Comparatif Nikkor 600mm VR et Leica 560mm f4

Démarré par GLR30, Juillet 10, 2013, 22:50:08

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GLR30

Merci beaucoup Hervé pour ta réponse détaillée; merci également 4mpx pour ton "témoignage" qui se fait fréquemment sous forme d'images...
Je connaissais le site de Brad Hill et j'y suis retourné: cependant, c'est avec le TC 2X qu'il a procédé à ses tests (or, le doubleur ne m'intéresse pas, le 1.4X oui, pour l'avoir utilisé avec mon 3.5/400mmED avec lequel il formait un couple phénoménal).
Sa conclusion, pourtant, ne va pas dans le sens que vous évoquez: il trouve que le 400 supporte assez nettement mieux le 2X, que le 600... s'il a raison, dans cette logique, la différence doit aussi subsister avec le TC 1.4X...
De toutes façons, il s'agit de deux magnifiques optiques, bien sûr!
Quand à mes sujets et biotopes, ils sont suffisamment variés pour nécessiter plusieurs focales... c'est bien pour cette raison que j'avais investi dans deux combinaisons modulaires et pouvoir "redescendre" à 400 et f2.8 et indéniablement pour moi, un avantage que l'on apprécie aux extrémités du jour ou par mauvaises conditions de lumière: enfin, comme évoqué, l'encombrement du 600 me gêne beaucoup en affût...
Mais, comme dit au début de ce fil, c'est un besoin d'autofocus qui se fait sentir (même si j'aime beaucoup mettre au point moi-même et si les "Apo-module se défendent honnêtement), car... la vue fatigue!
Gilbert
Hervé: j'avais déjà beaucoup apprécié tes magnifiques portraits féminins, j'ai fait un tour très (trop) rapide sur ton site et je le trouve superbe, non seulement par ses images, mais aussi pour tes beaux commentaires naturalistes.

Thevv

Bonjour Gilbert,

Merci beaucoup pour tes gentils mots sur mon site !
En revanche, je ne suis pas l'auteur des portraits féminins que tu as appréciés : nous sommes quelques "Hervé" sur ce forum, et il y a eu confusion !

Concernant les informations sur le site de Brad Hill, elles sont disparates. J'ai retrouvé ses essais avec le TC 2x (II et III), et en effet, avec ce TC, il donne l'avantage au 400mm !

Pourtant, lorsqu'on va dans Bio / Stuff I use / Part 2, ici , il y a deux sons de cloche différents concernant le TC 1.4x.
Dans la partie "Stuff I Curently Use : Lenses", il apprécie les deux objectifs pour leur excellence : ce qu'ils sont effectivement  :D
Puis, dans la partie "Stuff I Use : Teleconverters", là il donne par le choix de ses mots un avantage substantiel au 600 VR une fois combiné avec un TC 1.4x puisqu'il exploite cette combinaison dès la PO quand il conseille de fermer d'un cran avec le 400mm. Avec le TC 2x (version II) en revanche, l'avantage semble être au 400mm et f/8 quand il faut fermer à f/10 selon lui avec le 600mm.

Avec le TC 2x (III) : ici
400mm : Résultat incroyablement bons dès la PO (en résumé), et haute à très haute recommandation.
600mm : Un peu moins bon, recommandation moyenne à haute.

Le tout dépendant de l'utilisation des bonnes techniques de prises de vue (évidemment).

Dans ton cas, s'agissant de deux objectifs exceptionnels de toute façon, la relative "polyvalence" du 400mm serait sans doute un plus indéniable, d'autant qu'il supporte bien le TC 1.4x (vivement le 1.4x III ?) et le TC 2x III (qui ne m'intéressait à priori pas, mais qui semble un choix excellent sur le terrain par la qualité obtenue)... Le 400mm sera d'ailleurs mon choix pour les mêmes raisons que tu évoques : probablement pas en version VR pour raison de budget en revanche !
Je vais même sans doute faire un passage en manuel en attendant car j'ai beaucoup trop de choses à faire évoluer : 400/3.5 ou 500 AIP ; avec un TC 1.6 modifié afin de disposer parfois de l'AF.

