Nat'image 21, atelier digiscopie....

Démarré par beaba, Août 08, 2013, 22:49:31

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Merro

Bonjour,

Merci Laure-Anh pour cet excellent condensé.

Il faudrait bien ouvrir un nouveau fil pour couvrir ce sujet étendu.

Ça me trouble un peu d'avouer au débutants qu'il ne suffit pas de maîtriser son matériel.
En plus on doit encore maîtriser le post-traitement et utiliser le format RAW pour obtenir le maximum des quelques photos valables obtenues sur le terrain.

Amicalement,
Merro

Kowa 556, Pentax Q7

jimjim

Bonjour
ca y est j ai enfin trouvé mon nat'image  :P,
bravo a tous pour votre publication avec de belles images.
je suis tres content pour toi bea tu le mérites amplement
je suis juste surpris de voir DIGISCOPIE alors que c est de la reflexoscopie mais bon le but et le même.

allez la redac une page sur la digi a chaque numéro ça permettra de faire plaisir a tous  :) et de promouvoir se qui se sente délaisser  :-\

j attends le prochain numéro  :D

jimmy 

swaro stx95  rx100 1v1 18.5mm

Buteo

Citation de: jimjim le Août 30, 2013, 14:58:44
je suis juste surpris de voir DIGISCOPIE alors que c est de la reflexoscopie mais bon le but et le même.

Non non, le terme "digiscopie" s'applique bien dès lors que l'on conserve l'oculaire de la LV .. ce qui est le cas pour Aurélien et moi.
Ensuite, qu'importe si on utilise derrière un reflex ou un compact comme APN.
Ce qui compte c'est la chaine optique avant le capteur  ;)

Citation de: Merro le Août 28, 2013, 14:44:01
Ça me trouble un peu d'avouer au débutants qu'il ne suffit pas de maîtriser son matériel.
En plus on doit encore maîtriser le post-traitement et utiliser le format RAW pour obtenir le maximum des quelques photos valables obtenues sur le terrain.
Aaaaah ça, c'est pour la digi comme pour la photo classique une des clefs de voute pour tirer la substantifique moelle de tes images.
Sujet connexe à la digiscopie et propre à la photo en général  ;)
Le format raw n'est pas une étape obligée mais un très gros plus et je ne saurais que le conseiller à tous ceux qui ont la possibilité d'en faire à partir de leur APN ..

Amicalement,
Pierre

Laure-Anh

Citation de: jimjim le Août 30, 2013, 14:58:44
je suis juste surpris de voir DIGISCOPIE alors que c est de la reflexoscopie mais bon le but et le même.

Citation de: Buteo le Août 30, 2013, 17:56:42
Non non, le terme "digiscopie" s'applique bien dès lors que l'on conserve l'oculaire de la LV .. ce qui est le cas pour Aurélien et moi.
Ensuite, qu'importe si on utilise derrière un reflex ou un compact comme APN.
Ce qui compte c'est la chaine optique avant le capteur  ;)

Amicalement,
Pierre

Laurence Poh, l'initiateur de la digiscopie, avait en son temps essayé toutes les méthodes pour obtenir des images à partir de sa lunette d'observation. Il avait retenu les APN compacts car ils étaient "abordables" tandis que les APN reflex étaient hors de prix et n'avaient pas alors une qualité d'images suffisante en hauts ISO. L'idée de base est de permettre à la communauté des possesseurs de LV d'obtenir des documents photographiques utilisables à moindre frais. Sans avoir à se ruiner en achetant de véritables télé-objectifs 500mm ou 800mm et les TC x1,4/x1,7/x2 qui vont avec.
Le fait est qu'il existe de nos jours de multiples possibilités pour un même possesseur de LV : digiscopie avec APN compact, digiscopie avec APN reflex, digiscopie reflex, digiscopie hybride,...

