capteur fuji: la preuve de la miniaturisation!!

Démarré par hendrix, Avril 30, 2012, 19:15:29

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Jean-Claude

Ben d'accord avec tout ceci Ronan, les progrès font tout de même qu'un micro capteur comme celui du V1 écrase complètement un vieil APS comme le D100 ou D70 dans tous les domaines, les écart relatifs entre les différents formats fondent avec le progrès par apport à l'effet visuel attendu.

Sur le papier des specs un D800 "enterre" le D3x, sur le papier photo en A2 les différences sont marginales et très en dessous des aléas possibles de la prise de vue.

Le MF ? j'en ai fait exclusivement en argentique pendant 25 ans car les capteurs couleurs de l'époque étaient trop grossiers en 24X36  :). Mais le MF est moins souple d'emploi que le 24X36 au niveau du bougé et des prof de champs en grand angle. Quand on rajoute la faiblesse des AF inhérentes aussi au format il fait bien admettre que le 24X36 est le vrai moyen format numérique au sens du meilleur compromis, vitesse, sensiblité, prof de champ, AF etc.... en dessous les APs et autre sont plus faciles d'emploi, au dessus en MF numérique celà devient plus difficile d'emploi et plus restrictif.

Ronan

Je suis assez d'accord avec toi, Jean-Claude. Notamment concernant le D3x qui était parfaitement exceptionnel, hors concours, de son temps (notamment en matière de bruit à bas ISO et donc de dynamique). C'était loin d'être la règle...hélas! Jusqu'à ces derniers jours, je disais du reste volontiers que j'avais réalisé mes meilleures photos de tous les temps avec le D3X, le meilleur appareil que j'avais jamais utilisé!

Pour ce qui est du J1/V1, le capteur en lui même n'est pas si exceptionnel (environ 11 IL de dynamique maxi, c'est remarquable pour la taille, mais pas dans l'absolu pour un usage très exigeant... Faut pas pousser mémé dans les orties, quand même!). Pour en tirer quelque chose, il est indispensable de bosser en Raw. Du reste, c'est la règle chez Nikon depuis un certain D7000. Les dernières photos présentées par Nikon himself pour vanter les 24 Mpix du D3200 le montrent, re-hélas! suffisamment clairement (que ceux qui ont des yeux regardent et voient!).

L'Olympus E-M5 a choisi une piste astucieuse: risquer un peu de moiré de temps à autres en réduisant l'effet du passe-bas (calculé juste au-delà de la F de Nyquist). ça permet de faire illusion en haute sensibilité malgré un capteur nativement bruité (on peut lisser pas mal, et même beaucoup en chrominance, sans effet aquarelle trop marqué à 1.600 ISO). Je suis même assez content d'avoir découvert l'astuce, maintenant que j'en ai eu confirmation (lire test OM-D)... Mais ça n'améliore pas la dynamique. Et pour moi, avec mes fichues églises romanes (et le reste, bien souvent), la dynamique, c'est essentiel.

Dans le prochain CI je présente les outils de base de LR4 (Expo, contraste, gestions des valeurs...) et j'ai choisi une photo, prise en APS-C (Exmor 16 Mpix, Alpha 55 avec 2,8/70-200G) en plein soleil, pour l'illustrer. Juste pour montrer qu'il n'y a pas que les églises romanes dans la vie et que la dynamique, c'est très souvent essentiel!

gerarto

Citation de: MarcF44 le Mai 01, 2012, 12:27:40
Tu écris la même chose que moi c'est à dire que le gain en haut ISO peut être annihilé par la perte de PDC (puisque du coup le petit capteur n'a pas besoin de monter en ISO)... ;)

Quand tu peux te trouver en hyperfocale avec un compact à f2.8 et 100 ISO il faudra monter à 3200 ISO à f16 sur un 24x36 donc heureusement qu'un 24x36 est pas trop mauvais à 3200 ISO !

C'est sûr que si on met en balance un compact à micro capteur d'un côté et un FF de l'autre, c'est perdu d'avance pour la PdC du FF (et mal parti pour l'APS-C)...

Il me semble quand même que le sujet initial était entre APS-C et FF.

Donc pour rester dans ce comparatif, je rappelle les données de base :
- Pour une même distance de MaP, même cadrage (donc focales différentes) la  profondeur de champ en FF est sensiblement identique à celle de l'APS-C lorsque l'on ferme d'environ 1,3 diaph. Par exemple f/4 à f/4.5 en FF pour f/2.8 en APS-C."

En théorie, l'APS-C est donc favorisé lorsque l'on recherche la plus grande PdC possible et c'est un des grands arguments des tenants de l'APS-C, maintes fois exprimés ici.

