photo de concert, prise de tête.

Démarré par mathusalem, Février 07, 2010, 11:20:08

« précédent - suivant »

Ti Zef

C'est prise de tête, hein les mecs ?

Pour commencer faut bien fixer le sens des mots : un pro c'est un mec qui gagne sa vie en vendant ses photos.
Ce n'est pas forcément lui qui a fait les meilleures.
Mais qu'est ce qu'on en a à foutre...
Car c'est ensuite sur le marché que peut intervenir le critère de qualité.

L'amateur devrait se poser la question de la concurrence à chaque fois qu'il intervient dans un domaine (on devrait alors dire sur un marché) où peuvent légitiment se trouver des pros.
Dans cette situation, qu'il donne ou qu'il vende... Il est clairement en concurrence.
C'est là qu'il convient de faire gaffe !

Devant les scènes, je me trouve souvent "en concurrence" avec des amateurs associatifs dont la prestation est rétribuée : pas à eux personnellement mais à leur association.
Dans d'autres cas, ces mêmes amateurs sont juste là pour leur plaisir, sans esprit de commerce.
Je partage avec eux, l'espace et les angles de prise de vue, sans état d'âme.
Pourtant, ma croûte en dépend... Et je suis tributaire de la correction de ces "amateurs"...
Là ça commence à me gratter... Soyez sympas les mecs, vous n'êtes pas prioritaires.

Alors, le grand discours de l'amateur qui estime avoir le droit de faire du commerce pour la simple raison qu'il pense mieux faire qu'un pro...
Je refuse d'entendre ça... et encore moins de m'y plier !
Selon eux, faudrait admettre que le talent affranchit de toutes les règles.
Ces crétins prétentieux sont simplement des arrogants.
Dans l'hypothèse où j'ai affaire à ces importuns dans mon paysage professionnel, je vis cette concurrence déclarée et insolente comme un état de guerre dont l'enjeu est... Ma bouffe !
Et en plus, faudrait être aimable ? Discuter gentiment le bout de gras ?

geargies

Un pro c'est aussi celui qui paie des impôts sur sa production et ses ventes.... Donc oui un amateur qui paie des impôts sur ses ventes n'en est plus vraiment un... Enfin ceux qui se déclarent évidemment..

TheGuytou

Citation de: geargies le Février 26, 2010, 05:12:15
Un pro c'est aussi celui qui paie des impôts sur sa production et ses ventes.... Donc oui un amateur qui paie des impôts sur ses ventes n'en est plus vraiment un... Enfin ceux qui se déclarent évidemment..

Je suis assez d'accord avec ça.

Il n'y a pas de numérus clausus, de métier nécessitant impérativement une qualif comme les plombiers , mais faut la jouer régulier.

(cela dit, je ne vend rien, je ne cherche pas non plus... )

Will à l ouest


Fred_G

Pas tout à fait...

A cause de ça:

Citation de: Will à l ouest le Février 24, 2010, 19:27:06
Moi, je donne toutes mes photos de concert. Notamment parce que je n'estime pas que mes images aient une valeur marchande. Mais surtout, parce que je me fous qu'on fasse du blé avec mes images.
Je ne fais pas de photos pour bouffer. J'en fais pour mon plaisir. Qu'une photo termine à la corbeille, sur un coin de disque dur, sur le site web d'un groupe ou leur serve d'affiche, ça ne m'enlève rien.

Que tu le veuilles ou non, tu fausses le marché avec cette attitude.
Parce qu'un pro rate une vente dès qu'une photo gratuite est disponible.
The lunatic is on the grass.

Will à l ouest

Ça m'étonnerait que les pros vendent quelque image que ce soit aux groupes que je photographie.

Quand à ceux susceptible d'acheter des photos, je ne leur propose même pas les miennes qui n'ont aucun intérêt face aux dizaines de qualité incomparable dont ils disposent déjà.

Ça c'est pour les faits. Mais sur le fond, personne ne m'a encore expliqué en quoi la photographie devrait être différente de toute autre activité pratiquée à la fois par des amateurs et des professionnels.

Lictor

Je me demande si les pro ici appliquent les mêmes règles dans les domaines qui ne sont pas les leurs...

