Quand je dis que le GPS c'est un truc de Geek

Démarré par patrice, Mars 11, 2015, 18:57:10

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Verso92

Citation de: FredEspagne le Mars 15, 2015, 18:44:54
Sur cette marge il y a des solutions simples mais qui marchent: dégonfler les pneux et prévoir le compresseur après le passage sous le pont.

Négatif : c'est en haut que ça coince, pas en bas !

Jean-Claude

Citation de: caoua futé le Mars 14, 2015, 00:01:01
Alors c'est un miracle du GPS.

Si tu est du coté de Lourdes, c'est peut être possible.  ;)
Si tu es du coté d' Hazebroucke, la réponse est ailleurs.   ;D ;D ;D


sans blague c'étAit pas loin de Lourdes   :D

photo prise au dessus de Pau dans un coteau du Jurançon et tag GPS qui le situé du côté de Tarbes !

gerarto

Citation de: FredEspagne le Mars 15, 2015, 18:44:54
Je ne sais pas si ça s'est amélioré mais je peux témoigner de plusieurs cas de problèmes de hauteurs sous pont non conformes à ce qu'indiquait la DDE des Bouches du Rhône dans les années 80. 10 cm c'est peu mais c'et largement suffisant pour coincer une remorque et son chargement. Sur cette marge il y a des solutions simples mais qui marchent: dégonfler les pneux et prévoir le compresseur après le passage sous le pont.
Il semblerait que le problème vienne de la réfection des routes où on ajoute des couches de goudron en oubliant le problème des hauteurs sous pont.
En centre-ville, c'est encore pire.

Bon, je fais le point :

- Concernant le gabarit toutes les routes/autoroutes sont classées dans une catégorie (type) : route normale, route internationale, autoroute.
- Le gabarit nominal de la catégorie de route est toujours respecté... pour les ouvrages récents.
- Il peut y avoir des dérogations, mais elles sont très rares. Par exemple des ouvrages sur une route de montagne peuvent ne pas respecter la hauteur du type de route s'il y a un tunnel existant creusé dans la roche qui limite de toute façon la hauteur disponible sur la section.   
- S'il y a une limitation de gabarit sur un ouvrage (point dur) par rapport la catégorie de route sur laquelle il se situe, il y a forcément un panneau indicateur de limitation de hauteur. Enfin, au moins un puisqu'il en faut aussi un avant le dernier échappatoire possible (voir ci dessous).
- Il y a toujours un itinéraire de détournement répertorié et indiqué sur place pour aller d'un point A à un point B si la route directe a une limitation de gabarit sous un ouvrage donné. 
- La notion de gabarit est propre au véhicule : c'est sa hauteur totale en charge... ou à vide (il peut être plus haut à vide que chargé...)
- Sous un ouvrage, le gabarit donné est donc celui du véhicule. Sauf cas très particuliers, la HAUTEUR disponible (hauteur libre) est évidemment toujours supérieure !
- La hauteur libre d'un ouvrage correspond à l'addition des hauteurs :
--- 1) du gabarit,
--- 2) du "gabarit dynamique" : c'est la marge prévue pour tenir compte des accélérations verticales du véhicule en roulage, Cette marge est règlementairement d'au moins 20 cm (plus généralement 30 sur route internationale et autoroute),
--- 3) le cas échéant d'une revanche de protection pour les équipements : signalisation, etc... cas courant en tunnel, plus rare sous les ouvrages,
--- 5) une revanche d'entretien sur pratiquement tous les ouvrages récents : de l'ordre de 5 cm généralement, elle est prévue pour pouvoir faire UNE recharge de chaussée sous l'ouvrage.