Sauf que... dans la pratique, il y a quand même quelques nuances entre la théorie et la vraie vie :
- comme je l'indiquais ci dessus, dans la plupart des cas, on peut monter en sensibilité en FF pour garder la même expo en ne changeant que le diaph, avec un résultat qualitatif identique (OK, Ronan : on va dire à génération/marque de capteurs identique, et taille de photosites en rapport).
- lorsqu'on cherche une PdC maximale (hors macro, où intervient d'ailleurs d'autres contraintes), c'est le plus souvent en paysage et avec suffisamment de lumière : passer au diaph + 1/3 supérieur sans changer les iso ne pose le plus souvent aucun problème, on a généralement assez de marge en vitesse.

Personnellement, et en paysage, depuis que je suis passé au FF je n'ai jamais - mais alors jamais - été dans un cas où je n'ai pas réussi à avoir la PdC maximale voulue par rapport à ce que je faisais en APS-C : on peut jouer sur sur tellement de paramètres (vitesse, iso, focale, placement...) qu'il n'y a vraiment pas de quoi en faire un drame. OK, il vaut mieux avoir des notions d'hyperfocale, mais c'est vrai aussi pour l'APS-C.

Par contre, lorsque l'on cherche une PdC minimale, là c'est une autre affaire : elle s'obtient avec le diaph le plus ouvert, et une fois arrivé à ce diaph (f/2.8 ) par exemple, on est coincé et l'APS-C ne fera jamais aussi bien que le FF et ne pourra jamais le rattraper.
A l'inverse pour la recherche d'une PdC maxi en FF équivalente à celle de l'APS-C, on n'est quasiment jamais coincé parce qu'on atteindrait le diaph le plus fermé. La marge de manoeuvre est généralement très importante, y compris en prenant une sécurité pour la diffraction...

Verso92

Citation de: hendrix le Mai 01, 2012, 10:55:39
SI les archéologues retrouvent les CI ou des liens avec le 50-150 sigma 2.8 je suis preneur....

Pour le lien vers le f/2.8 50-150 Sigma, c'est ici :
http://www.chassimages.com/forum/index.php/topic,151704.msg3002764.html#msg3002764
Certainement une fort belle optique, mais un fiasco complet quand on pense que c'est pratiquement aussi encombrant, lourd et cher (?) qu'un f/2.8 70-200 24x36, sans en apporter les avantages en termes de PdC et de luminosité intrinsèque (vitesse de sécurité 50% plus élevée à main levée)...

MarcF44

Citation de: gerarto le Mai 01, 2012, 15:22:38
C'est sûr que si on met en balance un compact à micro capteur d'un côté et un FF de l'autre, c'est perdu d'avance pour la PdC du FF (et mal parti pour l'APS-C)...

Il me semble quand même que le sujet initial était entre APS-C et FF.

Donc pour rester dans ce comparatif, je rappelle les données de base :
- Pour une même distance de MaP, même cadrage (donc focales différentes) la  profondeur de champ en FF est sensiblement identique à celle de l'APS-C lorsque l'on ferme d'environ 1,3 diaph. Par exemple f/4 à f/4.5 en FF pour f/2.8 en APS-C."

En théorie, l'APS-C est donc favorisé lorsque l'on recherche la plus grande PdC possible et c'est un des grands arguments des tenants de l'APS-C, maintes fois exprimés ici.

Sauf que... dans la pratique, il y a quand même quelques nuances entre la théorie et la vraie vie :
- comme je l'indiquais ci dessus, dans la plupart des cas, on peut monter en sensibilité en FF pour garder la même expo en ne changeant que le diaph, avec un résultat qualitatif identique (OK, Ronan : on va dire à génération/marque de capteurs identique, et taille de photosites en rapport).
- lorsqu'on cherche une PdC maximale (hors macro, où intervient d'ailleurs d'autres contraintes), c'est le plus souvent en paysage et avec suffisamment de lumière : passer au diaph + 1/3 supérieur sans changer les iso ne pose le plus souvent aucun problème, on a généralement assez de marge en vitesse.

Personnellement, et en paysage, depuis que je suis passé au FF je n'ai jamais - mais alors jamais - été dans un cas où je n'ai pas réussi à avoir la PdC maximale voulue par rapport à ce que je faisais en APS-C : on peut jouer sur sur tellement de paramètres (vitesse, iso, focale, placement...) qu'il n'y a vraiment pas de quoi en faire un drame. OK, il vaut mieux avoir des notions d'hyperfocale, mais c'est vrai aussi pour l'APS-C.

