Les bases

Démarré par Fredke, Octobre 29, 2013, 20:38:56

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Fredke

Et que vaut ce "k" ?

Là j'ai beau mettre internet à contribution, je peine à trouver cette équation expliquée.

Lyr

Faut aller chercher dans les tables de référence, pour f/1.0, 100 ISO, 1s, on a IL0, ce qui correspond à une certaine luminance (mais j'ai oublié combien), tu mets dans l'équation et tu trouves facilement.

Fredke

Ok et merci beaucoup pour ton aide.

seba

Citation de: Lyr le Octobre 31, 2013, 16:31:51
Le lux est donc bien la densité de flux lumineux (lumen par mètre carré) reçue par la scène.

C'est la subtilité avec candela (qui dénote aussi l'intensité lumineuse de la source) par mètre carré qui ne me saute pas aux yeux.

En gros, la luminance c'est la luminosité d'une source étendue, l'éclairement c'est le flux lumineux reçu par unité de surface.

seba

Citation de: Fredke le Octobre 31, 2013, 16:41:54
Et que vaut ce "k" ?

Là j'ai beau mettre internet à contribution, je peine à trouver cette équation expliquée.

On peut trouver ça :

ISO 2720:1974 recommends a range for K of 10.6 to 13.4 with luminance in cd/m². Two values for K are in common use: 12.5 (Canon, Nikon, and Sekonic[1]) and 14 (Minolta,[2] Kenko,[2] and Pentax); the difference between the two values is approximately 1/6 EV

chris4916

Citation de: seba le Octobre 31, 2013, 17:04:53
En gros, la luminance c'est la luminosité d'une source étendue, l'éclairement c'est le flux lumineux reçu par unité de surface.

Je pensais (et je le pense toujours mais je peux me tromper) que la luminance correspond à la quantité de lumière renvoyée par la scène.
A éclairement égal, un objet noir aura une luminance plus faible qu'un objet blanc.
Cela correspond donc bien la quantité de lumière reçue par le capteur  ;)  au moins si on considère la luminance globale de la scène.

Fredke

Donc pour en revenir à mon APN et sur un plan très pratique :

il mesure l'exposition (comme un posemètre)
en lumière réfléchie (lumière émise brièvement par l'appareil lors de la mesure)
au travers de la lentille (TTL)

Et il calcule la vitesse d'obturation ou l'ouverture du diaphragme (selon le mode choisi) tenant compte de la sensibilité choisie et selon la formule que nous a rappelé Seba.

Les limitations à cette équation étant

la plage de sensibilité de l'APN (de 100 à 6400 ISO pour mon D7000)
la plage d'ouverture de mon objectif (3.5 à 5.6 pour mon nikkor 18-105)

Mais aussi les conditions et/ou le résultat recherché (immobilité ou vitesse de déplacement du sujet, profondeur de champ recherchée,...) et donc une vitesse minimale requise ou une ouverture nécessaire.

Correct ? (dans les grandes lignes)


seba

Citation de: Fredke le Octobre 31, 2013, 21:37:31
il mesure l'exposition (comme un posemètre)
en lumière réfléchie (lumière émise brièvement par l'appareil lors de la mesure)
au travers de la lentille (TTL)

Aucune lumière émise par l'appareil.
La lumière réfléchie par le sujet vient des sources lumineuses environnantes (soleil, ciel, éclairage artificiel, etc...).

seba

Citation de: Fredke le Octobre 31, 2013, 21:37:31
Correct ? (dans les grandes lignes)

Sinon le reste est correct.
On subissait plus ou moins la sensibilité avec les rouleaux de films (une fois l'appareil chargé) mais en numérique on peut faire varier la sensibilité d'une photo à l'autre.
Supposons néanmoins que la luminance et la sensibilité soient fixées.
Il y a une infinité de couples ouverture-temps de pose qui donneront la même exposition.
Bien souvent on choisit d'abord l'ouverture en fonction de la profondeur de champ désirée.
Dans d'autres situations (risque ou recherche de bougé, figeage du mouvement), on sélectionnera d'abord le temps de pose.

Julian

On peut donner le schéma suivant:

Julian


Julian

Le mode P, Program, est très intéressant.

C'est l'équivalent du carré vert, ou tout auto, mais P laisse toute latitude d'utilisation du Raw, de choix du ou des collimateurs, de modification des réglages, de choix des iso (y compris Iso auto,à bien découvrir).

Très bon mode pour découvrir son reflex.

Rapidement, on découvre, puis on devine comment va réagir le boîtier.

A ce moment,on est mûr pour passer à l'étape suivante: priorité ouverture ou priorité vitesse.

seba

Hum...1/125 à 5,6 pour 200 ISO...
Normalement pour un sujet en plein soleil c'est plutôt environ 1/1600s à 5,6 pour 200 ISO.

Julian

Citation de: seba le Octobre 31, 2013, 22:59:28
Hum...1/125 à 5,6 pour 200 ISO...
Normalement pour un sujet en plein soleil c'est plutôt environ 1/1600s à 5,6 pour 200 ISO.

