[LR 6.1/CC 2015.1] Les bugs non corrigés

Démarré par Samoreen, Juin 18, 2015, 14:47:14

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didierrp

a la fermeture de LR6 en "sauvegarde et optimisation" de façon aléatoire pendant l'optimisation LR6 semble se figer un ecran noir s'affiche quelques secondes puis il revinet et lr se ferme bien. Jamais eu cela sous LR3 à LR5!!???

One way

C'est une vraie merde cette version de LR. je n'ai toujours pas installé la version 6 car justement j'attends sa maturité, et cela ne semble pas pour demain.
"Tu veux ma photo!!?"

tenmangu81

#27
La maturité de la version 6 ne viendra pas demain en effet. Et l'amélioration ne viendra pas avec la version 7, mais plutôt avec des mises à jour récurrentes de la version CC, et donc abonnement obligé.
J'aurais plutôt attendu de la part d'Adobe que certains problèmes soient réglés, comme l'utilisation performante d'un second écran, la mise à profit à son juste niveau de la carte graphique (Lr n'utilise que très peu la carte graphique, et sous OpenGL. La concurrence est plutôt sous OpenCL), et d'autres bricoles, plutôt que la reconnaissance faciale (demandée par beaucoup d'utilisateurs cependant, ce qui montre quel en est le public), les panos et HDR.


Samoreen

J'ai attendu de le voir plusieurs fois avant de le signaler...

- J'ajoute des images dans un dossier existant (par un moyen quelconque, externe à LR).
- Dans LR, je clique droit sur le nom du dossier pour Synchroniser.
- Après affichage de la boîte de dialogue des options de synchronisation, la boîte de dialogue d'import s'ouvre.
- Les vignettes qui s'affichent sont vides, sans image.
- L'image n'apparaît que lorsque l'on passe la souris au-dessus (sans cliquer).

Je note également qu'auparavant, une fois les images importées, seules les nouvelles images s'affichaient en mode Bibliothèque, juste après l'import. C'était pratique afin de ne travailler que sur ces nouvelles images. Maintenant, la totalité du dossier s'affiche.
Patrick

THG

Citation de: One way le Juillet 08, 2015, 10:21:01
C'est une vraie merde cette version de LR. je n'ai toujours pas installé la version 6 car justement j'attends sa maturité, et cela ne semble pas pour demain.

Donc, comment peux tu dire que c'est une merde sans l'avoir installée ?

Je l'utilise tous les jours, sans soucis particuliers, je tiens à le signaler.

Samoreen

Citation de: THG le Juillet 23, 2015, 11:30:29
Je l'utilise tous les jours, sans soucis particuliers, je tiens à le signaler.

En ce qui me concerne, je n'irai certainement pas jusqu'à dire que LR6/CC est inutilisable, ce n'est pas le cas, je m'en sers. Mais l'accumulation inhabituelle de bugs et de régressions est irritante, voire exaspérante quand ça se répète trop souvent au cours d'une session. On est plus ou moins affecté selon la manière dont on se sert de l'outil mais les problèmes sont là, de toute évidence.

Si on prend l'exemple du bug des métadonnées sur les diaporamas JPEG, il est absolument indiscutable que le développeur qui a touché à ce code n'a même pas effectué une simple vérification de ce qu'il avait fait en créant et affichant ne serait-ce qu'un seul diaporama avec inscription de métadonnées. S'il l'avait fait, il aurait vu le problème qui crève les yeux. Que ça passe une version .0 et une .01, je veux bien. Mais une version .1 alors que le pb a été signalé tout de suite, là, on peut appeler ça du dilettantisme.

Aucun des problèmes signalés ci-dessus ou dans les fils de Photoshop Family (puisque c'est le seul endroit reconnu officiellement comme collecteur de bugs) n'est bloquant. Mais leur nombre et leur persistance plusieurs mois après la sortie de la .0 provoquent à juste titre des réactions énervées.