Par exemple, en cas de problème sur votre PC ou Mac, est-ce que vous refusez les conseils gratuits de vos amis informaticiens et la consultation des forums pour systématiquement payer une entreprise de support au prix du marché? Pourtant, le conseil gratuit tue probablement plus d'entreprise d'assistance informatique que les microstocks et amateurs réunis ne tuent de photographes pro...
De même, est-ce que vous vous interdisez stop, allo-stop et covoiturage pour ne pas léser les taxis? Quand vous voyagez, refusez vous tout ce qui est gîte, hébergement par les amis ou location de particulier à particulier pour y préférer hôtel et camping?
Si vous utilisez de la musique dans un diaporama, est-ce que vous évitez absolument Jamendo (ou, pire, le piratage), pour payer la SACEM à la place?
Est-ce que vous vous interdisez d'utiliser des outils freeware, open source ou "offerts" pour retoucher vos photo pour n'utiliser que des logiciels commerciaux au prix fort afin que des entreprises comme Adobe puissent continuer à vivre?
Pour héberger vos galeries, est-ce que vous faites appel à des développeurs web professionnel, à un hébergement professionnel (donc, à éviter, Free, Flickr gratuit voire l'hébergement low-cost qui casse les prix)? Est-ce que vous vérifiez bien que le site n'utilise que des outils payants (Windows, OSX, IIS, Oracle, SQL Server...) afin de ne pas casser les prix et le métier de ces entreprises avec du gratuit (Linux, Apache, MySQL...)?
Quand vous faites vos courses au supermarché, évitez vous à tout prix le low-cost? A la pharmacie, évitez vous les médicaments génériques? Est-ce que vous allez achetez vos meubles chez l'ébéniste qui essaye de vivre de son art au lieu d'aller chez Ikéa ou Habitat?

Autrement, on pourrait parler de deux poids deux mesures...

Lictor

Ah, donc, tout tiendrait uniquement à l'exception culturelle et uniquement à elle? C'est effectivement pratique... Comme ça, on peut profiter du cassage de prix des autres professions tout en protégeant la sienne.
Mais c'est aussi fragile... Une exception, c'est toujours une tolérance, pas une garantie. Et une tolérance ne dure que tant qu'elle ne gène pas d'autres intérêts. On l'a vue avec l'exception à la copie privée ou le droit de citation, tout deux moribonds...

Une des fragilités de ce type de ligne de défense, par exemple, c'est le découpage. Comme pour la notion de service public : on peut exclure petit à petit tout ce qui ne fait pas partie du coeur de cible.
Par exemple, est-ce que la photo de mariage a une dimension culturelle? Est-ce que le pack shot à une valeur culturelle? Et que dire de la photo d'entreprise? Le journalisme, ça n'est pas de la culture, c'est de l'information... Et le stock photographique, c'est de la culture aussi?
Par exemple, combien de genres photographiques sont-ils cités dans les musées? Est-ce qu'on y trouve du pack shot ou de la photo de mariage? Si ce n'est pas dans les musées et si ce n'est pas exposé, est-ce qu'on est encore dans la culture ou dans l'artisanat et le commerce?
Au final, tu risque de te retrouver avec une exception culturelle ne protégeant que la photographie plasticienne... C'est un axe de défense qui me parait dangereux...

Will à l ouest

Citationtu fais quoi comme boulot?
Je suis dans la musique. Ancien musicien professionnel, j'ai dû arrêter pour raisons de santé, mais cumule aujourd'hui différentes activités dans le milieu.

CitationEuh, n'y aurait-il pas dans ces exemples un peu de confusion ?
On y est fort éloigné de la création artistique qui, participant au domaine culturel, n'est ni un service, ni une marchandise. Spécification admise par l'OMC sous le nom d'exception culturelle.
OK, mais c'est pire. Parce que les domaines artistiques sont justement ceux où les pratiques amateures sont les plus présentes.
Sérieux ? Vous voulez vraiment interdire la photographie amateure ?  ???  (tiens, mon vérificateur orthographique tousse sur "amateur" au féminin).

Et dans ce cas, tous les arts plastiques amateurs ? Et le théâtre, la danse, la musique... ?