Avec les nouvelles LV STX85/95HD, on observe avec un ensemble d'observation modulaire composé d'un corps de LV associé à un corps oculaire-zoom...un ensemble d'observation modulaire sur lequel on peut si l'on souhaite photographier ajouter au choix : un APN compact zoom, un APN compact avec objectif fixe, un APN compact avec objectifs interchangeables, un APN hybride avec objectif, un APN hybride muni du TLS APO, un APN reflex muni d'un objectif tel qu'un 50mm/1,7 ou un APN reflex muni du TLS APO. A ce propos, un TLS APO fixé devant un APN correspond à un objectif de 45mm en équivalent 24x36 si j'en crois La Rédac ( Nat'Images N°21, page 25). Dans tous les cas, on photographie avec un APN muni d'un objectif tandis que l'oculaire-zoom reste vissé sur le corps des LV STX85/95 HD. Qui peut prétendre que cela n'est pas de la "vraie" digiscopie ?

Il est temps AMHA de s'accorder pour dire que la digiscopie regroupe toutes les méthodes permettant à la communauté des possesseurs de LV de photographier à moindre frais.

Laure-Anh

#104
Attention, la digi ci-après est une digi réalisée hors atelier Nat'Images : en Baie de Somme et en affût hutteau. Il s'agit d'un affut creusé dans le sable sur une profondeur de 30 à 40 cm et agrémenté de blettes (= oiseaux empaillés ou bien sculptés et peints ; j'avais eu la chance d'affûter en compagnie de Jean, chanteur d'oiseaux, qui est venu compléter le dispositif et l'a rendu très très efficace par ses chants plus vrais que nature http://www.chanteurs-oiseaux.com/ ), utilisé naguère par les anciens pour la chasse vivrière. J'étais par conséquent positionnée on ne peut plus près du sol.


Comparons cette digi de courlis cendré à une digi de gravelot réalisée dans le cadre de l'atelier Nat'Images à partir d'un affût du Teich. L'affût étant aménagé par la réserve afin de favoriser l'observation et établi pour ce faire en hauteur, j'étais positionnée dans le meilleur des cas à 2 mètres du sol. Je me suis appliquée à réunir sur une même image interposition de premier plan flou pour suggérer la maîtrise de la gestion de la PdC bien que la LV soit dépourvue de diaphragme, de contre-jours et de capture du petit reflet dans l'oeil qui va bien.
09H33:10 :



Vous pouvez constater que la digi du gravelot ne souffre pas du tout d'effet de plongée. En dépit du point de vue situé en hauteur, elle donne au contraire l'impression d'avoir été prise au ras de la végétation à hauteur de ce petit oiseau court sur pattes. C'est un bienfait lié à la prise de vues à grande et très grande distance. En l'absence de voile atmosphérique, de brume et de turbulences de chaleur, bien évidemment.

Laure-Anh

Quelques autres exemples d'interposition de premier plan flou pour suggérer la maîtrise de la gestion de la PdC bien que la LV soit dépourvue de diaphragme, de contre-jours et de capture du petit reflet dans l'oeil qui va bien : réunis sur la même image en prenant le gravelot pour cible.

09H33:16 :


09H33:31 :

Sans le petit reflet dans l'oeil de l'oiseau, notez que la digi ne dégage pas la même attirance visuelle et émotionelle. Notez aussi que la LV supporte assez bien le contre-jour du moment que le pare-soleil coulissant intégré est mis en place. A contre-jour, je rappelle qu'il faut exposer pour le sujet principal quitte à sacrifier/brûler/crâmer les hautes lumières. Et non pas "exposer à droite".

Laure-Anh

Autre exemple d'interposition de premier plan flou pour suggérer la maîtrise de la gestion de la PdC bien que la LV soit dépourvue de diaphragme. L'avant-plan flou donne non seulement de la profondeur à l'image mais habille également celle-ci : la photo ne s'ouvre pas directement sur l'oiseau, elle est en cela moins typée digi.

09H40:45 :


Il est 09H40:45. Je me fais du souci pour la suite de l'atelier. La lumière disponible n'est pas top. Je prends conscience qu'elle devient dure, à la limite de ce qui est souhaitable.  Je crains que la séance photo prenne fin en raison d'une lumière naturelle ambiante défavorable...

(Une lumière dure est connue pour poser des problèmes aux photographes de mariage car elle exacerbe les écarts de contrastes : mariée en blanc et son époux en habit de réception noir sont en raison de cela difficiles à portraiturer. Une lumière dure produit par ailleurs des ombres denses, disgracieuses si on les débouche pas par un complément de lumière, le plus souvent au flash en fill-in. Enfin, ce type de lumière a tendance à sur-saturer très vite le canal Rouge des capteurs numériques RVB et à crâmer ce canal Rouge en grande partie ou complètement.
A titre d'informations, en raison de la dureté de la lumière sous le soleil d'Afrique, M et Mme Denis-Huot délaissent appareils-photos et font de l'entretien de matériel, du tri de photos, de la cuisine, la sieste, du sudoku,...à partir de 10H.