Je n'ai pas donné la latitude...  ;) ;) ;)

Julian

Mais tu as raison

Pour la Méditerranée, cela donne une belle journée de début octobre:

100 Isos

7 h 20            :  F 4      1/30 ème
8 h 30            :  F 5,6   1/250 ème
10 h 00          :  F 8      1/250 ème
11 et 12 h 00  :  F 8      1/500 ème
13 h 00          :  F 8      1/1000 ème

Julian

Version corrigée

Berzou

intéressant

je vois que :

- pour les isos tout le monde est d'accord

- pour l'ouverture de référence presque (5,6 ou 8)

- pour la vitesse chacun son niveau de prise de risque

ici on raisonne pour l'objectif indiqué n'est ce pas,

plus la focale de l'objectif augmente plus  il faut augmenter la vitesse minimale (sauf a disposer d'un pied stable)

enfin pour gérer les variables :

- ouverture = gestion de la PdC et du bookeh

- temps de pose = gestion du risque de bougé (du sujet ou du photographe)

- et donc quand on a réglé sa PdC et sa vitesse, reste a monter les isos si on ne peut rien faire d'autre (mais par une après midi ensoleillée ca ne sera pas nécessaire)

sans parler du flash qui complique un peu le raisonnement (si on reste sur une après midi ensoleillée, il peut servir a déboucher les ombres)


Julian

#42
Citation de: Berzou le Novembre 01, 2013, 09:12:53
- et donc quand on a réglé sa PdC et sa vitesse, reste a monter les isos si on ne peut rien faire d'autre (mais par une après midi ensoleillée ca ne sera pas nécessaire)

Ce sera nécessaire si tu dois disposer d'une vitesse rapide.

Je reprends l'exemple ci-dessus

Pour la Méditerranée, belle journée de début octobre:

100 Isos
11 et 12 h 00  :  F 8      1/500 ème

ou bien           :  F 2      1/8000 ème

Avec un objectif n'ouvrant pas à F2, par exemple un 18-55   3.5-5.6 qui sera à 5.6 à 55 mm, en restant à 100 isos, tu ne peux disposer que de 1/1000 ème.

Franciscus Corvinus

Citation de: seba le Octobre 31, 2013, 14:36:55
A priori ça n'entre pas en compte pour l'exposition.

L'équation fondamentale de l'exposition correcte est t/N²=K/LS
t est le temps de pose
N est l'ouverture
L est la luminance de la scène
S est la sensibilité du récepteur
(et K est un coefficient)

Un diagramme bien conçu doit visualiser correctement cette relation.

C'est plus compliqué que ca. Gerard_M a rajouté des indications de la ou la complexité peut intervenir.

Citation de: Gérard_M le Octobre 30, 2013, 17:10:56
sur un côté de la médaille, en chocolat, il y a gravé triangle ouverture- vitesse - sensibilité
de l'autre il y a indiqué "profondeur de champ - mouvement figé ou non - grain"

Et aludu94 a tout-a-fait raison de faire intervenir la BdB, mais ca n'est pas systématique:

Citation de: aladu94 le Octobre 31, 2013, 14:16:36
On peut ajouter un cinquième élément au triangle : la balance des blancs  :o

Mais le plus gros facteur de complication n'a curieusement toujours pas été mentionné: c'est le contraste de la scene. Il est trop réducteur de parler de "la" luminance de la scene. Un grand nombre d'images ont un contraste plus fort que ce qu'un capteur peut restituer de maniere satisfaisante (d'ou des acrobaties facon D-lighting). Il ne faut pas l'ignorer.

seba

Citation de: Franciscus Corvinus le Novembre 01, 2013, 15:04:43
C'est plus compliqué que ca. Gerard_M a rajouté des indications de la ou la complexité peut intervenir.

Ben...c'est comme ça depuis toujours en fait.

Citation de: Franciscus Corvinus le Novembre 01, 2013, 15:04:43
Mais le plus gros facteur de complication n'a curieusement toujours pas été mentionné: c'est le contraste de la scene. Il est trop réducteur de parler de "la" luminance de la scene. Un grand nombre d'images ont un contraste plus fort que ce qu'un capteur peut restituer de maniere satisfaisante (d'ou des acrobaties facon D-lighting). Il ne faut pas l'ignorer.

C'est la luminance moyenne, avec un contraste moyen.

joujou

#45
Citation de: Fredke le Octobre 29, 2013, 20:38:56
Bonsoir,

Photographe débutant ( c'est à dire qui vient de quitter le mode auto   ;)) j'aimerais m'exercer aux bases de l'exposition et du triangle ouverture- vitesse - sensibilité.

Je viens vers vous car je suis à la recherche d'articles de références et surtout d'exercices proposés voire commentés qui pourraient structurer ma démarche.

Merci d'avance pour vos conseils.