Allons...

Que la profession de photographe souffre en ce moment, je n'en disconviens pas. Et c'est très loin de m'indifférer. Mais je doute que ce soit en s'en prenant aux amateurs que vous résoudrez vos problèmes.

Lictor

Citation de: Loyola le Mars 06, 2010, 19:34:02
Au gens qui se place sur le créneaux commerciale sans en subir les très nombreuses contraintes et le niveau d'engagement que cela suppose, nuances.

En même temps, le cumul de plusieurs activités est dans l'air du temps, il devient de plus en plus difficile de vivre en mono-activité et c'est encore plus vraie dans les disciplines artistiques...
La situation des photographes n'est pas unique : c'est tout aussi catastrophique du côté des comédiens... Sans même parler des plasticiens dont certains sont par définition sur des domaines qui ne produisent rien de vendable... Et là, ils ne peuvent pas invoquer la concurrence des amateurs! Par exemple, côté comédiens, ce sont les pros eux-mêmes qui acceptent de travailler pour 0€. Un comédien qui veut survivre doit maintenant cumuler son métier, mais aussi de l'enseignement et de l'alimentaire (pub, interventions en entreprise, petits boulots...).
Le nouveau statut d'auto-entrepreneur appelle aussi la multi-activité, le statut ne permettant de toute façon pas de vivre convenablement à lui tout seul.

Peut être que le statut de photographe se fait tout simplement rattraper par la réalité des autres métiers artistiques, qui sont fortement précarisés et permettent rarement d'en vivre. La "concurrence" des amateurs n'est peut-être que l'arbre qui cache la forêt.

Les photographes purs vont de toute façon de plus en plus se trouver en concurrence avec des gens qui cumulent les activités (par exemple, journaliste + reporter d'image ou photographe + graphiste). Et, normalement, quand on cumule, on cherche plutôt à factoriser les contraintes et à cumuler les gains.

Henri34

Citation de: Lictor le Mars 04, 2010, 16:33:10
Je me demande si les pro ici appliquent les mêmes règles dans les domaines qui ne sont pas les leurs...

Par exemple, en cas de problème sur votre PC ou Mac, est-ce que vous refusez les conseils gratuits de vos amis informaticiens et la consultation des forums pour systématiquement payer une entreprise de support au prix du marché? Pourtant, le conseil gratuit tue probablement plus d'entreprise d'assistance informatique que les microstocks et amateurs réunis ne tuent de photographes pro...
De même, est-ce que vous vous interdisez stop, allo-stop et covoiturage pour ne pas léser les taxis? Quand vous voyagez, refusez vous tout ce qui est gîte, hébergement par les amis ou location de particulier à particulier pour y préférer hôtel et camping?
Si vous utilisez de la musique dans un diaporama, est-ce que vous évitez absolument Jamendo (ou, pire, le piratage), pour payer la SACEM à la place?
Est-ce que vous vous interdisez d'utiliser des outils freeware, open source ou "offerts" pour retoucher vos photo pour n'utiliser que des logiciels commerciaux au prix fort afin que des entreprises comme Adobe puissent continuer à vivre?
Pour héberger vos galeries, est-ce que vous faites appel à des développeurs web professionnel, à un hébergement professionnel (donc, à éviter, Free, Flickr gratuit voire l'hébergement low-cost qui casse les prix)? Est-ce que vous vérifiez bien que le site n'utilise que des outils payants (Windows, OSX, IIS, Oracle, SQL Server...) afin de ne pas casser les prix et le métier de ces entreprises avec du gratuit (Linux, Apache, MySQL...)?
Quand vous faites vos courses au supermarché, évitez vous à tout prix le low-cost? A la pharmacie, évitez vous les médicaments génériques? Est-ce que vous allez achetez vos meubles chez l'ébéniste qui essaye de vivre de son art au lieu d'aller chez Ikéa ou Habitat?

Autrement, on pourrait parler de deux poids deux mesures...

