Grille de Tarif

Démarré par TomTom60, Janvier 02, 2015, 21:05:23

« précédent - suivant »

TomTom60

Bonjour,

Tout nouveau photographe "pro" j'ai un léger soucis. Je ne connais pas les tarifs à mettre en place, j'essaye de voir avec des photographe déjà bien installé mais autant parler à un sourd.

ce sont surtout des reportages sur des équipe professionel dans un sport, des stages etc. Quelqu'un pourrait m'éclaircir sur les Tarifs que je peux mettre en place ? ( A la journée, séance photo....) + Droits d'auteur

Merci d'avance
Thomas


LETOFFE

Ah les tarifs ...
Le barème UPP-auteurs fait référence pour le juge si malheureusement il faut aller en justice.
Barème utile pour les niveau de tarif suivant l'usage :
internet, magazine, plaquette, usage commercial...

Mais d'après des professionnels faisant photos entreprises, c'est pas ça, pas du tout.

Moi-même, j'estime mon prix 60 € TTC, d'autres demandent 100 € par heure
donc si 1 h de pdv + 2 heures d'ordinateur = 3 h = 3 * 60 = 180 € droits d'auteur compris (en détaillant l'usage, limités dans le temps).


TomTom60

Citation de: LETOFFE le Janvier 03, 2015, 07:42:22
Moi-même, j'estime mon prix 60 € TTC, d'autres demandent 100 € par heure
donc si 1 h de pdv + 2 heures d'ordinateur = 3 h = 3 * 60 = 180 € droits d'auteur compris (en détaillant l'usage, limités dans le temps).

Par exemple si je sors un reportage qui dure 4h  avec au bout 30 photos. 4*60 = 280. Les 280 ca comprend les photos ?

rail77

Bonjour
Tout d'abord bienvenue sur le forum, bonne année et à priori bon courage pour la suite.
je ne peux pas vous répondre sur les tarifs à appliquer, car je ne suis pas professionnel.
Mais je pense qu'il est préférable de commencer par établir un budget prévisionnel avec toutes les dépenses et les recettes afin de pouvoir ensuite fixer ses prix;
Ces derniers devront prendre notamment en compte :
- le temps passé à la prise de vue
- le temps passé sur ordinateur au traitement des photos
- les frais de déplacement
- les impôts, taxes, charges sociales et autres dépenses d'ordre administratif
- les frais liés aux dépenses de matériel
etc...
Et ne pas oublier, si ce n'est déjà fait, de bien choisir son statut (auteur-photographe, autre...), ce qui est extrêmement important pour l'avenir de votre activité.
Un premier investissement de départ serait d'acquérir le livre d'une intervenante de ce forum, Joëlle Verbrugghe (j'espère ne pas avoir écorché son nom, si c'est le cas qu'elle veuille bien me pardonner) qui donne plein d'informations aux photographes débutants.
Et un second investissement : une machine à calculer ! 60x4= 240 pas 280.
Cette dernière remarque est faite en toute amitié mais elle a pour but de vous inciter à faire bien attention car sinon vous risquez d'avoir des problèmes dans le futur.
Amitiés
Pierre

LETOFFE

le livre d'Eric Delamarre  :  Profession photographe indépendant

jm_gw

Meilleurs voeux  et à lire ce message il en faudra car je me demande sur quelles 'bases' vous avez pu décider de vous lancer

Kenav'

TomTom60

Citation de: rail77 le Janvier 03, 2015, 12:11:02
Bonjour
Tout d'abord bienvenue sur le forum, bonne année et à priori bon courage pour la suite.
je ne peux pas vous répondre sur les tarifs à appliquer, car je ne suis pas professionnel.
Mais je pense qu'il est préférable de commencer par établir un budget prévisionnel avec toutes les dépenses et les recettes afin de pouvoir ensuite fixer ses prix;
Ces derniers devront prendre notamment en compte :
- le temps passé à la prise de vue
- le temps passé sur ordinateur au traitement des photos
- les frais de déplacement
- les impôts, taxes, charges sociales et autres dépenses d'ordre administratif
- les frais liés aux dépenses de matériel
etc...
Et ne pas oublier, si ce n'est déjà fait, de bien choisir son statut (auteur-photographe, autre...), ce qui est extrêmement important pour l'avenir de votre activité.
Un premier investissement de départ serait d'acquérir le livre d'une intervenante de ce forum, Joëlle Verbrugghe (j'espère ne pas avoir écorché son nom, si c'est le cas qu'elle veuille bien me pardonner) qui donne plein d'informations aux photographes débutants.
Et un second investissement : une machine à calculer ! 60x4= 240 pas 280.
Cette dernière remarque est faite en toute amitié mais elle a pour but de vous inciter à faire bien attention car sinon vous risquez d'avoir des problèmes dans le futur.
Amitiés
Pierre

Je prend note pour le livre et merci des conseils. Oui désolé pour l'erreur de calcul ! 
En tout cas merci pour ce message.

