Trix 400 asa sous exposée à 200

Démarré par kora, Mars 07, 2012, 18:54:35

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kora

J'ai lu récemment que le contraste de la Trix X 400 asa peut être amélioré en la sous exposant à 200 asa.
Qui parmi vous pratique ainsi ?
Merci pour vos retour d'expérience sachant que j'utilise que le format 120.
a+

fotd

 Une Trix 400 exposée à 200 = surexposition
Surexposer ne modifie pas le contraste.
Tu aurras plus de détails dans les ombres et éventuellement un grain légèrement différent.
En n&b, une surexposition d'un diaph est peu visible.
En revanche, il est recommandé de surexposer pour compenser les erreurs de mesure de la cellule ou des vitesses du boîtier qui pourrait conduire à une sous exposition.
Exposer un film à sa sensibilité nominale revient à exposer à gauche et donc à la limite de la sous exposition.
La latitude de pose de la Trix étant enorme, la surex et sans incidence, la sous exposition, même légère, bouche les ombres.

kora

Oui il s'agit bien d'une sur exposition  ;)

Le Dom

CA donne aussi davantage de souplesse au labo :-)

Gér@rd


A une époque (sur les conceils d'un copain) j'avais essayé la Tri-X posée à 200 ISO et développée dans du Microdol-X (révélateur Kodak grain fin, je sais pas s'il existe encore). Bon, le grain était effectivement réduit, mais j'avoue que sur le fond j'avais pas trop vu l'intérêt par rapport à (par ex) de la Plus-X posée à 200 ISO et développée dans du D76... 

KOWA

Tout depend de ce que vous voulez faire mais pour moduler le contraste il faut non seulement jouer sur la sur-ex et la sous-ex du film mais aussi sur les temps de dev (temps pouvant varier de -50 à +50% en fonction de la sur et la sous-ex appliquée)

pigui171

En 135 j'ai trouvé mon bonheur avec de l'agfa,apx100 poussé à 400 et la j'ai vraiment un beau contraste.

Sacha

Citation de: kora le Mars 07, 2012, 18:54:35
J'ai lu récemment que le contraste de la Trix X 400 asa peut être amélioré en la sous exposant à 200 asa.
Qui parmi vous pratique ainsi ?
Merci pour vos retour d'expérience sachant que j'utilise que le format 120.
a+

Disons que c'est un peu étrange: en général c'est en sous-exposant et sur-développant (par ex. exposer une 400 iso à 1600 iso) que l'on augmente le contraste global de l'image, avec le risque d'enterrer les basses lumières. Exposer la Tri-X 400 à 200 iso est réputé pour diminuer le grain et augmenter les nuances de gris. Ensuite tout cela est à nuancer en fonction du révélateur et du traitement effectué au développement.

jpurb

les anciens participants de ce forum se souviendront de Silverado un expert en matiere de labo dont tous les conseils ont pour moi été importants dans mon apprentissage du labo.  Il conseillait à l'époque d'exposer la tri-x a 200 et de la développer dans du d76 1+1 (9minutes 30sec de mémoire). J'ai suivi ses conseils et depuis quand la lumière le permet c'est ce que je fais de manière systématique. Que du bonheur! Une gamme de gris subtile, un grain quasi inexistant, des résultat absolument superbes amha. 

jp
jpurb

summilord

La trix est beaucoup plus tolerante en surex qu 'en sous ex, c'est pourquoi on a interet pour exploiter au mieux cette tolérance à exposer pour les ombres puisque de toute maniere on pourra toujours aller chercher au tirage le détail dans les hautes lumieres.
le fait d'exposer à 200 revient à systematiser l'exposition sur les basses lumieres et dans ce cas on peut se fier à le cellule de l'appareil sans chercher les ombres. Cela simplifie le travail
Pour ma part je prefere malgré tout un expo précise à 400 en choisissant la bonne zone , soit les ombres en cas de contraste élevé , soit le sujet en mesure spot soit une mesure globale en cas de contraste modéré.
Par contre pour bénéficier de cette surexposition, il faut développer normalement, si on sous développe les efforts sont réduits à néant.
Cela dit, la trix est magique, je me rappelle d'une époque où j'utilisai un M3 sans cellule, j'exposai au pif et s'il me fallait parfois 3 planches contacts differentes tellement les ecarts d'exposition étaient importants, je n'ai pas souvenir de photos que je n'ai pas pu  tirer
longue vie à ce film!!!!!!!

pigui171

Pour le GF j'ai tendance à utiliser tjrs mes plansfilm à la sensibilité nominal et j'agite plus ou moins pendant le développement pour avoir un négatif bien contrasté.

carpat

Citation de: kora le Mars 07, 2012, 18:54:35
J'ai lu récemment que le contraste de la Trix X 400 asa peut être amélioré en la sous exposant à 200 asa.
Qui parmi vous pratique ainsi ?
Merci pour vos retour d'expérience sachant que j'utilise que le format 120.
a+
Citation de: Sacha le Mars 08, 2012, 09:33:56
Disons que c'est un peu étrange: en général c'est en sous-exposant et sur-développant (par ex. exposer une 400 iso à 1600 iso) que l'on augmente le contraste global de l'image, avec le risque d'enterrer les basses lumières. Exposer la Tri-X 400 à 200 iso est réputé pour diminuer le grain et augmenter les nuances de gris. Ensuite tout cela est à nuancer en fonction du révélateur et du traitement effectué au développement.