En dehors du mélange des genres discutable que tu fais (et déjà souligné), tu parles là de comportements individuels effectués à titre privé ( ce qui ne les excuses pas )
Ne pas payer ( ou sous payer)  les photos ( ou les droits afférents) pour une utilisation commerciale est très différent.
Ca ne m'emmerde pas trop qu'on me pique une photo pour illustrer un site perso ou qu'un étudiant l'imprime pour illustrer son travail ( c'est mieux s'il le demande quand même), mais je n'accepte pas qu'une entreprise me la pique pour aider à vendre sa camelote.

Enfin, ce n'est pas parce que ça va aussi mal dans d'autres secteurs ( culturels ou non) qu'il faut tout accepter.

Lictor

Citation de: Loyola le Mars 06, 2010, 23:18:20
Le comédien bénéficie au moins de l'annexe X.  :D

Enfin, ceux qui ont de la chance ou les permittents... Il est actuellement de plus en plus difficile d'avoir ses heures et les radiations sur des points techniques sont de plus en plus fréquentes. Pôle Emploi fait actuellement une chasse active aux intermittents (comme au reste des chômeurs d'ailleurs). Par exemple le cas de ma belle-mère, radiée parce que la compagnie qui l'emploi est domiciliée à son adresse (ce qui est parfaitement légal) - elle a mis six mois à avoir gain de cause et à retrouver ses droits (avec effet rétroactif, mais c'est Cofinoga qui a été content en attendant).
Et l'annexe X a de plus en plus d'effets pervers. Par exemple, on trouve de plus en plus de comédiens pro prêts à travailler gratuitement en échange de quoi l'employeur paye uniquement les droits sociaux pour qu'ils aient des cachets. Je connais par exemple un metteur en scène/directeur de théâtre (scène nationale en province) qui travaille comme ça : les comédiens travaillent 7 jours sur 7, plus de douze heures par jour mais ne sont pas rémunérés. Mais ils alimentent leur quota d'heures et se font de la notoriété...

Pour les questions de statut, il y a d'autres pays qui donnent un équivalent à tous les artistes (qui justifient de revenus suffisants), photographes compris. Par exemple, mon beau-frère qui est plasticien vie aujourd'hui beaucoup mieux à Bruxelles qu'en France : statut d'artiste avec droits sociaux, loyers et coût de la vie nettement plus bas et dynamisme artistique supérieur.
Finalement, il y aurait peut-être matière à militer pour un système similaire en France...

Will à l ouest

CitationUn comédien qui veut survivre doit maintenant cumuler son métier, mais aussi de l'enseignement et de l'alimentaire (pub, interventions en entreprise, petits boulots...).
Je ne crois pas que ça soit très nouveau, ça.  ;)

CitationPeut être que le statut de photographe se fait tout simplement rattraper par la réalité des autres métiers artistiques, qui sont fortement précarisés et permettent rarement d'en vivre. La "concurrence" des amateurs n'est peut-être que l'arbre qui cache la forêt.
C'est bien mon avis.

CitationNe pas payer ( ou sous payer)  les photos ( ou les droits afférents) pour une utilisation commerciale est très différent.
[...] mais je n'accepte pas qu'une entreprise me la pique pour aider à vendre sa camelote.
Il me semble que le sujet ne parle pas d'entreprise, mais de musiciens. Même si on n'a pas différencié musiciens amateurs de professionels (ce qui aurait été intéressant dans le débat, mais pas si simple), la nuance me semble importante.

En ce qui me concerne, je n'irai jamais filer mes photos à une boîte pour un usage commercial.
Exception : j'ai fait les portraits de mes collègues pour le trombinoscope de la boîte.

Lictor

Citation de: Henri34 le Mars 07, 2010, 12:56:18
Ca ne m'emmerde pas trop qu'on me pique une photo pour illustrer un site perso ou qu'un étudiant l'imprime pour illustrer son travail ( c'est mieux s'il le demande quand même), mais je n'accepte pas qu'une entreprise me la pique pour aider à vendre sa camelote.

En fait, c'est étonnant. Je diffuse une partie de mes photos (selon le principe de la contamination de la gratuité) en Creative Common/Usage non commercial, sans modifications. J'ai beaucoup plus de requêtes polies sur celles-ci que sur mes photos tous droits réservés! Par exemple, sur les CC, j'ai des étudiants ou des associations qui vont me demander si leur usage est vraiment couvert par la licence ou qui vont simplement me prévenir de leur usage et me parler un peu de leur travail. Sur les photos en Proprio, j'ai surtout des agences de comm' qui me préviennent de la chance que j'ai de pouvoir figurer gratuitement sur le site de leur gros client pété de thunes...