TomTom60

Citation de: jm_gw le Janvier 03, 2015, 18:43:02
Meilleurs voeux  et à lire ce message il en faudra car je me demande sur quelles 'bases' vous avez pu décider de vous lancer

Kenav'

Sûr de très bonne base et une très bonne motivation. ;) Je ne connais justes pas les tarifs mis en place car on les trouve pas à n'importent quels coins de rue, et les photographes dans le milieu dans lequel je suis ne cherche pas à me tendre la main au contraire.
Mais merci pour ce message des plus constructifs !

LETOFFE

Eh oui, chacun dans son coin.
Si, il y 30 ans, on gagnait très bien, facilement, installé depuis 20 ans, je n'ai jamais bien gagné.
10 premières années, à peine le SMIC.
Depuis 10 ans, plus rien, depuis 3 ans déficit.
173 € de recettes pour 2014 seulement au lieu de 40 000 € de recettes pour gagner le SMIC.
Donc déficit.

J'ai tenu par mes économies et en vivant pauvrement.
Ancien administrateur UPP (branche SOCIAL), 1500 adhérents il y a 5 ans.
Moins de 1000 maintenant.
Le métier n'est plus là.

jm_gw

Citation de: LETOFFE le Janvier 04, 2015, 05:52:01
Eh oui, chacun dans son coin.
Si, il y 30 ans, on gagnait très bien, facilement, installé depuis 20 ans, je n'ai jamais bien gagné.
10 premières années, à peine le SMIC.
Depuis 10 ans, plus rien, depuis 3 ans déficit.
173 € de recettes pour 2014 seulement au lieu de 40 000 € de recettes pour gagner le SMIC.
Donc déficit.

J'ai tenu par mes économies et en vivant pauvrement.
Ancien administrateur UPP (branche SOCIAL), 1500 adhérents il y a 5 ans.
Moins de 1000 maintenant.
Le métier n'est plus là.
bonjour et meilleurs voeux

je rebondis sur la dernière phrase : c' est clair que l' ère du numérique et internet et des microchiottes type fotoilia a tout changé et quand je lis ls propos tenus dans ce fil  ... http://ouiouiphoto.fr/Wp/2014/12/les-amateurs-sont-t-ils-les-concurrents-des-pros/

bien sur qu' un ameteur peut ne pas gèener les pros en aynat les mêmes prix non sabotés et en payant les charges (impôts agessa) et en ne passant pas les bornes des branches réservées aux artisans qui dépendent de l' ursaff)

Bloavez mad

laurent.f

La bonne année à toutes et tous,
letoffe, cher Christophe, cela devient lassant la même rengaine et tu sais qu'on se connaît, tu sais mon tempérament mais aussi mes convictions à défendre ce métier dans toutes ses facettes.

Le copain nous questionne uniquement sur les tarifs, pas sur vos échecs ou "réussites"... Les organisations qu'elles soient UPP ou GNPP n'ont rien à voir là-dedans.

Avant la fixation des tarifs avec des bases qui t'ont été données (100 à 120 euros de l'heure pour donner une moyenne et selon les usages des photos), il te faut raisonner business plan :
- fonds de roulement, investissement ou pas, licences logiciel, assurances diverses, site internet à ton nom, analyse du territoire, quel statut fiscal...
En fonction de tout cela, tu sauras aussi ce que tu dois dégager quotidiennement, les secteurs de la photo où tu dis vouloir aller : quelle clientèle supposée ? quel pouvoir d'achat pour eux...
Tu peux avancer avec tout cela pour tes tarifs qu'il ne faut surtout pas brader et n'écoutes pas sirènes fatigantes des blasés ou qui ne se remettent pas en question, tu peux gagner ta vie avec ce métier mais avec une rigueur sur tout.

