Retouche photo offerte

Démarré par zakatolov, Octobre 02, 2015, 12:59:25

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Nicolas Meunier

Faire travailler gratuitement des gens sur un projet rémunérateur je ne comprend pas le principe... mais là on parle plus d'entraide il me semble.

Perso je crée régulièrement des projets que j'autofinance, entouré d'une equipe autour de laquelle le projet s'est créé, donc c'est l'envie d'un groupe pour montrer les qualités du travail de chacun. Il n'y a pas de client donc pas de budget, je prend sur moi tous les frais (déplacements, achat d'equipement ou de consommables etc...).

Le projet finalisé, chacun s'appuie dessus pour se vendre dans sa profession.
Par exemple j'ai fait une séance où un concept artist a fait un matte painting de malade. C'est lui qui était volontaire. Son travail m'ont permis d'aller me vendre sur d'autres choses et lui ca lui a permis de montrer son savoir faire et ca lui à permis de décrocher son job actuel.
Donc je ne vois pas trop le soucis de collaboration de plusieurs métiers sur un projet commun. Le problème est à mon sens plus quand une personne concoit SON projet tout seul et essaie d'y rajouter des compétences qui vont lui servir à lui uniquement et qu'il ne veut pourtant rien payer.


AD75

Citation de: Nicolas Meunier le Novembre 24, 2015, 10:05:35
Faire travailler gratuitement des gens sur un projet rémunérateur je ne comprend pas le principe... mais là on parle plus d'entraide il me semble.

Perso je crée régulièrement des projets que j'autofinance, entouré d'une equipe autour de laquelle le projet s'est créé, donc c'est l'envie d'un groupe pour montrer les qualités du travail de chacun. Il n'y a pas de client donc pas de budget, je prend sur moi tous les frais (déplacements, achat d'equipement ou de consommables etc...).

Le projet finalisé, chacun s'appuie dessus pour se vendre dans sa profession.
Par exemple j'ai fait une séance où un concept artist a fait un matte painting de malade. C'est lui qui était volontaire. Son travail m'ont permis d'aller me vendre sur d'autres choses et lui ca lui a permis de montrer son savoir faire et ca lui à permis de décrocher son job actuel.
Donc je ne vois pas trop le soucis de collaboration de plusieurs métiers sur un projet commun. Le problème est à mon sens plus quand une personne concoit SON projet tout seul et essaie d'y rajouter des compétences qui vont lui servir à lui uniquement et qu'il ne veut pourtant rien payer.

Dans tous les studios et avec tous les photographes pros, il y avait des petits jeunes en stage gratuit, qui étaient bien contents de cotoyer des pros et de les voir bosser, pendant qu'ils continuaient leurs études. On ne leur faisait pas faire grand chose : ils allaient chercher un cable, ils repeignaient le cyclo ou ils rechargeaient les accus et de temps en temps ils pouvaient faire une photo pour eux. ca ne s'appelait pas travailler, mais être en stage de formation.
C'était déjà difficile de décrocher un stage gratos dans les bons endroits. Mais maintenant, si en plus on veut être payé, eh bien on ne rentre plus et c'est dommage.

Katana

Citation de: Guy-Michel le Novembre 23, 2015, 20:16:48
Attention aussi à ne pas sombrer dans la démagogie en refusant de voir les choses en face. Car il y a deux types de stagiaires :
 - ceux qui savent déjà bosser un peu (voir beaucoup, passionnément...) et qui méritent effectivement salaire, et peut-être même plus que ce que la loi oblige;
 - ceux qui ne savent encore rien faire et qui sont un tel fardeau qu'il serait logique de les faire payer pour qu'on s'occupe d'eux.

(avec, entre ces deux extrémités, toutes les variantes, bien sûr). Or, le législateur ne se soucie pas de cela et tout le monde est logé à la même enseigne. Grâce à quoi les stagiaires n'ayant pas assez d'expérience restent sur le carreau!

Quand j'étais jeune journaliste, des stages non rémunérés m'ont permis d'entrer sur des plateaux de télé, dans des régies, dans de grandes rédactions et d'y apprendre ce que l'école ne m'avait pas appris. Je ne valais pas un clou et je remercie ceux qui m'ont consacré du temps. Vu ce que je leur ai apporté à l'époque, je ne pense pas qu'ils m'auraient accepté si, en plus de me supporter, ils avaient dû me payer!

Rien que chez nous, j'ai connu des stagiaires qu'on a payé alors que ce n'était pas prévu, tellement ils bossaient bien, et d'autres avec lesquels on comptait les jours pour savoir quand ils allaient enfin repartir...

Bref, gare aux grandes théories et aux nobles idées, ignorantes des réalités du terrain; s'il est bien de protéger les minots des escrocs qui les font trimer à l'œil (certaines professions sont très efficaces de ce côté là), il est dommage que certaines lois ne se montrent pas plus réalistes.


