insatisfaction

Démarré par CosmicPizza, Mars 21, 2012, 13:33:10

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VentdeSable

"Le matériel (le F3 en l'occurrence) n'a rien à voir là-dedans : je ne posais pas de la même façon pour la diapo ou le négatif, mais cela ne signifiait en rien que mon approche photographique était différente (juste que j'adaptais les contraintes technique au médium utilisé)."

Entièrement d'accord avec Verso. Le passage de l'argentique au numérique ne change en rien une approche photographique. Bien qu'il puisse ouvrir de nouvelles perspectives (faciliter certains sujets).

Au contraire, plus on avance, plus les résolutions deviennent pointues, plus on a besoin de rigueur et de précision dans son geste.

Un champ des possibles très ouvert avec un besoin de rigueur accru. Pour tirer la quintessence d'un D800, il faut une optique qui suive et autant de rigueur qu'avec une chambre 4x5 (pied rigide, cadre aux petits oignons, mesure précise etc.). En fonction de quoi, on obtient une image qui peut valoir largement en qualité celle d'un plan film (bascules & décentrements en moins ; faut bien qu'il lui reste quelque chose au GF - Oui je sais il existe des tilt & shift, mais ce n'est pas pareil).

Maintenant on peut aussi faire des images à la main levée. Weegee en faisait aussi à main levée avec sa Graflex...
Tout dépend de ce que l'on veut trouver sur son support...

Vous voulez la quintessence de votre médium ? Quel qu'il soit il faut lui offrir le meilleur de la rigueur. Et, là, il donnera tout ce qu'il sait. Ce n'est pas propre à l'argentique. C'est encore plus nécessaire pour le numérique. Qui est nettement moins tolérant.

Bonne journée.

Jérôme.

Andhi

Les mots, les discours, c'est bien, cela permet de fixer un but, un idéal; dans la pratique, il en va souvent tout autrement...

Et dans ma pratique de la photo, je n'ai pas la même approche en argentique et en numérique.

Comme je sais qu'en numérique je peux multiplier les prises de vue pour ne garder que celles qui me paraîtront les moins mauvaises, je crains moins l'erreur, l'échec : "tant pis si celle-là n'est pas bonne, je referai si je peux; de toute façon  cela ne me coûtera que quelques instants et l'appui sur le déclencheur"; réflexion faite cent fois déjà mais instinctivement humaine...

En argentique je ne fais que du moyen et, plus encore maintenant, du grand format (N & B), ma façon de faire à la prise de vue est tout naturellement différente, plus posée ...et plus économe; je ne pense pas que ce soit utile de développer...

Et je choisis le numérique ou l'argentique selon le sujet, selon le thème; mais il s'agit là plus d'adaptation aux contraintes de l'environnement.

Dicter une méthode de photographier selon le matériel utilisé ne peut à mon avis faciliter la créativité; je comprends et j'admets tout à fait que d'autres aient la même approche lorsqu'ils utilisent l'argentique et le numérique; mais qu'ils acceptent ma différence !

Verso92

Citation de: Andhi le Avril 23, 2012, 12:51:45
Les mots, les discours, c'est bien, cela permet de fixer un but, un idéal; dans la pratique, il en va souvent tout autrement...

Et dans ma pratique de la photo, je n'ai pas la même approche en argentique et en numérique.

Comme je sais qu'en numérique je peux multiplier les prises de vue pour ne garder que celles qui me paraîtront les moins mauvaises, je crains moins l'erreur, l'échec : "tant pis si celle-là n'est pas bonne, je referai si je peux; de toute façon  cela ne me coûtera que quelques instants et l'appui sur le déclencheur"; réflexion faite cent fois déjà mais instinctivement humaine...

En argentique je ne fais que du moyen et, plus encore maintenant, du grand format (N & B), ma façon de faire à la prise de vue est tout naturellement différente, plus posée ...et plus économe; je ne pense pas que ce soit utile de développer...