Vis à vis de l'Apo Module, je retrouve en tout cas dans tes mots ce qu'il s'en dit ailleurs, vis à vis de l'excellence des résultats, et de l'effet "pop" sur le sujet dans le viseur que son bokeh procure !

Bonne chance pour ton choix final, et j'ai envie d'ajouter que tu ne peux pas vraiment te tromper !

Hervé

RR NIKON

Citation de: GLR30 le Juillet 19, 2013, 21:41:24
Bonjour !
alors personne tenté par ma petite confrontation "amicale" ?
en fait, je peux élargir le champ d'investigation par une comparaison avec le 2.8 400mm VR et multiplicateur 1.4X pour voir si le 560mm résultant pourrait "tenir tête" à l'Apo-module; en effet, cette combinaison m'intéresse aussi par sa plus grande polyvalence, pour disposer d'un f2.8 en certaines occasions  (nombreuses d'ailleurs, car jadis on n'avait pas souvent des équivalents 840 ou 900mm !), pour son encombrement inférieur au 600 (mon Lowepro pro trekker ne peut accueillir le 600 + boîtier), etc...
Mais je ne veux pas une qualité optique inférieure à mon 560... Donc, si un possesseur de 400VR + TC14, passe par là... à ce propos, j'ai visionné les courbes FTM publiées par Nikon et j'ai eu la surprise de constater que sur celles-ci, du 200 au 600, le meilleur, de peu, certes, était le 500VR ! ce qui ne va pas dans le sens des commentaires de la plupart des utilisateurs... et cela m'a rappelé un fil ancien initié par Suliacais sur la validité des courbes... (en tout cas, CI l'a trouvé sensiblement moins percutant que le f4 300 AFS sur D800...et sur les deux premières ouvertures!)
ci-joint une image d'un Milan noir au f4 560 Apo-module Leica modifié en Nikon, prise à f5.6 (la pleine ouverture est à très très peu de chose près, identique en performance)
Sur le crop 100% qui va suivre vous constaterez un peu d'aberrations chromatiques autour de la pupille, car elles ne sont pas enlevées automatiquement au niveau du boîtier (d'ailleurs, je ne sais pas comment faire, mais ici un simple passage dans ViewNX les feraient disparaitre sans pousser bien loin le curseur)
Je développe mes Raw dans Cameraraw 6.4 puis je finis avec CS5, mais mon post traitement est probablement sommaire et perfectible.
Cordialement
Gilbert

C'est intéressant ce que tu dis et je confirme que les courbes ftm, ainsi que d'autres tests, ceux de ci notamment, donnent le 500 meilleur que le 400/2,8 et le 600/4 ( au moins à PO ), le même étant inférieur à PO dans les angles au vieil AIP ( je récite les tests  :D ).
c'est pas nouveau, mais l'objectivité relative des utilisateurs/acheteurs d'objectifs aussi spéciaux est influencée par des notions qualitatives, souvent liées à leur utilisation ou leur expérience, certains obtenant réellement de meilleurs résultats avec telle ou telle focale.
Je me souviens d'un collège déçu, qui n'a pas retrouvé le contraste du 500 AIP lors de l'acquisition du modèle AFS.
Subjectivité, nostalgie, ou problème d'adaptation/utilisation ?
en tout cas la décision du passage d'un modèle à l'autre est problématique lorsqu'on est limité dans son budget, beaucoup moins lorsqu'on est à même d'acheter en fonction d'un besoin précis, sans limitation. Car dans ce cas on peut changer régulièrement jusqu'à découvrir la focale adaptée à son utilisation.
pour avoir vu des images de nature réalisées avec quasiment tous ces modèles (sauf le 800 VR), j'avoue qu'il est difficile sur les images d'établir un diagnostic réaliste et sérieux sur la différence de performances entre ces objectifs !