Par contre, lorsque l'on cherche une PdC minimale, là c'est une autre affaire : elle s'obtient avec le diaph le plus ouvert, et une fois arrivé à ce diaph (f/2.8 ) par exemple, on est coincé et l'APS-C ne fera jamais aussi bien que le FF et ne pourra jamais le rattraper.
A l'inverse pour la recherche d'une PdC maxi en FF équivalente à celle de l'APS-C, on n'est quasiment jamais coincé parce qu'on atteindrait le diaph le plus fermé. La marge de manoeuvre est généralement très importante, y compris en prenant une sécurité pour la diffraction...
Oui, dans des focales naturelles on arrive à s'en sortir en 24x36 (et heureusement) mais parfois au détriment de la vitesse cela dit. Avec des télés c'est un peu différent...Pour moi l'APS est trop proche du 24x36 en format pour apporter un complément donc quitte à choisir entre les deux je préfère le 24x36. Par contre par rapport à des tout petits capteurs je trouve qu'il y a complémentarité...
Qui veut mon HC120 Macro ?

chris31


Verso92

Citation de: Ronan Loaëc le Mai 01, 2012, 10:38:53
Le moiré de luminance est présent sur un Foveon comme sur un capteur... N&B.

Petite anecdote amusante : ça m'avait d'ailleurs valu une discussion serrée avec un des représentants du stand Sigma, au salon de la photo, il y a deux ou trois ans.

Comme nous n'arrivions pas à nous mettre d'accord sur ce point, il a sorti son portable et m'a dit qu'il allait appeler un expert pour nous départager.
Il a réussi à le joindre au téléphone, et m'a tendu son portable. Un certain Ronan Loaëc, de Chasseurs d'Images, était au bout du fil...  ;-)

Ronan

Salut Verso.
Oui, je me souviens... On s'est rencontrés ensuite sur le stand, du reste.
Ça sera un plaisir de te revoir au prochain, de salon de la photo! ;)

Je dis ça, mais ça vaut pour tout le monde: le plaisir d'un salon, ce sont les rencontres! 8)

PinkFish

Citation de: gerarto le Mai 01, 2012, 15:22:38
C'est sûr que si on met en balance un compact à micro capteur d'un côté et un FF de l'autre, c'est perdu d'avance pour la PdC du FF (et mal parti pour l'APS-C)...

Il me semble quand même que le sujet initial était entre APS-C et FF.

Donc pour rester dans ce comparatif, je rappelle les données de base :
- Pour une même distance de MaP, même cadrage (donc focales différentes) la  profondeur de champ en FF est sensiblement identique à celle de l'APS-C lorsque l'on ferme d'environ 1,3 diaph. Par exemple f/4 à f/4.5 en FF pour f/2.8 en APS-C."

En théorie, l'APS-C est donc favorisé lorsque l'on recherche la plus grande PdC possible et c'est un des grands arguments des tenants de l'APS-C, maintes fois exprimés ici.

Sauf que... dans la pratique, il y a quand même quelques nuances entre la théorie et la vraie vie :
- comme je l'indiquais ci dessus, dans la plupart des cas, on peut monter en sensibilité en FF pour garder la même expo en ne changeant que le diaph, avec un résultat qualitatif identique (OK, Ronan : on va dire à génération/marque de capteurs identique, et taille de photosites en rapport).
- lorsqu'on cherche une PdC maximale (hors macro, où intervient d'ailleurs d'autres contraintes), c'est le plus souvent en paysage et avec suffisamment de lumière : passer au diaph + 1/3 supérieur sans changer les iso ne pose le plus souvent aucun problème, on a généralement assez de marge en vitesse.

Personnellement, et en paysage, depuis que je suis passé au FF je n'ai jamais - mais alors jamais - été dans un cas où je n'ai pas réussi à avoir la PdC maximale voulue par rapport à ce que je faisais en APS-C : on peut jouer sur sur tellement de paramètres (vitesse, iso, focale, placement...) qu'il n'y a vraiment pas de quoi en faire un drame. OK, il vaut mieux avoir des notions d'hyperfocale, mais c'est vrai aussi pour l'APS-C.