C'est pourquoi, pour ne pas aller au devant des difficultés prévisibles, je décide pour ma part d'éviter, tout au long des heures à venir, de photographier sous cette lumière ambiante les sujets avec des tons jaunes/orangés/rouges et les sujets alliant tons blancs et tons noirs ou sombres : par exemple, canard souchet mâle, tadorne de belon, foulque macroule, avocette,...)

Laure-Anh

Je photographie au 17-40mm tout comme je photographie avec une LV qui équivaut à une focale résultante comprise entre 800 et 1500mm. Un apport que je dois à ma pratique de la digiscopie est l'acquisition d'un regard qui porte plus loin et qui englobe plus de détails (par rapport à ce qu'il serait sans utilisation régulière de la digiscopie). Je suis devenue au fil des déclenchements accumulés sensible à ce qui entre dans mon champ de vision compris entre 17 et 1500mm.

Laure-Anh

Par exemple, au Vietnam, mon regard s'est montré sensible ausi bien à une scène de rue proche comme celle-ci :


...qu'à celle-ci, scène de rue moins évidente à détecter, et encore moins évidente à photographier : car située à plusieurs dizaines de mètres, sur l'autre rive de la rivière...


Laure-Anh


guy5

Bonjour Laure-Anh,

Une démonstration par l'image de la faisabilité de réussir une bonne digi dans les circonstances énumérées ci-dessus.
J'en prend bonne note.
Par contre, si te trouves en présence d'une Aigrette en lieu et place d'un petit gravelot, comment aurais-tu monté cette image ?

Amicalement.  Guy
ATS80- CanonS95- SonyRX100M2

Laure-Anh

Ce n'est pas seulement une question de distance, il arrive que tout le monde ne voit pas toujours ce qui est pourtant à portée de vue. A la Citadelle Impériale de Hué bondée de touristes, j'ai pu constater que personne n'avait eu l'idée de lever la tête vers des détails photogéniques situés à seulement quelques 5 mètres de hauteur au dessus du sol. Par exemple, les gens passaient sous les portiques sans accorder d'attention soutenue aux détails du fronton.


Tu peux noter, Guy5, que j'ai interposé une balustrade entre la LV et le sujet tandis que j'ai choisi un point de vue qui m'a permis d'adosser le sujet contre un arrière-plan lointain pour lui servir d'écrin ton sur ton... ;)

Laure-Anh

#112
Toute cette disgression pour souligner que la digiscopie est formatrice en ce qui concerne le regard.

L'exemple de l'aigrette garzette postée de Béatrice est à ce titre très intéressant.



Il se trouve que je suis passée au chevet de l'aigrette 1 heure plus tard après Béatrice. J'ai pu constater que tous les photographes traditionnels, sans exception, pénétrant dans l'affût ressortaient aussi vite qu'ils étaient entrés pour se diriger vers d'autres spots sans marquer un temps d'arrêt. Un de ceux-là avait même dit à son compagnon de sortie-photo : "Il n'y a rien ! On passe au suivant..." Cela m'a fait sourire car dans les mêmes circonstances, tous les digiscopeurs, sans exception, pénétrant dans l'affût auraient, j'en suis sûre, jeté leur dévolu sur l'oiseau.

Laure-Anh

#113
Ce n'est pas un hasard si Béatrice et moi avons digiscopé la même aigrette quand celle-ci avait la bonne idée de venir se poser sur lîle flottante qui constituait à n'en pas douter un de ses perchoirs préférés. Du fait de notre pratique régulière de la digiscopie, notre regard à tout deux s'est dans les mêmes circonstances immédiatement porté sur l'échassier au plumage immaculé, nous avons elle et moi pris immédiatement conscience de son potentiel photographique.

