Question sur la dynamique

Démarré par debut_photo, Mai 26, 2014, 15:37:36

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debut_photo

Bonjour à tous,
J'ai une question relative à la dynamique des capteurs et son exploitation sur papier. Je précise avant tout que je cherche à comprendre. J'ai un D700, et je cherche peut-être vers un D800 ou D610 ou (Df?)..

Ce que j'ai compris :
Le format Raw permet d'enregistrer jusqu'à plus de 16000 nuances de luminosité et de couleur pour chaque couche alors que le jpeg 256 seulement.
D'autre part j'ai cru comprendre que les imprimantes photos ainsi que les livres photos que l'on fait imprimer (vous savez, par internet..) ne restituent pas cette dynamique (que l'on envoie des photos en format jpeg ou non), et de plus cette restitution dépendrait de la nature du papier utilisé..
J'avoue être un peu perdu.. Peut-être ai-je mal compris..

D'où ma question : est-il possible de faire imprimer des livres photos ou des photos avec la dynamique restituée ?
Si oui, comment ? Chez quelle société? Quel format de photo envoyer?
Si la réponse est non (je cherche à comprendre), quel est alors l'intérêt de disposer de capteurs avec de telles caractéristiques?

Voilà, si l'un d'entre vous pouvait m'éclairer.
Merci encore.
Cordialement.

Lyr

Tu parles d'une part de la dynamique et d'autre part du nombre de nuances.

Il n'y a aucun rapport entre les deux.

La dynamique, c'est le "grand écart" que peut se permettre le capteur face à une gamme de signal.
Par exemple photographier un paysage ensoleillé avec une cabane dont l'intérieur est sombre.
Si la dynamique est faible, tu saurais avoir le paysage avec du détail, mais l'intérieur de la cabane tout noir, sans la moindre possibilité de voir ce qu'il y a dedans.
Ou au contraire avoir la cabane lisible mais le paysage cramé, blanc de blanc, sans le moindre détail.

Si la dynamique est assez grande, tu auras du détail aussi bien dans les lumières très fortes que dans les ombres très sombres.

Si on prend une analogie (astrophoto prend souvent celle-là), la dynamique, c'est la hauteur "de lumière" que tu peux atteindre avec ton échelle en la posant au sol (le noir le plus sombre).
L'autre paramètre que tu cites est la profondeur d'échantillonnage, le nombre de bits employés (8 bits pour le jpg, 12 bits souvent pour un raw). Qui donne respectivement 256 nuances ou 4000 nuances (par canal de couleur).
Cela représente le nombre de marches sur ton échelle.

Tu sens bien qu'avec une échelle d'une hauteur donnée (mettons, 10m), si tu as seulement 10 barreaux, cela va être difficile de monter planter un clou précisément à 3,53m, tu seras soit un peu trop haut, soit un peu trop bas (tu peux pas te tortiller sur l'échelle, c'est une métaphore).
Si par contre tu as 1000 barreaux, ils sont espacés d'un cm chacun, tu pourras être très près de 3,53m (juste en face en fait).

Plus de niveaux donne donc une finesse dans le rendu, moins de postérisation, des tons plus fidèles.

Un support donné aura lui aussi une dynamique et une finesse des niveaux.
Mais tu peux transposer les 10IL de dynamique de ta scène sur un support papier qui n'en a que 8, en tassant un peu l'entièreté de l'échelle. Tu auras toujours du détail, le blanc sera toujours blanc, le noir toujours noir. Les niveaux de luminosité d'une zone seront juste un peu resserrés (en luminosité).

Un peu comme prendre une carte postale de la Joconde: tu as tous les détails, juste plus serrés. Au lieu de serrer spatialement, on "serre" sur les luminosités disponibles pour chaque point.
Mais on ne perd pas de détail.

Voilà une base pour commencer à repenser ta question mais avec les bons concepts en tête désormais.

Nikojorj

Citation de: debut_photo le Mai 26, 2014, 15:37:36
Le format Raw permet d'enregistrer jusqu'à plus de 16000 nuances de luminosité et de couleur pour chaque couche alors que le jpeg 256 seulement.
Comme dit, la dynamique, c'est la hauteur de l'échelle, le nb de nuances (profondeur de codage) c'est le nb de barreau sur cette échelle.
Il faut suffisamment de barreaux pour ne pas avoir à faire de trop grands pas (qui se soldent par des dégradés en bandes dans l'image), mais sinon les deux ne sont pas plus liés que ça.

