D max negatif

Démarré par Alephbeth, Mars 26, 2011, 01:50:22

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VentdeSable

"Un scanner imacon coûte très cher, le coût sera équivalent au dernier dos LEAF de 80Mp qui donnera un panoramique de 10320 pixels de large tout de même ! Je ne sais pas si le scan sera vraiment sans communes mesures Huh Tu es sûr de ton coup ? Pour les très grands tirages je suis notamment inquiet par les problèmes de micro tâches rayures ou poussières, plus le scanner est fin plus il les soulignes.
Qu'en penses-tu ?"


Qu'un Imacon X5 vaut 13000 € HT neuf chez Prophot et qu'un dos Leaf vaut au bas mot 30 000 $ a quoi il faudra ajouter un boîtier et une optique.

Pour ce qui est des poussières et des rayures, elles se retrouveront aussi bien sous une optique discriminante d'agrandisseur que derrière un scanner de qualité. La référence n'est pas la bouillie, mais le tirage de qualité.

Et oui faut aussi passer du temps à retirer les poussières. Le mieux est d'éviter de les faire venir...

Pour s'en prémunir, il existe plusieurs méthodes. Un négatif ou un ekta peuvent parfaitement se re-nettoyer (eau plus mir) ou les produits tels que celui cité plus haut. On peut transformer un allume-gaz piezo en canon à électrons et pour lutter contre l'électricité statique. On peut encore utiliser, avec les vitres planes ou cylindriques les montages humides qui sont magiques. Mais malgré l'accumulation de ces techniques, il restera quand même un bon moment de dépoussiérage.

Ça fait partie du jeu c'est tout.

Le Zone système avait effectivement toutes ses raisons d'être dans les temps difficiles où les films manquaient de dynamique et les papiers n'étaient pas multigrades.

Aujourd'hui, la Tri-X supporte plus de 15 diaph et les papiers sont très réactifs.

Toute fois, un film bien exposé est un gain de temps notable en post-traitement. Si le film possède une dynamique énorme, il n'en va pas de même du scanner qui, si bon soit-il possède une dynamique réduite.

Si dès la prise de vue vous avez calé vos ombres et par le développement contraint ou expansé les hautes lumières pour les contenir dans 5 ou 6 diaphragmes ; alors il ne vous reste presque plus rien à faire.

Cela demande un peu de temps et de rigueur, voir l'accès à un sensitomètre pour valider vos essais. Mais une fois fait ; vous maîtrisez complètement votre chaîne.

Jérôme.

MarcF44

Citation de: VentdeSable le Mars 31, 2011, 22:25:33
Qu'un Imacon X5 vaut 13000 € HT neuf chez Prophot et qu'un dos Leaf vaut au bas mot 30 000 $ a quoi il faudra ajouter un boîtier et une optique.
J'avais en tête un tarif autour de 20.000 euros pour un imacon haut de gamme, pour ce qui est de boitier et optique que ce soit argentique+scan ou numérique direct dans les deux cas il faut un boitier et une optique  ;)
Tu n'as pas répondu sur le "sans communes mesures".

Citation de: VentdeSable le Mars 31, 2011, 22:25:33
Pour ce qui est des poussières et des rayures, elles se retrouveront aussi bien sous une optique discriminante d'agrandisseur que derrière un scanner de qualité. La référence n'est pas la bouillie, mais le tirage de qualité.
Je n'ai pas dit qu'un agrandisseur gomme tout  ;). Qu'un agrandisseur mette autant en valeur les défauts d'un film qu'un scan imacon je demande à voir. La bouillie a parfois valeur de qualité, c'est précisément là qu'il faut savoir ce qu'on recherche, soit la plus grande définition possible soit un certain rendu (qui peut être une infâme bouillie), dans le premier cas le numérique direct est souvent gage d'une image "clinique" surtout avec les capteurs récents ou les techniques de panoramique par assemblage.

Toujours en parlant de qualité je m'interroge sur la technique qui permet d'avoir le nuancier le plus riche à partir d'un film argentique : scan+jet d'encre ou agrandisseur...J'ai ma petite idée mais je ne pratique aucunes des deux techniques au sommet de son art aussi je suis à l'écoute  ;)
Qui veut mon HC120 Macro ?

VentdeSable

"J'avais en tête un tarif autour de 20.000 euros pour un imacon haut de gamme, pour ce qui est de boitier et optique que ce soit argentique+scan ou numérique direct dans les deux cas il faut un boitier et une optique
Tu n'as pas répondu sur le "sans communes mesures"."


Pourtant, c'est sans commune mesure. Les additions se font vite.

Devant un dos aussi discriminant, il faut des matériels de course. On ne peut poser ce dos sur un 6x17 puisqu'il n'est pas prévu pour. On ne peut non plus utiliser une chambre lambda pour cause de manque de précision de la mise au point.