GLR30

Merci encore Hervé pour tes précisions,
et Bonjour RR NIKON,
oui, oui... et je ne voudrais pas ici relancer un débat de plus, sans fin et virant à la polémique, sur les performances de tel ou tel objectif; nous savons qu'ils sont tous très bons, à des nuances près, cependant, de nos jours le visionnement à 100% écran, parfois décrié, permet de mettre en évidence ces différences (mon 4/400 modulaire est plus contrasté et piqué que mon 560);
or cette différence que l'on peut constater à 100% peut servir si l'on doit effectuer un fort recadrage ou pour des impressions de très grandes dimensions... ou pour faire face à de probables futurs capteurs (hélas!) toujours plus définis.
Ce que je proposais dans ce fil était la confrontation directe d'un 600 ou 400 avec mon 560 dont je connais les capacités: pour moi, ce test serait l'idéal pour vérifier si je peux espérer aussi bien, ou mieux, (ce n'est pas exclu), avec du matériel Japonais disposant de surcroît de toutes les commodités "moderne", autofocus, VR, diaph auto (eh oui, je suis à "diaph réel), etc...
Je ne possède que les anciens tests CI de l'époque argentique, mais je viens de voir que DXO trouve le 400VR assez fortement supérieur aux 500 et 600 ?
Dans cette logique, et en référence aux tests de Brad Hill sur lesquels Hervé m'a orienté, s'il est supérieur au 600 (et B. Hill le pense aussi, je crois ), il devrait être également supérieur avec le TC14, que les 500-600 avec ce même TC !
Car, pardon pour cette évidence, mais un TC n'est rien de plus qu'un groupe optique additionnel destiné à grossir l'image initiale de l'objectif...!
Enfin, puisqu'il a été question du célèbre 500AIP, je voudrais dire quelques mots sur le 3.5/400 AIS que j'ai beaucoup utilisé: conçu avant le 500, (début 1980, je pense), il donnait des résultats fantastiques avec le TC14B; et pas seulement en visionnant les dias à la loupe 10x, mais également en visionnant les fichiers scannés en HD à 100% et ce à PO.
Et je serais déçu si le 2.8 400VR faiblissait de façon notoire avec le 1.4x et je m'abstiendrais.
Cela pour dire que contrairement à ce que l'on entends souvent, je pense que l'optique  n'a pas forcément progressé dans tous les domaines de façon uniforme: elle a progressé dans sa globalité (pour les zooms, les UGA, etc...et les "culs de bouteille" ont probablement disparus), mais dans le cas des téléobjectifs, je pense que beaucoup d'entre eux étaient parvenus à un très haut niveau dès l'introduction des verres corrigeant l'aberration chromatique...
Chez Nikon, le passage à l'AF, puis au VR, s'est accompagné d'un nombre plus important de lentilles (chez Canon, aussi bien sûr) et cela a peut être eu des répercussions sur le contraste et la transmission lumineuse... (8 lentilles en 6 gr. pour les 3.5 400 et 500AIP, contre 14 ou 15 maintenant)
Je le disais dans le fil sur les 400 Nikon: il serait, je crois, passionnant de comparer le 3.5 400 conçu il y a 30 ans, avec le 2.8 400 VR (avec ou sans TC)
RR NIKON: je reconnais, il s'agit là de chipotage pour tests sur mires ou autres: ce matin, comme hier, dans la friche il faisait déjà assez chaud et mes images de buses à environ 35 mètres semblent tout droit sorties d'un "presque cul de bouteille"!
Cordialement
Gilbert

GLR30

D'ailleurs... (4/560 crop 50%)
;-)

jaric

Citation de: GLR30 le Juillet 26, 2013, 17:06:06
... et mes images de buses à environ 35 mètres semblent tout droit sorties d'un "presque cul de bouteille"!
Cordialement
Gilbert

