magazine déco : demande de photos libres de droits

Démarré par Gazoou, Mars 11, 2011, 19:17:29

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Zouave15

Citation de: Olivier_83 le Mars 13, 2011, 13:48:30
Bonjour,

Je suis avec beaucoup d'attention votre débat. J'interviens alors que je suis un amateur, à qui on n'a jamais proposé de publier ses photos, même gratuitement.

Le problème que vous évoquez ne touche pas que la photographie, il touche beaucoup plus de domaines. La révolution numérique qui a débuté il y a plus d'une vingtaine d'années est réellement une révolution, comme l'a été l'imprimerie en son temps car elle bouleverse toutes les manières de faire passées.

Cette révolution numérique apporte l'abondance car la dématerialisation permet une diffusion sans précédent, or quand il y a abondance, les prix chutent. C'est une loi immuable. Peut-être que les effets sur la photographie sont plus visibles car comme vous le dites, il n'y a pas de gros lobbys qui tentent de protéger les futures miettes de leur empire.

Regardons ce qui se passe pour la musique. Les moyens modernes offrent la possibilité à des amateurs de diffuser leur musique. Aidés par les gouvernements, les fameux lobbys mettent des rustines sur un système qui explose (avec cette loi "Lopsy", j'ai l'impression de voir le capitaine du Titanic en train d'écoper avec un seau...).

Pour la presse, chaque internaute devient un éditeur de nouvelles en puissance. Les blog d'actualité, parfois d'un très bon niveau, rivalisent avec les sites des grands magasines. On trouve l'information gratuitement. La presse tente de sauver les meubles.

On pourrait évoquer aussi les difficultés de l'édition du livre...

Pour la photo c'est pareil. Les moyens techniques permettent à tous de s'exprimer, de diffuser... Chaque amateur devient un photographe en puissance. Comme il fait des photos par plaisir, il ne recherche que la reconnaissance et offre ses photos à des magasines en échange d'une promesse de diffusion.

Tout cela pour dire que plus rien ne sera comme avant. Et au lieu de se "lamenter" sur sur les recettes passées, il faut réinventer ces professions.

Je n'ai parlé que d'abondance, pas de qualité. On peut alors prendre encore plus de recul et voir que cette révolution est beaucoup plus vaste. Les usines françaises sont confrontées aux mêmes difficultés, avec le fameux made in "china".

La solution qui semble fonctionner est la recherche de la qualité et des marchés de niche. C'est l'exemple du luxe français qui se porte bien.
Or sur les marchés de niche, les places sont comptées. Si on revient à la photographie, il y aura probablement moins de photographes professionnels et ils ne feront pas que de la photo (je vois de plus en plus d'annonces pour des photographes-filmeurs par exemple).

Ensuite, je pense qu'il faut distinguer, artiste photographe et artisan photographe (ou photographe professionnel). On n'a pas besoin d'être un artisan, pour être un artiste et il y a de bons artisans qui ne seront jamais des artistes. C'est comme cela. De toute manière quelque soit la technique, quelque soit le support, la sélection sera naturelle. L'histoire ne retiendra que les vrais artistes... Il n'y a eu qu'un Leonard de Vinci, qu'un Picaso ou qu'un Monnet...

Cordialement.


Même si je suis assez d'accord avec cette analyse, je pourrais en faire une autre et dire que tes jours sont comptés : il est certain que tu vas mourir. Que dirais-tu si on agissait pour précipiter l'échéance ?

Ajoutons que les changements n'empêchent pas le respect, d'une part, et que d'autre part tous les changements ne sont pas bons. Rien ne dit que les changements d'aujourd'hui ne soient pas balayés par autre chose.

Ensuite, s'il semble certain que le monde de la création change (y compris dans le bon sens car il est plus ouvert), ça concerne davantage la génération montante que ceux installés, et je ne vois pas pourquoi il faudrait s'empresser de les dézinguer (je n'en fais pas partie).

Enfin, tu parles de marché de niche : ne crois-tu que la photo de plantes sauvages qui se mange (thème du fil) en est un ?

Ce sont justement les marchés de niche les plus visés car ils sont préemptés par des amateurs (souvent très bons dans leur domaine, mais pas forcément bons en photo ou pour écrire).

