NEX 7: A quand un nouveau firmware?

Démarré par Glouglou, Octobre 15, 2012, 18:30:06

« précédent - suivant »

SUN7


jamix2

Citation de: SUN7 le Octobre 19, 2012, 16:33:36
j'ai raté quelque chose !?
oups.. désolé alors
Voui...deuxième post du fil. Pas grave  ;)

Amaniman


Odi

Citation de: gerarto le Octobre 19, 2012, 13:56:39

Le raw est par définition un brut de capteur (à quelques rares nuances près, du type correction partielle du bruit à la conversion A/N sur les capteurs Sony, et bien sûr l'amplification ISO).

Il ne peut en aucune manière avoir subi une quelconque correction de type colorimétrique, vu qu'il ne comporte absolument aucune information directe de chrominance : en gros, c'est du noir et blanc à ce stade !

Un raw, ce n'est pas une image : c'est illisible tel quel ! Pour simplifier, c'est un fichier donnant la valeur de luminance pour chacun des photosites  Point final.
Pour en faire une image (jpeg ou autre), il faut le dématricer. Soit dans le boîtier dans la foulée de la prise de vue, soit plus tard en post-traitement avec un logiciel adapté. Et c'est seulement au dématriçage que sont ajoutées les valeurs de chrominance isssues de la matrice de Bayer. C'est là que les informations du photosite deviennent des pixels avec l'ajout des valeurs RVB : si le fitre devant le photosite N était rouge, on obtient directement la valeur de chrominance en R, et on calcule les valeurs V et B à partir des infos des photosites voisins qui se trouvaient derrière les filtres correspondants. Au final pour chaque pixel, on a la valeur de luminance donnée par le raw, et valeur de  chrominance calculée au dématriçage.

Donc il est impossible de savoir au stade du raw s'il y a une dérive colorimétrique : il faut d'abord dématricer pour le savoir, et une fois dématricé... ce n'est plus du raw !

Je suis d'accord avec toi, et je suis tenté d'ajouter en théorie : car le raw que tu décris est-il celui que l'appreil enregistre. Le passage à une nouvelle version de DNG montre comment le conteneur DNG peut maintenant embarquer des informations : on peut imaginer donc un fichier : ARW par exemple chez Sony, qui soit déjà un RAW pré-interprété sur certains aspects et qui conserve ensuite toute la polyvalence du dématriçage via un logiciel ad hoc...

Encore une fois, ce que je pose ici, n'a rien de fondé, et n'est de ma part qu'une spéculation, mais qui me semble vraisemblable

jamix2

Alléché par l' "amélioration de la qualité des photos prises au grand angle" j'ai monté mon 15 mm Voigt sur le NEX7 mis à jour. Malheureusement les coins magenta sont toujours là, mais je ne me faisais pas d'illusions.

livre

Citation de: Mistral75 le Octobre 19, 2012, 14:31:21
Il y a des micro-lentilles sur tous les capteurs récents.

Je sais qu'il y a des micro-lentilles sur Leica et Canon et si tu peux citer d'autres constructeurs et sur quels boîtiers, merci d'avance.

Odi

Citation de: jamix2 le Octobre 20, 2012, 17:19:34
Alléché par l' "amélioration de la qualité des photos prises au grand angle" j'ai monté mon 15 mm Voigt sur le NEX7 mis à jour. Malheureusement les coins magenta sont toujours là, mais je ne me faisais pas d'illusions.

ce qui irait dans le sens d'une correction sur Jpeg (et sur optiques Sony seulement, ce qui était plus évident)

jamix2

Citation de: Odi le Octobre 20, 2012, 18:14:18
ce qui irait dans le sens d'une correction sur Jpeg (et sur optiques Sony seulement, ce qui était plus évident)
Là je je comprends pas bien. Pour ma part les GA qui ne produisent pas de dérives magenta c'est aussi bien en jpeg qu'en Raw.
A mon sens les GA qui ne produisent pas de coins magenta sur le NEX7 c'est grâce à leur conception optique pas par correction logicielle.