Mais bon, la majorité des entreprises ne payent pas non plus les licences Photoshop ou Office, donc c'est une attitude assez globale finalement...

Lictor

Citation de: Will à l ouest le Mars 08, 2010, 13:45:42
Je ne crois pas que ça soit très nouveau, ça.  ;)
Citation

La nouveauté, c'est qu'avant c'était le lot des comédiens débutants... Maintenant, c'est sur l'ensemble de la carrière.
Il y a 10 ans, mon père vivait bien en ne faisant que son métier. Maintenant, il vie mal (revenus divisés par deux) en cumulant son métier, des pubs, de l'enseignement, des interventions en entreprise...

CitationIl me semble que le sujet ne parle pas d'entreprise, mais de musiciens. Même si on n'a pas différencié musiciens amateurs de professionels (ce qui aurait été intéressant dans le débat, mais pas si simple), la nuance me semble importante.

C'est effectivement un point important. Et la frontière amateur/professionnel est floue. Par exemple, un pro qui joue en off dans un festival, c'est quoi, sachant que le off n'est absolument pas payé?
Je fais des photos en théâtre de rue, je me vois mal les vendre aux compagnies. En tant que spectateur, je n'ai rien payé, c'est gratuit. Pour les compagnies off, il n'y a strictement aucune rémunération et pas mal de frais (hébergement, bouffe...).  Dans ce contexte, difficile de vouloir facturer mes photos, j'ai toujours donné les droits à titre gracieux aux compagnies et aux organisateurs de festivals quand on me l'a demandé. Par contre, pour la couverture presse, ça serait une autre question.

pirem

j' aime bien ce débat cela m'amuse pas mal, on dirait parfois les majors justifiant la loi HADOPI

si je comprends bien les pro doivent gagner de l' argent et les amateurs se contenter d' images de leurs enfants et de  papillons pour ne pas marcher sur les plates bandes des pros....

c' est un peu dommage tout de même

bien évidemment qui décide, doit gagner sa vie avec la photo

mais quels moyens doit il mettre en œuvre pour cela

personellement j('aime particulièrement la photo de concert

pour cela je contacte directement des groupes semi pros / pros ( je sais ce que ça veut dire j' ai longtemps été musicien intermittent du spectacle je comprends la différence) et je leur propose de les shooter avant et pendant leur concert

Eux sont ravis d' avoir de la belle image et moi je le suis d' avoir pu faire de la belle image et d' assister à un bon concert

ah oui mais mes photos sont libres de droit ils en font ce qu'ils veulent tant qu'ils me créditent (jamais eu de pbs j' en aurai sans doute un jour) et surtout elles sont gratuites, on les trouvent sur flicker ou myspace

alors , est ce que je casse le marché ? est ce que j'empèche un pro de bosser et de gagner sa vie ?

si non ok

si oui, j' aimerais savoir quel pro serait prêt à utiliser le LYLO ( pour les parisiens) pour passer une soirée à shooter un obscur groupe et avoir le plaisir de lui laisser gratuitement  ses propres photos. personne sans doute

moi c' est ce que je fais et c' est ce que j'aime faire. ce n' est pas pour moi un gagne pain, peut être ça le deviendra mais je n' ai pas pour autant le sentiment de voler le pain de la bouche des pros puisque j' ai une démarche qu'ils n'ont pas

d90+ 85mm af 1,8 + 28 afd 2,8

oliv-B

le pb c'est " ca le deviendras peu etre ? "
bah non,jamais,  tu es dans une logique du gratuit donc pour toi tes photos n'ont aucune valeur, tu n'en tireras jamais le moindre centimes, c'est une question de base.

moi ca ne me gene pas non plus de donner une photo tant qu'il n'y a pas d'usage commercial, celui qui gagne de l'argent avec ma photo dois en payer l'usage, c'est pas tres compliqué comme démarche ?