Et pour conclure, je pourrais dire cyniquement que je ne vois pas l'intérêt, en tant que photographe en voie de disparition, d'aider quelques médias à survivre, lors même qu'ils sont eux aussi en voie de disparition.

Quant aux « vrais » artistes, ce n'est vraiment pas le sujet !

Olivier_83

Citation de: vernhet le Mars 13, 2011, 14:06:22
Tout ce tu racontes n'est pas faux.
Mais apparemment tu ne sais pas ce qu'est un photographe-filmeur. ;)

Si justement.
J'ai vu ce post avant d'écrire : http://www.pixelistes.com/portal/index.php?page=60&cat_link=60 et notamment cette phrase de l'auteur du post "Le premier outil du photo-filmeur est, non pas son boîtier, mais la borne numérique dédiée à l'événementiel."


Olivier_83

Citation de: Zouave15 le Mars 13, 2011, 14:21:46
Même si je suis assez d'accord avec cette analyse, je pourrais en faire une autre et dire que tes jours sont comptés : il est certain que tu vas mourir. Que dirais-tu si on agissait pour précipiter l'échéance ?

Ajoutons que les changements n'empêchent pas le respect, d'une part, et que d'autre part tous les changements ne sont pas bons. Rien ne dit que les changements d'aujourd'hui ne soient pas balayés par autre chose.

Ensuite, s'il semble certain que le monde de la création change (y compris dans le bon sens car il est plus ouvert), ça concerne davantage la génération montante que ceux installés, et je ne vois pas pourquoi il faudrait s'empresser de les dézinguer (je n'en fais pas partie).

Je n'ai pas dit que le métier de photographe allait mourir et qu'il fallait le précipiter l'échéance. Je dis que ces métiers doivent se transformer pour ne pas mourir. Seuls ceux qui sauront s'adapter survivront.

laurent.f

A Olivier_83, je pense aussi que nous savons très bien nous adapter sans pour autant tomber dans l'hérésie des prix "cassés".
Même si tu es photographe amateur pratiquant la vente de tirages, ne propose pas de tirages pour quelques dizaines de centimes. Tu peux régler autrement ta "boutique" sur DQR pour être réaliste et non pas participer à la braderie.

Quant à la "sélection naturelle" que tu évoques plus bas, je préfère faire mes preuves par le travail sans esprit de compétition, sans "casser" les prix...

Olivier_83

Citation de: laurent.f le Mars 14, 2011, 07:56:18
A Olivier_83, je pense aussi que nous savons très bien nous adapter sans pour autant tomber dans l'hérésie des prix "cassés".
Même si tu es photographe amateur pratiquant la vente de tirages, ne propose pas de tirages pour quelques dizaines de centimes. Tu peux régler autrement ta "boutique" sur DQR pour être réaliste et non pas participer à la braderie.
Bonjour Laurent,

Je suis désolé si j'ai blessé quelqu'un dans mes propos. J'ai juste donné mon point de vue la-dessus, soulignant que les difficultés auxquelles doit faire face le monde de la photo, sont plus globales. Je ne pense pas avoir dit que c'était bien.

Loin de moi la volonté de vouloir participer à cette braderie. Je suis inscrit en premium sur Darqroom, pas en pro. Dans cette option, on ne peut pas choisir les supports ou les formats à mettre en vente. On ne peut pas non plus choisir les "droits d'auteur" qu'on se fixe.
C'est vrai que sur cette partie boutique, on est accueilli par des clichés à très bas prix. Et je le déplore.
Il faut néanmoins relativiser. Les prix affichés concernent des tirages sur papier normal dans des tailles réduites. Quand on clique sur les photos, le prix des tirages sur des papiers "fineart" dans des formats plus grands, sont (bien) supérieurs.

La question posée est à quel prix un amateur peut vendre des tirages. On n'est pas dans le cas d'un pro qui vend ses tirages à la suite d'une commande, mais dans le cas de quelqu'un qui vend une "production artistique".