Il me semble bien que c'était la préconisation "Dieuzaide". On peut trouver pire comme conseil...
J'ai ensuite le développement quelque part en archives, mais où ?...

VentdeSable

Bonsoir Kora,

Vous allez bientôt être mur pour le ZS, ou en tous cas une de ses versions.

La question est en fait non pas de savoir si on peut améliorer le rendu de la Tri-x en l'exposant à 200 asa ; mais de trouver la sensibilité réelle de ce film compte tenu de votre équipement. Bon il se trouve que en pratique c'est souvent entre 100 et 200 asa. Mais le mieux est de le déterminer par vous même.

Le processus est assez simple. Fastidieux, mais simple. Vous trouverez ici une explication et une offre de service de Philippe Ayral (je ne sais pas s'il le fait toujours, mais vous pouvez lui demander il vous répondra).

Vous pouvez aussi regarder du côté de Jean Claude Mougin il a commis un article sur le Zone System accessible Ici

Avec ça, vous pourrez utiliser différemment votre film.

La Tri-X passe allègrement les 15 EV et possède une tolérance énorme. Le hic c'est que les papiers barytés n'en n'acceptent que 7 au mieux. Le truc est alors d'exposer juste pour rentrer les valeurs qui nous intéressent dans ces 7 diaph. Ah au fait pour les scanners, c'est plus proche de 5 que de 7... Mais bon... on peut toujours multiplier les expositions (un scan pour les hautes valeurs et un autre pour les ombres par exemple).

En conclusion, la question que l'on peut se poser est de savoir si de nos jours le ZS est encore utile. Alors qu'il a été conçu pour des films bien moins tolérants et avec des papiers à grade fixe. Les papiers multigrades permettent de bien mieux gérer le contraste et les films encaissent.

Le raccourci c'est : en exposant votre film à 200 asa, vous allez en même temps trouver bien plus de détail dans les ombres et ne pas perdre les hautes lumières 10, 12 voir 14 ou 15 diaph plus haut.

En espérant avoir été clair...

Bonne soirée.

Jérôme.

fotd

Ta réponse est très claire VentDeSable mais elle est fastidieuse et peu applicable pour un usage amateur car la rigueur qu'elle impose et le nombre de paramètre qu'il faut figer sont bien trop importants.
Mon exposition est très intuitive, avec des appareils, des cellules et des objectifs très differents, je dilue mes révélateurs avec de l'eau du robinet et j'utilise plusieurs révélateur. Comme beaucoup de photographes.
Je trouve que la Tri-X, avec sa latitude enorme, ne mérite pas un tel protocole.
En exposant largement pour les ombres et en développant doux, on obtiens des négatifs tirables et scannables avec de bonnes possibilités d'interprétation.


VentdeSable

;-)

D'où ma conclusion :

"En conclusion, la question que l'on peut se poser est de savoir si de nos jours le ZS est encore utile. Alors qu'il a été conçu pour des films bien moins tolérants et avec des papiers à grade fixe. Les papiers multigrades permettent de bien mieux gérer le contraste et les films encaissent. "

Néanmoins, fastidieux est très loin de vouloir dire irréalisable.

D'autre part, les seuls capables de décider de la mettre en oeuvre sont les amateurs. Parce que des professionnels qui travaillent en négatif N&B... aujourd'hui... il n'y en a plus des quantités...

Donc, le mieux est de ne pas fermer de porte à ceux qui veulent.

Bon après-midi.

Jérôme.

fotd

Effectivement,

Ton exposé était bien plus subtil que ma remarque  ;D

Et libre à chacun d'occuper ses dimanche pluvieux comme il l'entend.
Je me surprend souvent à gâcher du film, du papier et du temps juste pour voir si c'est pas mieux quand on fait autrement.

VentdeSable

En fait, l'idée que je voulais amener est toute simple : comprendre pourquoi ou comment exposer à 200 peut apporter un meilleur résultat sur un film étiqueté 400.

IL y a deux raisons bien distinctes.

La première, pour une raison sans doute ancienne, il est mieux d'un point de vue marketing de dire que mon film est plus sensible (400 asa) alors que sa vraie sensibilité se trouve en deçà de l'ordre de 200 asa.