Par contre, lorsque l'on cherche une PdC minimale, là c'est une autre affaire : elle s'obtient avec le diaph le plus ouvert, et une fois arrivé à ce diaph (f/2.8 ) par exemple, on est coincé et l'APS-C ne fera jamais aussi bien que le FF et ne pourra jamais le rattraper.
A l'inverse pour la recherche d'une PdC maxi en FF équivalente à celle de l'APS-C, on n'est quasiment jamais coincé parce qu'on atteindrait le diaph le plus fermé. La marge de manoeuvre est généralement très importante, y compris en prenant une sécurité pour la diffraction...
Bonsoir,

Votre point de vue m'intéresse, car je me suis posé des questions autour de ces sujets.
Lorsque vous dites "lorsqu'on cherche une PdC maximale[...] c'est le plus souvent en paysage et avec suffisamment de lumière : passer au diaph + 1/3 supérieur sans changer les iso ne pose le plus souvent aucun problème, on a généralement assez de marge en vitesse". C'est vrai au regard de la vitesse, mais par contre, concernant l'ouverture, ne risque-t-on pas de commencer à flirter avec une diminution du rendement de l'objectif ? Il est fréquemment noté que les objectifs sont à l'optimum pour une ouverture entre 4/5.6 et 8 et tout aussi fréquemment qu'ils commencent à perdre à f/11. Si par exemple en APS-C pour un paysage je suis à f/8, pour une photo équivalente en FF, je devrais être grosso modo à f/13. Qualitativement, cela peut amener une perte en FF, non ?
Bien sûr, cela dépendra de l'objectif utilisé, etc. À ce titre, nous pourrions aussi biaiser le test en faveur de l'APS-C en utilisant un objectif "FF" sur un APS-C.

Pour la recherche d'une PdC minimale, tout dépend de votre besoin. Si vous recherchez une profondeur d'une feuille de cigarette (je force le trait volontairement), il est évident que le FF rendra plus de service, voire un MF. Pour reprendre vos propos, dans mes photos, je n'ai jamais rencontré - puis-je insister en ajoutant "mais alors jamais" ?! - de cas où la PdC voulue ne pouvait être satisfaite par un APS-C. En revanche, là où je vous suis, c'est sur l'aspect qualitatif. En APS-C, si une ouverture PO me convient, une photo équivalente en FF aurait demandé de fermer d'un peu plus d'un cran et j'aurais certainement "tapé" dans une meilleure plage de l'objectif.

Cordialement,
PinkFish
C'est la photo fautons !

gerarto

Citation de: PinkFish le Mai 02, 2012, 01:50:49
Bonsoir,

Votre point de vue m'intéresse, car je me suis posé des questions autour de ces sujets.
Lorsque vous dites "lorsqu'on cherche une PdC maximale[...] c'est le plus souvent en paysage et avec suffisamment de lumière : passer au diaph + 1/3 supérieur sans changer les iso ne pose le plus souvent aucun problème, on a généralement assez de marge en vitesse". C'est vrai au regard de la vitesse, mais par contre, concernant l'ouverture, ne risque-t-on pas de commencer à flirter avec une diminution du rendement de l'objectif ? Il est fréquemment noté que les objectifs sont à l'optimum pour une ouverture entre 4/5.6 et 8 et tout aussi fréquemment qu'ils commencent à perdre à f/11. Si par exemple en APS-C pour un paysage je suis à f/8, pour une photo équivalente en FF, je devrais être grosso modo à f/13. Qualitativement, cela peut amener une perte en FF, non ?
...

Il faut distinguer deux cas :

- la recherche de la PdC maximale... pour le plaisir de battre des records : dans ce cas on ferme l'objectif au maximum, on vient avec son ordinateur portable pour trouver la valeur d'hyperfocale la plus appropriée, et son décamètre pour définir au cm près la distance de MaP. Dans ce cas, bien sûr le FF va être limité par la valeur maximale du diaph, si elle est la même en APS-C et en FF. Et de toute façon pour l'un comme pour l'autre, la diffraction va faire des dégâts.  Tout ça pour gagner quelques dizaines de cm au mieux.

- la vraie vie, où il s'agit d'avoir en FF la même PdC qu'en APS-C, avec des diaphragmes de travail "normaux", situés dans la meilleure plage des objectifs, donc de l'ordre de f/5.6  à f/11 généralement. Dans ce cas, il faut effectivement monter en diaph (ou fermer le diaph) d'environ 1,3, avec effectivement le risque d'un résultat qualitatif un peu moins bon. Mais la diffraction ne commençant à se faire sentir vraiment qu'au-delà de f/16, il est très rare que ça soit réellement un problème.

Mais surtout, on est ici dans le cas de la comparaison point par point d'un APS-C  et d'un FF, ce qui signifie qu'on est sensé avoir un même point de prise de vue et un cadrage strictement identique, donc des focales équivalentes (par exemple 24 en FF et 16 en APS-C). Bien sûr c'est nécessaire pour des cas pointus, pros ou équivalents.  Dans la réalité, par exemple en paysage, la recherche de la même PdC est une utopie. Il n'est pas toujours - sinon rarement - nécessaire de fermer d'1 diaph 1/ 3 pour gagner en hyperfocale 50cm ou 1m au premier plan, qui ne sera de toute façon généralement pas sur la photo, sauf à être le nez dans les pâquerettes ! 