vernhet

Citation de: pirem le Mars 08, 2010, 22:26:41

c' est un peu dommage tout de même

bien évidemment qui décide, doit gagner sa vie avec la photo

mais quels moyens doit il mettre en œuvre pour cela

personellement j('aime particulièrement la photo de concert

pour cela je contacte directement des groupes semi pros / pros ( je sais ce que ça veut dire j' ai longtemps été musicien intermittent du spectacle je comprends la différence) et je leur propose de les shooter avant et pendant leur concert

Eux sont ravis d' avoir de la belle image et moi je le suis d' avoir pu faire de la belle image et d' assister à un bon concert

ah oui mais mes photos sont libres de droit ils en font ce qu'ils veulent tant qu'ils me créditent (jamais eu de pbs j' en aurai sans doute un jour) et surtout elles sont gratuites, on les trouvent sur flicker ou myspace

alors , est ce que je casse le marché ? est ce que j'empèche un pro de bosser et de gagner sa vie ?

si non ok

si oui, j' aimerais savoir quel pro serait prêt à utiliser le LYLO ( pour les parisiens) pour passer une soirée à shooter un obscur groupe et avoir le plaisir de lui laisser gratuitement  ses propres photos. personne sans doute

Si quelqu'un a compris la-dedans l'ébauche d'une esquisse de logique dans le passage d'une proposition à la suivante qu'il nous éclaire !
Et y a même des phrases dont je me demande carrément  ce qu'elles peuvent bien signifier telle que celle-ci : "si oui, j' aimerais savoir quel pro serait prêt à utiliser le LYLO ( pour les parisiens) pour passer une soirée à shooter un obscur groupe et avoir le plaisir de lui laisser gratuitement  ses propres photos. personne sans doute "
Moi pas comprendre  !

Lictor

Citation de: oliv-B le Mars 09, 2010, 01:45:35
le pb c'est " ca le deviendras peu etre ? "
bah non,jamais,  tu es dans une logique du gratuit donc pour toi tes photos n'ont aucune valeur, tu n'en tireras jamais le moindre centimes, c'est une question de base.

Ça, c'est un problème culturel d'associer le prix d'une chose et sa valeur. Est-ce à dire qu'un bénévole dans une ONG ne vaut rien?

L'équivalence prix et valeur n'est déjà plus vraie dans certains domaine. C'est le cas en informatique, où l'on reconnait une très grande valeur au gratuit - souvent supérieure au payant. Par exemple, ce forum est construit à partir d'outils gratuits. Est-ce que ça veut dire qu'il ne vaut rien? Et est-ce que ça veut dire que l'entreprise qui a fait le travail d'assemblage n'a créé aucune valeur et n'a pas été rémunérée? Et, surtout, est-ce que ça veut dire que les entreprises et individus à l'origine de ces outils gratuits ne gagnent rien?
A l'inverse, un prix de vente élevé n'est pas un signe de valeur ou de qualité - il suffit de prendre une Nike en main pour s'en convaincre.

Arriver à faire rentrer la différence entre le prix et la valeur est essentiel dans une économie du gratuit, autrement, effectivement, on arrivera jamais à monétiser quoi que ce soit!

Citationmoi ca ne me gene pas non plus de donner une photo tant qu'il n'y a pas d'usage commercial, celui qui gagne de l'argent avec ma photo dois en payer l'usage, c'est pas tres compliqué comme démarche ?

Le problème, c'est que ça n'est plus une vérité universelle. Si j'utilise, comme une majorité de site, Apache dans un projet, je vais gagner de l'argent, mais la fondation Apache ne s'attend pas à ce que j'en reverse une partie. Certaines licences (GPL) vont interdire de gagner de l'argent avec du gratuit, mais elles sont plutôt rares...
Donc, on a actuellement plusieurs modèles économiques qui cohabitent et qui sont un peu contradictoires. Mais il n'y a plus d'automatisme entre usage commercial et rémunération.
C'est ce qui rend la situation actuelle très compliqué, parce qu'on trouve actuellement de tout et que les choses ne sont pas vraiment claires. Ce qui est encore plus compliqué par le fait qu'on ne sait pas encore bien monétiser la création artistique.