Un autre exemple flagrant est le pinceau de retouche dans PS CC 2015. Tout simplement, il ne fonctionne pas : il laisse des traces blanches, n'arrive plus à faire une fusion correcte avec le fond existant, etc. Bref, nous avons perdu un outil qui fonctionnait plus que correctement et ne demandait probablement pas de modification. Tous les utilisateurs de cet outil ont constaté le défaut très vite. Comment se fait-il que le développeur et le ou les testeurs n'aient rien vu? On ne peut pas ne pas le voir tellement c'est grossier. Avec la meilleure volonté du monde.

Ce qui énerve, c'est moins la présence de bugs que le fait que cette fois-ci plus que d'habitude, les tests de régression et de qualité ont été pris par-dessus la jambe (malgré les démentis de Chris Cox et d'autres) et que personne n'a l'air de mettre la pression pour que tout ça se règle rapidement.

Ce faisant, Adobe prend le risque de donner raison à ceux qui prévoyaient une baisse de qualité avec le système de l'abonnement : pourquoi se presser puisque les mensualités sont garanties?
Patrick

THG

Citation de: Samoreen le Juillet 23, 2015, 12:29:11
En ce qui me concerne, je n'irai certainement pas jusqu'à dire que LR6/CC est inutilisable, ce n'est pas le cas, je m'en sers. Mais l'accumulation inhabituelle de bugs et de régressions est irritante, voire exaspérante quand ça se répète trop souvent au cours d'une session. On est plus ou moins affecté selon la manière dont on se sert de l'outil mais les problèmes sont là, de toute évidence.

Si on prend l'exemple du bug des métadonnées sur les diaporamas JPEG, il est absolument indiscutable que le développeur qui a touché à ce code n'a même pas effectué une simple vérification de ce qu'il avait fait en créant et affichant ne serait-ce qu'un seul diaporama avec inscription de métadonnées. S'il l'avait fait, il aurait vu le problème qui crève les yeux. Que ça passe une version .0 et une .01, je veux bien. Mais une version .1 alors que le pb a été signalé tout de suite, là, on peut appeler ça du dilettantisme.

Aucun des problèmes signalés ci-dessus ou dans les fils de Photoshop Family (puisque c'est le seul endroit reconnu officiellement comme collecteur de bugs) n'est bloquant. Mais leur nombre et leur persistance plusieurs mois après la sortie de la .0 provoquent à juste titre des réactions énervées.

Un autre exemple flagrant est le pinceau de retouche dans PS CC 2015. Tout simplement, il ne fonctionne pas : il laisse des traces blanches, n'arrive plus à faire une fusion correcte avec le fond existant, etc. Bref, nous avons perdu un outil qui fonctionnait plus que correctement et ne demandait probablement pas de modification. Tous les utilisateurs de cet outil ont constaté le défaut très vite. Comment se fait-il que le développeur et le ou les testeurs n'aient rien vu? On ne peut pas ne pas le voir tellement c'est grossier. Avec la meilleure volonté du monde.

Ce qui énerve, c'est moins la présence de bugs que le fait que cette fois-ci plus que d'habitude, les tests de régression et de qualité ont été pris par-dessus la jambe (malgré les démentis de Chris Cox et d'autres) et que personne n'a l'air de mettre la pression pour que tout ça se règle rapidement.

Ce faisant, Adobe prend le risque de donner raison à ceux qui prévoyaient une baisse de qualité avec le système de l'abonnement : pourquoi se presser puisque les mensualités sont garanties?

Point de vue que je ne partage absolument pas.

Il y a effectivement des bugs, comme toujours, mais de là à dire que tout est pris par dessus la jambe...

Samoreen

Citation de: THG le Juillet 23, 2015, 14:59:25
Point de vue que je ne partage absolument pas.
Il y a effectivement des bugs, comme toujours, mais de là à dire que tout est pris par dessus la jambe...

Disons qu'au minimum il y a chez Adobe des développeurs relativement "décontractés". Les 2 bugs que j'ai cités en exemple ne peuvent pas passer inaperçus si on ne fait même qu'essayer rapidement la fonction en question. C'est impossible à manquer. Voir http://feedback.photoshop.com/photoshop_family/topics/ps-cc-2015-healing-brush-problem et http://feedback.photoshop.com/photoshop_family/topics/healing-brush-problems-white-outline-gpu-related-photoshop-cc-2015 pour le bug PS. Quand le simple fait de lancer une fonction particulière fait apparaître le bug immédiatement quels que soient la situation ou l'environnement, là je me sens en droit de dire qu'il y a quelque part du laisser-aller.

