L’utilisation des smartphones tend à se généraliser de plus en plus au détriment des boîtiers compacts grand public, ce qui pousse les marques habituellement souveraines sur ce secteur à diversifier leur catalogue et produire des appareils à forte valeur ajoutée.

Samsung, qui joue sur les deux tableaux, sait fort bien faire l’amalgame en récupérant le meilleur des deux mondes. Le fabricant coréen dévoile aujourd’hui le NX mini, présenté comme le boîtier à objectifs interchangeables le plus fin et le plus léger du marché, tout en bénéficiant d’un connectivité que l’on suppose efficace.
Les points forts mis en avant par la marque sont le capteur rétroéclairé 1 pouce de 20,5 Mpix, gage de qualité pour un appareil de cette taille, mais surtout des caractéristiques qui le destinent à la pratique du selfie avancé: son écran tactile de 3 pouces pivote en effet jusqu’à 180° pour faciliter l’auto-cadrage. On n’est jamais trop prudent pour soigner sa personne. Si l’on s’arrête enfin sur les coloris dans lesquels le NX mini est proposé – blanc, rose, vert menthe, marron et noir – on comprendra qu’il est conçu comme un autre accessoire de mode par destination.
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C’est là que les choses se compliquent pour le consommateur car, en matière d’hybride, chaque marque voit midi à sa porte. Sans entrer dans la catégorie "mini", Nikon opte déjà pour le modèle réduit avec son 1 J3 doté d’un capteur de même taille que celui du NX mini, mais aux résultats jugés décevants par les tests du labo Chasseur d’images. Ensuite, Panasonic a frappé très fort avec son GM1 résolument "mini" malgré son capteur Micro 4/3 et sa qualité d’image jusqu’ici inégalé pour un appareil à peine plus épais mais moins large que le NX mini, sans compter la taille des objectifs. Enfin, nous pouvons presque passer sous silence le Pentax Q7, et son capteur 1/1,7 », au design très avantageux mais aux résultats limités.

Reste alors la promesse de l’image ludique et de qualité facilement partagée du NX mini. Avec son objectif grand-angle de 9 mm (équivalent 24 mm), il est tout indiqué pour la prise de vue à bout de bras. Et pour permettre de rester à son avantage tout en appuyant sur le déclencheur, il dispose d’une fonction "photo par clin d’œil" qui prend la photo au bout de deux secondes. Lunettes de soleil s’abstenir !

Côté connectivité, le NX mini dispose de tous les outils nécessaires, notamment le mode Tag&Go permettant d’appairer deux appareils compatibles NFC par simple contact. Cela ouvre la possibilité de transférer ses photos, les partager sur plusieurs appareils à la fois (Group Share), piloter l’appareil à partir de son smartphone (Remote View Finder Pro) et utiliser l’appareil comme une caméra de surveillance pour bébé (Baby Monitor).

Malheureusement, ceux qui espéraient utiliser leurs objectifs NX sur le mini en seront pour leur frais. En effet, une baïonnette a été conçue spécialement pour ce boîtier. Trois objectifs sont disponibles : un 9 mm (équivalent 24 mm) f/3,5 au design ultra-fin, un zoom 9-27 mm (équivalent 24-73 mm) f/3,5-5,6 et un standard 17 mm (équivalent 46 mm) f/1,8. Il faudra passer par une bague d’adaptation pour utiliser les objectifs NX natifs.

Le NX mini est un boîtier certes ambitieux mais dont la cible paraît difficile à définir tant les avantages de la compacité semblent dérisoires dans le cas d’un boîtier 1 » à objectifs interchangeables. L’expérience de Nikon montre que, sans un réel souci de qualité, un véritable compact tel que le Sony RX100S reste un concurrent sérieux.
À force de miniaturisation et de compromis tout-en-un, le marché des appareils numériques devient un véritable casse-tête dans lequel chaque catégorie mord sur le territoire des autres. Et les concepts de se multiplier… parfois en pure perte.
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