Donc devant ce dos à 30 000 vous mettez un boîtier fait pour (on parle bien de paysage et de panoramique n'est-ce pas ?). Dans le grand ordre des choses, les boîtiers faits pour, ils ne sont pas très nombreux.

Donc avec ce dos je vais utiliser une RM3D de chez Arca à 4 000 € sur laquelle je vais greffer un outil de mise au point redoutable qu'est le télémètre à ultra sons à 1 500 € et bien évidemment le Rotaslide à 1 700 € qui vous permetra de faire votre cadre sur le dépoli puis de positionner votre dos sans jamais l'exposer aux intempéries. Pour faire bonne mesure vous pouvez aussi ajouter une visée reflexe à 600 € qui vous donne une image agrandie.

Reste à ajouter les optique de chez Schneider ou Rodenstock qui seront montées sur une bague adaptée à votre RM3D entre 2 000 € et 4 000 € pièce (mettons 10 000 pour un GA, une focale conventionnelle et un court télé).

Ses capacités de bascules et de décentrement vous permettront d'ajuster au mieux votre image et ses plans de netteté.

Le ticket est donc à 45 000 € à la grosse louche N'oubliez pasle spotmètre et le fait que la tête et le pied qui vous ont toujours servi vous paraitront d'un coup "cheap" (vous ne voulez pas risquer de faire tomber 45 000 boules de matos à cause d'un vieux trépied alu branlant...) et vous voila parti sur un Gitzo carbonne 6X et un Cube parce que la précision c'est bien partout : 3 000 de plus.

Il est vrai qu'alors votre solution va déchirer grave sa religion à votre belle-mère. Mais elle est financièrement sans commune mesure avec l'acquisition d'un Imacon X5, même en neuf.

"Je n'ai pas dit qu'un agrandisseur gomme tout. Qu'un agrandisseur mette autant en valeur les défauts d'un film qu'un scan imacon je demande à voir."

L'agrandisseur ne fait rien. Si avec une bonne optique vous agrandissez de même manière une image ; vous verrez autant les micro rayures et les poussières existantes. Il ne s'agit pas de mettre en valeur des défauts d'un film, mais de rendre avec précision ce qu'il y a sur le film. Défauts y compris.

Le fait est que vous avez subjectivement l'impression que les défauts sont plus souvent rendus par le scanner que par l'agrandisseur parce que d'une part vous voyez derrière votre écran des images qui sont agrandies la plupart du temps au delà de ce que vous voyez sur le tirage. Une image entre 25 et 50 % vous donnera une idée assez précise du tirage final le plus souvent.

Ajoutez à cela que les scanners sont des pièges à poussières en milieu sec et que dans les chambres noires des laboratoires, vous trouverez souvent une serpillère détrempée sur le sol qui maintien un niveau d'humidité suffisant pour garder les poussières au sol.

Mais à même rapport d'agrandissement, vous devez trouver quelque soit le médium les même rayures. Plus marquées sur un agrandisseur à condensateurs que sur son petit frère à lumière diffuse, mais toujours présentes. Le contraire donnerait à penser que le scanner ou l'agrandisseur est plus ou moins discriminant ce qui est une pensée désagréable quand vous voulez le top partout.

"La bouillie a parfois valeur de qualité, c'est précisément là qu'il faut savoir ce qu'on recherche, soit la plus grande définition possible soit un certain rendu (qui peut être une infâme bouillie), dans le premier cas le numérique direct est souvent gage d'une image "clinique" surtout avec les capteurs récents ou les techniques de panoramique par assemblage."

La bouillie dont vous parlez semble être la transition entre le net et le flou. Sur une image silicium, c'est net ou c'est flou. Il n'y a pas de transition. Plus que clinique, c'est chirurgical. Sur un film la transition est plus douce moins marquée. A un point où parfois il est difficile de faire ressortir net ce que l'on voulait net (le tout net est un peu devant ou derrière). Mais, quoi-qu'il en soit, une bouillie reste une bouillie et un beau flou un beau flou. Si le plan de netteté est bien posé la question ne peut se poser.

La difficulté en numérique est de positionner le plan de netteté au bon endroit comme pour l'argentique. Mais avec un facteur d'erreur bien plus important. Phénomène qui explose littéralement en GA tant la course entre net est flou est limitée (ce qui explique qu'on ne peut faire de mise au point à la grosse louche).

"Toujours en parlant de qualité je m'interroge sur la technique qui permet d'avoir le nuancier le plus riche à partir d'un film argentique : scan+jet d'encre ou agrandisseur...J'ai ma petite idée mais je ne pratique aucunes des deux techniques au sommet de son art aussi je suis à l'écoute"

Si vous parlez du "gamut" de l'image, du nombre de couleurs imprimables, de gradation des nuances ; il semble que l'impression, avec des encres pigmentaires et des papiers de qualité soit au dessus du RA4. La difficulté est qu'en quelques secondes vous pouvez, sous Photoshop, modifier votre image là ou les techniques de masquage en couleur ne fonctionnent pas avec autant de facilité. Donc on ne peut comparer agrandisseur & imprimante. Maintenant les lambda et autres vont faire une image RA4 à partir d'un fichier numérique. Mais là encore il est difficile de dire si le résultat n'est pas influencé par l'illuminant. Donc pas de possibilité réelle de comparaison.