Et je choisis le numérique ou l'argentique selon le sujet, selon le thème; mais il s'agit là plus d'adaptation aux contraintes de l'environnement.

Dicter une méthode de photographier selon le matériel utilisé ne peut à mon avis faciliter la créativité; je comprends et j'admets tout à fait que d'autres aient la même approche lorsqu'ils utilisent l'argentique et le numérique; mais qu'ils acceptent ma différence !

En fait, quand je dis que j'ai la même approche en argentique et en numérique, ce n'est pas tout à fait vrai...
1/2 : 1993 (F3HP, HP5)

Verso92

2/2 : 2008 (numérique).
L'avantage du numérique, c'est que c'est en couleurs !

;-)

VentdeSable

Citation de: Andhi le Avril 23, 2012, 12:51:45
Les mots, les discours, c'est bien, cela permet de fixer un but, un idéal; dans la pratique, il en va souvent tout autrement...

Et dans ma pratique de la photo, je n'ai pas la même approche en argentique et en numérique.

Comme je sais qu'en numérique je peux multiplier les prises de vue pour ne garder que celles qui me paraîtront les moins mauvaises, je crains moins l'erreur, l'échec : "tant pis si celle-là n'est pas bonne, je referai si je peux; de toute façon  cela ne me coûtera que quelques instants et l'appui sur le déclencheur"; réflexion faite cent fois déjà mais instinctivement humaine...

En argentique je ne fais que du moyen et, plus encore maintenant, du grand format (N & B), ma façon de faire à la prise de vue est tout naturellement différente, plus posée ...et plus économe; je ne pense pas que ce soit utile de développer...

Et je choisis le numérique ou l'argentique selon le sujet, selon le thème; mais il s'agit là plus d'adaptation aux contraintes de l'environnement.

Dicter une méthode de photographier selon le matériel utilisé ne peut à mon avis faciliter la créativité; je comprends et j'admets tout à fait que d'autres aient la même approche lorsqu'ils utilisent l'argentique et le numérique; mais qu'ils acceptent ma différence !

Bonjour André,

Ce n'est pas tout-à fait ce que nous voulons dire. Je suis bien conscient qu'en grand format l'erreur coûte plus cher. Mais que ce soit en numérique ou en argentique, elle a un coût.

Prenez le problème autrement. Vous avez des contraintes environnementales : un jour de grand vent une chambre 8x10 devient vite un château branlant et cette contrainte fait évoluer votre façon de faire (ou ne pas faire) votre image. Mais elle ne vous empêche pas de faire une image. Seule la notion de gâchis va vous retenir. Mais elle est là où vous la situez. Si les consommables ne comptent pas pour vous, vous la ferez. Comme avec un appareil numérique.

Sous un autre aspect, vous dites que vous pouvez toujours recommencer en numérique. Ce n'est pas toujours vrai. Les lumières sont souvent "fuyantes" et la fugace impression que vous avez ressentie juste avant de déclencher ne revient pas si vite. Si vous vous êtes planté dans votre expo, votre cadre ou si vous avez sélectionné une vitesse si lente que cela se voit, ne serait-ce qu'à 100 % : vous ne pourrez pas y revenir. C'est d'autant plus vrai que votre  appareil aura une résolution fine (vous savez l'histoire de la résolution angulaire ; plus la trame est fine plus le détail est fin, plus il est facile de le brouiller).

Une troisième raison est que ce que vous proposez c'est un troc : du temps de réflexion avant la prise de vue contre du temps de traitement après la prise de vue. S'il faut dix vingt ou cent clichés pour sortir une bonne image, combien d'itérations pour trier et éditer la bonne ?

Enfin, et c'est je crois là que voulait en venir Verso : le plaisir de faire une image se trouve aussi dans le plaisir de faire pour le mieux une image !

Et ça peut augmenter considérablement le nombre de "Keepers" Vs "SnapShots" !

Bonne journée.

Jérôme