Odi

Citation de: jamix2 le Octobre 20, 2012, 18:34:48
Là je je comprends pas bien. Pour ma part les GA qui ne produisent pas de dérives magenta c'est aussi bien en jpeg qu'en Raw.
A mon sens les GA qui ne produisent pas de coins magenta sur le NEX7 c'est grâce à leur conception optique pas par correction logicielle.

les deux...

effectivement cela dépend en partie de la conception optique (télécentrique ?), mais aussi du traitement : cf le 10-18mm sony annoncé, qui a en UGA (parce qu'en fait GA/ UGA c'est sur de l'aps-c d'un point de vue optique de l'UGA)


Mistral75

Citation de: livre le Octobre 20, 2012, 17:25:42
Je sais qu'il y a des micro-lentilles sur Leica et Canon et si tu peux citer d'autres constructeurs et sur quels boîtiers, merci d'avance.

Capteurs Sony, capteurs de moyens formats, etc.

livre

Citation de: Mistral75 le Octobre 20, 2012, 23:32:38
Capteurs Sony, capteurs de moyens formats, etc.

Merci, sur des NEX 7 et NEX 6 le capteur a-t-il des micro-lentilles ?

FredEspagne

Oui.
Mais pour que les micro-lentilles puissent corriger les dérives colorimétriques des ultra-grand-angles, il faudrait qu'elles ne soient pas orientées de la même façon au centre et sur les bords ou coins, ce qui est le cas pour certains capteurs utilisés par Leica mais pas chez Sony.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

gerarto

Citation de: Odi le Octobre 20, 2012, 15:19:43
Je suis d'accord avec toi, et je suis tenté d'ajouter en théorie : car le raw que tu décris est-il celui que l'appreil enregistre. Le passage à une nouvelle version de DNG montre comment le conteneur DNG peut maintenant embarquer des informations : on peut imaginer donc un fichier : ARW par exemple chez Sony, qui soit déjà un RAW pré-interprété sur certains aspects et qui conserve ensuite toute la polyvalence du dématriçage via un logiciel ad hoc...

Encore une fois, ce que je pose ici, n'a rien de fondé, et n'est de ma part qu'une spéculation, mais qui me semble vraisemblable

Le raw que je décrit est bien celui... qu'en gros n'importe quel boîtier qui fait du raw enregistre !

Mais j'ai beau chercher, je ne vois quel pourrait être l'intérêt de "pré-interpréter" un raw !

- Soit on fait du jpeg direct, et alors on confie au boîtier les corrections (géométrie, vignetage), qu'il va appliquer après dématriçage interne sur la base des infos qui lui sont fournies par la puce de l'objectif. Sans infos sur les corrections à faire, pas de corrections possibles, en particulier sur les objectifs non "reconnus" !
- Soit on fait du raw et dans ce cas... c'est strictement la même chose, sauf que l'on reporte dématriçage et correction à plus tard.

On ne peut PAS  pré-interpréter un raw, c'est impossible : il faut d'abord le dématricer ! Dans ta proposition, ça reviendrait à dématricer en interne, appliquer une correction, puis "rematricer". Indépendamment de la difficulté (impossibilité* ? ) de la chose et du temps d'utilisation des processeurs internes qui ont autre chose à faire, c'est un non sens.

Vu qu'un raw se "dématrice" plus tard dans un logiciel ad hoc, la seule chose dont le logiciel a besoin pour traiter ET CORRIGER un raw c'est de savoir l'objectif utilisé, sa focale, son ouverture et la distance de prise de vue. Il n'y a absolument pas besoin de passer par un dng (bien compliqué... ) : n'importe quel raw dispose de ces infos dans la section Exifs.

Ensuite, il faut et il suffit que le logiciel dispose de ces quelques infos pour que les corrections soient faites en automatique si cet objectif est caractérisé (l'équivalent logiciel des infos fournies par la puce de l'objectif) dans un logiciel de dématriçage comme LR ou DxO

* pour faire une correction de colorimétrie, le dématriçage est obligatoire, la colorimétrie n'étant pas connue avant ce stade. Pour une correction de distorsion d'objectif, on pourrait imaginer qu'il n'y en a pas besoin : il "suffirait" de réarranger les pixels pour redresser l'image. Cette opération ne consiste pas simplement en un déplacement de pixels, mais également en la suppression d'un certain nombre, de sorte que la taille d'image est modifiée : premier problème. Ensuite et évidemment, avant dématriçage, on a que les infos des photosites : déplacer des photosites revient à ne déplacer qu'une partie des infos, l'autre vient de la position du photosite en fonction de la matrice RVB, fixe par définition. Si on déplace un photosite portant l'info du rouge à un endroit ou la matrice possède un filtre vert, il y a un sérieux problème ! Donc même la "simple" correction d'objectif est impossible ou quasiment au stade du raw.