Il n'est pas de bouteille celui-ci, cloaque en cherchant bien... :D :D

RR NIKON

Aujourd'hui on peut dire que n'importe lequel de ces télés donnera de magnifique résultats, mais l'affaire est plus complexe qu'il n'y paraît, du fait de l'existence des automatismes.
Il est en effet  plus compliqué de maitriser l'af et le vr, que de se concentrer uniquement sur la map manuelle et la stabilité de l'ensemble boitier/objectif ( deux paramètres de plus à contrôler !).
Certains de mes collègues, se plaignent du vr et de l'af en utilisation généraliste dans la nature, dès que l'environnement est encombré ou que la lumière vient à manquer, l'af patine ou fait un choix qui n'est pas en rapport avec celui de l'opérateur, et on a pas forcément le temps de changer de mode dans le feu de l'action.
idem pour le vr qui peut très bien ne plus s'avérer être utile lors d'un changement de cadrage, où la lumière fait monter les vitesses d'obturation pendant que l'opérateur est occupé à cadrer. Résultat : des images moins nettes que sans le vr, c'est un comble.
Evidement, pour les autres utilisateurs ( safari, sport, mode etc) ces automatismes sont du pain béni, et leur fonctionnement est favorisé par le temps qui est laissé à l'opérateur pour adapter ses réglages aux sujets et conditions de pdv.

pour ce qui est des culs de bouteilles, je suis d'avis que ces objectifs ont peut-être existé, mais que beaucoup de gens de ma génération ont utilisé des novoflex, des soligor, des meyer, tokina, isco et autre productions du même jus en obtenant des résultats corrects, par comparaison aux seuls télés de haute qualité de l'époque qu'étaient les  télyts de leica, et en l'absence de télés japonais ED.
Tout simplement parce qu'ils maîtrisaient le comportement de leur optiques, et les utilisaient à leurs meilleurs diaphs( souvent F11 pour les télés conventionnels), et dans de bonnes conditions de lumière ( rappelons que l'on a commencé à faire des images en faible lumière et à PO qu'avec les premiers télés ED qui possédaient un contraste suffisant pour éclairer au petit matin de la pelloche de 400 asa  :D ! C'était en 1980...).
Aujourd'hui, la technologie avancée donne le sentiment que tout à chacun peut s'improviser photographe de faune sauvage, tant les caractéristiques du matériel moderne semblent en faciliter l'utilisation, mais il n'en est rien.

GLR30

Bonjour RR NIKON,
tes remarques viennent à point nommé car, même si j'ai peut être la possibilité de vendre une de mes combinaisons Leica Apo-modulaire et faire l'acquisition d'un gros télé Japonais, l'ergonomie et tellement différente entre ces deux marques que j'hésite beaucoup!
Je n'ai jamais travaillé en autofocus: je me souviens avoir fait quelques tentatives avec mon 4/300 AFS tout neuf, en affût au Martin pêcheur sur perchoir, (cas pourtant facile) et avoir raté bien plus de photos qu'en manuel, car j'étais constamment en train d'essayer de mettre un collimateur sur l'œil et l'oiseau bougeant sans cesse, la mise au point se faisait souvent à côté et l'œil était plus ou moins flou !
Certes, peut être me fallait-il persévérer...
Cela doit faire sourire des gens jeunes qui ont abordé la photographie uniquement en autofocus...
J'ai rencontré il y a peu une personne, pas jeune d'ailleurs, mais qui venait de se mettre à la photo des oiseaux: et bien, elle ne se servait jamais de la bague de mise au point!!! (et bien sûr, beaucoup de ses images n'étaient pas très nettes...)
Par ailleurs, il y a bien sûr des virtuoses de l'autofocus...
Bref, moi aussi, je ne suis pas convaincu de la supériorité de l'autofocus dans un certain nombre de cas assez fréquemment rencontrés dans ma pratique : zones enherbées, oiseaux sur perchoir etc... par contre, il est évident que l'autofocus est imbattable pour les oiseaux en vol, des batailles aquatiques de Foulques, des Lièvres qui arrivent de face droit devant soi (cela m'est arrivé dernièrement, le Lièvre venait droit sur moi par petit bonds et avec le 560 à pleine ouverture, je n'ai rien eu de net sur les 5/6 vues prises, ça fait râler!)
Il faut bien reconnaître que mon montage est tout de même assez archaïque (même pour des "anciens"): outre la MaP manu, le diaph est sans présélection et dès f8 (pour du gros plan par exemple), la luminosité est juste, juste... d'autre part, la cellule du D7000 ne "comprends" pas trop ce montage et il ne faut pas  compter sur une matricielle "aux petits oignons", mais plutôt exposer là encore "à l'ancienne" (règle de f16...), mais en l'absence de soleil, ça se complique!
Ce qui me gêne aussi avec les gros télés Japonais, c'est leur manipulation au sens propre: sur l'Apo-module, il y a une poignée au dessus, très pratique pour soulever ces "enclumes",  mais une fois sur rotule, la main gauche est posée sur l'objectif et contribue à réduire un peu les vibrations, mais aussi, l'auriculaire et l'annulaire ou l'annulaire et le majeur, enserrent cette poignée, permettant d'orienter l'objectif très facilement, tandis que le pouce tombe exactement dans le creux de la bague de MaP à deux diamètres (v. photo au début du fil)et je trouve ça génial; cela permet en plus, de moins faire souffrir les montures d'objectif/boîtier, que si l'on oriente principalement côté boîtier.
Enfin, rien n'est parfait en ce monde...
ci-joint une image de Faucon crécerelle dégustant une Mante religieuse: posé sur un piquet de vigne par fort Mistral, les rameaux agités passaient constamment devant lui et je devais déclencher lors des brefs instants où l'oiseau était partiellement dégagé, tout en assurant la mise au point, car comme tous les oiseaux, même posés (surtout quand ils mangent), il bougeait sans cesse la tête; je ne suis pas sûr qu'ici, un autofocus s'en serait mieux sorti...
Leica f4 560mm D7000 pleine ouverture (image fortement recadrée)
Gilbert