Dans la majorité des cas, en se basant sur le principe de l'hyperfocale, on peut faire des photos "équivalentes" (je n'ai pas dit identiques) à ouverture identique en variant de très peu le point de vue ou le cadrage. Et cela sans dommage pour la PdC apparente sur la photo (net du 1er plan à l'infini).

Citation de: PinkFish le Mai 02, 2012, 01:50:49
Bonsoir,

...
Bien sûr, cela dépendra de l'objectif utilisé, etc. À ce titre, nous pourrions aussi biaiser le test en faveur de l'APS-C en utilisant un objectif "FF" sur un APS-C.
...

Heu... là, je ne comprends pas trop : utiliser un objectif FF sur de l'APS-C ne changera rien : sa focale restera la même, seule la focale "résultante" en APSC sera plus grande. D'ailleurs beaucoup d'objectifs (hors courtes et moyennes focales) montés sur des APS-C sont d'origine des FF.

Citation de: PinkFish le Mai 02, 2012, 01:50:49
...
Pour la recherche d'une PdC minimale, tout dépend de votre besoin. Si vous recherchez une profondeur d'une feuille de cigarette (je force le trait volontairement), il est évident que le FF rendra plus de service, voire un MF. Pour reprendre vos propos, dans mes photos, je n'ai jamais rencontré - puis-je insister en ajoutant "mais alors jamais" ?! - de cas où la PdC voulue ne pouvait être satisfaite par un APS-C. En revanche, là où je vous suis, c'est sur l'aspect qualitatif. En APS-C, si une ouverture PO me convient, une photo équivalente en FF aurait demandé de fermer d'un peu plus d'un cran et j'aurais certainement "tapé" dans une meilleure plage de l'objectif.

Cordialement,
PinkFish


La recherche de la PdC  minimale répond généralement au besoin d'isoler le sujet.  Par exemple en paysage pour un détail architectural, ou plus généralement en portrait. Il faut donc ouvrir au maximum, et à ouverture équivalente, le FF présente une  PdC moins importante et détache ainsi mieux le sujet, et d'autant mieux que la transition entre net est flou est à l'avantage du FF et ce point est important à prendre en compte. D'ailleurs, pourquoi chercher à fermer plus en FF ? Dans ce type de photo, on ne cherche le plus souvent pas un piqué extraordinaire (surtout en portrait ! ), mais le "fondu" le meilleur.

Pour terminer, je rappelle les "règles" concernant les différences de PdC entre APS-C et FF :

- Pour une même distance de MaP, même focale (donc cadrage différent) et même ouverture, la profondeur de champ est plus importante en FF qu'en APS-C : la seule variable est le cercle de confusion.
- Pour une même distance de MaP, même cadrage (donc focales différentes) et même ouverture, la profondeur de champ est plus importante en APS-C qu'en FF : l'incidence de la focale est plus importante que celle du cercle de confusion..
- Pour une même distance de MaP, même cadrage (donc focales différentes) la  profondeur de champ en FF est sensiblement identique à celle de l'APS-C lorsque l'on ferme d'environ 1,3 diaph. Par exemple f/4 à f/4.5 en FF pour f/2.8 en APS-C."



PinkFish

Citation de: gerarto le Mai 02, 2012, 17:33:34

Il faut distinguer deux cas :

- la recherche de la PdC maximale... pour le plaisir de battre des records : dans ce cas on ferme l'objectif au maximum, on vient avec son ordinateur portable pour trouver la valeur d'hyperfocale la plus appropriée, et son décamètre pour définir au cm près la distance de MaP. Dans ce cas, bien sûr le FF va être limité par la valeur maximale du diaph, si elle est la même en APS-C et en FF. Et de toute façon pour l'un comme pour l'autre, la diffraction va faire des dégâts.  Tout ça pour gagner quelques dizaines de cm au mieux.

C'est certain, mais mon propos n'était pas l'obtention d'un ticket pour le Guiness des records ! Et la limite n'était pas l'ouverture minimale de l'objectif, mais plutôt sa plage de rendement optimale.

Citation de: gerarto le Mai 02, 2012, 17:33:34
- la vraie vie, où il s'agit d'avoir en FF la même PdC qu'en APS-C, avec des diaphragmes de travail "normaux", situés dans la meilleure plage des objectifs, donc de l'ordre de f/5.6  à f/11 généralement. Dans ce cas, il faut effectivement monter en diaph (ou fermer le diaph) d'environ 1,3, avec effectivement le risque d'un résultat qualitatif un peu moins bon. Mais la diffraction ne commençant à se faire sentir vraiment qu'au-delà de f/16, il est très rare que ça soit réellement un problème.