Reste que quelque soit le moyen utilisé, une bonne image reste une bonne image. Mais que d'emblée, il est plus facile aujourd'hui de la gérer avec Photoshop que sous l'agrandisseur. Ne serait-ce que pour un simple problème logistique.

Jérôme.

MarcF44

Citation de: VentdeSable le Avril 02, 2011, 15:36:52
...Reste que quelque soit le moyen utilisé, une bonne image reste une bonne image...
Jérôme...on ne peut pas parler de bonne image dans un débat technique car ça ne veut rien dire. Certaines images sont magnifiées par le flou et le faible contraste preuve que le débat doit s'élever par rapport à cela.

Pour le reste c'est délicat de discuter sans illustrations, entre les blablas de quelqu'un qui laisse tomber ses négatifs dans la moquette et les blablas d'un autre qui agrandi des négatifs cliniques avec un tireur de talent on se perd dans une somme d'incertitudes avec au milieu une petite poignée de personne possédant les derniers dos numérique très haute résolution. Pour les exemples que j'ai pu voir en pleine résolution et l'expérience que j'ai entre 24x36  argentique et numérique je pense qu'il faut être un peu prudent. En terme d'acutance le numérique est rapidement très au dessus de l'argentique à taille de capteur égale et à sensibilité égale. En terme de coût il faut aussi considérer les prix réellement facturés et non les prix publics et enfin intégrer le consommable. J'ai envie d'acquérir une "petite" chambre pour du 4x5" mais le film et le développement pèse par rapport au coût "zéro" d'un déclenchement en numérique mais compte tenu des tarifs en dos numériques le film reste très concurrentiel. La comparaison "sans communes mesures" du résultat me laisse perplexe, par contre si on scan en Imacon via un labo là je suis d'accord avec toi le coût est sans communes mesures. ;)
Qui veut mon HC120 Macro ?

remi56

Petite illustration.
Photo prise sur portra 400, Rolleiflex 4.0 FT
La photo entière puis un crop.
Photo scannée sur Nikon LS9000 à 4000Dpi
instagram: abilisprod

remi56

instagram: abilisprod

remi56

Le crop d'une photo prise au même endroit au même moment avec un Rolleiflex 6008 et un dos numérique CF39
instagram: abilisprod

MarcF44

Merci Rémi pour ces illustrations...sacré scanner ce 9000ED  :o
Qui veut mon HC120 Macro ?

Alephbeth

Et pas de petouilles :)

++
Stephane Roumégous

VentdeSable

#59
"Jérôme...on ne peut pas parler de bonne image dans un débat technique car ça ne veut rien dire. Certaines images sont magnifiées par le flou et le faible contraste preuve que le débat doit s'élever par rapport à cela."

C'est parce que vous n'avez pas lu toute ma phrase :

Reste que quelque soit le moyen utilisé, une bonne image reste une bonne image. Mais que d'emblée, il est plus facile aujourd'hui de la gérer avec Photoshop que sous l'agrandisseur. Ne serait-ce que pour un simple problème logistique.

Je voulais dire par là que lorsque une image est bien faite (lumière, sujet, cadre, exposition etc.), le tirage au mur est alors beau à regarder. Qu'il est été obtenu à l'agrandisseur ou par impression ou encore par une lambda.

"J'ai envie d'acquérir une "petite" chambre pour du 4x5" mais le film et le développement pèse par rapport au coût "zéro" d'un déclenchement en numérique"

Super. Foncez. Et ne vous inquiétez pas ; vous ne garderez pas le doigt vissé sur le déclencheur !!!

Mais les résultats... Quand tout marche... après la gâche ;-)  Temps d'aller ramer.

Jérôme.

PMAB

La Dmax des films n&b varie selon les films. Un Foma 100 a une Dmax moindre qu'une FP4 ou TMax 100.
Aucun film n&b courant développé normalement ou poussé raisonnablement (indice de contraste Kodak 0,52 à 0,85) n'atteindra une Dmax supérieure à 2,50. En utilisation normale, un film n&b correctement exposé et pas surdéveloppé aura une Dmax autour de 1,50 dans les hautes lumières. Un scanner Epson V700/V750 assure sans problème la numérisation des films n&b. La différence avec l'Imacon se joue plus sur la netteté que sur la dynamique pour les films n&b.
Le contraste d'un négatif n&b est doux en comparaison de celui d'un ekta.

MarcF44

Citation de: VentdeSable le Avril 03, 2011, 08:10:41
Et ne vous inquiétez pas ; vous ne garderez pas le doigt vissé sur le déclencheur !!!
J'ai l'air inquiet ?  8)
Qui veut mon HC120 Macro ?