Et encore une fois, ce qui me choque ce n'est pas la présence (inévitable) de bugs ou de régressions, c'est leur nombre inhabituel. Chaque version .0 apporte son lot de turpitudes et on ne peut pas tester toutes les situations et configurations possibles, notamment pour les fonctions nouvelles, je suis d'accord (je suis moins tolérant pour les régressions). En tant qu'ancien développeur, je serais bien hypocrite de prétendre le contraire. Mais quand à chaque session de Lightroom, je tombe sur un de ces problèmes qui m'oblige à des allers-retours inutiles, à des relances de l'application ou à des manipulations incongrues, je me dis également qu'il y a du relâchement dans le service QA.

Cet afflux de problèmes (mineurs ou plus graves) ne va pas non plus tarder à faire ré-émerger une polémique sur l'abonnement. L'abo CC était censé permettre un flux de corrections plus rapide, plus "en temps réel", plus réactif que le cycle habituel des mises à jour classiques. De toute évidence, nous n'en sommes pas encore là. Je n'ai pas encore vu une seule mise à jour via CC qui soit un vrai patch, destiné à corriger rapidement un problème spécifique clairement identifié. Je ne vois pour le moment que des mises à jour classiques au rythme habituel. Chez DxO ça va bien plus vite malgré leurs petits moyens. À quoi bon mettre en place une mécanique aussi complexe et si souvent instable si c'est pour faire comme avant?
Patrick

baséli

Citation de: Samoreen le Juillet 23, 2015, 12:29:11
Ce qui énerve, c'est moins la présence de bugs que le fait que cette fois-ci plus que d'habitude, les tests de régression et de qualité ont été pris par-dessus la jambe (malgré les démentis de Chris Cox et d'autres) et que personne n'a l'air de mettre la pression pour que tout ça se règle rapidement.

Bien que je sache que tu as été développeur dans une autre vie, je pense que tu n'as qu'une faible idée des contraintes de test de ce type de programmes. Bien qu'ayant été dans la partie, je pense aussi que mon idée de ces contraintes est encore bien en dessous de la réalité du fait de la complexité induite par la richesse de l'interface et des plateformes prises en charge.

Citation de: Samoreen le Juillet 23, 2015, 12:29:11
Ce faisant, Adobe prend le risque de donner raison à ceux qui prévoyaient une baisse de qualité avec le système de l'abonnement : pourquoi se presser puisque les mensualités sont garanties?

C'est déjà plus réaliste comme réflexion :-) Mais je me garderai bien de taper sur les développeurs: ils ne font que subir les impératifs des financiers (moins de personnel pour bosser) et du marketing (le fameux time to market). Et pour que ces gens là changent de mentalité, il faut du temps, des pertes de part de marché telles que la vie du produit est en danger. Pas demain la veille....

baséli

Citation de: Samoreen le Juillet 23, 2015, 15:42:54
je me dis également qu'il y a du relâchement dans le service QA.

Quelqu'un qui tient les cordons de la bourse a décidé qu'il n'était pas nécessaire de repasser tous les tests de non régression ultra couteux pour trois modifications mineures qui se battent en duel depuis le dernier passage de tests. "Arrêtez d'être perfectionnistes bordel, vous faites de la sur-qualité!" a dû s'entendre dire le gars responsable de la chose.

Perdu.... comme d'habitude avec ces trucs là.


Samoreen

Citation de: baséli le Juillet 23, 2015, 15:48:30
Bien que je sache que tu as été développeur dans une autre vie, je pense que tu n'as qu'une faible idée des contraintes de test de ce type de programmes.