Donc additionnez toutes ces valeurs et vous obtiendrez la "tolérance possible", normalement interdite, mais qu'utilisent allègrement certains chauffeurs pour ne pas se pénaliser en faisant le détour !
Lorsque vous rencontrez un panneau de limitation de gabarit, par ex. 4.35m, cela signifie que la hauteur disponible est au minimum de 4.55m. La marge tient compte des mouvements du camion, plus éventuellement des caractéristiques du profil en long : si la route sous l'ouvrage est en point bas (cas assez fréquent), évidemment la hauteur libre tient compte de la flèche (la hauteur supplémentaire qu'il faut lorsque les essieux sont chacun situé à mi distance du point bas, donc plus hauts que le point bas).
 
Je rajouterai que le code de la route prévoit qu'il est de la responsabilité du conducteur de s'assurer que le passage de son véhicule est possible...

Par ailleurs, tous les ouvrages d'art font l'objet d'inspections périodiques. Evidemment la vérification de la hauteur libre est une donnée basique qui est systématiquement vérifiée : il peut arriver que l'ouvrage subisse des tassements. Mais sauf cas accidentel ça concerne essentiellement les ouvrages neufs qui ont de toute façon une marge conséquente.

Pour les recharges de chaussée, voir mon post plus haut, je n'y change pas un mot...

Citation de: gerarto le Mars 13, 2015, 11:39:28
...
Le maintien du gabarit est une des données de base de la règlementation des routes/autoroutes !
C'est évidemment la première et la plus importante des contraintes en cas de réfection de routes. Jamais, mais alors jamais, on ne fait de tels travaux sans s'assurer du maintien du gabarit existant, voire même parfois de l'améliorer.
Il faudrait quand même une sacrée conjonction d'incompétents pour arriver à une telle extrémité. Sans compter les sanctions civiles et pénales salées parce qu'on serait alors dans le cadre de la mise en danger de la vie d'autrui.

Ce n'est pas pour rien qu'on a inventé les engins spécialisés pour gratter le revêtement existant sous les points durs (ponts...). Et les réfections de chaussées demandent des entreprises suffisamment spécialisées pour que ce soit la première chose qu'elles vérifient à l'exécution sous peine de se voir refuser la réception des travaux... et donc le paiement ! 
...

J'espère que le HS va en rester là !  ;)

zolanews

Citation de: gerarto le Mars 15, 2015, 21:13:45
J'espère que le HS va en rester là !  ;)
C'est sur que le sujet de depart était en plein dans le monde de la photo  ;D et que notre derapage nous amène fort loin...
gerarto, tu as l'air de t'y connaitre et je ne remettrai pas en cause ce que tu dis, mais j'étais dans le cas de Fred aussi, il y a fort longtemps peut-être (mais après giscard tout de même) !

FredEspagne

Je remercie Gerarto de ces précisions mais, à 2 reprises (pour des engins identiques), le trajet dans les Bouches du Rhône d'un engin Tarmac (de fabrication de piste) indiqué par la DDE fut erroné (avec 2 variantes) en 1980. Si les choses se sont améliorées depuis, j'en suis fort aise mais je n'en sais rien parce que j'ai quitté ce secteur d'activité peu après.
Fin du HS
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

gerarto

Citation de: FredEspagne le Mars 16, 2015, 08:59:51
Je remercie Gerarto de ces précisions mais, à 2 reprises (pour des engins identiques), le trajet dans les Bouches du Rhône d'un engin Tarmac (de fabrication de piste) indiqué par la DDE fut erroné (avec 2 variantes) en 1980. Si les choses se sont améliorées depuis, j'en suis fort aise mais je n'en sais rien parce que j'ai quitté ce secteur d'activité peu après.
Fin du HS
Bon, dernière précision sur le HS...  ;)

Toute activité humaine étant sujette à erreurs, il est évident qu'il a pu y avoir des couacs, et qu'il peut y en avoir encore actuellement. Mais je pense que c'est devenu rarissime.
Dans l'exemple que tu cites, on est dans l'exceptionnel et les trajets particuliers soumis à autorisation/étude : on peut supposer qu'actuellement avec les bases de données informatisées, l'info serait plus fiable (et surtout mieux actualisée en temps quasi réel).

Pour les transports exceptionnels et s'il n'y a pas d'autre solution, il est possiblement acceptable de mordre sur la marge entre gabarit et hauteur libre : donc la oui, ça peut se jouer à quelques centimètres. 

