comparaison exposition automatique logiciel et mesure matricielle

Démarré par bkasdboa, Décembre 04, 2010, 09:53:00

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bkasdboa

je pense avoir compris le principe de la mesure matricielle sur un apn

quand je traite un raw dans un logiciel quelqu'il soit, avant toute chose j'ai pris l'habitude de faire exposition automatique et de voir le résultat avec la correction apportée
ma question, est-ce que le logiciel analyse toute la scène pour calculer a posteriori l'exposition?

je suis conservateur et garde mes anciens appareils, je remarque que j'ai plus d'écart avec le plus récent qu'avec les anciens, je ne sais pas pourquoi, avez-vous une idée?
merci pour vos avis


jdc

Je ne peux répondre que pour les logiciels qui ont leur code source disponible.Mais a priori pour les autres ce doit être sensiblement identique.

Lors du traitement "raw" afin de déterminer l'exposition, il existe deux méthodes :

1) a partir des coefficients multiplicateurs de canaux (R,G,G,B) obtenus par lecture des exifs et éventuellement corrigés : a) par la balance des blancs (manuelle, automatique, ou de la prise de vue enregistrée); b) par la compensation des hautes lumières.. Dans ces cas les valeurs "rgb" obtenues avant conversion RGB et gamma sont multipliées par la plus haute valeur de ces coefficients.
A titre d'exemple, pour une image de D700 (ce serait bien sûr probablement différent pour une autre image) Mr=1.753906 Mg1=1.0 Mg2=1.0 Mb=1.250, les valeurs rgb seront multipliées par 1.753906

2) si on choisit "exposition automatique" , on agit le plus souvent sur une fonction "niveaux". Celle-ci est fondée sur la construction des histogrammes des couleurs RGB et s'effectue après conversion RGB. L'exposition (ou ce qui en tient lieu) est calculée en permettant aux histogrammes par une transformation homothétique de remplir l'ensemble de l'intervalle possible [0..255] en 8 bits et [0..65535] en 16 bits. Généralement il est possible de maîtriser le pourcentage de "débordement" vers 0 et 65535. C'est à dire le nombre de pixels qui par calcul seraient d'une part inférieurs à 0 et mis à zéro et ceux qui seraient supérieurs à 65535 et mis à 65535. Cette maîtrise des débordements permet de contrôler le contraste apparent de l'image.

Si on fait une correction manuelle de l'exposition, on agit soit :
I) sur quelque chose semblable  à 1) ci-dessus
II) soit sur une maitrise des courbes semblable à 2)
III) soit en recalculant les valeurs rgb ou RGB (selon qu'on opère avant conversion RGB ou après)  en tenant compte du pourcentage de variation demandé (en plus ou en moins), tout cela "corrigé" afin de prendre en compte les dépassements de valeurs au-dessus de 65535.

Certes c'est un peu technique...
:)

bkasdboa

merci pour ta réponse, il m'a fallu la lire puis la relire lentement

une question, peut-être idiote, le fait de multiplier par la plus haute valeur des coefficients les autres valeurs ne peut-il pas intervenir dans une dérive de la bdb sur une dominante par exemple?

jdc

Réponse nuancée...

En fait c'est plus complexe...en termes de calcul.

Selon le logiciel, et selon le moment où se fait ce calcul, celui-ci prend en compte les caractéristiques du capteur et de son "rendu" en termes colorimétriques.

Les multiplicateurs de canaux changent avec l'illuminant; ils sont différents pour 5000K, 3000K, 8000K, etc. et sont "fournis" par le constructeur.

Une fois ces coefficients déterminés - à noter l'importance du choix de l'utilisateur sur la température demandée au logiciel - il est important que la calcul prend en compte les autres facteurs, comme par exemple la surexposition à la prise de vue.

Mais en résumé et en simplifiant, le processus que je viens de donner résume le traitement (pour l'exposition).

jdc

Petit complément...

En fait ce qui est important pour la balance des blancs (en admettant que le choix utilisateur ou automatique est bon) est le maintien du rapport entre les divers coefficients (Mr,Mg,Mb).