Numérique et longévité.

Démarré par Inka, Octobre 22, 2013, 01:12:49

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Nikojorj

Citation de: FredEspagne le Octobre 24, 2013, 11:34:39
Mon cas: 2 disques de sauvegarde qui ont planté à 15 jours d'intervalle, c'est sans doute pas de chance mais ça peut arriver à tout le monde et, comme résultat, 3 ans de travail perdu dans les nimbes (car, bien entendu, je n'ai pas racheté de disque dur durant cet intervalle).
Ca, c'est une des grandes règles de la maintenance : quand on n'a plus qu'un seul exemplaire des données, c'est urgence N°0 pour les sauvegarder qq part.

CitationAutre problème: le format du fichier. Dans 50 ans pourra-t-on lire un fichier JPEG? J'ai des doutes et pour des fichiers raw, encore plus, ce qui introduit un problème supplémentaire, la conversion vers le nouveau format quand elle est possible.
Deux problématiques différentes, comme dit.

La consultation des images finies d'une part, devrait pouvoir se faire par un tiers sans aucune connaissance du travail. L'idéal reste donc un beau portfolio, qui donne plus envie de le regarder quand trouvé dans un grenier qu'une boite à chaussure pleine de négas ou de disques durs. Le jpeg est pour l'instant utilisable aussi, mais avec le gros inconvénient du support moins attractif (le dd dans une boite, bof! Un iPad pourrait être plus adapté par exemple), le tirage reste pour ça la solution prioritaire je pense.

D'autre part, y'a la possibilité pour l'auteur de revenir sur ses traitements, où là c'est toi qui t'en occupes (moi je n'aimerais pas qu'un autre que moi touche à mes raws sans que je l'aie briefé dessus), donc tu gères et tu convertis au fur et à mesure si besoin (et/ou tu gardes des outils permettant d'ouvrir les anciennes versions).

vernhet

Citation de: Doc Henry le Octobre 22, 2013, 09:22:01
Tu les gardes comment tes diapos Veto ? j'en ai de 1968 cad 45 ans , toujours impeccable

Henry  

certainement uniquement des Kodachrome
Parce que, des dias d'une autre technologie datant de 1968, ça m'étonnerait qu'elles n'aient pas pris un sacré coup !

veto

  Non , il n'y a pas que des kodachromes , j'ai aussi quelques Ektachrome HS ( 160 ASA ) qui datent de fin 1960 et des Perrutz ( 50 ASA ?) de 1961 fort bien conservées , il va falloir que je revois tout ça de fond en comble , bonjour le boulot , mais je n'ai plus de place sur mes étagères ... :D!

FredEspagne

Les Kodachrome II des années 50 foncent et tournent vers le magenta mais restent visibles. Les agfachromes des années 70 sont stables, les fuji des années 80 sont variables. Voilà mon expérience pour des dias conservées à l'abri de la lumière en boites classeur sans autres précaution particulière.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

Inka

Citation de: FredEspagne le Octobre 24, 2013, 20:33:59
Les Kodachrome II des années 50 foncent et tournent vers le magenta mais restent visibles. Les agfachromes des années 70 sont stables, les fuji des années 80 sont variables. Voilà mon expérience pour des dias conservées à l'abri de la lumière en boites classeur sans autres précaution particulière.

Les Kodachrome des années 40 sont encore très minouches à regarder :

http://coolandia.com/pictures/American_Propaganda_in_Kodachrome
Carolorégien

FredEspagne

Il y a quand même dû y avoir du traitement avant de les mettre sur le net au moins +40 en luminosité et une bonne élimination du magenta, peut-être même un peu trop forte à mon goût par rapport aux films en couleurs de la même époque. Un truc curieux à ce sujet si, au cinéma, Technicolor forçait sur la saturation des couleurs, ç'était l'inverse pour le traitement du Kodachrome par rapport à Kodak. Aux USA, le Kodachrome était vendu développement non compris et on pouvait choisir son labo, les deux principaux étant Kodak et Technicolor mais pas les seuls.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

titisteph

CitationLes Kodachrome des années 40 sont encore très minouches à regarder :

http://coolandia.com/pictures/American_Propaganda_in_Kodachrome

Au-delà de la qualité incontestable du kodachrome, ce qui me frappe le plus, dans ces images, c'est le soin extrême apporté à la qualité de la lumière et des cadrages/poses. C'est vraiment du grand art, à une époque où le polaroïd de contrôle n'existait même pas, et les flashs de studio non plus. Sans parler de la sensibilité ridicule du film, qui devait poser de sacrés problèmes.

stratojs

Citation de: titisteph le Octobre 25, 2013, 13:30:11
Au-delà de la qualité incontestable du kodachrome, ce qui me frappe le plus, dans ces images, c'est le soin extrême apporté à la qualité de la lumière et des cadrages/poses. C'est vraiment du grand art, à une époque où le polaroïd de contrôle n'existait même pas, et les flashs de studio non plus. Sans parler de la sensibilité ridicule du film, qui devait poser de sacrés problèmes.

Sauf erreur, un des premier fabricant américain, Speedotron sortit le premier modèle en 1939, mais on éclairait déjà au tungstène et n a continué après.

titisteph

CitationSauf erreur, un des premier fabricant américain, Speedotron sortit le premier modèle en 1939, mais on éclairait déjà au tungstène et n a continué après.

Peut-être, mais de là à dire que ces flashes avaient la puissance et la convivialité de ceux d'aujourd'hui,, cela m'étonnerait. Les flashes de studio des débuts avaient d'énormes générateurs intransportables et peu fiables. Voir le premier générateur Broncolor qui avait la taille d'une petite voiture.

Vraisemblablement, ces images ont été faites en tungstène. Mais je ne comprends toujours pas comment ils ont résolu le problème de la puissance de lumière VS la sensibilité très faible du film et des diaphs assez fermés qu'impose le choix de la chambre (au moins F-11). Sans compter qu'il fallait utiliser un filtre bleu en tungstène, à moins qu'il ait existé un kodachrome spéciale lumière artif?

stratojs

Citation de: titisteph le Octobre 25, 2013, 16:22:06
Peut-être, mais de là à dire que ces flashes avaient la puissance et la convivialité de ceux d'aujourd'hui,, cela m'étonnerait. Les flashes de studio des débuts avaient d'énormes générateurs intransportables et peu fiables. Voir le premier générateur Broncolor qui avait la taille d'une petite voiture.

Vraisemblablement, ces images ont été faites en tungstène. Mais je ne comprends toujours pas comment ils ont résolu le problème de la puissance de lumière VS la sensibilité très faible du film et des diaphs assez fermés qu'impose le choix de la chambre (au moins F-11). Sans compter qu'il fallait utiliser un filtre bleu en tungstène, à moins qu'il ait existé un kodachrome spéciale lumière artif?

Je crois me souvenir que les premiers Speedotron étaient des 600Ws, ce qui est tout de même non négligeable.
Par ailleurs le matériel américain, fabriqué aux USA donc, était beaucoup plus fiable que les balbutiements français.
Dans la deuxième moitié des sixties, les générateurs étaient loin de la taille d'une petite voiture. Flashomatic, Balcar et Godard étaient de dimensions raisonnables.
Il me reste un aquarium Godard 1600J de cette époque, on pouvait même l'alimenter en 12V.
Ceci n'est pas polémique mais juste informel.  ;)

Quoiqu'il en soit ces images sont magnifiques et prouvent bien qu'il est plus nécessaire d'avoir du métier que 12800 ISO et/ou 36mpx...  ;D