Les risques de la photo sportive

Démarré par Julian, Mai 27, 2024, 10:45:17

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Julian

Grand Prix de Monaco 2024  - les images impressionnantes de l'accident de Sergio Perez dans la montée de Sainte-Dévote

Les trois pilotes, malgré la violence de l'accident, sont sortis indemnes de leur monoplace.
En revanche, un photographe a été légèrement blessé et transporté au centre hospitalier. En atteste cette vidéo, où l'on voit le nombre conséquent de photographes présents pour immortaliser le passage à très haute vitesse des monoplaces dans cette célèbre montée.

https://www.nicematin.com/auto/grand-prix-de-monaco-923716


Julian

Monaco en 1969 (haut de la montée de Sainte Dévote)

Midship

Oui, hier il y en a une qui a été blessé dans l'accrochage du départ.

iago

eh oui... je me suis pas mal occupé de courses auto, de 66 à 72... rétrospectivement, on était complètement givrés...

Katana

Citation de: iago le Mai 27, 2024, 19:33:54eh oui... je me suis pas mal occupé de courses auto, de 66 à 72... rétrospectivement, on était complètement givrés...

C'était une toute autre époque. Quand je vois de temps à autres, les archives de Roland ou de Luc, sur les circuits de lépoque, c'est vrai que ça fait peur, et les pilotes n'étaient pas les seuls à risquer leur vie chaque dimanche.
De nos jours, tout est bien plus bordé, s'en est même devenu chiant pour les amateurs, mais cela n'empêchera pas les accidents. Le risque zéro n'existe pas.

iago

L'avantage, c'est que les Gordinis, Formules Renault et autres F3 étaient dans le même parc concurrent que les F1 - et on dormait dans les mêmes hôtels...(enfin, j'étais avec des pilotes qui avaient les moyens : on était à la fin des "gentlemen-drivers"). Mais, à Rouen par exemple, les stands étaient au bord de la piste et on était à 5m des F1 qui plongeaient à 270 dans le droite en haut de la descente. Il suffisait d'avoir le bracelet pilote ou mécanicien qui donnait accès aux stands et on pouvait aller partout.

Cela dit, en circuit, on n'a jamais été aussi fêlés que les spectateurs des rallyes. Admettons que certains spectateurs soient des crétins inconscients ou suicidaires (le genre qui met quelques pelletées de neige à la sortie d'un virage), mais je n'ai jamais compris comment les pilotes pouvaient prendre le risque de sortir dans la foule. On appelle ça "un biais d'optimisme"... le genre "mais si, j'te jure, ça passe !"

Roland4210

Citation de: Katana le Mai 28, 2024, 18:56:30.... Quand je vois de temps à autres, les archives de Roland ou de Luc, sur les circuits de l'époque, c'est vrai que ça ...

C'est vrai, que c'était bien mieux avant ! On tournait même le dos à la piste, ou pourquoi pas s'assoir sur le rail tant qu'a faire ?


Pied du Raidillon à Francorchamps


Freinage virage de La Source (Francorchamps) . Pour maintenir l'ordre... c'était le gendarme qui était devant le rail !

Ici, à Monaco, les rails de sécurité , tout comme les grillages, ont parfaitement joué leur rôle.

RAS


Katana

Voilà une excellent illustration. Merci Roland  ;)

Katana

Citation de: iago le Mai 29, 2024, 12:20:39Cela dit, en circuit, on n'a jamais été aussi fêlés que les spectateurs des rallyes. Admettons que certains spectateurs soient des crétins inconscients ou suicidaires (le genre qui met quelques pelletées de neige à la sortie d'un virage), mais je n'ai jamais compris comment les pilotes pouvaient prendre le risque de sortir dans la foule. On appelle ça "un biais d'optimisme"... le genre "mais si, j'te jure, ça passe !"

Pour les rallyes, oui, je crois même que le summum de la connerie avait été atteint au rallye du Portugal. Rallye qui avait été viré du championnat du monde suite à une édition, ou s'il n'y a pas eu de morts, c'est parce ce n'était pas le moment.
Les images des spectateurs s'écartant au dernier moment de la trajectoire, tel un toréro devant le taureau, étaient effarantes.

Sur les rallyes tout terrain, que je suis un peu, le même genre d'abrutis sévit encore. Ca va de ceux qui font des selfies, sur le chemin alors que 4x4 et buggies arrivent à fond, ou vont jusqu'à bloquer la ligne SNCF Paris-Normandie, parce qu'ils sont installés sur les voies d'un pont qui est au dessus du chemin emprunté.
Dans les deux cas (ce ne sont pas les seuls) les pauvres commissaires se faisaient envoyer bouler, et il a fallu la gendarmerie pour virer ces imbéciles. Ce qui a conduit dans le 1er cas à l'annulation des deux dernières spéciales (trop de retard) et dans le second, à l'annulation de la journée en question, avec une grande incertitude pour que ça reprenne le lendemain.
Heureusemnt, ce fut le cas, et le club a pu échapper à une plainte de la SNCF, qui lui était pourtant promise.
Sans doute qu'une intervention d'un élu influent a pu éviter au club organisateur de se prendre une amende, et de corps et biens.

iago

Citation de: Katana le Mai 29, 2024, 18:39:26je crois même que le summum de la connerie avait été atteint au rallye du Portugal.

exact! C'est à ça que je pensais. Les abrutis qui pensent qu'une course c'est la même chose qu'un grand huit - en théorie, il ne peut rien se passer.

La première fois que je suis arrivé en acteur et non en spectateur au chronométrage à Montlhéry, on m'a dit : tu ne tournes jamais le dos aux voitures qui arrivent...