Vbloc

#12
Citation de: TomTom60 le Janvier 02, 2015, 21:05:23
Bonjour,

Tout nouveau photographe "pro" j'ai un léger soucis. Je ne connais pas les tarifs à mettre en place, j'essaye de voir avec des photographe déjà bien installé mais autant parler à un sourd.

ce sont surtout des reportages sur des équipe professionel dans un sport, des stages etc. Quelqu'un pourrait m'éclaircir sur les Tarifs que je peux mettre en place ? ( A la journée, séance photo....) + Droits d'auteur

Merci d'avance
Thomas

Il n'y a pas de tarif officiel : chaque prise de vue donne lieu à un devis personnalisé où entrent en compte plusieurs paramètres.

Lorsque tu travailles pour la première fois pour un client, le premier prix que tu annonces sera celui que tu devras pratiquer pendant longtemps. Donc être très agressif pour la première prestation est un mauvais calcul : tu ne pourras pas augmenter tes prix ensuite. Ou alors très doucement.

Les principaux paramètres pour déterminer ton tarif sont :
- ta capacité à convaincre ton client (compétences marketing + commercial),
- la compétences requises pour la prise de vue,
- l'importance de la photo pour le client,
- combien de fois le client te fera travailler durant l'année,
- quels sont tes concurrents,
- le niveau de ta trésorerie,
- ta charge de travail.

Par exemple, si j'ai une trésorerie en pleine santé, que je croule sous le boulot et qu'on me propose un job qui ne m'intéresse pas, le tarif sera salé.

Personnellement, le renom de l'entreprise n'entre pas en compte : la petite PME ou le grand groupe international, c'est le même tarif.

Afficher un tarif très agressif a des inconvénients :
- tu passeras pour un incompétent,
- tu n'arriveras pas à faire monter tes prix,
- ta vie va être rapidement compliquée.

L'élément très important à comprendre lorsqu'on démarre, c'est que le caractère amplificateur de la trésorerie. En français : plus tu es pauvre, plus tu as de chance de le rester. L'inverse est vrai. Pourquoi ?

Lorsque tu es fauché, tu vas accepter tous les boulots à n'importe quel prix. Mais lorsque tu as de l'argent de côté, tu es en bien meilleure position pour négocier. Et le client s'en rend bien compte. C'est pour cela que le conseil de rail77 est important : tu dois connaître ton minimum vital mensuel (*):
- loyer,
- bouffe,
- impôts et charges sociales,
- amortissement du matériel (investissement total de ton matos/48),
- entretien et réparations,
- assurance ...

Lorsque tu as trois ou quatre mois d'avance, tu peux commencer à monter tes prix ou bien commencer à investir du matos. L'erreur fatale et classique des photographes qui démarrent, c'est l'obsession du matos. Dès qu'ils ont trois euros, ils courent le dépenser chez leur revendeur. Alors qu'avec un peu de patience, ils pourraient en tirer bien davantage.

Je confirme les éléments de laurent.f : pour du reportage standard (sac photo seul, sans repérage et post-prod facile) 100-120 e/heure avec un minimum de 300e, c'est un tarif classique à Paris.

(*) rue89 publiait des articles où des personnes de différents métiers détaillaient leur porte-monnaie. Cela peut te donner une bonne base d'appréciation.

polym

Très bon résumé Vbloc  :)

TomTom60

Merci beaucoup Vbloc et  laurentf pour ses éclaircissement très précieux !

jm_gw

Citation de: TomTom60 le Janvier 03, 2015, 21:15:07
Sûr de très bonne base et une très bonne motivation. ;) Je ne connais justes pas les tarifs mis en place car on les trouve pas à n'importent quels coins de rue, et les photographes dans le milieu dans lequel je suis ne cherche pas à me tendre la main au contraire.
Mais merci pour ce message des plus constructifs !
heu j'dis rien mais le "business plan" ne doit pas faire 10 lignes

suis pas sur qu' un banquier ait ouvret une ligne de crédit sur ces bases fragiles

les derniers posts vous seront surement précieuses en effet, mais sans doute que votre comptable aurait du vous poser ce genre de question dès le départ non ?

je rajoute une 'anecdote qui date pourtant de près de 20 ans : un directeur d' agence me disait : mieux vaut être bon vendeur qu' execellent photographe et il me rajoutait qu' il passait 10% de son temps en pdv et le reste (déjà !) en démarchage, paperasse, ect ...