Je ne peux qu'être d'accord avec toi, c'est pour cela que j'ai précisé que ce n'était pas parfait. Mais il faut reconnaitre qu'il y a du mieux, tout au moins dans certaines branches professionnelles.
Malgré tout, il reste encore bien des choses a régler, mais ça me semble assez mal parti, au vu des coupes drastiques qui se préparent dans le code du travail et dans les conventions collectives. Ce qui a été gagné hier, pourra fort bien se trouver perdu demain.
Pour le moment il est trop tôt pour en parler plus que ça, tout est encore en cours de discussion entre les ministères concernés et les représentant du patronat, mais je peux te garantir que dans la métallurgie ( les autres suivront après), il va se passer des choses dans les 2 à 5 ans à venir, et il n'y a pas que du bon a en attendre.

Katana

Citation de: AD75 le Novembre 24, 2015, 10:17:14
Dans tous les studios et avec tous les photographes pros, il y avait des petits jeunes en stage gratuit, qui étaient bien contents de cotoyer des pros et de les voir bosser, pendant qu'ils continuaient leurs études. On ne leur faisait pas faire grand chose : ils allaient chercher un cable, ils repeignaient le cyclo ou ils rechargeaient les accus et de temps en temps ils pouvaient faire une photo pour eux. ca ne s'appelait pas travailler, mais être en stage de formation.
C'était déjà difficile de décrocher un stage gratos dans les bons endroits. Mais maintenant, si en plus on veut être payé, eh bien on ne rentre plus et c'est dommage.

C'est peut être comme ça que ça se passe dans les studios, mais ce n'est pas le cas partout. Dans l'industrie, un stagiaire n'est pas là pour "peigner la girafe" et regarder les autres bosser.
Il est intégré dans un projet qui correspond a ses études et de ce fait doit être opérationnel au plus tôt pour apporter sa contribution à l'édifice. De ce fait, une rémunération ne me parait pas comme quelque chose d'inapproprié, sinon, il vaut mieux essayer de se faire embaucher en contrat de professionnalisation, là au moins, les choses sont clairement établies et bien plus favorables que le statut de stagiaire.

P!erre

#29
Citation de: AD75 le Novembre 24, 2015, 10:17:14
Dans tous les studios et avec tous les photographes pros, il y avait des petits jeunes en stage gratuit, qui étaient bien contents de cotoyer des pros et de les voir bosser, pendant qu'ils continuaient leurs études. On ne leur faisait pas faire grand chose : ils allaient chercher un cable, ils repeignaient le cyclo ou ils rechargeaient les accus et de temps en temps ils pouvaient faire une photo pour eux. ca ne s'appelait pas travailler, mais être en stage de formation.
C'était déjà difficile de décrocher un stage gratos dans les bons endroits. Mais maintenant, si en plus on veut être payé, eh bien on ne rentre plus et c'est dommage.

Je comprends tout à fait la démarche d'un stage qui semblait logique il y a quelques dizaines d'années.

J'ai entendu aussi le discours de plusieurs personnes de mon entourage qui ont ouvert leur porte à des jeunes pour leur donner quelques ficelles du métier. Quelques mois ou années plus tard, plusieurs de ces jeunes ont filé ouvrir leur propre structure, en emportant pratiquement le carnet d'adresses et créant des problèmes inextricables avec ceux qui les avait accueilli. Plus d'un pro s'est dit dégouté du manque de respect et a juré que l'on ne l'y reprendrait plus.

Perso, je n'ai jamais vécu ce genre de situation, et je crois volontiers qu'accueillir un stagiaire de nos jours est assez complexe pour une petite structure.

Cela dit, le thème du fil est assez loin du stage, une personne qui dit avoir une expérience de graphiste de 5 ans (ce qui ne signifie pas qu'elle a été professionnelle du graphisme mais c'est peut-être le cas) offre ses services gratuitement à des pros.
Au bon endroit, au bon moment.

Vbloc

N'étant pas disponible pour une prise de vue, je recommande une consoeur à mon client.

Il s'agissait d'un nouveau département et la personne a appelé la com' qui lui a donné le nom de leur photographe.

La prise de vue se passe bien. Mais quelques mois plus tard, elle est contactée par le client pour une autre prise de vue. Elle m'appelle, consciente qu'il y avait un problème. J'appelle donc le client pour expliquer que ma consoeur m'avait remplacé.

Ensuite, j'ai eu une discussion longue avec ma consoeur, qui ne trouvait pas ça tout à fait normal : si son travail plaît au client, pourquoi n'aurait-elle pas le droit de travailler à nouveau pour lui. Pourquoi ce n'était pas le client qui décide ?

C'est ici que mon histoire rejoint le thème du débat : je lui explique que le plus difficile n'est pas de faire de bonnes photos. Le plus difficile, c'est de travailler POUR LA PREMIERE FOIS pour un client. Et que ce qu'elle avait trouvé anodin était en réalité très très très compliqué.