Le "problème" est que la hauteur d'un chargement n'est pas une donnée impliquant nécessairement un transport exceptionnel si les autres dimensions (longueur, largeur) sont normales.
L'exemple type de ce genre de situation est le suivant :
Un routier part d'une zone logistique (vous remarquerez qu'elles sont le plus souvent à proximité immédiate d'une autoroute) avec son tracteur habituel et un plateau chargé d'un colis ni large ni long, mais un peu plus haut que d'habitude : la hauteur totale est par exemple de 4.40. Ce n'est en aucun cas un convoi exceptionnel.
Après 300 km d'autoroute sans aucun problème (gabarit 4.50m, hauteur libre 4.75m mini), il sort de l'autoroute pour livrer son colis et oublie le léger détail de la hauteur. 20 km plus loin sur la route, il décide de ne pas emprunter la déviation poids lourds conseillée d'une agglomération parce que c'est ce qu'il fait d'habitude et que ça lui fait gagner du temps... et il va aller s'encastrer sous le premier pont de l'itinéraire direct !
La faute à qui ? A la DDR qui n'a pas mis de panneau de limitation de hauteur ? Ben non : le pont respecte bien la hauteur libre minimum de la catégorie de route sur laquelle il est situé : 4.30m, pour un gabarit de 4.10m. La faute à 100% au routier !
(toute ressemblance... etc. ne serait pas fortuite  ;) )

Allez, pour terminer et en guise de clin d'œil mes premières confrontations avec la théorie des gabarits :
Quand j'étais gamin, j'habitais une ville desservie par un réseau de trolleybus, sur une avenue à 200m avant le terminus (... à l'époque) de la ligne. Au moins une ou deux fois par an sinon plus, on avait droit à un spectacle extraordinaire !
A l'époque il y avait à la période des moissons un trafic important de camions chargés de bottes de paille. La paille ne pesant rien, il arrivait que des camions soient chargés au delà du raisonnable en hauteur. Et lorsqu'ils arrivaient en ville, le chargement frottait sur les fils du trolleybus, prenait feu instantanément et le temps que le chauffeur s'en aperçoive, il s'immobilisait juste sur le carrefour devant chez moi !
Dommage que les smartphones qui encombrent les poches des jeunes n'aient été inventés que des décennies plus tard : j'aurais pu faire des photos ou des vidéos super !
Tiens, ça nous ramène au sujet...  ;) 8)     

zolanews

Je ne me rappelle pas quel pont c'était mais dans le nord des bouches du rhone autour de Rognonas, ou autre village au sud d'avignon. En tous cas, je me rappelle de la gueule que tiraient les militaires qui avaient décapité la gazelle  :-X

Yann Evenou

Citation de: zolanews le Mars 16, 2015, 21:16:27
Je ne me rappelle pas quel pont c'était mais dans le nord des bouches du rhone autour de Rognonas, ou autre village au sud d'avignon. En tous cas, je me rappelle de la gueule que tiraient les militaires qui avaient décapité la gazelle  :-X

Ils l'ont mangée après, j'espère !
OK, je sors.... ;D
Sonyiste macrophage

Bernard2

Citation de: caoua futé le Mars 13, 2015, 01:29:08
Alors je suis un geek distrait car je ne sais plus où j'ai rangé la mienne, et vu qu'elle n'a pas de puce de géolicalisation, j'en déduis que la la retrouverai probablement en cherchant mon agrafeuse. ;D
Ouf! heureusement que ton agrafeuse a une puce GPS!

FroggySeven

intéressant !

1) Indépendemment de la cause, j'ai assisté à Lyon il y a plusieurs années (enfin... entendu boum puis levé les yeux)
à l'encastrement d'un semi-remorque dans un passage sous une avenue du côté de la Gare.
Bizarrement, ça fait une énorme détonation. Pas scratchhhhhhhhh.... Et ensuite plein de gens qui rigolent de partout (pas de voiture derrière).