bonne chance quand même

laurent.f

Sur ce dernier point, oui un business plan, etc., ce sont plusieurs journées de travail. On peut aisément selon son statut (chômeur, etc.) avoir un accompagnement d'aide à la création et pérennisation d'entreprise.

rail77

Bonjour
Dans chaque département il y a une chambre des métiers et une chambre de commerce.
Ces organismes proposent régulièrement (généralement gratuitement) des réunions d'information pour aider les créateurs d'entreprise.
Il est également possible de prendre un rendez-vous, toujours gratuitement, avec un expert comptable, qui vous aidera dans la rédaction des bilans prévisionnels demandés par les banques pour l'obtention de prêts et qui sera capable de vous dire si votre projet lui semble viable ou non.
En 2005 à Orléans, j'avais eu l'opportunité de reprendre l'exploitation du petit train touristique routier qui faisait alors le tour de la ville.
Je suis donc allé à la chambre des métiers et j'ai assisté à l'une de ces réunions.
Comme ils ne savaient pas trop dans quelle catégorie de métiers me mettre, je me suis retrouvé avec ceux qui projetaient d'ouvrir ou de reprendre des bars et restaurants.
En deux heures de temps, dès qu'il a été question des normes d'hygiène à respecter dans la restauration, puis de toutes les démarches administratives et fiscales, j'ai vu peu à peu la salle se vider. A la fin il ne restait plus qu'environ un quart de l'assistance de départ !
Et j'ai également vu ensuite un expert comptable, lequel m'avait d'ailleurs dit que mon dossier tenait la route et que mes montants de charges prévisionnels étaient globalement bons et complets, ce qui m'a permis ensuite de présenter au banquier un dossier qui tenait la route, malgré un financement de départ assez limité.
Bon entre-temps j'ai eu l'opportunité de rentrer à la RATP, occasion qui ne se refuse pas.
Et vu le contexte économique actuel, avec le recul, je crois que j'ai vraiment bien fait et je ne regrette pas d'avoir choisi la sécurité de l'emploi, même si au volant de mon bus je dois me coltiner chaque jour le foutoir parisien et la clientèle pas toujours au top qui va avec.
Bonne journée
Pierre

Vbloc

Pour un photographe, le business plan c'est important, mais certainement pas pour la négociation d'un emprunt auprès de la banque.

Je déconseille vigoureusement le recours à l'emprunt pour financer ses équipements :  
- lorsqu'on démarre, on n'a aucune idée du matos dont on aura réellement besoin,
- il faut impérativement faire la chasse aux charges fixes.
- parce qu'un photographe qui travaille normalement n'en a pas besoin. Perso, je n'ai jamais acheté à crédit. Si je n'arrivais pas dégager assez de marge pour m'acheter le matos, c'est que je n'en était pas digne (ça motive  ;)),

Il faut conserver précieusement sa capacité d'emprunt. Le crédit c'est un canon à un coup : c'est très puissant et très long à recharger. Il faut donc être certain de ne pas rater sa cible. Et au démarrage, on est complètement dans le brouillard.

La meilleure solution, c'est de louer. Bien entendu, ça fait un peu chier de bouffer de la marge, mais c'est in fine, une excellente solution : ça démythifie beaucoup le matos et on n'achète que ce qu'on a beaucoup loué, donc le matos réellement indispensable. J'ajoute que ça m'a beaucoup incité à acheter d'occasion, méthode d'acquisition du matos la plus rationnelle que je connaisse.

L'emprunt pourrait se justifier pour quelqu'un qui reprendrait un labo (au fou !!!) ou envisagerait de monter un gros studio (attention !).

En général, un photographe qui démarre, il part avec un D610, un 24-120 et un SB700, soit moins 3.000 € d'investissement. Et quelqu'un qui se lance sans avoir 3.000 € de côté, il est mal parti.

Les conseillers peuvent renseigner sur plusieurs points :
- les charges annuelles minimales,
- combien il reste dans la poche du photographe lorsqu'un client fait un chèque de 1.000 €, une fois déduits l'ensemble des charges.

Je recommande la lecture du bouquin d'Amyot conseillé plus bas. C'est l'un des rares à écrire sur la partie commerciale du métier de photographe.
J'avais lu un de ses bouquins. Je l'avais trouvé assez centré sur le métier spécifique de la photo de studio. Mais le type a du métier et du bon sens et la lecture de ses ouvrages devrait être un pré-requis au démarrage de toute activité dans ce secteur.

jm_gw

Citation de: Vbloc le Janvier 06, 2015, 23:21:48
Pour un photographe, le business plan c'est important, mais certainement pas pour la négociation d'un emprunt auprès de la banque.