Intéressant. Après d'autres personnes estiment que la diffraction intervient dès f/11. En tout cas, le rendement de l'objectif commencerait à chuter dès cette ouverture. Après cela dépend bien sûr de moult paramètres. Pour ma part, en APS-C, f/11 est une ouverture de sauvetage. Mais c'est une autre histoire.

Citation de: gerarto le Mai 02, 2012, 17:33:34

Mais surtout, on est ici dans le cas de la comparaison point par point d'un APS-C  et d'un FF, ce qui signifie qu'on est sensé avoir un même point de prise de vue et un cadrage strictement identique, donc des focales équivalentes (par exemple 24 en FF et 16 en APS-C). Bien sûr c'est nécessaire pour des cas pointus, pros ou équivalents.  Dans la réalité, par exemple en paysage, la recherche de la même PdC est une utopie. Il n'est pas toujours - sinon rarement - nécessaire de fermer d'1 diaph 1/ 3 pour gagner en hyperfocale 50cm ou 1m au premier plan, qui ne sera de toute façon généralement pas sur la photo, sauf à être le nez dans les pâquerettes ! 

Dans la majorité des cas, en se basant sur le principe de l'hyperfocale, on peut faire des photos "équivalentes" (je n'ai pas dit identiques) à ouverture identique en variant de très peu le point de vue ou le cadrage. Et cela sans dommage pour la PdC apparente sur la photo (net du 1er plan à l'infini).

Ceci est vrai dans certains cas particuliers. Maintenant, on peut très bien avoir besoin d'une grande PdC sans rechercher une netteté à l'infini - cas d'éléments imposants au premier ou second plan, avec un fond "flou" - disons moins nette car il est bien rare d'avoir un beau flou d'arrière-plan dans ces contextes !
Après, il est vrai que je n'irai pas faire la même photo (au sens même point de vue, même cadrage, même PdC et même vitesse - même si ce n'est pas le propos ici) avec un FF qu'avec un APS-C. Cependant, ma réflexion porte autour de certaines croyances que j'estime trompeuse de généraliser systématiquement.

Citation de: gerarto le Mai 02, 2012, 17:33:34

Heu... là, je ne comprends pas trop : utiliser un objectif FF sur de l'APS-C ne changera rien : sa focale restera la même, seule la focale "résultante" en APSC sera plus grande. D'ailleurs beaucoup d'objectifs (hors courtes et moyennes focales) montés sur des APS-C sont d'origine des FF.

Désolé de ne pas avoir été clair sur ce point. Mon propos était que souvent ces comparaisons sont biaisées en faveur du FF (par exemple une vitesse différente pour conserver le même ISO). Dans le même ordre d'idée, monter un objectif FF sur un APS-C biaiserait aussi le test, cette fois-ci en faveur de l'APS-C (par exemple utilisation de la meilleure partie de l'objectif, notamment à PO). Mais ceci n'était qu'un aparté.

Citation de: gerarto le Mai 02, 2012, 17:33:34

La recherche de la PdC  minimale répond généralement au besoin d'isoler le sujet.  Par exemple en paysage pour un détail architectural, ou plus généralement en portrait. Il faut donc ouvrir au maximum, et à ouverture équivalente, le FF présente une  PdC moins importante et détache ainsi mieux le sujet, et d'autant mieux que la transition entre net est flou est à l'avantage du FF et ce point est important à prendre en compte. D'ailleurs, pourquoi chercher à fermer plus en FF ? Dans ce type de photo, on ne cherche le plus souvent pas un piqué extraordinaire (surtout en portrait ! ), mais le "fondu" le meilleur.

Pas complètement d'accord. Prenez l'exemple d'un élément conséquent au premier plan que vous voulez isoler. Ou alors, d'un élément non plan au capteur que vous voulez avoir net, tout en l'isolant de son arrière-plan. Il y a de fortes chances pour que la PO donne une PdC trop petite pour votre élément. Si les grandes PdC ne sont pas l'apanage que des paysages, les faibles PdC ne sont pas réservées que pour du portrait. Ainsi, on peut rechercher justement un piqué extraordinaire sur la zone de netteté tout en ayant un arrière-plan joliment flou.

Citation de: gerarto le Mai 02, 2012, 17:33:34

Pour terminer, je rappelle les "règles" concernant les différences de PdC entre APS-C et FF :

- Pour une même distance de MaP, même focale (donc cadrage différent) et même ouverture, la profondeur de champ est plus importante en FF qu'en APS-C : la seule variable est le cercle de confusion.
- Pour une même distance de MaP, même cadrage (donc focales différentes) et même ouverture, la profondeur de champ est plus importante en APS-C qu'en FF : l'incidence de la focale est plus importante que celle du cercle de confusion..
- Pour une même distance de MaP, même cadrage (donc focales différentes) la  profondeur de champ en FF est sensiblement identique à celle de l'APS-C lorsque l'on ferme d'environ 1,3 diaph. Par exemple f/4 à f/4.5 en FF pour f/2.8 en APS-C."

Yep.

Merci pour cet échange en tout cas.

Cordialement,
PinkFish
C'est la photo fautons !

Verso92

Citation de: PinkFish le Mai 03, 2012, 02:12:41
Désolé de ne pas avoir été clair sur ce point. Mon propos était que souvent ces comparaisons sont biaisées en faveur du FF (par exemple une vitesse différente pour conserver le même ISO). Dans le même ordre d'idée, monter un objectif FF sur un APS-C biaiserait aussi le test, cette fois-ci en faveur de l'APS-C (par exemple utilisation de la meilleure partie de l'objectif, notamment à PO).

Pas sûr que le résultat soit en faveur de l'APS-C, sauf, sans doute, en terme d'homogénéité : à cahier des charge égal, les objectifs APS-C ont toutes les chances d'être meilleurs que leurs équivalent 24x36, le cercle image à couvrir étant plus petit.

gerarto

Citation de: PinkFish le Mai 03, 2012, 02:12:41
...
Intéressant. Après d'autres personnes estiment que la diffraction intervient dès f/11. En tout cas, le rendement de l'objectif commencerait à chuter dès cette ouverture. Après cela dépend bien sûr de moult paramètres. Pour ma part, en APS-C, f/11 est une ouverture de sauvetage. Mais c'est une autre histoire.
...

Bon, même si on s'écarte vraiment du sujet initial du fil, je vais ressortir un petit test que j'ai fait il y a un moment sur la diffraction.
Qu'elle commence à se manifester à f/11 ne fait dans la théorie aucun doute. Reste à voir ce que ça donne dans la pratique.

Là c'était pour répondre aux critiques qui disaient que les FF surpixellisés (ici, 24 Mpix) avaient besoin d'objectifs extrêmement pointus et que la diffraction ferait des ravages.

Donc j'ai pris un objectif 50 macro réputé pour être vraiment bon, mais pas forcément exceptionnel, et conçu au temps de l'argentique (avec toutefois je suppose dans cette version un traitement de surface "spécial numérique"). J'ai fait une série de photos avec toutes les précautions d'usage (trépied stable, prises de vues avec relevage miroir, etc.), pour toutes les ouvertures de cet objectif.

Le résultat ci dessous en comparatif 100% écran :
Pour chaque bande verticale, il y a trois extraits d'une seule et même photo dont la mise au point a été faite sur le plan de l'extrait du bas. les distances indiquées sont celles du plan de chaque extrait par rapport au point de vue pour juger de l'influence du voile atmosphérique lié à la distance.

Attention : ce sont des extraits 100% écran d'un 24 Mpix, donc on regarde des extraits d'une image qui a environ 1.80m de base !
J'ai zappé les ouvertures f/4 et f/5.6 qui sont très proches de f/8, cette dernière étant la meilleure.

Alors, oui, il y a bien une perte de définition à partir de f/11, mais manifestement jusqu'à f/16, rien de grave. F/22 est encore passable, seul f/32 est apparemment vraiment à la traîne...

gerarto

Mais il faut voir maintenant comment la diffraction se traduit sur un tirage au format "nominal" du 24 Mpix : le A2.

Voici le résultat sous forme d'extraits d'impression A2 (sur Epson R1800, papier premium glossy) qui ont été scannés ensuite.

Comme on peut le voir, la différence entre f/8 et f/32 n'est pas si catastrophique que ça !
Et donc dans la vraie vie, il me semble possible de monter jusqu'à f/22 avec un bon objectif sans dommages particuliers dans ce cas de figure, ce qui relativise un peu "l'épouvantail diffraction".

Les extraits devraient s'afficher à l'écran à peu près à la taille d'impression (ça dépend de votre définition d'écran).

Verso92

Citation de: gerarto le Mai 03, 2012, 20:01:58
Comme on peut le voir, la différence entre f/8 et f/32 n'est pas si catastrophique que ça !
Et donc dans la vraie vie, il me semble possible de monter jusqu'à f/22 avec un bon objectif sans dommages particuliers dans ce cas de figure, ce qui relativise un peu "l'épouvantail diffraction".

Les extraits devraient s'afficher à l'écran à peu près à la taille d'impression (ça dépend de votre définition d'écran).

Normal : la diffraction est essentiellement due à l'objectif (diaphragme)... la densité de pixels n'a qu'une influence marginale.
(bien sûr, si on profite de la définition élevée pour tirer en plus grand format, les défauts se verront plus à distance d'observation égale, tout bêtement...)

PinkFish

Citation de: gerarto le Mai 03, 2012, 20:01:58
Mais il faut voir maintenant comment la diffraction se traduit sur un tirage au format "nominal" du 24 Mpix : le A2.

Voici le résultat sous forme d'extraits d'impression A2 (sur Epson R1800, papier premium glossy) qui ont été scannés ensuite.

Comme on peut le voir, la différence entre f/8 et f/32 n'est pas si catastrophique que ça !
Et donc dans la vraie vie, il me semble possible de monter jusqu'à f/22 avec un bon objectif sans dommages particuliers dans ce cas de figure, ce qui relativise un peu "l'épouvantail diffraction".

Les extraits devraient s'afficher à l'écran à peu près à la taille d'impression (ça dépend de votre définition d'écran).
Je ne peux pas accepter un tel test qui ne montre rien si ce n'est qu'à f/4 la diffraction est la pire, avec f/5.6 juste derrière. De même le choix d'une photo aussi étroite favorise les rayons inclinés sur un FF à partir de 25 KIso.
PS : j'ose espérer que vous aurez décelé le ton badin dans mes propos. Plus sérieusement, un grand merci pour votr test très bien réalisé. Bravo à vous.

PinkFish
C'est la photo fautons !

Powerdoc

Citation de: gerarto le Mai 03, 2012, 20:01:58
Mais il faut voir maintenant comment la diffraction se traduit sur un tirage au format "nominal" du 24 Mpix : le A2.

Voici le résultat sous forme d'extraits d'impression A2 (sur Epson R1800, papier premium glossy) qui ont été scannés ensuite.

Comme on peut le voir, la différence entre f/8 et f/32 n'est pas si catastrophique que ça !
Et donc dans la vraie vie, il me semble possible de monter jusqu'à f/22 avec un bon objectif sans dommages particuliers dans ce cas de figure, ce qui relativise un peu "l'épouvantail diffraction".

Les extraits devraient s'afficher à l'écran à peu près à la taille d'impression (ça dépend de votre définition d'écran).

merci pour ce test
Les mesures chiffrées sont beaucoup plus discriminantes que notre oeil sur un tirage . En pratique il ne faut pas hésiter à diaphragmer si il faut. F22 est quand même a éviter, et en pratique les résultats ne fléchissent que peu jusqu'à F16.
Notons enfin, que certaines optiques sont moins pénalisées par la diffraction que d'autres.

hendrix

Citation de: Verso92 le Mai 03, 2012, 08:20:43
Pas sûr que le résultat soit en faveur de l'APS-C, sauf, sans doute, en terme d'homogénéité : à cahier des charge égal, les objectifs APS-C ont toutes les chances d'être meilleurs que leurs équivalent 24x36, le cercle image à couvrir étant plus petit.
c'est effectivement un des avantages de la réduction du format...c'est la facilité en terme d'homogénéité pour des ouvertures autour de 5,6 ou 4....c'est d'ailleurs un avantage assez intéressant pour la réalisation d'images assemblés à grande définition.....

Tom

hendrix

 Sur des optiques d'exception comme le 200 VR à 2 du nikon, le maximum de résolution et atteint à  4 voir 5.6 sur une densité de pixel très élevés...la correction d'abbé-ration étant optimal en pleine ouverture, on remarque mieux les effets liée à la fermeture du diaph.

Pour optiques qui piques moins l'écart entre F/4 est F/11 sera beaucoup moins flagrant

Pour celles qui présentes plus d'abbé-ration genre chromatisme, sphéricité, coma,etc,etc, les max se situe à souvent après 5.6.

Thomas

Powerdoc

Citation de: hendrix le Mai 04, 2012, 10:15:26
Sur des optiques d'exception comme le 200 VR à 2 du nikon, le maximum de résolution et atteint à  4 voir 5.6 sur une densité de pixel très élevés...la correction d'abbé-ration étant optimal en pleine ouverture, on remarque mieux les effets liée à la fermeture du diaph.

Pour optiques qui piques moins l'écart entre F/4 est F/11 sera beaucoup moins flagrant

Pour celles qui présentes plus d'abbé-ration genre chromatisme, sphéricité, coma,etc,etc, les max se situe à souvent après 5.6.

Thomas

Ceci est logique, mais j'ai remarqué que sur certains tests (et JMS ne me contredira pas), certaines très bonnes optiques s'effondraient rapidement en diaphragmant, alors que d'autres donnaient de meilleurs résultats que ces dernières aux petites ouvertures.