GLaG

Citation de: Lictor le Mars 09, 2010, 08:05:19Certaines licences (GPL) vont interdire de gagner de l'argent avec du gratuit, mais elles sont plutôt rares...
Euh non, pas la GPL, qui est justement la plus répandue des licences "libres" : on peut tout à fait revendre un logiciel sous GPL.
La particularité de la GPL est d'obliger à redistribuer sous la même licence un programme basé sur des "briques" sous licence GPL. Autrement dit ce qui est à base de logiciel libre doit rester libre ; d'autres licences n'imposent pas cela non plus.
Nouveau livre sorti "Dévoluy"

Lictor

Citation de: GLaG le Mars 09, 2010, 10:48:30
Euh non, pas la GPL, qui est justement la plus répandue des licences "libres" : on peut tout à fait revendre un logiciel sous GPL.
La particularité de la GPL est d'obliger à redistribuer sous la même licence un programme basé sur des "briques" sous licence GPL. Autrement dit ce qui est à base de logiciel libre doit rester libre ; d'autres licences n'imposent pas cela non plus.

Ooops, j'ai effectivement fourché : la GPL est "contaminante", mais n'oblige effectivement pas au gratuit... Ce qui fait d'ailleurs que la GPL est en perte de vitesse au profit d'autres licences moins contraignantes (LGPL, MIT...).

L'interdiction d'usage commercial se retrouve plutôt du côté d'une partie des Creative Commons (utile en photo quand on a pas envie d'emmerder des particuliers ou des assocs à but non-lucratif sans pour autant alimenter les stocks de gratuit des agences).

Après, on peut utiliser des combinaisons de licences (principe des licences dual) pour aboutir à une commercialisation. Par exemple, avoir une licence GPL et une licence commerciale permettant de sortir du cadre de la GPL moyennant finance. C'est le mode de diffusion de ExtJS par exemple...

Will à l ouest

Citation de: lictorJe fais des photos en théâtre de rue, je me vois mal les vendre aux compagnies. En tant que spectateur, je n'ai rien payé, c'est gratuit. Pour les compagnies off, il n'y a strictement aucune rémunération et pas mal de frais (hébergement, bouffe...).  Dans ce contexte, difficile de vouloir facturer mes photos, j'ai toujours donné les droits à titre gracieux aux compagnies et aux organisateurs de festivals quand on me l'a demandé.
J'approuve la démarche, mais les pros vont dire que tu les ruines.

Enfin, "les pros"... Certains participants à ce forum.  ;D

Citation de: Oliv-Bmoi ca ne me gene pas non plus de donner une photo tant qu'il n'y a pas d'usage commercial, celui qui gagne de l'argent avec ma photo dois en payer l'usage, c'est pas tres compliqué comme démarche ?
Euh... Un peu si.

Exemple pris récemment : ma frangine qui bossait pour une communauté de communes m'a demandé de lui filer une de mes photos pour les documents promotionnels de la dite communauté. J'ai refusé pour ne pas faire concurrence aux pros. Pourtant, la communauté de commune ne va pas gagner de l'argent avec. Enfin, très très très indirectement par les retombées économiques que leur communication aura suscitée. Mais c'est un service public. Si ma photo rapporte (vraiment très) indirectement de l'argent, elle bénéficie à la communauté.

Inversement, si je donne une photo à un groupe amateur ou semi-pro et qu'il l'utilise pour la jaquette d'un disque qu'il vend, on peut estimer qu'on est dans une démarche purement commerciale.
Sauf qu'en fait, dans la pratique, il va la plupart du temps simplement rembourser ses frais de réalisation du disque. Si le disque génère un peu de bénéfice, celui-ci servira à financer la production du disque suivant.
La photo en elle-même ne rapporte rien. A la limite contribue t-elle de façon micrométrique à rembourser les frais engagés pour le disque.
Doit-on donc considérer que c'est une démarche commerciale ?
Pour moi, non.