CitationD'autre part j'ai cru comprendre que les imprimantes photos ainsi que les livres photos que l'on fait imprimer (vous savez, par internet..) ne restituent pas cette dynamique (que l'on envoie des photos en format jpeg ou non), et de plus cette restitution dépendrait de la nature du papier utilisé.
De toutes façons, la photo, c'est faire passer le monde 3D qui nous entoure sur un bout de papier ou d'écran, c'est toujours très réducteur.
Exploiter à fond la dynamique d'un capteur revient à garder des détails partout, aussi bien dans le ciel au-dessus du paysage que dans le fond sombre de la cabane pour reprendre le bon exemple de Lyr. Ca nécessite des manipulations un peu siouxes et ça n'est d'ailleurs pas toujours nécessaire.

Ce qui est sûr, c'est qu'en jpeg ces manipulations un peu extrêmes ne sont plus trop possibles : si on a besoin de dynamique il faut du raw.
C'est tout l'art du tireur d'obtenir une image plaisant à l'œil, pour impression su un bout de papier, à partir dudit raw, comme il fallait naguère un grand tireur pour obtenir un bon tirage à partir d'un négatif très riche en infos.
Cet art, c'est à toi de le mettre en œuvre a priori (ou alors il faut le payer le prix fort, c'est de la main-d'œuvre qualifiée). Après, ce n'est pas forcément sorcier, et rien que qq coups de curseurs dans LR peuvent parfois suffire...

Citation de: Lyr le Mai 26, 2014, 15:50:40
Mais tu peux transposer les 10IL de dynamique de ta scène sur un support papier qui n'en a que 8, en tassant un peu l'entièreté de l'échelle. Tu auras toujours du détail, le blanc sera toujours blanc, le noir toujours noir. Les niveaux de luminosité d'une zone seront juste un peu resserrés (en luminosité).
le truc, c'est que si on le fait brutalement et linéairement comme ça, on ressert tout et on perd trop de contraste dans les tons moyens. La plupart des bons outils vont éclaircir juste ce qu'il faut les zones sombres, et éventuellement foncer juste ce qu'il faut les zones claires, comme on masquait certaines zones sous l'agrandisseur. Les bons outils informatiques ont des algos basés là-dessus (Lightroom et Camera raw notamment, depuis qq années).

Et inversement, si on se contente bien du jpeg c'est qu'on n'a pas besoin de dynamique.

Jean-Claude

Pour faire au plus simple

La dynamique est ce qui se passe entre le contraste du sujet à photographier et ce que l'on retrouve dans le fichier

Ce que tu racontes parle de ce qui se passe entre un fichier et le résultat sur le papier et là c'est bien pareil pour tous les boitiers

Deux notions différentes et indépendantes  ;)

Verso92

Citation de: debut_photo le Mai 26, 2014, 15:37:36
Si la réponse est non (je cherche à comprendre), quel est alors l'intérêt de disposer de capteurs avec de telles caractéristiques?

Cette question est vieille comme la photo : la dynamique restituée par le papier est inférieure à celle obtenue sur un film N&B classique, par exemple.
Je me rappelle encore d'un négatif contrasté sur lequel je voyais des détails à la fois dans les HL (le ciel) et les BL (un champ labouré). Sur le tirage, impossible d'obtenir à la fois des détails dans le ciel et le champ. Solution --> masquage au tirage sous l'agrandisseur, pour "arrêter" l'exposition du champ en laissant monter le ciel.
En numérique, c'est pareil : il faut préparer le fichier. L'exposition d'une scène contrastée sera faite en amenant les HL en limite d'écrêtage (à droite de l'histogramme, sans saturation). La luminosité globale de la scène, quelquefois sous-exposée par ce genre de manip, devra être rééquilibrée. Souvent, les BL (les ombres) seront remontées (avec modération).

Un capteur offrant une grande dynamique aura des ombres "propres", qui pourront être relevées sans risquer de voir apparaitre les défauts et artéfacts en tous genre d'un capteur à faible dynamique.

frazap

Citation de: Verso92 le Mai 26, 2014, 19:03:11
Un capteur offrant une grande dynamique aura des ombres "propres", qui pourront être relevées sans risquer de voir apparaitre les défauts et artéfacts en tous genre d'un capteur à faible dynamique.