   

Odi

Citation de: gerarto le Octobre 21, 2012, 17:06:20
Le raw que je décrit est bien celui... qu'en gros n'importe quel boîtier qui fait du raw enregistre !

Mais j'ai beau chercher, je ne vois quel pourrait être l'intérêt de "pré-interpréter" un raw !

- Soit on fait du jpeg direct, et alors on confie au boîtier les corrections (géométrie, vignetage), qu'il va appliquer après dématriçage interne sur la base des infos qui lui sont fournies par la puce de l'objectif. Sans infos sur les corrections à faire, pas de corrections possibles, en particulier sur les objectifs non "reconnus" !
- Soit on fait du raw et dans ce cas... c'est strictement la même chose, sauf que l'on reporte dématriçage et correction à plus tard.

On ne peut PAS  pré-interpréter un raw, c'est impossible : il faut d'abord le dématricer ! Dans ta proposition, ça reviendrait à dématricer en interne, appliquer une correction, puis "rematricer". Indépendamment de la difficulté (impossibilité* ? ) de la chose et du temps d'utilisation des processeurs internes qui ont autre chose à faire, c'est un non sens.

Vu qu'un raw se "dématrice" plus tard dans un logiciel ad hoc, la seule chose dont le logiciel a besoin pour traiter ET CORRIGER un raw c'est de savoir l'objectif utilisé, sa focale, son ouverture et la distance de prise de vue. Il n'y a absolument pas besoin de passer par un dng (bien compliqué... ) : n'importe quel raw dispose de ces infos dans la section Exifs.

Ensuite, il faut et il suffit que le logiciel dispose de ces quelques infos pour que les corrections soient faites en automatique si cet objectif est caractérisé (l'équivalent logiciel des infos fournies par la puce de l'objectif) dans un logiciel de dématriçage comme LR ou DxO

* pour faire une correction de colorimétrie, le dématriçage est obligatoire, la colorimétrie n'étant pas connue avant ce stade. Pour une correction de distorsion d'objectif, on pourrait imaginer qu'il n'y en a pas besoin : il "suffirait" de réarranger les pixels pour redresser l'image. Cette opération ne consiste pas simplement en un déplacement de pixels, mais également en la suppression d'un certain nombre, de sorte que la taille d'image est modifiée : premier problème. Ensuite et évidemment, avant dématriçage, on a que les infos des photosites : déplacer des photosites revient à ne déplacer qu'une partie des infos, l'autre vient de la position du photosite en fonction de la matrice RVB, fixe par définition. Si on déplace un photosite portant l'info du rouge à un endroit ou la matrice possède un filtre vert, il y a un sérieux problème ! Donc même la "simple" correction d'objectif est impossible ou quasiment au stade du raw.

   

En fait Gerarto, nous disons d'une certaine manière un peu la même chose... la question étant de savoir si cela peut se faire en interne, tout en restant sur un format type raw ou pas.

Je parlais du DNG non comme étape d'un hypothétique processus de développement mais comme format Raw du Leica M9 : le codage des objectifs conduit un rendu différent en DNG aussi ! Ce qui signifie qu'il doit bien se passer quelque chose en amont...

Je me permets de citer JMS intervenu ailleurs justement sur cette question du DNG :

Citation de: JMSLe format DNG universel ? Cela se saurait...cette tentative de "normalisation" voire "monopolisation" par Adobe n'a pas résisté à l'infinie inventivité des constructeurs pour "pré-traiter" leurs fichiers selon des profils particuliers au moment de la conversion analogique-digitale. Ces pré-traitements peuvent toucher à la netteté, au bruit (lissage), à la colorimétrie, etc.

En fait un DNG personnalisé par le constructeur devient comme un RAW propriétaire, si le logiciel de dématriçage n'a pas un jeu d'instruction particulier pour le dévellopper, le résultat peut être médiocre.

