure pénétration dans l'air, qui se traduira par une économie de carburant.
Etre simple pour être vrai

psbez

Un très grand merci Roland pour ce "petit exposé" parfait qui me permet d'être moins ignorant...