Ce qui est de plus en plus vrai avec les capteurs récents. Par contre sur chacun de mes Nikon numérique (D90, D7000,D800e), mais là je m'éloigne du sujet, j'ai toujours été obligé de sous exposer par défaut d'1/3 à 2/3 d'il afin d'être certain, sur une majorité de mes clichés, de ne pas avoir trop de zones cramées. Quitte à remonter les ombres sur la minorité qui n'en n'avait pas besoin. Que vaut l'automatisme "no cramage d'HL" des Canon ?

Verso92

Citation de: frazap le Mai 26, 2014, 19:30:21
Ce qui est de plus en plus vrai avec les capteurs récents. Par contre sur chacun de mes Nikon numérique (D90, D7000,D800e), mais là je m'éloigne du sujet, j'ai toujours été obligé de sous exposer par défaut d'1/3 à 2/3 d'il afin d'être certain, sur une majorité de mes clichés, de ne pas avoir trop de zones cramées. Quitte à remonter les ombres sur la minorité qui n'en n'avait pas besoin. Que vaut l'automatisme "no cramage d'HL" des Canon ?

C'est un de mes regrets : qu'il n'y ait pas un automatisme, disponible en RAW, faisant en sorte d'exposer "à droite", comme on dit... cela épargnerait bon nombre de manipulations avec le correcteur d'expo.
(bien sûr, un automatisme de ce type ne pourrait pas être "parfait", l'appareil ne pouvant pas déterminer tout seul, j'imagine, les zones que le photographe souhaite laisser filer... mébon, la cellule du FA coupait à IL 16,3, à l'époque... peut-être pourraient-ils s'en inspirer ?)

Bernard2

#7
Citation de: Verso92 le Mai 26, 2014, 19:34:28
C'est un de mes regrets : qu'il n'y ait pas un automatisme, disponible en RAW, faisant en sorte d'exposer "à droite", comme on dit... cela épargnerait bon nombre de manipulations avec le correcteur d'expo.
(bien sûr, un automatisme de ce type ne pourrait pas être "parfait", l'appareil ne pouvant pas déterminer tout seul, j'imagine, les zones que le photographe souhaite laisser filer... mébon, la cellule du FA coupait à IL 16,3, à l'époque... peut-être pourraient-ils s'en inspirer ?)
Nul doute que ton attente pourrait être rapidement  satisfaite mais comme tu le dis cette possibilité ne sera sans doute pas la panacée universelle. Elle ne le serait qu'en cas de dynamique capteur "quasi infinie".
Espérons que dans ce cas la coupure à 16,3 IL se maintiendra ce qui permettrait effectivement une plus large efficacité et de toutes manières ce sera une possibilité supplémentaire pour le photographe expert.
Et pour compléter la plus grand difficulté c'est que cette fonction ne pourra être utilisée que pour des scènes ayant effectivement des HL très élevées (mais à partir de quel seuil?) car sinon on aurait des expo de scènes très sombres exposées à droite...avec des vitesses et des sensibilités  démentes. Nous verrons bien...

frazap

Citation de: Bernard2 le Mai 26, 2014, 19:47:48
Nul doute que ton attente pourrait être rapidement  satisfaite mais comme tu le dis cette possibilité ne sera sans doute pas la panacée universelle. Elle ne le serait qu'en cas de dynamique capteur "quasi infinie".
Si la dynamique était infinie on aurait pas besoin de ce garde fou  c'est clair !
Mais quand même, ce ne doit pas être bien compliqué à faire un tel dispositif (si Canon l'a fait.. pas taper). Nos LCD les affichent déjà ces zones cramées à 255, que ce soit sur l'histogramme ou l'affichage du cliché.
Après il devrait être possible de paramatrer sa sensibilité. Ce serait déjà un progrès, par rapport à multiples coups de molette et appuis simultanés sur le bouton correction d'exposition. Quand on fait du tourisme par exemple, c'est hyper chiant, par exemple la visite d'un chateau à l'extérieur ou il faut sans cesse jouer avec la correction pour ne pas cramer le ciel ou sous exposer l'intérieur lorsqu'on visite les salles.