J'ai du mal à voir comment cela ne serait pas valable...
Mais encore une fois, je suis preneur d'autres avis, de personnes calées, ce que je ne suis pas tout à fait

gerarto

Citation de: Odi le Octobre 21, 2012, 17:38:51
En fait Gerarto, nous disons d'une certaine manière un peu la même chose... la question étant de savoir si cela peut se faire en interne, tout en restant sur un format type raw ou pas.

Je parlais du DNG non comme étape d'un hypothétique processus de développement mais comme format Raw du Leica M9 : le codage des objectifs conduit un rendu différent en DNG aussi ! Ce qui signifie qu'il doit bien se passer quelque chose en amont...

Je me permets de citer JMS intervenu ailleurs justement sur cette question du DNG :

Citation de: JMS
Le format DNG universel ? Cela se saurait...cette tentative de "normalisation" voire "monopolisation" par Adobe n'a pas résisté à l'infinie inventivité des constructeurs pour "pré-traiter" leurs fichiers selon des profils particuliers au moment de la conversion analogique-digitale. Ces pré-traitements peuvent toucher à la netteté, au bruit (lissage), à la colorimétrie, etc.
En fait un DNG personnalisé par le constructeur devient comme un RAW propriétaire, si le logiciel de dématriçage n'a pas un jeu d'instruction particulier pour le dévellopper, le résultat peut être médiocre.

J'ai du mal à voir comment cela ne serait pas valable...
Mais encore une fois, je suis preneur d'autres avis, de personnes calées, ce que je ne suis pas tout à fait

Je ne crois pas être en contradiction flagrante avec ce qu'à écrit JMS :

Citation de: gerarto le Octobre 19, 2012, 13:56:39
...
Le raw est par définition un brut de capteur (à quelques rares nuances près, du type correction partielle du bruit à la conversion A/N sur les capteurs Sony, et bien sûr l'amplification ISO).
...

Bien sûr j'ai écrit ceci, qui pourrait laisser penser que...

Citation de: gerarto le Octobre 19, 2012, 13:56:39
...
Il ne peut en aucune manière avoir subi une quelconque correction de type colorimétrique, vu qu'il ne comporte absolument aucune information directe de chrominance : en gros, c'est du noir et blanc à ce stade !
...

Mais pour autant, il n'y a pas contradiction :
JMS parle de profils colorimétriques : l'application à l'ensemble de l'image d'une loi qui qui va conduire à un "rendu" colorimétrique donné en jouant sur telle ou telle composante de couleur.
Au stade de la conversion analogique/numérique, il y a forcément des corrections/réglages en fonction des caractéristiques du couple capteur/filtre RVB. A ce stade, rien n'empêche, par exemple (et pour simplifier), de multiplier les valeurs correspondant aux photosites derrière le filtre rouge par 1,0xxx et celles derrière les photosites verts par 0,9xxx pour modifier  la balance colorimétrique générale. Mais on est forcément dans le réglage fin, voire très fin, et cela ne sera visible qu'une fois dématricé . Enfin, quand je dis visible, c'est une image puisqu'on ne saura jamais ce qu'aurait été l'image sans cette manip.

Dans le cas qui nous concerne, il s'agirait sur le raw :
- soit de détecter les zones magenta sur une image quelconque qui peut en contenir "naturellement", sans référence à un objectif donné : ça me semble définitivement et totalement impossible avant dématriçage car nécessitant une analyse globale de l'image (qui implique précisément le dématriçage...) avec des algorithmes des plus sophistiqués. Et à supposer que cela soit possible, il faudrait ensuite corriger le raw : voir ce qui suit.
- soit d'appliquer un correctif en fonction d'un objectif caractérisé : ça, ce n'est pas totalement impossible. Mais probablement compliqué et très chronophage en temps de processeur d'image, pour un intérêt plus que douteux : le raw étant par définition destiné à être dématricé, la correction au moment du dématriçage ne pose strictement aucun problème.

Ce cas de correction colorimétrique est donc bien différend de celui dont parle JMS ! 

Mistral75

Le tripotage des RAW, ça existe : par exemple, les boîtiers Nikon sont impropres à l'astrophotographie car les étoiles les plus petites sont assimilées à des pixels chauds et éliminées du fichier RAW.