Il n'y en qu'une seule  démarche pour sortir du mode tout Auto :
Ton auto compréhension en utilisant les modes programmes en commençant par le plus simple a appréhendé.
1 – La vitesse :  Tu te plantes devant un jet d'eau et tu fais varier ta vitesse dans les limites du couplage de ton APN  (pas d'indications en rouge ou clignotement)
Tu constateras qu'a haute vitesse > 500° de sec tu figes le jet d'eau  et qu'en basse vitesses  < 60° ton jet d'eau semblera flouté.
2 – Tu recommences avec la priorité au diaphragme pour travailler sur les plans de netteté de ton sujet. Plus le diaphragme est fermé 8 / 11 / 16 etc. plus t'obtiens de plans nets.
Au contraire si ton objectif  est lumineux 2,8 par exemple,  tu  pourras obtenir  des effets de profondeur de champs avec des zones floues qui peuvent devenir artistique sur des sujets comme le portrait. Possible aussi en zoomant fortement.
Quant tu as pigé tout ça et bien tu passes en mode Manuel pour régler toi-même les paramètres.
Quand a la sensibilité ISO tu n'as besoin de l'utiliser que dans des cas ou la lumière fait défaut (en intérieur sans flash par exple) ou tu peux monter autour de 800 / 1600 Isos pour t'éviter le flou de bouger en gardant une vitesse autour du  30° de sec  ;)
Quand il y a de la lumière 100 / 200 Iso suffit emplement.

Fredke

Effectivement, ce n'est qu'en forgeant que l'on devient forgeron. Toutes ces notions doivent "percoler" dans ma petite tête et trouver leur place lors de l'utilisation de mon appareil.

Je retiens l'exercice du jet d'eau.

Conseillez-vous l'acquisition d'un posemètre pour se familiariser à la démarche ? (On trouve encore des ikophot sur ebay)

Évidemment l'APN indique les valeurs calculées de l'ouverture et de la vitesse pour la sensibilité choisie. Le posemètre apportera t'il quelque chose en plus ?

Lyr

Ton appareil possède un posemètre, mais qui ne fonctionne qu'en lumière réfléchie.

L'avantage est sa facilité d'emploi (tu cadres, ça mesure - avec possibilité de gérer la mesure en spot, pondéré ou matriciel).

L'inconvénient est sa dépendance à la capacité de renvoi de lumière du sujet cadré.
Le posemètre en lumière réfléchie (que ce soit celui de l'appareil photo ou un à main) ne sait pas différencier un tas de charbon (qui est sombre même en plein soleil) d'un tas de neige (qui est clair avec peu de lumière).
Or, sur une photo "réaliste", ton charbon se doit d'être noir et ta neige blanche. Si tu laisses un posemètre en lumière réfléchie décider, tu auras du charbon gris et de la neige du même gris.

Pour éviter cet écueil, il existe le posemètre en lumière incidente.
Cela demande d'aller prendre la mesure là où se trouve ton sujet.
Donc impossible de déterminer en mesure incidente la lumière reçue sur le cabanon qui se trouve sur la montagne en face, de l'autre côté du précipice, que tu voudrais prendre en photo au 300mm.

Mais pas de soucis, le posemètre en lumière réfléchie (celui de ton appareil) et une bonne connaissance de ses réactions et de son emploi, et tu peux t'affranchir d'un posemètre en lumière incidente sans problèmes (pour plus de 90% des cas en tout cas).

Julian

Citation de: joujou le Novembre 01, 2013, 15:36:00
Quant tu as pigé tout ça et bien tu passes en mode Manuel pour régler toi-même les paramètres.

Pourquoi s'e.......r avec le mode manuel quant Tv - Av font les choses si bien ?


Fredke

Citation de: Lyr le Novembre 01, 2013, 19:06:16
Ton appareil possède un posemètre, mais qui ne fonctionne qu'en lumière réfléchie.

L'avantage est sa facilité d'emploi (tu cadres, ça mesure - avec possibilité de gérer la mesure en spot, pondéré ou matriciel).

L'inconvénient est sa dépendance à la capacité de renvoi de lumière du sujet cadré.
Le posemètre en lumière réfléchie (que ce soit celui de l'appareil photo ou un à main) ne sait pas différencier un tas de charbon (qui est sombre même en plein soleil) d'un tas de neige (qui est clair avec peu de lumière).
Or, sur une photo "réaliste", ton charbon se doit d'être noir et ta neige blanche. Si tu laisses un posemètre en lumière réfléchie décider, tu auras du charbon gris et de la neige du même gris.

Pour éviter cet écueil, il existe le posemètre en lumière incidente.
Cela demande d'aller prendre la mesure là où se trouve ton sujet.
Donc impossible de déterminer en mesure incidente la lumière reçue sur le cabanon qui se trouve sur la montagne en face, de l'autre côté du précipice, que tu voudrais prendre en photo au 300mm.

Mais pas de soucis, le posemètre en lumière réfléchie (celui de ton appareil) et une bonne connaissance de ses réactions et de son emploi, et tu peux t'affranchir d'un posemètre en lumière incidente sans problèmes (pour plus de 90% des cas en tout cas).

Compris, en gros c'est la différence entre le photographe sportif qui ne peut se fier qu'à la lumière réfléchie par l'athlète qu'il photographie et le photographe de mode qui va placer son posemètre juste à côté du visage de son mannequin afin de mesurer la lumière incidente reçue par celui-ci.