Nikojorj

Citation de: frazap le Mai 26, 2014, 19:30:21
Que vaut l'automatisme "no cramage d'HL" des Canon ?
Rien, c'est une stupide sous-ex systématique d'un diaph. Une courbe est ensuite appliquée pour remonter les tons moyens (et le bruit qui va avec dans les ombres sur ces capteurs).

En fait, avec un négatif, on exposait pour les ombres et on gérait les HL au développement ; en numérique c'est l'inverse, il faut exposer pour ne rien cramer et c'est au traitement qu'on s'occupe des ombres.

Citation de: Verso92 le Mai 26, 2014, 19:34:28
(bien sûr, un automatisme de ce type ne pourrait pas être "parfait", l'appareil ne pouvant pas déterminer tout seul, j'imagine, les zones que le photographe souhaite laisser filer... mébon, la cellule du FA coupait à IL 16,3, à l'époque... peut-être pourraient-ils s'en inspirer ?)
La machine doit quand même pouvoir reconnaître un reflet spéculaire au moins (zone très lumineuse avec le reste immédiatement autour bien en dessous), avec en plus une limite haute vers IL17-18, et ça serait déjà bien mieux que rien je pense.
Je pense comme frazap, à l'heure de l'EVF et du live-view ça devrait déjà exister depuis quelque temps... http://www.luminous-landscape.com/forum/index.php?topic=33267 ::)

Citation de: Bernard2 le Mai 26, 2014, 19:47:48
Elle ne le serait qu'en cas de dynamique capteur "quasi infinie".
Avec les 13-14IL actuels on a déjà un peu de marge pour pas mal de sujets quand même!

Verso92

Citation de: Nikojorj le Mai 26, 2014, 20:49:49
La machine doit quand même pouvoir reconnaître un reflet spéculaire au moins (zone très lumineuse avec le reste immédiatement autour bien en dessous), avec en plus une limite haute vers IL17-18, et ça serait déjà bien mieux que rien je pense.

La toute première version de la mesure évaluative Nikon* (implémentée sur le FA) était limitée à 16,3 IL, pour ne pas prendre en compte les reflets spéculaires ou le soleil dans le champ.
Curieusement, les boitiers plus modernes n'intègrent plus cette limitation, depuis bien longtemps...
*mesure AMP, ancêtre de la matricielle.

Bernard2

Citation de: Nikojorj le Mai 26, 2014, 20:49:49
Rien, c'est une stupide sous-ex systématique d'un diaph. Une courbe est ensuite appliquée pour remonter les tons moyens (et le bruit qui va avec dans les ombres sur ces capteurs).

En fait, avec un négatif, on exposait pour les ombres et on gérait les HL au développement ; en numérique c'est l'inverse, il faut exposer pour ne rien cramer et c'est au traitement qu'on s'occupe des ombres.
La machine doit quand même pouvoir reconnaître un reflet spéculaire au moins (zone très lumineuse avec le reste immédiatement autour bien en dessous), avec en plus une limite haute vers IL17-18, et ça serait déjà bien mieux que rien je pense.
Je pense comme frazap, à l'heure de l'EVF et du live-view ça devrait déjà exister depuis quelque temps... http://www.luminous-landscape.com/forum/index.php?topic=33267 ::)
Avec les 13-14IL actuels on a déjà un peu de marge pour pas mal de sujets quand même!
Comme je le disais  la difficulté c'est que la zone d'efficacité d'un système comme celui-là se trouve dans les scène comprenant des HL; Sinon le système cherchera à caler des BL à droite...Donc il faut pas mal de sophistication à l'automatisme pour s'adapter à une plage d'expo assez large pour être opérationnelle en automatique. Sinon cela restera un système intéressant mais limité à un usage expert.

frazap

Citation de: Bernard2 le Mai 26, 2014, 20:56:46
Comme je le disais  la difficulté c'est que la zone d'efficacité d'un système comme celui-là se trouve dans les scène comprenant des HL; Sinon le système cherchera à caler des BL à droite...Donc il faut pas mal de sophistication à l'automatisme pour s'adapter à une plage d'expo assez large pour être opérationnelle en automatique. Sinon cela restera un système intéressant mais limité à un usage expert.
Oui mais je crois pas que Nikon nous prenne pour des blaireaux quand on voit la complexité du paramétrage de l'AF...