Voici mes digis :
09H53:54 :


09H56:42 :


Vous pouvez constater qu'elles sont très semblables à celles de Béatrice : elle et moi avons été sensibles au plumage et à l'ambiance. Sans notre pratique régulière de la digiscopie, nous aurions, elle et moi, passé notre chemin comme tout le monde sans rien noter de remarquable.
PS : Cher Guy5, Béatrice et moi avons aussi été intéressées par le fait que l'aigrette était adossée à un arrière-plan lointain qui lui faisait un écrin du plus bel effet... ;)

Laure-Anh

#114
Pour en terminer avec l'aigrette blanche à contre-jour sur fond sombre, l'exposition du plumage réalisée avec soin en mode M garantit que le rendu de l'aigrette sera optimal - à condition que la lumière reste constante (= à condition que le soleil totalement découvert en début de prises de vues ne soit pas momentanément voilé par un nuage, risque inexistant en ce dimanche matin) - quand bien même l'environnement de l'aigrette se mettrait à changer autour d'elle. Sûre de cet état de fait, j'ai tenté de décrocher le jackpot : à savoir tenté de réussir le portrait de l'aigrette en plein vol en digiscopie à main levée...


09H57:36 :



Malheureusement, on ne gagne pas à tous les coups à ce jeu. En l'occurrence, j'ai été trop gourmande, j'ai piteusement raté mon coup. La tête de l'aigrette n'est pas nette et l'oiseau est méchamment coupé par les bords du cadre.

Je tenais à vous montrer malgré tout le résultat. D'une part, pour démontrer l'utilité du mode M pour la bonne exposition du plumage, peu importe l'environnement dans lequel baigne l'oiseau tant que la lumière ambiante reste constante. D'autre part, en raison des exifs attachés à la digi : j'étais à 1600 ISO et 1/4000è s ; une vitesse de 1/2000è s aurait été suffisante, ce qui veut dire qu'une sensibilité de 800 ISO aurait convenu. En ôtant le TC x1,4 qui fait perdre un 1IL, la sensibilité ISO utilisable aurait pu être 400 ISO. Une LV est très peu lumineuse par rapport à un 500mm ouvert à f4 mais elle n'implique pas toujours le recours à des boîtiers gérant les hauts ISO : on peut s'amuser avec des boîtiers reflex s'arrêtant à 800 et 1600 ISO. Il est vrai que si l'on peut disposer d'un boîtier tel qu'un EOS 5D Mark II/III ou bien un Nikon D3/D4, cela ouvre des possibilités plus vastes.

Laure-Anh

Je repasse plus tard pour la suite...
Il est temps de laisser la parole à mes compagnons d'atelier.

bernall

Merci Laure-Anh pour ce retour complet et instructif comme toujours.

J'aurais bien aimé avoir un exemple au 500mm  ;)

je demande à voir

Laure-Anh

Les images du Teich au 500mm ne manquent pas dans la rubrique "Images photo-nature" de Nat'Images. Je pense qu'un 500mm/4 VR qui cadre comme un 750mm/4 VR sur un APN reflex APS-C Nikon manié par quelqu'un aussi pointu que Jean-Guy a nécessairement fait des photos sublimes qui nous renvoient inévitablement à nos chères études.

Un digiscopeur observe au premier chef, un digiscopeur photographie secondairement. Fondamentalement, la photographie n'est pas sa finalité. Son monde est centré sur l'observation. De fait, un digiscopeur tente à l'aide de sa LV de garder en souvenir une ou des observations qui se déroulent sous ses yeux. Or, toutes les observations effectuées sur le terrain ne se prêtent pas à la photographie. Un grand nombre d'entre elles ne réunissent pas tous les ingrédients qui contribuent à la réalisation d'une belle image. Seul un faible nombre est susceptible de conduire à des résultats photogéniques. Toute la difficulté consiste pour le digiscopeur à apprendre à faire le tri entre les observations qui s'offrent à lui, à écarter les fausses bonnes occasions puis s'attacher à tout mettre en oeuvre finaliser les vraies bonnes occasions.

Pour réussir sur le terrain ses digiscopie aussi bien que possible, un digiscopeur a de fait intérêt à s'imaginer en compétition constante face à un 500mm/4 IS ou VR, c'est-à-dire répertorier mentalement à chaque prise de vue - de façon à les réunir autant que possible avant de déclencher - tous les éléments qui contribuent à la réussite d'une digi de qualité.