2) J'ai déjà été le con en question qui suit le GPS et se goure. Heureusement, deux patelins du côté de Genève assez proches.


ducote

Et moi qui pensait que sur ce fil on parlerait du GPS sur l'appareil photo!!!

Breitz

Citation de: Jean-Claude le Mars 15, 2015, 18:59:19
sans blague c'étAit pas loin de Lourdes   :D

photo prise au dessus de Pau dans un coteau du Jurançon et tag GPS qui le situé du côté de Tarbes !
Lorsque l'on enregistre les positions fournies par un GPS par exemple en bateau sur une carte marine, on voit que la route inscrite sur la carte à partir des positions GPS présente de façon irrégulière des points aberrants pouvant vous situer à des distances de plusieurs centaines de miles ( par exemple Auray Groenland). Les Américains injectent ils ces signaux pour empêcher l'utilisation du GPS pour des vitesses de déplacement élevées ?

FredEspagne

Il est connu et officiel qu'en temps normal, la préscision du GPS, pour un usage civil est de 10 m mais il arrive, dans des circontances particulières, comme la guerre du golfe nº 2 que la précision passe à 1 m pour tous. La précision à 1 m étant la précision du GPS à usage militaire.
Je doute fort que les américains brouillent des signaux GPS pour des vitesses de déplacements rapides quand des avions civils utilisent leurs données GPS pour leur pilotage automatique.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

Nikojorj

Citation de: Breitz le Mars 19, 2015, 16:20:21
Les Américains injectent ils ces signaux pour empêcher l'utilisation du GPS pour des vitesses de déplacement élevées ?
Ca dépend des GPS... Ca m'arrivait souvent avec le vieux Garmin d'il y a 15 ans, maintenant depuis 5-10ans (le Sirf3 en gros) les éventuels points aberrants sont très rares, hors canyon encaissé.

FredEspagne

Par ailleurs, l'utilisation de smartphones récents permet la localisation avec GPS, GLONASS (GPS russe) et même pour certains avec le GPS chinois. Tous les systèmes sont traités en même temps, ce qui augmente la précision.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

FroggySeven

vitesse : il y a une marge entre un avion civile à mach 1 et un missile à mach 16

FredEspagne

Depuis la fin de l'exploitation du Concorde (et du Tupolev 144), tous les avions civils sont subsoniques, ce qui, par parenthèse, nous ramène à la fin des années 50 avec les Comets et les Boeing 707.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

Verso92

Citation de: FredEspagne le Mars 19, 2015, 18:29:42
Je doute fort que les américains brouillent des signaux GPS pour des vitesses de déplacements rapides quand des avions civils utilisent leurs données GPS pour leur pilotage automatique.

Et moi qui pensais que les avions civils disposaient d'une centrale inertielle...

FredEspagne

Citation de: Verso92 le Mars 20, 2015, 08:45:25
Et moi qui pensais que les avions civils disposaient d'une centrale inertielle...

Il y a des différences entre les GPS de voiture et les GPS d'avions civils mais on trouve les mêmes marques comme Garmin. Une différence importante: la certification aviation multiplie le prix par 4 pour des performances semblables.
35 ans de film et labo argentique , 21 de numérique

Nikojorj

Disons qu'en aviation lourde, on préfère quand la redondance est elle-même redondante...

zolanews

Et les avions ne se basent pas uniquement sur le GPS mais analyse aussi le cap, la vitesse, l'altitude, les balises radio. Les pilotes automatiques fonctionnaient déjà bien avant les GPS.
En aviation civile, le GPS ne doit être qu'une aide, la route devant être avant tout cap/vitesse/chrono/radionav.
En avion, ce que j'ai déjà eu avec un GPS garmin gns430 c'est un problème dans la carte qui inclue des points erronés comme le lac de st cassien qui n'est pas exactement au bon endroit  ::) .

Et parfois le signal peut effectivement être faux quelques secondes, peut-être à cause de la maintenance de certain satellites.