grosnoob06

tiens au fait, puisque ça cause dynamique il y a je pense une confusion courante entre la capacité du capteur et d'un appareil à encaisser à l'enregistrement une grande dynamique (écart entre l'intensité lumineuse la plus faible et la plus forte d'une scène / assimilée aussi au contraste pour schématiser) et une imageretouchée où au contraire, on a compressé les extrêmes pour restituer les détails dans les hautes lumières et les ombres. En fait en faisant ça, on réduit bien la dynamique (l'écart dont je parlais ci avant) et le contraste... pour faire rentrer les données dans une plage dynamique plus étroite qu'à l'origine afin qu'on voit bien les détails. enfin sauf erreur. Je peux me tromper, mais je pense qu'il s'agit et d'une confusion et d'un abus de langage. Beaucoup associent des images très peu dynamiques, au capteur qui a permis de capter les données originales très dynamiques, avant de compresser tout ça dans une plage acceptable et agréable à l'oeil, et surtout que nos écrans peuvent restituer, ou pire encore, qui soit imprimable.

Je ne suis pas un as de l'optique et des appareils photos en fait au départ, mais en audio avec les compresseurs et autres limiteurs, c'est exactement pareil, beaucoup de personnes parlent d'un son dynamique en faisant allusion à un son puissant parce que compressé et avec un niveau moyen très élevé vu qu'on a raboté les extrêmes (cas typique du R&B ou du son radio dont la dynamique ne dépasse pas 3dB !), sauf que c'est tout le contraire, il y a de grands écarts dans un son dynamique, entre les passages nuancés et au niveau faible, et les pics dynamiques (avec de gros transitoires d'attaque d'ailleurs) comme par exemple attaque de caisse claire, gong ou encore pincement d'une corde de guitare qui dépassent parfois allègrement les 110 dB.  Certains magnetos studer de studio, avec les bons micro et preamplis, pouvaient encaisser jusque 130 dB ! amusant, parce que c'était en analogique ! en numérique 24 bits 192 Khz et avec la bonne chaine audio acoustique / convertisseurs, on arrive à peu près à la même chose sauf que peu de couples amplis / enceintes supportent de retranscrire cela sans compression.

si vous voulez des enregistrement audio de grande qualité avec une grande dynamique (et donc toutes les nuances d'origine), je vous recommande le label Chesky Records... http://www.chesky.com/ par contre faut du bon matos audio pour écouter leurs disques. Rebbecca Pidgeon, superbe enregistrement pour lequel les préamplis et convertisseurs se trouvaient directement aux pieds des micros pour raccourcir au maximum le trajet du signal... tout fait en une prise en acoustique naturelle, mixage superbe et très peu de compression. un must.



Fin du hors sujet.  ;)
Pourquoi tant de N ?

frazap

Rébécca pidgeon est un de mes cd favoris pour évaluer la musicalité des changements de ma chaîne , tout comme sans doute les murs de pierre le sont pour comparer par exemple le rendu des objectifs . Il y a effectivement pas mal d'analogie (..) entre une chaîne de restitution musicale et photographique sauf qu'il y a une grande différence : en photo, nous sommes aussi aux manettes de l'acquisition alors que la grande majorité d'entre nous ne faisons que restituer le son en audio. Le mp3 est la pire des inventions quand a la restitution de l intégrité du signal sonore , c est un tueur de dynamique qui fait augmenter le niveau sonore moyen d écoute jusqu a faire péter les tympans de nos ados.. Espérons que nous n'aurons pas en photo ce genre de daube  .

debut_photo

Citation de: Lyr le Mai 26, 2014, 15:50:40
Tu parles d'une part de la dynamique et d'autre part du nombre de nuances.

Il n'y a aucun rapport entre les deux.

La dynamique, c'est le "grand écart" que peut se permettre le capteur face à une gamme de signal.
Par exemple photographier un paysage ensoleillé avec une cabane dont l'intérieur est sombre.
Si la dynamique est faible, tu saurais avoir le paysage avec du détail, mais l'intérieur de la cabane tout noir, sans la moindre possibilité de voir ce qu'il y a dedans.
Ou au contraire avoir la cabane lisible mais le paysage cramé, blanc de blanc, sans le moindre détail.

Si la dynamique est assez grande, tu auras du détail aussi bien dans les lumières très fortes que dans les ombres très sombres.