Je crois deviner par conséquent que la présence physique du 500mm de Jean-Guy au Teich visait uniquement à servir d'aiguillon, à nous pousser à donner le meilleur de nous-mêmes pour représenter au mieux la digiscopie et les digiscopeurs : et non pas véritablement à nous mettre en difficulté.

Laure-Anh

Citation de: guy5 le Septembre 01, 2013, 09:35:22
Bonjour Laure-Anh,

Une démonstration par l'image de la faisabilité de réussir une bonne digi dans les circonstances énumérées ci-dessus.
J'en prend bonne note.
Par contre, si te trouves en présence d'une Aigrette en lieu et place d'un petit gravelot, comment aurais-tu monté cette image ?

Amicalement.  Guy

Je m'initie depuis quelques années au portrait et à la photo de studio dans le but d'appliquer ensuite les leçons bien comprises à la photographie animalière. Si tu fais un tour dans la rubrique "Portrait & Studio" du forum Chassimages, si tu lis ou si tu t'essaie à rédiger des critiques constructives, tu t'aperçois vite que ceux qui fréquentent cette rubrique ont un regard que toi et moi, n'avons pas, dans notre pratique photographique. Lumière, gestion du sujet, gestion du fond, distance et angle de vue ont tous leur importance respective dans l'obtention du résultat. Tout est pris en considération. Ces photographes réunissent ou cherchent à réunir toutes les conditions optimales avant déclenchement.

Pour digiscoper une aigrette en lieu et place d'un gravelot, je considère la qualité de la lumière, la qualité de l'environnement, la distance de travail, les angles de vue potentiels, la probabilité que l'oisea

Laure-Anh

Zut !...Ai mis trop de temps pour rédiger mon texte. Je recommence :
Citation de: guy5 le Septembre 01, 2013, 09:35:22
Bonjour Laure-Anh,

Une démonstration par l'image de la faisabilité de réussir une bonne digi dans les circonstances énumérées ci-dessus.
J'en prend bonne note.
Par contre, si te trouves en présence d'une Aigrette en lieu et place d'un petit gravelot, comment aurais-tu monté cette image ?

Amicalement.  Guy

Je m'initie depuis quelques années au portrait et à la photo de studio dans le but d'appliquer ensuite les leçons bien comprises à la photographie animalière. Si tu fais un tour dans la rubrique "Portrait & Studio" du forum Chassimages, si tu lis ou si tu t'essaie à rédiger des critiques constructives, tu t'aperçois vite que ceux qui fréquentent cette rubrique ont un regard que toi et moi, n'avons pas, dans notre pratique photographique. Lumière, gestion du sujet, gestion du fond, distance et angle de vue ont tous leur importance respective dans l'obtention du résultat. Tout est pris en considération. Ces photographes réunissent ou cherchent à réunir toutes les conditions optimales avant déclenchement.

Pour digiscoper une aigrette en lieu et place d'un gravelot, je considère la qualité de la lumière, la qualité de l'environnement, la distance de travail, les angles de vue potentiels, la probabilité que l'oiseau se place sous son meilleur profil...J'écarte les situations, les observations qui n'aboutiront pas à des résultats photogéniques.
Concrètement, pour faire écho à ton fil "Aux premières lueurs dans le marais", j'écarte les observations de terrain suivantes en étant consciente que cela ne donnera rien de valable, photographiquement parlant :




Le fait est que la lumière est trop dure. Le décors n'est pas top. Et il n'y a aucun espoir que ces deux éléments changent. Je me détourne par conséquent de ces observations au demeurant fort intéressantes, je continue ma visite du Teich, je prends mon mal en patience en espérant que la chance tourne et que la bonne occasion se présentera au détour du chemin. Savoir écarter les mauvaises bonnes occasions, c'est faire un pas dans la bonne direction.

Si tu regardes Nat'Images N°21 à la page 28, tu pourras constater que j'ai au final réussi à digiscoper une aigrette...Chronologiquement, cela se passera sur ce fil à 12H49:13.

Bien à toi,

guy5

Toute cette manne d'informations,et ce à titre personnel me font prendre conscience du regard que je devrai à l'avenir poser en terme de composition d'image.
La précipitation de digiscopier un sujet prend souvent le dessus et ce au détriment de la qualité globale de l'image.
Encore merci pour tes remarques, conseils et ton implication sur ce fil.