Je ne pense pas. J'ai enseigné pendant des années les méthodologies qui permettent :

- de tester les interfaces complexes en les déconnectant des processus de traitement (encore faut-il des designs adéquats au départ)
- de limiter au maximum les régressions
- d'enrichir au fur et à mesure des tests et retours de QA+ clientèle la panoplie des tests automatisés assurant le point #2

Ces méthodologies et les outils de mise en œuvre existent et fonctionnent. Je reconnais qu'à chaque fois que je les ai enseignés à des ingénieurs software, j'ai souvent eu le même type de réponse : nous sommes convaincus mais on ne le fera pas à cause des impératifs de mise sur le marché et du déplacement des centres de coût: on allonge (au début) le temps de développement mais on diminue considérablement les frais de support et de maintenance. Il semble que le marketing préfère les cycles de développement courts et bon marché, allez savoir pourquoi  ;D .

Je prends la remarque à propos des développeurs et je sais pertinemment que dans les grandes entreprises, les techniciens ont largement perdu de leur influence, notamment quant aux considérations sur la qualité. Cependant, je ferai les remarques suivantes:

- Rien n'empêche un développeur de procéder lui-même à un test rapide et d'assurer ainsi le minimum. Pour nombre des bugs et régressions apparaissant dans LR6/CC, cela n'a pas été fait et c'est cela que je critique.

- Quel que soit le pouvoir des financiers et marketeurs, les chefs de projet software ne sont pas obligés d'accepter tout et n'importe quoi. Les ingénieurs les plus importants pour le développement des produits Adobe ne sont pas près d'être virés, me semble-t-il. Si on s'en donne la peine, on peut retrouver un équilibre acceptable et je me souviens de quelques résultats satisfaisants obtenus chez un ou deux grands comptes chez qui je suis intervenu.

- La mise en œuvre des méthodologies et outils dont je parle plus haut ne se heurte pas seulement aux pressions financières et de marketing. Trop souvent, le refus de passer à des outils plus modernes relève simplement de la résistance au changement et du refus de se former à de nouveaux outils. J'ai connu ça aussi chez certains grands comptes. Il ne faut pas être grand sorcier, même sans accès au code source des applis Adobe, pour se rendre compte que tout ça est basé sur des outils, des langages et des techniques relativement archaïques. Par exemple, l'emploi de LUA m'a toujours considérablement surpris pour des applications ou la performance est quand même essentielle. C'était peut-être suffisant dans les débuts de PS mais aujourd'hui, on peut envisager une conception un peu plus moderne.

Patrick

Samoreen

Citation de: Samoreen le Juillet 23, 2015, 16:16:15
C'était peut-être suffisant dans les débuts de PS mais aujourd'hui, on peut envisager une conception un peu plus moderne.

Et j'ajouterai que plus on attend pour faire ces changements, plus dure sera la chute. Aucun logiciel n'est éternel, même PS ou LR. Le refus de reconsidérer à temps la conception et les outils amène inéluctablement à une impasse, un point de non retour où on ne peut plus le faire à cause de l'énormité de la tâche et de l'urgence à répondre à une concurrence qui s'est installée, que l'on a méprisée ou ignorée ou que tout simplement on n'a pas vu venir. Et ça arrive souvent bien plus vite que prévu. J'ai passé 19 ans de ma carrière chez Big Blue avant de m'autonomiser et j'ai au moins appris ça chez eux.
Patrick

Christophe Mely

Citation de: THG le Juillet 23, 2015, 14:59:25
Il y a effectivement des bugs, comme toujours, mais de là à dire que tout est pris par dessus la jambe...

...ben...j'utilise des produits Adobe depuis un petit moment (dont LR) et jusqu'à présent leur niveau de finition était très bon. C'était vrai pour toutes les versions de LR que j'ai utilisé, jusqu'à la 5.

Sauf pour LR 6 qui présente un niveau de finition que je considère inacceptable pour une entreprise comme Adobe. Pour quelqu'un qui a une longue habitude dans l'utilisation des logiciels il est évident que cette version est mal terminée...les bugs présents sont inexcusables.


