Je ne me suis jamais expliqué l'emballement pour ces boîtiers.
J'ai devant moi mon FM noir de juillet 81, et mon FE, noir aussi, une occase de 1992 et mon F3 HP acheté neuf... à Riyadh en 2002.
Les trois fonctionnent toujours à merveille.
Mais c'est avec le F3 que j'ai compris, bien tard, la différence entre la gamme pro et le reste chez Nikon.
J'ajoute que le revendeur local qui m'avait vendu le F3 détenait toute la gamme et les accessoires, certains devenus introuvables ou trop chers en France et donc, ces boîtiers aujourd'hui "boboïsés" à outrance.
Bref, la différence de qualité de fabrication saute aux yeux et aux mains.
Il y a un effet "Wow !" avec les "grands F" qu'il n'y a pas avec la série FM.
Je viens d'examiner le F2AS et le MD3 en très bel état et en vente chez Panajou à Bordeaux, et je fais le même constat. Sublime.
Mais sans pouvoir faire le chèque, hélas !
Donc petits boîtiers sympas, certes, avec un 4000 ème (ah, bon !) et un capot en titane (ah, re...) mais pas au niveau des grands en termes de fabrication.
Mon F3 est en état "mint" : trois ans plus tard, j'ai basculé sans encombre dans le numérique avec un D1. Il trône en vitrine depuis 17 ans.
Mais en trois ans, j'ai eu le temps de constater que la construction beaucoup plus précise du boîtier, le guidage très long du film et la finition du dos avaient un impact direct sur le rendement de mes optiques.
J'ai redécouvert mon 2,5/105, mon 4/18 et tenez vous bien, mon 2,8/45 GN (diaph 9 lames).
Je passe sur le 1,8/85, sublimé par ce boîtier et qui fait encore les beaux jours d'un D3.
Qui lui aussi... mais c'est une autre histoire.
Il en va de la photo argentique comme de la hi-fi et des platines vinyle. Des modes, des modes, des modes.
Quand donc un journaliste photo nous fera-t-il les essais comparés :
- de boîtiers anciens chers et pas chers de la même maison avec une optique indiscutable,
- d'optiques indiscutables de marques différentes pour juger du rendu général à diaph égal et pas du découpage de poils de c... de mouches, dont on se fout éperdument.
Esprit de JMS, si tu es là, donne un clic...