Les photos que j'ai mises en boutique sont celles que je préfère. Je ne mets pas en vente de fichier numérique (c'est surtout cela qui contribue à mon sens à brader le travail).
Après comment fixer le prix d'un tirage amateur :Pour un tirage non limité, dans un format de carte postale, quel est le bon prix ? 2 euros ? 10 ? 100 ? Sur mon site, elle s'affiche à 1.72 euros (50% de frais de tirage et 50% de droits d'auteur, c'est fixé par Darqroom et cela me semblait juste).

Je voudrais terminer par dire que l'ajout de cette boutique sur mon site est récente. J'explique d'ailleurs en début de rubrique pourquoi je l'ai mise en place et il me semble que ces explications ne vont pas dans le sens d'une braderie du travail.

Cordialement.

Zouave15

Quel est le rapport avec le sujet ?

Le sujet est une journaliste qui demande des photos libres de droits. Ensuite, tout le monde râle et dit lui écrire. Je le fais également, et je reçois un mail comme quoi je suis le seul à l'avoir fait. Quoi comprendre ?

David T.

Ben déjà, comprendre qu'elle n'a répondu qu'à toi, pourtant j'ai justement fait aussi allusion dans mon message que photographe, c'était un métier au même titre que journaliste...
J'ai d'ailleurs mis aussi TB en copie en précisant que je ne trouvais pas normal qu'ils relaient ce genre de demande...

diaph34

Citation de: David T. le Mars 14, 2011, 12:52:25
Ben déjà, comprendre qu'elle n'a répondu qu'à toi, pourtant j'ai justement fait aussi allusion dans mon message que photographe, c'était un métier au même titre que journaliste...
J'ai d'ailleurs mis aussi TB en copie en précisant que je ne trouvais pas normal qu'ils relaient ce genre de demande...

Même réponse pour moi et aucun retour?
Henri

Gazoou

Un retour pour moi. Dans un premier temps j'avais juste écrit à Tela Botanica car je m'étonnais qu'ils se fassent le relais de cette demande, puis copie à la demandeuse.

Mon message d'origine :
Le très beau magazine Résidences décoration n'a pas les moyens de payer les droits d'auteurs aux photographes ou aux agences de photo nature ?

Voilà qui m'interpelle, on demande aux "amateurs" photographes de "donner" leurs photos pour publication, ce qui est certes flatteur (c'est d'ailleurs pour cela que ça marche), mais cela implique aussi qu'on mette en péril une profession qui a de plus en plus de mal à survivre face à ce genre de pratique qui se généralise, sans parler du développement des microstocks. Cela fait grand débat dans le microcosme des photographes professsionnels ou non. Je précise que je suis botaniste et photographe amateur, et je suis opposée à ce genre de pratiques.

La presse doit se donner les moyens d'acquérir ses illustrations qui constituent le moteur de leur présentation. Il existe pour cela des agences photos spécialisées (nature) dont le travail est de fournir les images  adaptées à la demande à des tarifs adaptés.


La réponse :

Entièrement d'accord avec vous, en plus cela m'éviterait de passer des heures quotidiennement à ces recherches !

Merci à tous ceux qui ont répondu à ma demande de photos pour illustrer mon article sur les plantes sauvages comestibles. Aux photographes qui s'étonnent de cette demande de "gratuité", sachez que je suis moi même victime des restrictions budgétaires que subit toute la presse, même les grands groupes. A tous ceux qui ont répondu favorablement, je ne manquerais pas de citer leurs stages, leurs fêtes des plantes ou/ et leurs livres, ce qui leur fait une publicité gratuite... Sachez également que je rédige très régulièrement une page sur des "chambres d'hôtes au jardin" pour Version Fémina, hebdomadaire diffusé à 4 millions d'exemplaires. Tous les propriétaires qui ont déjà fait l'objet d'un sujet ont bénéficié d'une énorme publicité...gratuite. La passion, des jardins, des plantes ou de tout autre objet, peut aussi se partager et se transmettre, juste pour le plaisir.


Zouave15

Cette Virginie Seguin nous fait le coup de la pub gratuite. Ça ne manque pas de sel car en quoi un photographe amateur aurait besoin de pub ? Quant au photographe professionnel, la publicité est une conséquence logique et gratuite de la diffusion. Tout le système auteur est construit sur ce fonctionnement : faibles revenus mais publicité gratuite.

Elle a bien intégré les discours, et pour survivre, en exploite d'autres.