Odi

Citation de: gerarto le Octobre 21, 2012, 22:17:47
J'ai du mal à voir comment cela ne serait pas valable...
Mais encore une fois, je suis preneur d'autres avis, de personnes calées, ce que je ne suis pas tout à fait
Je ne crois pas être en contradiction flagrante avec ce qu'à écrit JMS :

Bien sûr j'ai écrit ceci, qui pourrait laisser penser que...

Mais pour autant, il n'y a pas contradiction :
JMS parle de profils colorimétriques : l'application à l'ensemble de l'image d'une loi qui qui va conduire à un "rendu" colorimétrique donné en jouant sur telle ou telle composante de couleur.
Au stade de la conversion analogique/numérique, il y a forcément des corrections/réglages en fonction des caractéristiques du couple capteur/filtre RVB. A ce stade, rien n'empêche, par exemple (et pour simplifier), de multiplier les valeurs correspondant aux photosites derrière le filtre rouge par 1,0xxx et celles derrière les photosites verts par 0,9xxx pour modifier  la balance colorimétrique générale. Mais on est forcément dans le réglage fin, voire très fin, et cela ne sera visible qu'une fois dématricé . Enfin, quand je dis visible, c'est une image puisqu'on ne saura jamais ce qu'aurait été l'image sans cette manip.

Dans le cas qui nous concerne, il s'agirait sur le raw :
- soit de détecter les zones magenta sur une image quelconque qui peut en contenir "naturellement", sans référence à un objectif donné : ça me semble définitivement et totalement impossible avant dématriçage car nécessitant une analyse globale de l'image (qui implique précisément le dématriçage...) avec des algorithmes des plus sophistiqués. Et à supposer que cela soit possible, il faudrait ensuite corriger le raw : voir ce qui suit.
- soit d'appliquer un correctif en fonction d'un objectif caractérisé : ça, ce n'est pas totalement impossible. Mais probablement compliqué et très chronophage en temps de processeur d'image, pour un intérêt plus que douteux : le raw étant par définition destiné à être dématricé, la correction au moment du dématriçage ne pose strictement aucun problème.

Ce cas de correction colorimétrique est donc bien différend de celui dont parle JMS ! 


Je ne peux que te renvoyer à l'exemple des DNG de sortie d'un Leica M9 (que j'ai assez pratiqué pour en parler en connaissance de cause)

- tu mets un objectif A codé B sur le boitier : tu as du vignettage, de la distorsion en DNG
- tu mets un objectif B codé B sur le boitier : tu as un vignettage et une distorsion différente

Cas des dérives colorimétriques (les fameuses bandes magenta latérales liées au GA/UGA) :
le dernier firmware a conduit à l'amélioration de la chose (disparition avec certaines optiques, je crois, limitation du désagrément avec les autres)

Donc DE FAIT une correction partielle de l'image, ce qui est tout à fait possible, dès lors justement qu'il y a eu caractérisation de l'objectif (couplé à un capteur)

Je te disais que tes propos n'étais pas en totale contradiction avec ceux de JMS (ni avec les miens du coup), la question étant de savoir si une correction colorimétrie partielle est envisageable dès le raw

Je crois que oui, car il suffit d'envisager le dématriçage que tu évoques mais de manière différenciée suivant les zones de l'image : en gros un phénomène de compensation : on sait que dans telles conditions de prises de vue (ouverture, focale, objectif) se produit une bande magenta, on compense avec un dématriçage qui appliquera une correction colorimétrique

Je parle ici de dématriçage, je devrais dire pré-traitement du raw !

ST2

Citation de: Odi le Octobre 22, 2012, 08:17:24
Je ne peux que te renvoyer à l'exemple des DNG de sortie d'un Leica M9 (que j'ai assez pratiqué pour en parler en connaissance de cause)

- tu mets un objectif A codé B sur le boitier : tu as du vignettage, de la distorsion en DNG
- tu mets un objectif B codé B sur le boitier : tu as un vignettage et une distorsion différente

Cas des dérives colorimétriques (les fameuses bandes magenta latérales liées au GA/UGA) :
le dernier firmware a conduit à l'amélioration de la chose (disparition avec certaines optiques, je crois, limitation du désagrément avec les autres)

Donc DE FAIT une correction partielle de l'image, ce qui est tout à fait possible, dès lors justement qu'il y a eu caractérisation de l'objectif (couplé à un capteur)