Je déconseille vigoureusement le recours à l'emprunt pour financer ses équipements :  
- lorsqu'on démarre, on n'a aucune idée du matos dont on aura réellement besoin,
- il faut impérativement faire la chasse aux charges fixes.
- parce qu'un photographe qui travaille normalement n'en a pas besoin. Perso, je n'ai jamais acheté à crédit. Si je n'arrivais pas dégager assez de marge pour m'acheter le matos, c'est que je n'en était pas digne (ça motive  ;)),

Il faut conserver précieusement sa capacité d'emprunt. Le crédit c'est un canon à un coup : c'est très puissant et très long à recharger. Il faut donc être certain de ne pas rater sa cible. Et au démarrage, on est complètement dans le brouillard.

La meilleure solution, c'est de louer. Bien entendu, ça fait un peu chier de bouffer de la marge, mais c'est in fine, une excellente solution : ça démythifie beaucoup le matos et on n'achète que ce qu'on a beaucoup loué, donc le matos réellement indispensable. J'ajoute que ça m'a beaucoup incité à acheter d'occasion, méthode d'acquisition du matos la plus rationnelle que je connaisse.

L'emprunt pourrait se justifier pour quelqu'un qui reprendrait un labo (au fou !!!) ou envisagerait de monter un gros studio (attention !).

En général, un photographe qui démarre, il part avec un D610, un 24-120 et un SB700, soit moins 3.000 € d'investissement. Et quelqu'un qui se lance sans avoir 3.000 € de côté, il est mal parti.

Les conseillers peuvent renseigner sur plusieurs points :
- les charges annuelles minimales,
- combien il reste dans la poche du photographe lorsqu'un client fait un chèque de 1.000 €, une fois déduits l'ensemble des charges.

Je recommande la lecture du bouquin d'Amyot conseillé plus bas. C'est l'un des rares à écrire sur la partie commerciale du métier de photographe.
J'avais lu un de ses bouquins. Je l'avais trouvé assez centré sur le métier spécifique de la photo de studio. Mais le type a du métier et du bon sens et la lecture de ses ouvrages devrait être un pré-requis au démarrage de toute activité dans ce secteur.
des propos très clairs et logiques qui ne peuvent qu' aider notre 'tête brûlée' qui me semble se lanver la tête dans le guidon : mais la 'motivation' ne siuffit pas ouvent pour 'manger' à la fin du mois

Bonnes images

STB

Citation de: Vbloc le Janvier 06, 2015, 23:21:48
Je déconseille vigoureusement le recours à l'emprunt pour financer ses équipements :  

Erreur grossière et parfaitement irréel  :o
L'emprunt est un outil très intéressant, utile et incontournable.
StB

FredFoto

Citation de: STB le Janvier 07, 2015, 07:50:12
Erreur grossière et parfaitement irréel  :o
L'emprunt est un outil très intéressant, utile et incontournable.
Pas très onéreux en cette période.

L'utilité est une notion subjective en réalité.
La nécessité est la notion déterminante.

L'erreur serait d'exclure sans réflexion personnalisée.  Avec ou sans ...  selon la situation et la nécessité.

Vbloc

Je connais assez bien le monde du crédit, car ça a été mon métier pendant plusieurs années. Et j'ai gagnais très bien ma vie  ;)

Le crédit n'est pas une opération anodine. Il doit être réservé à l'acquisition de biens onéreux (appartement, éventuellement véhicule).

Si les banques dépensent tant d'argent en pub pour le crédit, c'est qu'il est très rentable. Or le crédit est dangereux.

Si toutefois vous y avez recours, voici mes conseils :

Votre fournisseur va tenter deux choses :
- négocier tout ensemble. Le matos et le crédit,
- vous inciter à prendre une durée de financement la plus longue possible. Il commence par vous demander combien vous pouvez rembourser par mois. Il en déduit ensuite la durée du prêt. Puis vous dit qu'en ajoutant une année, vous pouvez acheter davantage. En français : vous allez vivre au-dessus de vos moyens.