Si on prend une analogie (astrophoto prend souvent celle-là), la dynamique, c'est la hauteur "de lumière" que tu peux atteindre avec ton échelle en la posant au sol (le noir le plus sombre).
L'autre paramètre que tu cites est la profondeur d'échantillonnage, le nombre de bits employés (8 bits pour le jpg, 12 bits souvent pour un raw). Qui donne respectivement 256 nuances ou 4000 nuances (par canal de couleur).
Cela représente le nombre de marches sur ton échelle.

Tu sens bien qu'avec une échelle d'une hauteur donnée (mettons, 10m), si tu as seulement 10 barreaux, cela va être difficile de monter planter un clou précisément à 3,53m, tu seras soit un peu trop haut, soit un peu trop bas (tu peux pas te tortiller sur l'échelle, c'est une métaphore).
Si par contre tu as 1000 barreaux, ils sont espacés d'un cm chacun, tu pourras être très près de 3,53m (juste en face en fait).

Plus de niveaux donne donc une finesse dans le rendu, moins de postérisation, des tons plus fidèles.

Un support donné aura lui aussi une dynamique et une finesse des niveaux.
Mais tu peux transposer les 10IL de dynamique de ta scène sur un support papier qui n'en a que 8, en tassant un peu l'entièreté de l'échelle. Tu auras toujours du détail, le blanc sera toujours blanc, le noir toujours noir. Les niveaux de luminosité d'une zone seront juste un peu resserrés (en luminosité).

Un peu comme prendre une carte postale de la Joconde: tu as tous les détails, juste plus serrés. Au lieu de serrer spatialement, on "serre" sur les luminosités disponibles pour chaque point.
Mais on ne perd pas de détail.

Voilà une base pour commencer à repenser ta question mais avec les bons concepts en tête désormais.
Merci à Lyr et à tous pour ces réponses éclairantes, lues avec grand intérêt.
Vous avez raison : J'ai effectivement mélangé la dynamique avec la profondeur d'échantillonnage.

J'en reviens néanmoins au support d'impression.
J'ai pu faire réaliser des albums photo par internet (déçu du résultat), à partir de photos en format jpeg initialement prises en RAW 14 bits... (De toutes façons, les sites en question ne prenaient pas d'autres formats que jpeg).

Si je reprends la métaphore des barreaux d'échelle, cela signifie que je suis passé d'une description initiale de 16384 barreaux à un résultats jpeg de 256 barreaux (si j'ai bien compris). Toujours si je comprends bien, cela veut dire que l'on n'a pas toute la description "quasi-continue" de nuances sur support papier, comme on peut l'avoir, a priori en format RAW ..

Sans en avoir la démonstration pratique, j'ai l'impression que l'oeil doit pouvoir faire la différence entre une image qui contient des nuances codées sur 256 niveaux/canal de couleur et cette même image codée à 16384 niveaux/canal. Ou alors je fais encore une fois fausse route..

J'aimerais avoir votre avis sur cette question, et, si j'ai à peu près compris, est-il justifié de rechercher une société d'impression capable d'imprimer à partir de fichiers RAW (ou autre format capables de garder les informations du RAW) pour réaliser un album photo autrement que par format jpeg? (J'ignore complètement si cela est faisable)

Merci encore à tous pour vos réponses.

Cordialement.

Verso92

#16
Citation de: debut_photo le Mai 27, 2014, 00:08:55
Sans en avoir la démonstration pratique, j'ai l'impression que l'oeil doit pouvoir faire la différence entre une image qui contient des nuances codées sur 256 niveaux/canal de couleur et cette même image codée à 16384 niveaux/canal. Ou alors je fais encore une fois fausse route..

Tu fais fausse route...
L'intérêt des 14 bits du RAW, c'est d'être capable d'encaisser sans broncher de nombreux traitements (des calculs) pour délivrer au final une image propre. Dans l'immense majorité des cas, 8 bits sont amplement suffisants en sortie de traitement.