RR NIKON

#33
salut Gilbert,

la supériorité des automatismes n'est plus à démontrer, mais le fait que les ingénieurs multiplient les modes de mesures, d'af ou de vr, montre que celle des opérateurs est souveraine dès lors qu'il s'agit de faire un véritable choix !
reprise du point, mesure spot, modes vr adaptés aux supports et au type de pdv, sont des moyens de faire en sorte que le photographe décide véritablement de ce qu'il veut privilégier sur son image.
le problème ne se pose pas pour un certains nombre d'entre nous dès lors que les problèmes de vision ne permettent plus la map manuelle, du fait d'un déficit de l'accoutumance ou d'une déterioration globale de la vision, l'af est à ce moment là irremplaçable.
Mais d'autres problèmes surviennent, comme ceux que tu as justement soulignés, et qui sont véritablement difficiles à surmonter dans certaines situations de pdv.
La qualité des gros tromblons et leur maniabilité, ne sont pas un problème pour qui passe du manuel au tout auto, la donne ne change pas sur ces points là.
C'est plus sur le paramétrage de l'af et du vr que les habitudes vont changer ! l'opérateur sera confronté à un choix de mode en fonction des sujets, des situations de pdv.
Le cas des sujets en mouvement appelle d'autres commentaires : les oiseaux en vol ont globalement une trajectoire prévisible et évoluent généralement dans un environnement lumineux, ils sont donc de ce fait assez faciles à saisir de travers (en manuel ou en af ).
pour ce qui est des autres animaux et notamment ceux qui arrivent vite et de face, l'af sera plus performant que l'opérateur, mais ne résoudra pas tous les problèmes, et en particulier pas ceux liés au bougé du sujet ou la vitesse d'obturation trop faible.
le miracle des automatismes je n'y crois pas dans notre spécialité, en tout je n'ai rien vu jusqu'ici de parfait dans ce domaine;.