Auvergnat63

Disons que c'est la première fois qu'Adobe vend une version béta, bon certes qui s'appelle 6.0 ou CC et forcément ca brouille les cartes ;D

baséli

Citation de: Samoreen le Juillet 23, 2015, 16:16:15
Je ne pense pas. J'ai enseigné pendant des années les méthodologies qui permettent :

Je n'en doute pas, mais est-ce que tu l'as fait dans un cadre industriel? Ce n'est pas pareil... J'ai un jour mis au point un produit avec un algorithme à très forte combinatoire. On m'a tordu le bras pour le sortir alors qu'il me restait des milliers de tests à mettre au point. J'en avais déjà des milliers, on m'a dit "ça suffit".

Le master n'était pas encore prêt que j'avais trouvé et corrigé de nouveaux bugs en mettant au point de nouveaux tests.

Maintenant que LR est le leader sur son marché, la pression financière va augmenter pour traire la vache, la motivation des développeurs va baisser parce qu'ils vont finir par juger qu'on leur fait faire un travail merdique, les meilleurs vont se barrer parce qu'ils ne supporteront pas qu'on ne les laisse pas réaliser la haute qualité qu'ils exigent d'eux-mêmes.

tenmangu81


Samoreen

Citation de: baséli le Juillet 24, 2015, 09:20:17
Je n'en doute pas, mais est-ce que tu l'as fait dans un cadre industriel?

Oui plusieurs fois, mais avec des clients de bonne volonté.

Je suis d'accord avec toi sur le reste de ton message. Nous sommes passés de la période où l'ingénieur faisait autorité (c'est souvent un ingénieur qui dirigeait les entreprises industrielles) à sa soumission forcée aux financiers. Et je regrette qu'il y ait eu aussi peu de résistance de la part du corps technique. J'ai quitté Big Blue en 93 quand j'ai vu le mouvement s'amorcer et que l'on commençait à me demander de faire n'importe quoi chez les clients.

J'ai ensuite fait du consulting, du suivi de projet et de la formation et au début des années 2000, je me suis rendu compte que c'étaient les ingénieurs software que j'avais en cours qui me demandaient eux-mêmes de me "calmer" et d'être moins exigeant. Nous sommes passés en quelques années d'une génération d'ingénieurs curieux devant lesquels il fallait se présenter avec un sérieux bagage à des gens contraints par des délais imbéciles et qui ne cherchaient plus à comprendre ce qu'ils faisaient : "Dis-moi où je clique et ça ira bien" est une réflexion que j'ai souvent entendue alors que je proposais une visite "sous le capot". On peut entendre ça de la part d'un utilisateur mais venant d'un développeur ou d'un concepteur, ça surprend. Les dérives observées aujourd'hui sont les conséquences de cette attitude. Et malheureusement, ça gagne, y compris dans les secteurs où la qualité logicielle est vitale.

Enseigner dans ces conditions perd tout intérêt (il faut s'appeler Kelby pour prendre plaisir à transmettre des recettes de cuisine ;D ). J'ai donc arrêté dès que j'en ai eu la possibilité. Je ne m'en porte pas plus mal mais je reste consterné par ce que j'observe aujourd'hui en matière de développement logiciel. La nouvelle mode des formations ultra-courtes en développement proposées ici et là, prétendant former en 6 mois du "développeur jetable" est indécente. Elle fournit du personnel très bon marché, formé sur un outil spécifique de haut niveau d'abstraction, personnel qui sera éjecté quand l'employeur changera de technologie, qui n'a pas été formé sur les fondamentaux et est donc incapable de faire un diagnostic sérieux. C'est juste du bricolage et c'est au final l'utilisateur qui paie.
Patrick