Mais si tu pars d'un Jpeg (8 bits, donc, en entrée) pour faire tes traitements, le résultat final risque fort d'être un peu "juste"...
Une fois l'image finalisée, une sauvegarde en Jpeg (en faible compression) sera d'un haut niveau de qualité.
Citation de: debut_photo le Mai 27, 2014, 00:08:55
J'aimerais avoir votre avis sur cette question, et, si j'ai à peu près compris, est-il justifié de rechercher une société d'impression capable d'imprimer à partir de fichiers RAW (ou autre format capables de garder les informations du RAW) pour réaliser un album photo autrement que par format jpeg? (J'ignore complètement si cela est faisable)

Aucun intérêt, et même pas souhaitable, d'ailleurs (un fichier RAW n'est d'ailleurs pas visualisable tel quel... seulement l'image développée issue du RAW)...

lolo_75

Citation de: Verso92 le Mai 26, 2014, 19:34:28
C'est un de mes regrets : qu'il n'y ait pas un automatisme, disponible en RAW, faisant en sorte d'exposer "à droite", comme on dit... cela épargnerait bon nombre de manipulations avec le correcteur d'expo.
Le procontrast de CEP dans NX2 fait un peu ça...

restoc

Citation de: debut_photo le Mai 27, 2014, 00:08:55
Merci à Lyr et à tous pour ces réponses éclairantes, lues avec grand intérêt.
Vous avez raison : J'ai effectivement mélangé la dynamique avec la profondeur d'échantillonnage.
Si je reprends la métaphore des barreaux d'échelle, cela signifie que je suis passé d'une description initiale de 16384 barreaux à un résultats jpeg de 256 barreaux (si j'ai bien compris). Toujours si je comprends bien, cela veut dire que l'on n'a pas toute la description "quasi-continue" de nuances sur support papier, comme on peut l'avoir, a priori en format RAW ..

Sans en avoir la démonstration pratique, j'ai l'impression que l'oeil doit pouvoir faire la différence entre une image qui contient des nuances codées sur 256 niveaux/canal de couleur et cette même image codée à 16384 niveaux/canal. Ou alors je fais encore une fois fausse route..

J'aimerais avoir votre avis sur cette question, et, si j'ai à peu près compris, est-il justifié de rechercher une société d'impression capable d'imprimer à partir de fichiers RAW (ou autre format capables de garder les informations du RAW) pour réaliser un album photo autrement que par format jpeg?

Plusieurs choses :

Comme dit Verso92le raw direct n'est pas un format de travail des imprimeurs/tireurs , par contre le tiff 16 bits lui est standard. Donc il te suffit de transformer tes fichiers en tiff pour garder tes valeurs raw ..

Mais là se pose
-1/le pb de la capacité des papiers à passer plus de qqs centaines de nuances en Net b qqs milliers en couleurs seulement
-2/ la capacité du système œil-cerveau qui a besoin de corrections ou d'adaptation ( gamma,  point blanc etc) qui sont gérées par les logiciels de retouche et d'impression et ne perçoit guère plus de 1024 nuances statiques en netb et encore moins pour chaque couleur séparément (monochrome jauneou bleu  par ex)

Or heureusement tout se passe comme si le système œil-cerveau arrivait (dans bp de cas mais pas tous)à reconstituer les valeurs manquantes car il travaille non pas seulement sur les nuances de base mais sur d'autres critères ( formes, textures etc) qui n'ont pas besoin de toutes les nuances: le cas typique est le portait ou même avec 64 nx de gris seulement ont fait encore de très beau portaits .
(Voir théories de l'information).

Ceci dit pour passer d'un raw très riche à une belle photo réduite aux valeurs du papier ou du web ...soit on a de la chance soit on est un bon retoucheur maitrisant son logiciel.

Bon courage

Verso92

Sans compter que l'image, quand elle est visualisée à l'écran, l'est la plupart du temps en 8 bits*... 10 bits au mieux sur un moniteur haut de gamme avec la CG kivabien, à condition d'utiliser Photoshop.

*voire moins avec des moniteurs d'entrée de gamme.

Nikojorj

#20
Citation de: debut_photo le Mai 27, 2014, 00:08:55
J'ai pu faire réaliser des albums photo par internet (déçu du résultat), à partir de photos en format jpeg initialement prises en RAW 14 bits... (De toutes façons, les sites en question ne prenaient pas d'autres formats que jpeg).
Et le jpeg va très bien à une image finie, dont la dynamique sera modérée.