Mais en plus, je considère que je contribue ainsi (de façon très partielle) à la production d'une oeuvre (le disque). Tout comme les musiciens que j'ai photographié ont participé à la création d'une oeuvre : ma photo (même si "oeuvre" est une bien grand mot en l'occurence  ;D)
De même que je donne des photos aux modèles qui acceptent de poser gracieusement pour moi, je ne vois pourquoi je n'en donnerais pas aux musiciens qui le font.

Et ce n'est même pas une question de métier, de profession. Je connais un paquet de musiciens professionnels qui acceptent de venir gracieusement faire une petite séance d'enregistrement pour des groupes en auto-production. Juste par soutien, échange de coup de mains ou simplement pour le plaisir parce que le projet leur plaît.

Encore une fois, tous les rapports ne se résument pas à des échanges commerciaux et des affaires de fric.

Au passage, je bénis les photographes amateurs qui ont aimablement photographié mon groupe quand il démarrait et n'avait pas les moyens de payer un quelconque photographe pour ses documents promotionnels.

oliv-B

toute utilisation en dehors d'un cadre privé est une utilisation commerciale, peu etre plus simple comme ca ?

Mais bien sur que tout n'es pas une affaire commerciale, bien heureusement !
la photo, c'est avant tout une passion que je sache non ?

tout est une question de mesure et de savoir pourquoi on le fait, si c'est dans une demarche amateur au sens noble du terme, pour rendre service à un/une ami, un truc que l'on sens humainement par passion, bien sur qu'il faut le faire et toujours avec grand plaisir pour ma part, je donne largement plus de photos que je n'en vend, donner pour ses proches, donner pour aider un artiste, une assoc, un model, un artisan, une entreprise qui se lance ect ect avec un but louable bien precis, defini, discuté, aucun pb pour moi, je ne me bat pas contre le gratuit fait par passion, je me bat contre le gratuit ou bradé pour faire du buisness,

la passion n'est pas une demarche qui  va à l'encontre de la photo pro car il n'y a pas de marché pour les pro dans ce genre de cas,

si marché il y a, il faut fixer des gardes fou, un ex j'ai fais des photos pour un pote il y 2 ans qui lancais sa societe bien sur photo gratuite,  en retour , je n'en voulais pas, mais un un petit cadeau, la deuxieme annee ca commence a tourné mais pas mal d'investissements, re bellotte tj avec grand plaisir, troisieme année ca marche fort, il a besoin de frais..facture, tout le monde est content.

et si vraiment c'est fait par passion,tu n'attend rien mais tu obtiens toujours un retour, une bonne bouffe par ex, un pti cadeau ou simplement des sourires,
il y a quand meme une difference par ex dans le milieu du spectacle à suivre les concert d'un groupe de pote et de contribuer au truc avec des photos, pour leur facebook ou leur cd autoproduit,
et se degoter des acces à des scenes plus importante en echange de photos gratuites pour l'organisation ou autre, c'est se mettre en concurrence sur un marché professionel c'est plus la meme demarche, c'est tout, ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dis.

et ne pas le faire dans un but egoiste ou pour essayer de se lancer, la, vouloir occulter le commercial et un minimum de gestion je dirais plus de logique, c'est aller droit dans le mur !

d'ailleur meme dans une relation commerciale, la desision finale est le plus souvent une affaire affective, la photo n'echappe pas à cette regle pourquoi un client achete à tel photographe plutot qu'a tel autre ? les compétences, le prix peu etre et surtout l'affectif et le relationnel, par ex pour donner du concret, je travail régulierement avec un mag dans mon domaine, il recois des dizaines de sujets gratuits tous les mois, d'apres toi pourquoi il  achete les miens ? pas parce qu'il sont meilleurs juste pour me faire plaisir, ou du moins me faire travailler, et moi si j'ai un bon truc plutot que de sonner chez son concurent, je lui transmet, c'est ca aussi du commercial pas juste une bete guerre des tarifs, ou une question de talent ou de matos certains n'ont rien compris.

geargies

 ???  Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la longueur des posts et en plus de la duplication des longs à l'intérieur des longs mais tout ça est illisible. Mis à part qu'en plus les posts sont incompréhensibles ..

geargies

 ;). Je suis là depuis longtemps et oui je sais lire beaucoup et vite mais là c'est la première fois que j'y arrive pas .. La fatigue de fin de semaine peut être ?