Il faut donc faire exactement l'inverse.
Quand vous achetez à crédit, vous achetez deux choses : le matériel (à votre fournisseur) et le financement (à un établissement de crédit). Vous devez donc négocier les deux séparément.

Ensuite, il faut financer le plus court possible. Pour payer le moins de frais financier et pour être libre le plus vite possible.

Vous devez également négocier au début du contrat les conditions de sortie anticipée, surtout sur des durées longues (> 36 mois). C'est plus important que le taux lui-même.

En crédit- bail, vous ne descendez pas en-dessous de trois ans. Dans ce cas, choisissez un dégressif : des loyers forts au début puis de plus en plus faible. Sinon, vous pouvez demander un prêt simple : la banque vous prête x milliers d'euros et vous les remboursez sur une durée à définir. Avec cette somme, vous allez chez votre fournisseur et vous négociez.

La pire erreur, c'est de financer trop long. Si vous achetez aujourd'hui un D4s, 24 mois, c'est très long car le D5 sortira en 2017. Par contre, si vous achetez un D5 dès sa sortie, 48 mois, c'est raisonnable. Sauf si vous changez de matos tous les deux ans.

Durant un crédit-bail, le matériel appartient à la banque. Regardez une carte grise d'une véhicule en crédit-bail : le propriétaire est votre banque. Donc vous ne pouvez pas le vendre car il n'est pas à vous.

Quand je déconseille le crédit, ce n'est pas une question de taux. 1% ou 5%, ça n'aura pas beaucoup d'incidence sur le loyer. Le problème, c'est que cela vous passe la corde au cou et contractez un engagement pour une longue durée. Quelle que soit la façon dont on vous le présente, vous payez toujours la totalité de votre matos.  Le rachat de crédit est un tour de passe-passe. C'est le comble de la mauvaises gestion. Elle fait la fortune des organismes de crédit. Donc la ruine des débiteurs.

Un photographe qui gère bien son budget connaît parfaitement les dates et les montants de ses investissements. Le rythme de sortie des gros boîtiers, c'est quatre ans. Un objectif, ça vit facilement six ou huit ans. Il suffit de mettre de l'argent de côté être prêt le moment venu. Je pense qu'on est bien plus rigoureux dans ses acquisitions quand on procède ainsi.

Il y a quelques années (D2x, D3), cela pouvait encore se justifier : il fallait vraiment un boîtier haut de gamme pour avoir des images correctes. Et celui qui avait le dernier boîtier haut de gamme avait un véritable avantage. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Bien malin celui qui arrive à faire la différence entre une image au D4s et une au D7100, en dehors de conditions extrêmes. Donc exceptionnelles. Les stratèges d'entreprises appellent cela l'analyse du taux de rendement interne.

Conserver une capacité d'endettement c'est garder une assurance. Celle de pouvoir amortir un événement inattendu, qu'il soit un accident ou une opportunité.

Cela vaut pour les particuliers, les entreprises et les états qui, à force d'endettement, perdent peu à peu leur autonomie et leur capacité d'agir.

FredFoto

Vboc, c'est sympathique ce que tu as écrit mais c'est bourré d'erreurs (le matériel en crédit-bail que l'on ne peut pas vendre, la durée de l'emprunt ou du credit-bail, le faible taux du crédit qui n'a pas d'incidence sur les loyers, ...).

Bis repetita : chaque cas est particulier et l'erreur serait de généraliser !!!

Vbloc

Je ne vais pas épiloguer sur les aspects juridiques que chacun pourra vérifier auprès de son banquier ou en lisant les conditions générales des contrats.

Pour les loyers, passer d'un taux de 1 à 5% (+500 %) fera varier un loyer 100 à 105 € (+ 5%). Pour des crédits à court terme et sur de petits investissements, négocier 1/2 point de taux, ça va représenter quelques dizaines de centimes par mois...

Mon point de vue, c'est que le recours au crédit n'est pas anodin. Pour un photographe qui démarre, je recommande la plus grande vigilance. C'est un outil dangereux car on a de grands risques de se tromper dans son choix de matériel et que l'on n'a aucune visibilité sur son business.

Quand on démarre, on a une idée en tête. La réalité va peut-être y correspondre. Souvent, elle sera différente. Si vous avez investi dans un studio et que six mois après votre clientèle vous commande uniquement du reportage, vous allez vous mordre les doigts.

Dans cette phase, on a déjà un bon gros paquet de risques, est-il utile d'en ajouter ?