Je te disais que tes propos n'étais pas en totale contradiction avec ceux de JMS (ni avec les miens du coup), la question étant de savoir si une correction colorimétrie partielle est envisageable dès le raw

Je crois que oui, car il suffit d'envisager le dématriçage que tu évoques mais de manière différenciée suivant les zones de l'image : en gros un phénomène de compensation : on sait que dans telles conditions de prises de vue (ouverture, focale, objectif) se produit une bande magenta, on compense avec un dématriçage qui appliquera une correction colorimétrique

Je parle ici de dématriçage, je devrais dire pré-traitement du raw !

D'accord avec Odi.
Si le fabricant veut introduire une pré correction dans le raw, il le peut.
Le raw analogique tel "qu'ils" veulent bien nous le servir est déjà une première interprétation, car tout simplement issu de la conversion N => A. Cela ne doit pas être bien compliqué de faire intervenir l'algo de correction à ce moment là...

gerarto

Citation de: ST2 le Octobre 22, 2012, 08:39:16
D'accord avec Odi.
Si le fabricant veut introduire une pré correction dans le raw, il le peut.
Le raw analogique tel "qu'ils" veulent bien nous le servir est déjà une première interprétation, car tout simplement issu de la conversion N => A. Cela ne doit pas être bien compliqué de faire intervenir l'algo de correction à ce moment là...

Heu, non... le raw n'est pas analogique, il est numérique !

C'est ce qui est produit par le capteur qui est analogique : la charge d'électrons recue par chaque photosite et transformée en courant électrique. Ce n'est qu'en sortie de capteur que ce signal est transformé en valeur numérique (la conversion A/N) dans le processeur d'image du boîtier, et codé sur 12 bits, 14 ou plus, pour constituer le raw.


ST2

Citation de: gerarto le Octobre 22, 2012, 11:30:00
Heu, non... le raw n'est pas analogique, il est numérique !

C'est ce qui est produit par le capteur qui est analogique : la charge d'électrons recue par chaque photosite et transformée en courant électrique. Ce n'est qu'en sortie de capteur que ce signal est transformé en valeur numérique (la conversion A/N) dans le processeur d'image du boîtier, et codé sur 12 bits, 14 ou plus, pour constituer le raw.

Euh, oui, me suis inversé la conversion !! ;)

gerarto

Citation de: Odi le Octobre 22, 2012, 08:17:24
Je ne peux que te renvoyer à l'exemple des DNG de sortie d'un Leica M9 (que j'ai assez pratiqué pour en parler en connaissance de cause)

- tu mets un objectif A codé B sur le boitier : tu as du vignettage, de la distorsion en DNG
- tu mets un objectif B codé B sur le boitier : tu as un vignettage et une distorsion différente

Cas des dérives colorimétriques (les fameuses bandes magenta latérales liées au GA/UGA) :
le dernier firmware a conduit à l'amélioration de la chose (disparition avec certaines optiques, je crois, limitation du désagrément avec les autres)

Donc DE FAIT une correction partielle de l'image, ce qui est tout à fait possible, dès lors justement qu'il y a eu caractérisation de l'objectif (couplé à un capteur)

Je te disais que tes propos n'étais pas en totale contradiction avec ceux de JMS (ni avec les miens du coup), la question étant de savoir si une correction colorimétrie partielle est envisageable dès le raw

Je crois que oui, car il suffit d'envisager le dématriçage que tu évoques mais de manière différenciée suivant les zones de l'image : en gros un phénomène de compensation : on sait que dans telles conditions de prises de vue (ouverture, focale, objectif) se produit une bande magenta, on compense avec un dématriçage qui appliquera une correction colorimétrique

Je parle ici de dématriçage, je devrais dire pré-traitement du raw !

Je pense qu'il faut écarter définitivement toute idée de "remaniement profond" du raw !
C'est la conception même du capteur liée à la matrice de Bayer qui limite les interventions possibles. Sur un Foveon, ce serait peut-être différent...

On peut intervenir dans une certaine mesure comme je l'ai indiqué. On peut faire des corrections particulières comme l'indique Mistral75 : si à la lecture de conversion A/N un photosite présente une valeur anormale (trop faible ou trop élevée) par rapport au précédent et au suivant, il est considéré (c'est manifestement le cas chez Nikon) comme mort ou chaud, et la valeur est remplacée par celle du photosite voisins "normal".

