sur-exposition en noir et blanc.

Démarré par hnrh2, Avril 16, 2009, 13:26:36

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hnrh2

 Suite a des erreursd'exposition, je me suis retrouve avec des vues sur exposees de facon significative (en gros le temps d'exposition a l'aggrandisseur est multiplié par 8...). Le tirage est relativement simple et donne un résultat satisfaisant du point de vue des tonalités, je garde meme des detaisl dans les hautes lumières(neige). Ceci étant dit, c'est bien plus pénible de vivre avec un négatif sous exposé: grade élevé nécessaire. D'ou ma question:
pourquoi ne pas sur-exposer systematiquement et developper a la sensibilité nominale sauf cas de force majeure?
Grain plus important?

Dans le meme ordre d'idee, quels sont les avantages de sur-exposer puis sous developper?
  Grain plus fin?
  Plus de nuances?

--
hnrh

Cédric M.

Je ne suis pas un spécialiste mais normalement, sur-exposer un film et le sous-développer ( c.a.d "retenir" un film, ce qui est l'inverse de "pousser" qui consiste à sous-exposer et sur-développer) permet de baisser le contraste et d'améliorer les nuances, je crois que cela procure également un grain plus fin.

Cela dit, je ne pratique que le "poussage" de film, qui permet d'augmenter le grain et les contrastes et surtout de travailler en ambiances sombres à des vitesses confortables (typiquement, la Tri-X exposée à 1600 iso).

clic_clac

Citation de: hnrh2 le Avril 16, 2009, 13:26:36
Suite a des erreursd'exposition, je me suis retrouve avec des vues sur exposees de facon significative (en gros le temps d'exposition a l'aggrandisseur est multiplié par 8...). Le tirage est relativement simple et donne un résultat satisfaisant du point de vue des tonalités, je garde meme des detaisl dans les hautes lumières(neige). Ceci étant dit, c'est bien plus pénible de vivre avec un négatif sous exposé: grade élevé nécessaire. D'ou ma question:
pourquoi ne pas sur-exposer systematiquement et developper a la sensibilité nominale sauf cas de force majeure?
Grain plus important?


effectivement, pourquoi pas, encore faut-il en avoir la possibilité

d'un autre côté, la sur exposition n'apporte pas forcément de gain significatif (elle n'est  vraiment intéressante que lorsque l'on a besoin de détails dans les ombres  et qu'une exposition "normale" risque de les enterrer amha)

veto

...En fait , c'est là toute la subtilité du " Zone système " très bien expliqué par Philippe Bachelier dans son bouquin , on adopte une sur ou une sous exposition associée à un développement plus court ou plus long selon qu'on veut diminuer ou augmenter le contraste , élémentaire mon cher Watson ...!

titisteph

J'ajoute que la surexposition entraîne une perte de piqué : les détails noirs sur le néga bavent sur les blancs. Mais faut y aller franchement avant que le défaut n'apparaisse.

Une surex légère ne fait pas de mal, j'ai tendance à surexposer systématiquement de 0,5 à 1 diaph en N et B, cela évite la fatale sous-ex.

remi56

C'est pour cette raison que beaucoup de photographes exposent la TriX (400) à 200 iso et sous développent un peu, typiquement, 10 minutes à 20 degrés dans du D76 1+1.
Je n'ai pas encore essayé avec du Xtol que j'utilise aujourd'hui.
instagram: abilisprod

hnrh2

 Merci pour les renseignements. Remi56 pourrais tu developper ta reponse, je n'ai pas vu a quel  message elle s'addressait.

A+
--
hnrh

poc128

hnrh2, tu les devellope dand quelle soupe tes films?
Take a walk on the wild side..

remi56

hnrh2, ma remarque complète les réponses précédentes; ceci étant, je ne suis qu'un vieil amateur qui travaille toujours avec les mêmes recettes: je te conseille vivement le bouquin de Philippe Bachelie, qui est une mine, et les documentations de Kodak, Ilford et Fuji, très détaillées.
L'agitation de la cuve de développement, pour deux raisons: le contrôle du contraste, et l'homogénéïté de développement, surtout en moyen format.
Par exemple, sur les films provenant d'un appareil à déroulement vertical (typiquement les Hasselblad, Rolleiflex) une mauvaise agitation, qui provoque un surdéveloppement des bords du film par rapport au centre, est très visible au tirage (sur les films provenant d'appareils à déroulement latéral, c'est moins visible, parce qu'un bord du film correspond au ciel et l'autre au sol, en général, et c'est donc moins visible: Pentax 67, Mamiya 7, Super Ikonta etc).

Un bonne agitation élimine ce phénomène.
instagram: abilisprod

Alain

Un conseil "de base" dans les labos: exposer pour les hautes lumieres et developper pour les ombres... donc sur exposer à la prise de vue, et sous developper le film, c'est a moitié ce que tu as fait! en noir et blanc c'est un peu l'invesre qu'en diapo: il vaut bien mieux sur exposer un nega noir et blanc et sous exposer tres leger une diapo!!

iago

C'est le contraire : poser pour l'ombre et développer pour la lumière... !
Un négatif sous-exposé présente des parties complètement transparentes - c'est à dire, où l'information est définitivement perdue. L'exposition correcte est celle qui donne la densité mini juste supérieure au voile pour les parties sombres de l'image. Ensuite, si le sujet est peu contrasté, on peut augmenter légèrement le développement, pour augmenter le contraste (càd, augmenter le temps et/ou la température, et/ou l'agitation) (une augmentation du développement induit forcément une augmentation du grain - ça dépend un peu du grade le plus dur qu'on possède pour le tirage). Si le sujet est très contrasté, diminuer un peu le développement, pour ne pas avoir de densité max trop importante. Ensuite, il faut mettre les mains sous l'agrandisseur, si le contraste du négatif est trop élevé.

Pratiquement : si le sujet est peu contrasté, on laisse la cellule se débrouiller. Si le sujet est fortement contrasté, on dirige le posemètre vers une région à l'ombre pour faire la mesure. En diapo, c'est le contraire.

Quand je m'occupais de photo-clubs, je conseillais aux gens vraiment désireux d'apprendre une petite expérience : choisir une nature morte assez contrastée et bien éclairée (idéalement, comportant une charte de gris si on en a une), exposer TROIS films, depuis 5 diaph de sous-exposition jusqu'à 5 diaphs de sur-exposition (donc, 11 fois la même). Traiter un film normalement, sous-développer un autre de 50%, sur-développer le troisième de 50% et ... essayer de tirer presque toutes les photos - et de trouver laquelle est la meilleure.

C'est long et fastidieux, mais après, on sait de quoi on parle, et on sait reconnaître d'un coup d'oeil si c'est sur-exposé, ou sur-développé.

remi56

d'accord avec iago: c'est ce que je fais depuis quarante ans!
instagram: abilisprod