Je sais que plusieurs d'entre vous lui ont écrit, mais si TOUS ceux qui habituellement pleurent ici, et également ceux qui lisent simplement, lui écrivaient, ce serait quelque peu différent.

vernhet

Citation de: Gazoou le Mars 14, 2011, 18:36:39
Un retour pour moi. Dans un premier temps j'avais juste écrit à Tela Botanica car je m'étonnais qu'ils se fassent le relais de cette demande, puis copie à la demandeuse.

Mon message d'origine :
Le très beau magazine Résidences décoration n'a pas les moyens de payer les droits d'auteurs aux photographes ou aux agences de photo nature ?

Voilà qui m'interpelle, on demande aux "amateurs" photographes de "donner" leurs photos pour publication, ce qui est certes flatteur (c'est d'ailleurs pour cela que ça marche), mais cela implique aussi qu'on mette en péril une profession qui a de plus en plus de mal à survivre face à ce genre de pratique qui se généralise, sans parler du développement des microstocks. Cela fait grand débat dans le microcosme des photographes professsionnels ou non. Je précise que je suis botaniste et photographe amateur, et je suis opposée à ce genre de pratiques.

La presse doit se donner les moyens d'acquérir ses illustrations qui constituent le moteur de leur présentation. Il existe pour cela des agences photos spécialisées (nature) dont le travail est de fournir les images  adaptées à la demande à des tarifs adaptés.


La réponse :

Entièrement d'accord avec vous, en plus cela m'éviterait de passer des heures quotidiennement à ces recherches !

Merci à tous ceux qui ont répondu à ma demande de photos pour illustrer mon article sur les plantes sauvages comestibles. Aux photographes qui s'étonnent de cette demande de "gratuité", sachez que je suis moi même victime des restrictions budgétaires que subit toute la presse, même les grands groupes. A tous ceux qui ont répondu favorablement, je ne manquerais pas de citer leurs stages, leurs fêtes des plantes ou/ et leurs livres, ce qui leur fait une publicité gratuite... Sachez également que je rédige très régulièrement une page sur des "chambres d'hôtes au jardin" pour Version Fémina, hebdomadaire diffusé à 4 millions d'exemplaires. Tous les propriétaires qui ont déjà fait l'objet d'un sujet ont bénéficié d'une énorme publicité...gratuite. La passion, des jardins, des plantes ou de tout autre objet, peut aussi se partager et se transmettre, juste pour le plaisir.


réponse de pouff en chef dans toute sa splendeur ! on ne lève pas la main sur une dame...mais parfois juste des plumes & du goudron...
Le pire , c'est que si ça se trouve cette scribouillarde, si elle est salariée du mag, au mag  a sa carte de presse ! Quelle honte!

Zouave15

Citation de: vernhet le Mars 15, 2011, 00:39:46
réponse de pouff en chef dans toute sa splendeur ! on ne lève pas la main sur une dame...mais parfois juste des plumes & du goudron...
Le pire , c'est que si ça se trouve cette scribouillarde, si elle est salariée du mag, au mag  a sa carte de presse ! Quelle honte!

Tu luis as écrit ?

jm_gw

Citation de: vernhet le Mars 15, 2011, 00:39:46
réponse de pouff en chef dans toute sa splendeur ! on ne lève pas la main sur une dame...mais parfois juste des plumes & du goudron...
Le pire , c'est que si ça se trouve cette scribouillarde, si elle est salariée du mag, au mag  a sa carte de presse ! Quelle honte!

ca serait pas étonnant quand je lis sa réponse : ' ...Même le groupe Hachette pour qui je travaille (version fémina) '

et que pourrais-je rajouter en voynat le groupe Hachette et ce qu' a donné ce fiasco de gestion de la partie 'multimédia'  :o

vernhet

Citation de: Zouave15 le Mars 15, 2011, 08:35:37
Tu luis as écrit ?
pas du tout car  je n'ai pas été sollicité . Je vois pas comment j'aurais pu l'être :  ma photothèque ne comporte pas de botanique  Et pour le coup, le regrette, car je me serais fait un plaisir de dénoncer partout ce genre d'attitude  y compris au niveau de la commission de la carte.