Thevv

Bonsoir RR Nikon et Gilbert,

Je suis particulièrement en accord avec la dernière phrase de RR Nikon.
J'ai beau disposé de l'AF (j'entends par ce terme tant l'autofocus en lui-même que tous les programmes sophistiqués qui en tirent partis) avec mon 300 AFS, je ne compte plus les fois où la map manuelle m'a sauvé la mise, précisément dans les cas que tu cites Gilbert des zones enherbées, ou autres milieux encombrés, pénombres, etc..., où il est parfois très difficile ou impossible d'obtenir une image en ne se reposant que sur les automatismes.
S'il est clair que les automatismes ont libéré la photographie d'action lorsque les zones sont dégagées, ces mêmes automatismes peuvent parfois aussi être les facteurs limitants d'un photographe qui ne saurait pas, ou n'apprendrait pas, à prendre leur relais lorsque les conditions l'exigent.
Dans ton cas Gilbert, je pense que tu n'as rien à perdre et tout à gagner. D'une longue pratique en manuel, tu comprendras vite où se situe ton gain vis à vis de l'AF suivant le milieu ou le sujet abordé : ou plutôt devrais-je dire que tu situeras rapidement les limites de l'AF suivant le milieu ou le sujet envisagé ; et tu auras alors toute la dextérité nécessaire pour aller chercher ton sujet lorsque l'AF n'y parvient plus, même avec une vue moins affûtée... quant il sera (souvent) moins évident à quelqu'un qui n'a connu que l'AF de faire la même démarche, et avec quels résultats.
Concernant les comparaisons anciennes optiques renommées, nouvelles optiques. Je pense, c'est ce que j'ai observé, que certains objectifs anciens sont parfois plus micro-contrastés que leurs homologues plus récents. Cela pourrait laisser penser qu'un 500 AIP (par exemple) était un rien supérieur en piqué à un 500mm AFS lorsqu'on observe des fichiers natifs à 100% alors que le potentiel des deux fichiers est très semblable une fois post-traité.
Mais cela n'enlève rien à ce que dit Gilbert, à savoir que certaines optiques anciennes avaient déjà quasiment tout ce qu'il fallait optiquement (500 AIP, 400mm AFI, 400 f/3.5 notamment) et que les améliorations des optiques plus modernes se sont surtout faites dans le gain de l'AF, puis de la stabilisation, et enfin à leur adaptation à la surface réfléchissante des capteurs numériques afin d'en améliorer la résistance au flare : encore que ce ne soit pas toujours évident de le constater. Autant de gains qui ne sont pas négligeables, mais qui n'ont été que rarement agrémentés d'améliorations en terme de piqué, ou bokeh (et parfois même l'inverse). Pour ne parler que de ce que j'ai vu, les 400 AFI et 500 AIP étaient en tout cas absolument fabuleux, y compris au standard actuel des zooms 100% sur écran !

Hervé

4mpx

Lorsque l'on pratique l'affût (trépied ou support stable immobile) en animalier avec un très long téléobjectif (à partir de 400mm), on peut s'en sortir avec la MAP manuelle avec un grand nombre de sujets et dans de nombreuses situations.
Par contre, la billebaude ou la pdv à main levée avec ces longues focales est sans aucun doute très compliquée pour la MAP manuelle. C'est là que l'AF et les automatismes associés deviennent une aide précieuse (à condition de bien s'en servir).

En ce qui me concerne, en 7 ans de pratique de photo d'oiseaux j'ai dû pratiquer l'affût pas plus de deux fois. Mes sorties sont essentiellement en billebaude; et, depuis ces trois dernières années, je travaille à main levée dans plus de 90% des cas (c'est très compliqué pour mon petit gabarit de faire une billebaude avec trépied+tête en plus de mes deux télés habituels). De 400mm f/4 au 1200mm f/8, je ne peux prétendre réussir une photo d'oiseaux dans leur milieu naturel sans l'AF.

Un exemple d'une pdv à main levée où la MAP manuelle est impossible à réaliser (je suis sûr que même sur trépied je ne pourrai pas réussir ces images dans ces conditions) : un très petit oiseau, particulièrement remuant et vif, au milieu des fins brins d'herbe sous un vent soutenu.
Dans ces conditions voici mes réglages de l'AF : AF-C & 3D-Tracking, Priorité Netteté, Lock-On sur Long.

D800, 600 VR+TC-14EII
Exposer a droite...

titisteph

A GLR30 : à mon avis, l'AF et le VR étant un plus, que tu peux de toute façon choisir d'utiliser ou pas, tu as tout à gagner à te prendre un caillou AF-VR.
Pour ce qui est du piqué, ça doit se valoir avec ton Leica (tout de même fabuleux, à ce que je vois).

GLR30

Oui, oui, titisteph, mais ça fait réfléchir quand même... ;-)
ci-joint, une Buse de ce matin (il est vrai sous une superbe lumière), venue trop près pour la cadrer complètement (env. 11/12m.)
La première vue est déjà un peu recadrée, les deux autres sont des crops 100%
Leica 560 f4 D7000, à f5.6

GLR30


GLR30


GLR30

La première vue est un crop 50%, aurais-je du dire.
G.

F100

Magnifique GLR30!
Je n'y connais rien et suis aux antipodes de votre niveau mais j'admire...
Ça fait rêver, vraiment; tant à la forme (connaissances/compétences techniques) qu'au fond (connaissances ornitho).
Bravo et merci pour ce partage!

GLR30

Merci F100,
cette Buse variable Buteo buteo, est ici en train de dévorer un Orthoptère très abondant cette année : l'Epphipigère des vignes dont elles se régalent, tout comme les Busards cendrés et les Milans noirs; en deux heures, je l'ai vu en attraper une dizaine!
Ces sauterelles sont moelleuses et pleines de protéines...
Gilbert

titisteph

Ce caillou Leica est quand même impressionnant de piqué/contraste! La réputation de cette marque n'est pas usurpée. Par curiosité, elle coûtait combien, cette bête, à l'achat?

GLR30

Eh bien, titisteph,
il coûtait environ 3500 euros de plus que les 600 Canon/Nikon de l'époque...
peut-on les comparer ? ce n'est ni la même focale, ni la même sophistication, ni la même finition, ni peut être le même rendu...
Ne pas oublier que l'argument premier de ce système est la modularité et dès lors que l'on disposait de deux combinaisons, on "retombait" dans les tarifs Japonais, avec des avantages au niveau de la portabilité et de l'encombrement.
G.

F100

Citation de: GLR30 le Juillet 31, 2013, 09:34:02
Merci F100,
cette Buse variable Buteo buteo, est ici en train de dévorer un Orthoptère très abondant cette année : l'Epphipigère des vignes dont elles se régalent, tout comme les Busards cendrés et les Milans noirs; en deux heures, je l'ai vu en attraper une dizaine!
Ces sauterelles sont moelleuses et pleines de protéines...
Gilbert

Merci Gilbert, tes précisions sont grandement appréciées!

RR NIKON

Citation de: titisteph le Juillet 31, 2013, 11:50:18
Ce caillou Leica est quand même impressionnant de piqué/contraste! La réputation de cette marque n'est pas usurpée. Par curiosité, elle coûtait combien, cette bête, à l'achat?

Attention à bien tempérer les résultats des "télyt" d'autrefois ! tous ne se valent pas, les longues focales ne valent pas les téléobjectifs de cette marque. les "fusils" à glissières de 6,8 560 et 400 entre autre, qui étaient très bons lorsqu'il s'agissait d'"arroser" en photons des grains d'halogénure sur des pellicules, sont forcément à la peine avec les capteurs d'aujourd'hui dont les photosites sont en moyenne dix fois plus petits ( très approximativement...).
Les téléobjectifs de la marque leica sont de superbes produits que tout photographe a rêvé un jour de posséder !
du 280/2,8 R au système modulaire dont il est question ici, tout est surperlatif en terme de conception, qualité de fabrication et résultats !
sauf que ce sont des instruments de haute précision et que leur utilisation est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, comme tout les objectif de longues focales ils sont l'occasion de  bien des déboires pour ceux qui ne parviennent pas en saisir l'usage ( on ne fait pas tout ce qu'on veut avec ce genre de matériel, en tout cas le fait de posséder ce matériel ne permet pas de s'affranchir d'autres compétences qu'il faut absolument posséder pour réussir).
Au cours de ma carrière de photographe naturaliste, j'ai vu pas mal de gens venir à l'image de nature, attiré par le matériel et séduit par l'ambiance "paparazzi de nature", malheureusement beaucoup ont plié les "gaulles" devant les résultats très aléatoires obtenus avec ces longues focales.
Beaucoup ont oublié que les distances de pdv de la plupart des sujets restent très faibles pour que les résultats soient bons ( on a tendance à croire qu'avec un 500 on s'affranchit des distances de fuite des animaux sauvages  :D ) et que l'utilisation d'un support adapté est nécessaire ( les cas de personnes qui ne "bougent" pas ou presque sont très rares !), et que les sujets eux même vibrent, bougent, changent de position inopinément, bref il faut s'accrocher un peu et s'investir un minimum pour parvenir à se forger une expérience qui permettra de durer un peu dans la spécialité.
Je constate que malgré la technologie évoluée d'aujourd'hui, avec les automatismes af et vr, la donne n'a guère changé ! pour obtenir des bon résultats ( à part dans les affûts commerciaux où l'on bénéficie de conseils payants ) il faut mouiller la chemise et multiplier les expérimentations en fonction des sujets.
En tout cas, par rapport au sujet initial du fil, je suis persuadé que les productions modernes ne feront pas mieux sur le plan qualitatif que ces vieux télyts, par contre leur utilisation s'avèrera plus confortable et dans certaines situation de fortes lumières, le traitement de surface évolué des lentilles fera peut-être la différence.

NORSOREX

Citation de: RR NIKON le Août 01, 2013, 09:46:52
Attention à bien tempérer les résultats des "télyt" d'autrefois ! tous ne se valent pas, les longues focales ne valent pas les téléobjectifs de cette marque. les "fusils" à glissières de 6,8 560 et 400 entre autre, qui étaient très bons lorsqu'il s'agissait d'"arroser" en photons des grains d'halogénure sur des pellicules, sont forcément à la peine avec les capteurs d'aujourd'hui dont les photosites sont en moyenne dix fois plus petits ( très approximativement...).
Les téléobjectifs de la marque leica sont de superbes produits que tout photographe a rêvé un jour de posséder !
du 280/2,8 R au système modulaire dont il est question ici, tout est surperlatif en terme de conception, qualité de fabrication et résultats !
sauf que ce sont des instruments de haute précision et que leur utilisation est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, comme tout les objectif de longues focales ils sont l'occasion de  bien des déboires pour ceux qui ne parviennent pas en saisir l'usage ( on ne fait pas tout ce qu'on veut avec ce genre de matériel, en tout cas le fait de posséder ce matériel ne permet pas de s'affranchir d'autres compétences qu'il faut absolument posséder pour réussir).
Au cours de ma carrière de photographe naturaliste, j'ai vu pas mal de gens venir à l'image de nature, attiré par le matériel et séduit par l'ambiance "paparazzi de nature", malheureusement beaucoup ont plié les "gaulles" devant les résultats très aléatoires obtenus avec ces longues focales.
Beaucoup ont oublié que les distances de pdv de la plupart des sujets restent très faibles pour que les résultats soient bons ( on a tendance à croire qu'avec un 500 on s'affranchit des distances de fuite des animaux sauvages  :D ) et que l'utilisation d'un support adapté est nécessaire ( les cas de personnes qui ne "bougent" pas ou presque sont très rares !), et que les sujets eux même vibrent, bougent, changent de position inopinément, bref il faut s'accrocher un peu et s'investir un minimum pour parvenir à se forger une expérience qui permettra de durer un peu dans la spécialité.
Je constate que malgré la technologie évoluée d'aujourd'hui, avec les automatismes af et vr, la donne n'a guère changé ! pour obtenir des bon résultats ( à part dans les affûts commerciaux où l'on bénéficie de conseils payants ) il faut mouiller la chemise et multiplier les expérimentations en fonction des sujets.
En tout cas, par rapport au sujet initial du fil, je suis persuadé que les productions modernes ne feront pas mieux sur le plan qualitatif que ces vieux télyts, par contre leur utilisation s'avèrera plus confortable et dans certaines situation de fortes lumières, le traitement de surface évolué des lentilles fera peut-être la différence.
Salut RR
Ton propos est remplis de bon sens et de compétences, il manque une petite nuance(peut être) qui elle permettra aux gros tromblons modernes d'aller plus loin, c'est le comportement boitier+tromblons irremplaçable en basse et très basse lumière.
L'aide de l'informatique embarqué permet aujourd'hui de faire des clichés sans pied avec une lumière très faible.
;)

Powerdoc

moi quand je vois ces clichés pris au Telyt, je suis surtout très admiratif du photographe ...

GLR30