Aerandir

Salut à tous,
Je lis ce post avec intérêt. En effet je travaille dans une boite de soft (et vu mon age, ça fait un paquet de temps). Force est de constater (et pas que dans mon entreprise) qu'effectivement le temps où les développeurs avaient le 'pouvoir' dans les entreprises de soft est terminé. Je suppose que chez Adobe, comme ailleurs, les boss sont soit issus du commerce pur et dur soit du marketing. On a donc des gens qui dirigent des entreprises fabriquant des bagnoles et qui n'ont pas le permis de conduire, dangereux, mais généralisé. Il y a des solutions à ce genre de dilemme, mais des boites comme Adobe ne sont pas structurellement prêtes (il en est de même pour Crosoft aujourd'hui d'ailleurs). En parallèle dire et affirmer que le nouvelle version de LR est une mer.., il faut quand même pas pousser ! Comme développeur de métier je laisse le bénéfice du doute à cette version. J'attends bien évidemment qu'Adobe suive ses promesses et nous fournisse une version moins 'problématique' pour certains. Et c'est là, que j'ai un doute, connaissant les arcanes des vendeurs de soft aujourd'hui.
Filou
Filou

tenmangu81

Et quand je pense qu'il est prévu d'enseigner le code dès la maternelle, ou presque.... Quel en sera l'intérêt ? Mais c'est un autre débat  :D

Samoreen

Citation de: Aerandir le Juillet 24, 2015, 10:58:01
Force est de constater (et pas que dans mon entreprise) qu'effectivement le temps où les développeurs avaient le 'pouvoir' dans les entreprises de soft est terminé.

Quand je dis "faire autorité", je ne veux pas dire "avoir le pouvoir". Je veux simplement dire que l'on tenait compte de l'avis du personnel technique de l'entreprise. Aujourd'hui, non seulement on n'en tient pas compte mais on le méprise. Il faut retrouver un équilibre. C'est comme pour les marchés, ça ne se régulera pas tout seul, contrairement à la légende. Il faut que la technique reprenne la parole.

Donner le pouvoir aux techniciens n'est pas plus sain. J'ai connu un cas de figure où un ingénieur logiciel refusant d'évoluer a été en mesure de bloquer un processus industriel pendant des mois.
Patrick

Aerandir

Quand je parlais de 'pouvoir', c'était dans ce sens là. Car aujourd'hui non seulement on a plus le 'pouvoir' mais en plus on passe pour des 'frapadingues' si on a le malheur de souligner l'écart entre la volonté du market et les réels besoins des clients.
Filou

Samoreen

Citation de: tenmangu81 le Juillet 24, 2015, 10:58:43
Et quand je pense qu'il est prévu d'enseigner le code dès la maternelle, ou presque.... Quel en sera l'intérêt ? Mais c'est un autre débat  :D

En tant qu'apprentissage de la logique, c'est plutôt efficace. Par exemple les langages de programmation simplifiés permettant de faire évoluer un robot. Dans ce cas, il s'agit moins d'informatique au sens strict du terme que de la création d'algorithmes, activité logique non nécessairement liée à l'informatique. Maîtriser un ou plusieurs langages en s'appuyant sur des connaissances système est une toute autre affaire.
Patrick

baséli

Citation de: Aerandir le Juillet 24, 2015, 12:15:14
les réels besoins des clients.

Personne n'en a plus rien a foutre. Ce qui compte c'est la capacité qu'on a à te vendre un truc. La satisfaction de ton besoin n'est qu'un paramètre parmi d'autres. La plupart du temps ton besoin est déjà satisfait et on essaye de créer de nouveaux usages pour de nouvelles envies qui se transformeront en nouveaux besoins impérieux. Et coûteux.

Je n'avais aucune intention d'acheter LR6 ayant déjà LR5. Ils nous sortent une version avec une belle amélioration des traitements des raw de Fuji. En ais-je besoin? Non: je ne fais pas tous les jours des tirages A0 que je regarde à la loupe. En ais-je envie? Oui simplement parce que c'est beaucoup plus mieux joli quand je regarde à 100% sur écran (mais du coup je ne vois plus la photo...)

Donc tu vois, même en étant bien au courant du processus, j'en suis la "victime" - trop - consentante. Et il faudrait que l'on s'occupe de mes besoins? Ce n'est pas nécessaire :-)

OuiOuiPhoto

Citation de: Aerandir le Juillet 24, 2015, 12:15:14si on a le malheur de souligner l'écart entre la volonté du market et les réels besoins des clients.

Il n'y a pas de besoins des clients. Les besoins sont crées par les les gars du marketing :D