Offrir ses services, comme le propose l'auteur de ce fil, est l'un des moyens que j'ai plusieurs fois utilisé pour mettre un pied chez un client. Le risque, c'est que le client peut y prendre goût. Donc on le fait une fois, mais pas deux. J'ai le souvenir d'une ancienne stagiaire. Elle avait offert plusieurs prises de vues à une connaissance. Cette personne l'avait ensuite recommandée. Ravie, elle prend contact et lorsqu'elle a envoyé son devis, elle s'était vu répondre : "Je ne comprends pas, je croyais que vous travaillez gratuitement !".

Le travail doit être rémunéré d'une façon ou d'une autre. S'il ne l'est pas financièrement, il doit l'être par l'acquisition d'expérience, la constitution d'un book ou la création d'un réseau de contacts. L'une des difficultés des gens qui se lancent est d'apprécier la valeur de la contrepartie de leur travail.


panchito

Citation de: AD75 le Novembre 24, 2015, 10:17:14
Dans tous les studios et avec tous les photographes pros, il y avait des petits jeunes en stage gratuit, qui étaient bien contents de cotoyer des pros et de les voir bosser, pendant qu'ils continuaient leurs études. On ne leur faisait pas faire grand chose : ils allaient chercher un cable, ils repeignaient le cyclo ou ils rechargeaient les accus et de temps en temps ils pouvaient faire une photo pour eux. ca ne s'appelait pas travailler, mais être en stage de formation.
C'était déjà difficile de décrocher un stage gratos dans les bons endroits. Mais maintenant, si en plus on veut être payé, eh bien on ne rentre plus et c'est dommage.

Et bien voyons. Avant, ce genre d'activité était rémunérée. Tout travail et temps passé au travail, quel qu'il soit doit être rémunéré. Repeindre un cyclo, si tu fais venir un peintre tu vas voir combien ça te coûte...Grâce à cela le studio n'a plus besoin de payer un assistant. Ou bien là où il y en avait deux il n'y en a plus qu'un... Vive la crise, vive le libéralisme et vive les petits jeunes qui sont trop content de côtoyer des pros!!!

smpl

Citation de: Stéphane Hette le Novembre 03, 2015, 15:33:32
Bah il suffit de ne pas bosser gratuitement comme proposé plus haut ça sera déjà un début...
On ne peut pas protéger une profession contre elle-même.
Jusqu'à présent mes clients ont trouvé logique de me payer et moi en échange de travailler. Il me semble que l'un ne va pas sans l'autre.

C'est deux poids deux mesures dans cette profession !

Quand zakatolov veut faire de la retouche gratuite pour démarrer, c'est un salaud qui mange le pain des autres en travaillant à l'oeil et c'est pas bien

Quand des photographes renommés acceptent de faire des photos et de la pub gratuite en échange de matériel que Fuji leur fil gratos, là, pas de problème.

Je n'arrive pas à voir la différence, sauf que le petit débutant n'a peut être que cette astuce pour mettre le pied dans la profession, alors que le professionnel a les moyens d'acheter son matériel et Fuji les moyens de payer de la pub et des photogrophes s'ils en ont besoin.

http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,247269.msg5748013.html#msg5748013

P!erre

Bhen oui, la pub c'est la pub et les marques souhaitent parfois communiquer autrement que par la publicité perçue comme telle.

On ne prête qu'aux riches...

J'espère que tu comprendras qu'une personne (que tu sous-entends) ne représente pas la profession...  ???

Cela dit, bosser comme un pro mais gratos dans son domaine, avec cinq ans d'expérience, n'est certainement pas le meilleur moyen pour asseoir sa renommée de professionnel...
                   ::)
Au bon endroit, au bon moment.

P!erre


smpl, je me demande pour quelle raisons tu tisses fissa un lien entre ce fil et celui sur la crédibilité des ambassadeurs Fuji, mais c'est fait.

Si tu lis l'ouverture du présent fil :

Citation de: zakatolov le Octobre 02, 2015, 12:59:25
Bonjour,
Graphiste généraliste avec 5 ans d'expérience et une très bonne maîtrise des logiciels, y compris les techniques de la retouche photo, aujourd'hui je souhaiterais trouver des partenariats avec des photographes professionnels pour leur proposer la retouche gratuite.
Ça me permettrait d'alimenter mon book spécifiquement centré sur la retouche de haut niveau (portraits, mode, beauty, luxe, food, déco, etc.). Je serais aussi intéressée par la retouche créative et des photomontages complexes.
Si vous êtes intéressés, merci de me contacter en message privé, je serai heureuse de travailler avec vous :)

à mon avis on ne s'inscrit nullement dans une démarche de

Citation de: smpl le Janvier 20, 2016, 18:23:32
petit débutant
comme tu le prétends, puisque l'auteure parle de manière cumulée de "graphiste", de "cinq ans d'expérience",  de "techniques de la retouche photo", de "photographes professionnels", de book "centré sur la retouche de haut niveau" et autres "photomontages complexes".

Enfin, tu parles de

Citation de: smpl le Janvier 20, 2016, 18:23:32
cette profession

je rappelle que l'une se dit graphiste tandis que celui auquel tu fais allusion est photographe animalier.
Au bon endroit, au bon moment.