Amicalement.  Guy
ATS80- CanonS95- SonyRX100M2

Laure-Anh

Citation de: guy5 le Septembre 02, 2013, 10:20:19
...
La précipitation de digiscopier un sujet prend souvent le dessus et ce au détriment de la qualité globale de l'image.
...

Ta phrase me rappelle que j'ai oublié de signaler que tout est susceptible de se jouer en amont même de toute installation du digiscopeur dans son affût sur des petits rien.

En l'occurrence, au Teich, l'atelier de digiscopie a démarré pour ce qui me concerne par un choix cornélien - on ne se moque pas - entre ma gauche ou bien ma droite...Grave question !

Les premières heures du matin étant les heures les plus propices à la photographie, mieux valait être rapidement en place et digiscoper au plus vite...mais le soleil sera-t-il placé convenablement ? Aurais-je les sujets en train de me présenter leurs côtés exposés au soleil ou bien au contraire vont-ils me présenter leurs côtés situés à l'ombre ? En arrivant à pied d'oeuvre au Teich, le seul fait de décider de débuter le parcours en prenant à gauche dans le sens des aiguilles d'une montre ou bien à droite dans le sens inverse était lourd de conséquences. Je penchais pour la gauche car j'avais noté que ce faisant, les premiers oiseaux rencontrés sur l'eau me présenteraient leurs côtés éclairés par le soleil. Mais qu'en serait-il des espèces plus ou moins remarquables ? Jean-Guy, Pascal, Béatrice et Pierre Sévery, tout quatre arrivés la veille et ayant eu l'occasion de repérer les lieux au cours du samedi étaient partis à droite. Je soupçonnais que les espèces les plus prisées étaient situés dans les affûts vers lesquels se dirigaient les quatre compères. Espèces remarquables ou bien lumière favorable ? Choix cornélien en apparence ! Mais à quoi bon des oiseaux emblématiques s'ils sont éclairés par un soleil à contre-emploi ? Le défi lancé par Nat'Images étant de ramener des photos, j'ai au final choisi de débuter le parcours en prenant à gauche : pour profiter tout de suite et aussi longtemps que possible d'un soleil éclairant de manière manifeste sous le bon angle les oiseaux qui me faisaient face. "Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" m'avait semblé être le dicton du jour.

Laure-Anh

Je reprends ma billebaude le long des sentiers du Teich. Il est 10H00 passées...

Laure-Anh

Je croise des cygnes tuberculés. Leur plumage me rappelle les poils du singe blanc en peluche qui a servi de mire aux testeurs de Nat'Images pour comparer LV et 500mm lors du face à face "digiscopie versus 500mm" relaté dans Nat'Images N°1. Je suis curieuse de savoir ce que ma vieille STS80HD a dans le ventre face à un tel sujet. Les cygnes sont mobiles contrairement au singe qui était parfaitement fixe, ils sont situés à une distance supérieure à celle mise en oeuvre pour les tests de labo sur mires, ils sont éclairés par la lumière ambiante disponible et non pas éclairés à la perfection comme l'était le singe par une lumière de studio aux petits oignons dans le labo d'essais de Nat'Images : n'empêche, je veux savoir ce que vaut ma LV. Ma vieille LV.

J'enlève mon TC x1,4  pour ne pas pénaliser outre mesure les résultats de ma LV car ce TC x1,4 Sigma non DG datant de 2004 n'est pas un foudre de guerre. Je prends appui de mon mieux sur la barrière qui balise le chemin de randonnée, je guette le moment où l'un des cygnes présentera son profil comme il faut face à la lumière naturelle ambiante, je guette également une action ou bien une attitude qui vont bien ; puis, quand tous les éléments sont réunis dans le viseur, je shoote en exposant à droite, en veillant à maintenir tant bien que mal l'horizon...horizontal, et en étant très vigilante quant à la bonne mise au point sur l'oeil. Je fais plusieurs prises de vues en espérant que le moustique sur son poitrail ou bien un autre moustique volant aux alentours se trouvera sur le plan de netteté.
10H09:04 :


10H09:05 :


10H09:05 et qq pouièmes de seconde :


Laure-Anh