Mais on ne peut pas par exemple détecter des zones magenta : c'est en théorie impossible avant dématriçage. Chaque photosite/pixel ne donnant qu'une information partielle soit R, soit V, soit B, il faut dématricer pour retrouver les composantes RVB de chaque pixel et en déduire s'il y a du magenta, le tout combiné à une analyse globale de l'image assez complexe pour en déduire si ce magenta est natif sur le sujet ou s'il correspond à un défaut d'objectif.

Corriger des déformations optiques sur le raw me semble, je l'ai déjà dit, tout aussi impossible. Non que ce soit "techniquement" pas possible, mais parce que ça engagerait des besoins en calculs et temps de processeur énormes : il faudrait d'abord dématricer, procéder aux corrections optiques impliquant nécessairement un rééchantillonnage de l'image pour conserver la taille d'origine, puis "recréer" un raw en supprimant pour chaque pixel deux infos RVB sur trois (et les bonnes ! ), de manière à pouvoir les reconstituer ensuite au dématriçage final... Que de complexité, de temps perdu, et probablement d'infos aussi !
Corriger une colorimétrie de manière partielle est probablement plus envisageable, mais également probablement bien trop complexe pour que le jeu en vaille la chandelle !   

Ensuite, une fois admis que le raw ne peut pas incorporer ce type de corrections, rien n'empêche en effet de livrer le raw et des règles de corrections à l'intérieur d'un paquet commun de type dng. Mais le raw restera toujours un raw non corrigé, et les corrections ne peuvent alors se faire que dans un logiciel qui sache le faire : il faut appliquer les corrections et pour cela savoir les lire et savoir quoi faire avec !
D'ailleurs, ça explique pourquoi concernant le M9, des logiciels tiers tels que LR et DxO semblent avoir eu des problèmes pour les prendre en charge.

Mais que ce soit en utilisant des informations incluses dans le dng, ou des fichiers de corrections d'objectifs caractérisés comme LR ou DxO, ou encore des algorithmes de reconnaissance et correction de défauts particuliers (AC, moiré, bruit, etc...), ce sera TOUJOURS après dématriçage. Comme en règle quasi générale le dématriçage et le traitement du raw se font dans le même logiciel au cours de la même phase, c'est transparent pour l'utilisateur qui ne voit pas forcément la différence entre dématriçage et traitement du raw.     

Odi

Citation de: gerarto le Octobre 22, 2012, 12:52:01

Mais on ne peut pas par exemple détecter des zones magenta : c'est en théorie impossible avant dématriçage. Chaque photosite/pixel ne donnant qu'une information partielle soit R, soit V, soit B, il faut dématricer pour retrouver les composantes RVB de chaque pixel et en déduire s'il y a du magenta, le tout combiné à une analyse globale de l'image assez complexe pour en déduire si ce magenta est natif sur le sujet ou s'il correspond à un défaut d'objectif.


Il ne s'agit pas de détecter les zones magenta, Gerarto, mais d'anticiper sur elles : prenons l'exemple du mur blanc --> un UGA donnerait bandes magenta et du vignettage.

L'appareil connaît les algorithmes qui servent à la conversion dématricer "pour retrouver les composantes RVB de chaque pixel". Dès lors, s'il connait les défauts de l'optique qui lui est couplée, il peut - je crois - effectuer une opération de correction par défaut (compensation colorimétrique) - il suffit d'affecter une valeur différente qui du coup sera interprétée différemment au dématriçage par un logiciel

Tu as raison, c'est affaire de puissance de calcul. Faisable ? Je reste - pour le moment - plutôt persuadé que oui

Citation de: gerarto le Octobre 22, 2012, 12:52:01

Ensuite, une fois admis que le raw ne peut pas incorporer ce type de corrections, rien n'empêche en effet de livrer le raw et des règles de corrections à l'intérieur d'un paquet commun de type dng. Mais le raw restera toujours un raw non corrigé, et les corrections ne peuvent alors se faire que dans un logiciel qui sache le faire : il faut appliquer les corrections et pour cela savoir les lire et savoir quoi faire avec !
D'ailleurs, ça explique pourquoi concernant le M9, des logiciels tiers tels que LR et DxO semblent avoir eu des problèmes pour les prendre en charge.