La deuxième, celle qui incite à explorer le film : mon matériel a ses caractéristiques propres (posemètre plus ou moins précis, obturateur... aussi) et elles amènent une marge d'erreur qui est connue (même si pas toujours bien interprétée) : "En revanche, il est recommandé de surexposer pour compenser les erreurs de mesure de la cellule ou des vitesses du boîtier qui pourrait conduire à une sous exposition." et ne peut être quantifiée que par le test (et accessoirement l'utilisation d'un sensitomètre).

Une fois qu'on a compris l'influence cumulée de ces deux paramètres (et les imprécisions de posemètre ou les lenteurs d'obturateurs peuvent aussi emmener vers la sur-exposition qui comme vous l'avez justement fait remarquer est très bien tolérée par la Tri-X) on peut alors choisir, en connaissance de cause, d'exposer à 200 et savoir pourquoi.

Jérôme.


Le Dom

Et avec tout ça, il faudra en plus repérer lors de la prise de vue où l'on souhaite placer sa zone V, où l'on veut ses noirs et ses blancs. Ce qui implique une cellule spot et mesurer les différentes zones de la scène.
Réfléchir sur la sensibilité nominale implique aussi une réflexion sur la mesure de la lumière in situ...

Et après, toujours travailler avec le même matériel et le même process...

VentdeSable


Edouard de Blay

chez harcourt, nous surexposions de 0,5 la tri X ,a la prise de vue
Cordialement, Mister Pola

carpat

Citation de: carpat le Mars 08, 2012, 17:15:23
Il me semble bien que c'était la préconisation "Dieuzaide". On peut trouver pire comme conseil...
J'ai ensuite le développement quelque part en archives, mais où ?...

retrouvé :

TRI X exposée à 200 ASA
Révélateur au D76 C (Kodak) à 1+1 à 20° C
13 mm pour lumière diffuse
7 mm pour lumière dirigée

ou Révélateur au D76 C à 1+3 à 23° C
23 mm pour lumière diffuse
14 mm pour lumière dirigée

summilord

6 mn de difference, ça me parait énorme

carpat

source documentaire non personnellement vérifiée, car ce n'est pas ma façon de faire.
Mais issu d'un document venu d'un stage mené par des "Arlésiens" mâtinés de "Galerie du Château d'eau".

Vu leurs travaux sur nature morte : c'est très beau.

Si un de vous est tenté pour essayer, c'est le but de ma contribution sur le sujet, sans plus.

Cdlt

OC  ;)

kora

Merci à tous pour vos nombreuses réponses  :D
[at] +

Buzzz

Citation de: VentdeSable le Mars 10, 2012, 16:46:04
En fait, l'idée que je voulais amener est toute simple : comprendre pourquoi ou comment exposer à 200 peut apporter un meilleur résultat sur un film étiqueté 400.

IL y a deux raisons bien distinctes.

La première, pour une raison sans doute ancienne, il est mieux d'un point de vue marketing de dire que mon film est plus sensible (400 asa) alors que sa vraie sensibilité se trouve en deçà de l'ordre de 200 asa.

La deuxième, celle qui incite à explorer le film : mon matériel a ses caractéristiques propres (posemètre plus ou moins précis, obturateur... aussi) et elles amènent une marge d'erreur qui est connue (même si pas toujours bien interprétée) : "En revanche, il est recommandé de surexposer pour compenser les erreurs de mesure de la cellule ou des vitesses du boîtier qui pourrait conduire à une sous exposition." et ne peut être quantifiée que par le test (et accessoirement l'utilisation d'un sensitomètre).

Une fois qu'on a compris l'influence cumulée de ces deux paramètres (et les imprécisions de posemètre ou les lenteurs d'obturateurs peuvent aussi emmener vers la sur-exposition qui comme vous l'avez justement fait remarquer est très bien tolérée par la Tri-X) on peut alors choisir, en connaissance de cause, d'exposer à 200 et savoir pourquoi.
Depuis un bientôt deux, je refais de l'argentique, à 99% en TriX. J'expose et développe le plus souvent à 200 iso (dans du Rodinal, dont j'apprécie le rendu et... la longue conservation). Tout cela parce que je me souviens aussi des conseils éclairés de Silverado, mais aussi parce que 400 iso en Leica M, ça oblige vite à trop fermer le diaph à mon goût quand il y a de la lumière. Et comme les résultats à 200 iso sont très sympa je continue comme ça.

J'utilise la TriX à 400 iso si la lumière manque ou plus rarement si j'utilise un réflex avec un obturateur plus rapide.
Je pourrai utiliser une pellicule 100 iso mais outre le fait que je n'ai jamais aimé la TMax, je souhaite rester sur une seule émulsion pour des raisons logistiques et pratiques. Et la TriX me va parfaitement.

Buzzz