CitationSi je reprends la métaphore des barreaux d'échelle, cela signifie que je suis passé d'une description initiale de 16384 barreaux à un résultats jpeg de 256 barreaux (si j'ai bien compris). Toujours si je comprends bien, cela veut dire que l'on n'a pas toute la description "quasi-continue" de nuances sur support papier, comme on peut l'avoir, a priori en format RAW ..
Sans en avoir la démonstration pratique, j'ai l'impression que l'oeil doit pouvoir faire la différence entre une image qui contient des nuances codées sur 256 niveaux/canal de couleur et cette même image codée à 16384 niveaux/canal. Ou alors je fais encore une fois fausse route..
Non : avec une image finie, les 256 niveaux donnent déjà du quasi-continu (il faut un oeil très exercé, et une image spécifique, pour y trouver un pouillème à redire). Comme dit Verso, les moniteurs bas de gamme sont en 6 bits soit 64 niveaux et personne n'y voit que du feu ou presque.
Avec du bruit, on peut même descendre en-dessous d'ailleurs :


et en pratique

(clic pour les sources)

CitationJ'aimerais avoir votre avis sur cette question, et, si j'ai à peu près compris, est-il justifié de rechercher une société d'impression capable d'imprimer à partir de fichiers RAW (ou autre format capables de garder les informations du RAW) pour réaliser un album photo autrement que par format jpeg? (J'ignore complètement si cela est faisable)
SURTOUT PAAAAAAAAAAS! heu pardon je suis très calme.
Le raw, c'est du potentiel, mais ce n'est pas une image. C'est à toi d'en faire une image. C'est pas compliqué, il suffit d'avoir quelque chose à montrer.

Verso92

J'avais fait l'essai à l'époque, en photographiant mon écran en 3 x 8 bits et 3 x 10 bits respectivement.
Sur le fichier "test" fourni par AMD, on voit effectivement une différence. Sur des vraies photos, c'est beaucoup plus difficile...

Gérard JEAN

Citation de: Bernard2 le Mai 26, 2014, 20:56:46
Comme je le disais  la difficulté c'est que la zone d'efficacité d'un système comme celui-là se trouve dans les scène comprenant des HL; Sinon le système cherchera à caler des BL à droite...Donc il faut pas mal de sophistication à l'automatisme pour s'adapter à une plage d'expo assez large pour être opérationnelle en automatique. Sinon cela restera un système intéressant mais limité à un usage expert.

Ne pourrait-on pas dire : comme la mesure spot ?
Tout est possible

frazap

Citation de: Gérard JEAN le Mai 27, 2014, 08:54:57
Ne pourrait-on pas dire : comme la mesure spot ?
La mesure spot, en ce qui me concerne, je la réserve pour des cas évidents, comme les contre jours si je m'en fiche que l'arrière plan soit cramé.
Mais si je dois pointer un coin de ciel variable avec de gros cumulus dont la base est gris foncé et le sommet blanc comme neige,
je la fais où ma mesure pour conserver de la lisibilité sur le ciel et des détails sur la partie terrestre.
Pour moi la mesure spot est une option lorsque je sais que la matricielle va se planter. Mais je suis peut être pas assez fin dans mon analyse d'une image.

lost in translation

Pardon par avance pour la dérive...

Citation de: frazap le Mai 26, 2014, 19:30:21
Par contre sur chacun de mes Nikon numérique (D90, D7000,D800e), mais là je m'éloigne du sujet, j'ai toujours été obligé de sous exposer par défaut d'1/3 à 2/3 d'il afin d'être certain, sur une majorité de mes clichés, de ne pas avoir trop de zones cramées. Quitte à remonter les ombres sur la minorité qui n'en n'avait pas besoin.

Vous vous éloignez peut-être du sujet mais vous m'intéressez car, à force d'entendre parler d'exposer à droite alors que je suis souvent obligé de sous-exposer légèrement (comme vous, entre 1/3 et 2/3 d'IL, 1 IL étant impossible à récupérer "proprement" en basses lumières) pour éviter d'avoir des zones cramées avec mon D300, je me demandais si je ne n'avais pas tout faux...

Le problème, c'est la montée du bruit dans les zones sombres qu'on a éclaircies : il faut y aller doucement dans la récupération !
Il faut donc composer avec les ombres lorsqu'on fait la photo en gardant bien à l'esprit qu'on ne peut pas tout rattraper en post-traitement...  ::)

Mais je vois que vous avez inclus le D800E dans le lot : cette obligation persiste-t-elle avec ce boîtier dont la grande dynamique est vantée ?
Modeste amateur passionné...