Le raw n'existe pas en tant que tel en ce sens où ce que nous dématriçons, ce sont des fichiers que nous appelons ras, qui ne sont plus ce raw théorique dont nous parlons : le raw du M9, c'est un dng pour l'utilisateur. Il n'a accès qu'à ça...

Je ne te suis pas sur ce terrain là : si les info de correction passent par un fichier embarqué dans un conteneur (qu'il soit DNG ou ARW ou NEF ou autre), ou si la correction de fait à même le fichier (par un enregistrement de valeurs modifiées), cela revient au final presque au même
Encore une fois, je te suis dans ton raisonnement, mais pas sur la conclusion liée à la faisablilité, car il me semble que justement ça n'est pas impossible, parce que c'est déjà ce qui se fait

Je n'ai pas d'autres "preuves" / argument que l'expérience pratique (liée au M9) et les considération vaguement théoriques précédentes ;)

Ceci-étant dit, la correction des déformations me semble beaucoup plus problématique et lourde !


Odi

une confirmtion empirique :

Citation de: ST2 le Octobre 21, 2012, 14:19:57
Et il corrige les dérives mag des coins.
http://forums.dpreview.com/forums/post/50104239

CitationSo it looks like the firmware update does affect the RAW output (and helps a lot!), but did not help with the RF lens. 


Benaparis

Citation de: gerarto le Octobre 21, 2012, 22:17:47
Dans le cas qui nous concerne, il s'agirait sur le raw :
- soit de détecter les zones magenta sur une image quelconque qui peut en contenir "naturellement", sans référence à un objectif donné : ça me semble définitivement et totalement impossible avant dématriçage car nécessitant une analyse globale de l'image (qui implique précisément le dématriçage...) avec des algorithmes des plus sophistiqués. Et à supposer que cela soit possible, il faudrait ensuite corriger le raw : voir ce qui suit.
- soit d'appliquer un correctif en fonction d'un objectif caractérisé : ça, ce n'est pas totalement impossible. Mais probablement compliqué et très chronophage en temps de processeur d'image, pour un intérêt plus que douteux : le raw étant par définition destiné à être dématricé, la correction au moment du dématriçage ne pose strictement aucun problème.

Ce cas de correction colorimétrique est donc bien différend de celui dont parle JMS ! 


Si je puis me permettre, il existe un autre appareil numérique dit hybride et dont un module a été developpé pour la monture M : Ricoh GXR.
La monture du module n'ayant pas de système permettant de lire le codage et d'appliquer un correctif, l'utilisateur peut toutefois caractériser lui même l'objectif (dérive et distorsion) via le menu du boitier, sauvegarder son correctif et décider de l'appliquer. Si l'on travail en raw, en l'occurence dng ce correctif est appliqué dès lors que l'on ouvre le raw dans n'importe quel logiciel acceptant les dng de Ricoh que le logiciel bénéficie ou non d'une fonctionnalité de correction de défaut optique.
Autrement dit, a priori et sauf erreur de ma part, le correctif semble appliqué au raw et non par le dématriceur car Ricoh ne dispose pas de logiciel propriétaire et donc il faut que le correctif soit appliqué par n'importe quel logiciel plus ou moins sophistiqué (avec ou sans module de correction optique) acceptant de lire le raw du boitier. En tout cas une chose est certaine ce que ce type de correctif ne ralenti pas le système, en tout cas avec ce boitier.
Instagram : benjaminddb

FredEspagne

Penon l'exemple d'un bridge Panasonic FZ, en sortie JPEG, les corrections vignettage, AC et distorsion sont effectuées. Si on fait une prise de vue en raw+JPEG, on verra d'énormes différences entre le raw et le JPEG. Mais pour transformer le raw en JPEG, l'appareil doit développer le raw, faire les corrections et ensuite transformer en JPEG car sinon, il faudrait une étape de plus : Raw puis JPEG puis correction puis JPEG final. Je crois en effet que les appareils modernes ont une puissance embarquée de processeur suffisante pour faire ses manipulations, tout au moins tant qu'on est pas en rafale.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique