C'est quoi pour vous exposer à droite ?

Démarré par egtegt², Octobre 09, 2017, 23:51:48

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Laure-Anh

#975
Citation de: matopho le Novembre 19, 2017, 21:11:33
Bonsoir,

Que cela fasse partie des caractéristiques de l'appareil, aucun doute. Que les concepteurs en aient tenu compte ou que ce soit le résultat de leur conception, aucun doute.  Mais comment j'en tiens compte pour déterminer mes 3 variables de l'exposition : ISO, tdp et dia ?

J'ai pu arriver à déterminer le décalage d'exposition admissible sans cette information. Alors ...

On se moque un peu de la courbe de transfert constructeur dans la mesure où l'on ne se réfère pas au jpeg boîtier, ni à son histogramme associé.
Il suffit d'exposer le raw à la lumière exclusive d'un flash selon "indication du flashmètre" puis selon "indication du flashmètre +1IL à +1IL1/3" : cela permet de connaître la capacité de notre capteur avant saturation. Dans le cas de mes capteur Canon et Fujifilm, un blanc 98% ne crame pas selon "indication du flashmètre +1IL" et débute très légèrement son cramage selon "indication du flashmètre +1IL1/3".

Si on part de la courbe de transfert de Fujifilm, on en déduire ceci, sauf erreur de compréhension et d'interprétation de ma part : pour visionner le schéma en grand, faire un clic droit puis choisir "afficher l'image",

Laure-Anh

Si on part de la courbe de transfert Canon telle qu'elle figure sur le site signalé par frmfrm  https://cameramanben.github.io/LUTCalc/LUTCalc/index.html  ,
on peut en déduire ceci, sauf erreur de compréhension et d'interprétation de ma part : pour visionner le schéma en grand, faire un clic droit puis choisir "afficher l'image",

egtegt²

Le terme "Sous-ex" que tu utilises pour le blanc 90% dans tes schémas me gêne un peu. Vu que c'est un choix délibéré du constructeur, et que sur le raw au moins, il s'agit d'une photo pas développée, il est abusif de parler de sur-ex ou sous-ex.

Car quel que soit l'image, rien ne t'empêche de jouer sur la courbe pour t'arranger pour que tes blancs soient parfaitement blancs, et tes noirs parfaitement noirs sur ton support de sortie, qu'il s'agisse d'un écran ou d'une feuille.

Ensuite, que tu utilises de façon optimale les capacités de ton capteur pour obtenir une photo ayant la plus grande dynamique possible, c'est un autre problème.

Parce que strictement parlant, si je prends certaines photos que toi ou JMK avez montrées en exemple plus haut, avant traitement, elles sont clairement "sur-exposées", alors qu'après traitement elles sont parfaites. C'est la raison pour laquelle j'évite de parler de sur-exposition pour ce genre de photo.

Donc pour moi, il faut bien prendre garde de n'utiliser les termes sur-exposé ou sous-exposé que quand il s'agit d'une mauvaise exposition involontaire.

D'ailleurs JMK utilise à juste titre le terme de "Correction d'exposition" qui est à mon sens nettement préférable.

Certains vont dire que je chipote, mais je pense que c'est important et que c'est justement un des rôles d'un tel forum de formaliser de façon claire la terminologie. Toi qui semble tout le temps soucieuse des débutants (qui soit dit en passant ont probablement fuit ce post depuis le 3ème message ;) ), ça me semble particulier de nature à les embrouiller de parler de sur-exposition ou de sous-exposition à mauvais escient.

frmfrm

Citation de: matopho le Novembre 19, 2017, 15:06:55

La question que je me pose : comment lire et utiliser ces courbes dans le contexte qui nous préoccupe ?

On trouve sur le site une courbe pour le X-T2, qui doit être valable pour le X-Pro2 : http://www.fujifilm.com/support/digital_cameras/software/lut/pdf/F-Log_DataSheet_E_Ver.1.0.pdf

Faut-il comprendre, entre autre, que pour les basses lumières il n'est pas possible d'obtenir un noir absolu ?


Ben je vais donner mon avis qui n'engage que moi :-)

Je me moque que le blanc ne soit pas blanc ou qu le noir ne soit pas noir, car à cette étape ça n'est qu'un codage de la scène et on peut toujours utiliser l'outil courbe de tonalité pour placer les noirs et les blancs.

Ce que dit la courbe que tu donnes, c'est que pour exposer correctement il ne faut pas que la valeur des gris moyens représentée sur l'histo soit inférieure à 448.

Tu peux surexposer car la courbe est logarithmique depuis les gris moyens jusque dans les HL ( une droite sur le schéma ). ( on obtient à peu près une courbe log avec les profils canon en baissant le contraste à -3 ). Cad que chaque diaph est codé avec le même nombre de valeurs différentes.

Maintenant si ta courbe de transfert finale est en S, il vaut mieux placer les valeurs importantes de la scène dans la partie de la courbe qui est la moins comprimée. Si les visages sont dans la partie comprimée, je pense que l'on est surexposé.

aldau

Bonsoir, et pendant que certains font des courbes et des graphiques d'autres font des photos. :D
Elle est pas belle la vie?
Amicalement
aldau
Asi pasan los dias

Laure-Anh

#980
Citation de: egtegt² le Novembre 20, 2017, 22:56:11
Le terme "Sous-ex" que tu utilises pour le blanc 90% dans tes schémas me gêne un peu. Vu que c'est un choix délibéré du constructeur, et que sur le raw au moins, il s'agit d'une photo pas développée, il est abusif de parler de sur-ex ou sous-ex.
...
Donc pour moi, il faut bien prendre garde de n'utiliser les termes sur-exposé ou sous-exposé que quand il s'agit d'une mauvaise exposition involontaire.

D'ailleurs JMK utilise à juste titre le terme de "Correction d'exposition" qui est à mon sens nettement préférable.

Certains vont dire que je chipote, mais je pense que c'est important et que c'est justement un des rôles d'un tel forum de formaliser de façon claire la terminologie. Toi qui semble tout le temps soucieuse des débutants (qui soit dit en passant ont probablement fuit ce post depuis le 3ème message ;) ), ça me semble particulier de nature à les embrouiller de parler de sur-exposition ou de sous-exposition à mauvais escient.

Je ne comprends pas ce que tu reproches à ma terminologie. C'est très clair dans ma tête.

1 - Le cramage et la perte irrémédiable de détails dans les HL d'un fichier RAW, c'est outrepasser involontairement ou bien volontairement la latitude d'exposition du capteur mis en oeuvre.

2 - Quand je parle de sur-exposition ou de sous-exposition lors de l'acquisition d'un fichier RAW, il s'agit de saturer plus ou moins mon capteur dans le total respect de la latitude d'exposition de ce capteur en faisant référence à une exposition théoriquement correcte qui est très précisément l'exposition selon la "mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière principale qui sert à photographier" ou bien selon la mesure incidente de cette lumière principale. Par exemple, sur-exposition ou sous-exposition de y IL d'un fichier RAW en présence d'une lumière d'indice 10 à un tiers IL près pour 100 ISO.

3 - Optimiser l'acquisition d'un fichier RAW au moyen du posemètre intégré de mon boîtier, c'est me donner pour but autant que faire se peut de saturer à ras-bord et sans débordement mon capteur dont la saturation est calée sur un "blanc 200%" par ajout à la prise de vues de +1IL à +1,33IL à la "mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière principale qui sert à photographier".

4 - Exposer à droite, c'est exposer davantage et volontairement le RAW optimisé et ce faisant sur-saturer en toute connaissance de cause mon capteur d'une quantité précise connue dans le but de conférer de manière maîtrisée une luminance plus élevée précise connue à un objet ou à une surface dont la luminance qui si elle était enregistrée sur un RAW optimisé serait inférieure à un "blanc 200%", et ce sans que la luminance résultante qui sera en définitive enregistrée sur le "RAW exposé à droite" excède celle d'un "blanc 200%".
Par exemple, exposer davantage et volontairement  le RAW optimisé par un ajout supplémentaire de +1/3 IL dans le but d'augmenter de manière maîtrisée  la luminance d'un objet enregistrée sur un RAW optimisé comme étant une luminance égale à celle d'un "blanc 120%" de très précisément +1/3IL, en étant sûr et certain que la luminance résultante qui sera en définitive enregistrée sur le "RAW exposé à droite" n'excèdera pas celle d'un "blanc 200%". Puisque, dans le cas de mon exemple, celle-ci sera de façon totalement prévisible et contrôlée approximativement égale à la luminance d'un "blanc 150%".

Laure-Anh

#981
La courbe de transfert Canon attribue à un gris moyen 18% une luminance  33%  : il y a par conséquent une amplification logicielle lors de l'application de la courbe de transfert Canon de + 0,87 IL du gris moyen 18% enregistré sur un fichier RAW exposé selon à la "mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière principale qui sert à photographier" ou bien à la mesure incidente de cette lumière principale.

 


Dans la mesure où le pic correspondant au "gris moyen 18% amplifié de + 0,87 IL par la courbe de transfert Canon" est situé pile poil au milieu de l'histogramme "luminosité" du boîtier, cela veut dire - sauf mauvaise compréhension et erreur d'interprétation de ma part - que ce pic tel qu'il figure sur le fichier RAW a été enregistré en sous-ex de - 0,87 IL par rapport à la "mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière principale qui sert à photographier" ou bien à la mesure incidente de cette lumière principale.

D'où la nécessité d'ajouter +1 IL à la "mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière principale qui sert à photographier" ou bien à la mesure incidente de cette lumière principale si l'on souhaite exposer correctement un fichier RAW Canon en fonction de la lumière principale qui sert à photographier.




S'agissant des reflets spéculaires intenses ou des sources directes puissantes dans le champ cadré :

Au cas où il y aurait dans le champ cadré présence de reflets spéculaires intenses dont la luminance dépasserait un "blanc 200%" après optimisation du RAW par ajout de +1 IL à +1,33IL , ou bien présence de sources directes dont la luminance dépasserait un "blanc 200%" après optimisation du RAW par ajout de +1 IL à +1,33IL, je choisis
- d'optimiser le RAW en sacrifiant ces reflets spéculaires intenses et ces luminances élevées que je considère de ce fait comme autant de luminances secondaires négligeables,
- ou bien d'optimiser le RAW en considérant que ces reflets spéculaires intenses et/ou ces sources directes constituent "la "lumière principale qui sert à photographier" et non pas des lumières secondaires.

Enfin et pour être complète sur le sujet, si sous une  lumière principale donnée, je ne souhaite pas sous-exposer l'ensemble de la scène du fait de la présence dans le champ cadré de reflets spéculaires intenses dont la luminance dépasserait un "blanc 200%" après optimisation du RAW par ajout de + 1IL à +1,33 IL, je sais que j'ai en pratique le choix - cela est toujours possible - de jouer sur la famille d'angles afin de réduire au préalable l'intensité de ces reflets spéculaires et de m'assurer avant déclenchement que leur luminance ne dépassera pas un "blanc 200%" après optimisation du RAW par ajout de +1 IL à +1,33 IL.

dioptre

 
CitationJe ne comprends pas ce que tu reproches à ma terminologie. C'est très clair dans ma tête.

Si tu es prof et que tu dis cela aux élèves tu te fais fusiller !

Tes explications sont d'une complexité terrible et énoncées d'une façon alambiquée au possible !

En plus c'est d'une théorisation extrême sans utilisation pratique aucune

Laure-Anh

Citation de: dioptre le Novembre 21, 2017, 22:01:47
 
Si tu es prof et que tu dis cela aux élèves tu te fais fusiller !

Tes explications sont d'une complexité terrible et énoncées d'une façon alambiquée au possible !

En plus c'est d'une théorisation extrême sans utilisation pratique aucune

egtegt² dit ceci :

Citation de: egtegt² le Novembre 20, 2017, 22:56:11
...pour moi, il faut bien prendre garde de n'utiliser les termes sur-exposé ou sous-exposé que quand il s'agit d'une mauvaise exposition involontaire.

mauvaise par rapport à quoi ?

Franciscus Corvinus

Citation de: Laure-Anh le Novembre 21, 2017, 21:48:37
4 - Exposer à droite, c'est exposer davantage et volontairement le RAW optimisé et ce faisant sur-saturer en toute connaissance de cause mon capteur d'une quantité précise connue dans le but de conférer de manière maîtrisée une luminance plus élevée précise connue à un objet ou à une surface dont la luminance qui si elle était enregistrée sur un RAW optimisé serait inférieure à un "blanc 200%", et ce sans que la luminance résultante qui sera en définitive enregistrée sur le "RAW exposé à droite" excède celle d'un "blanc 200%".

Je vois avec plaisir que tu commences enfin a répondre a la question du fil. Maintenant il ne reste plus qu'a décoder ce charabia abominable. En francais: tu décales une expo calée pour la lumiere incidente d'au moins 1 IL et d'au plus ce qui va saturer (en RAW) une zone critique.

Pour moi c'est a la fois inflexible la ou il ne faut pas (au moins 1 IL) et imprécis la ou il faut (n'importe quelle exposition dans la fourchette que tu donnes satisfait ta définition).

egtegt²

Citation de: Laure-Anh le Novembre 21, 2017, 22:12:21
 
mauvaise par rapport à quoi ?

Ben ça me semblait évident : par rapport à ce que je désirais. Si je veux faire un portrait en ombres chinoises et que mon sujet est noir, c'est correctement exposé. Si je fais la même photo mais que je voulais qu'on distingue bien le visage de mon modèle, alors c'est sous-exposé. Et il est même possible que si je souhaitais faire une photo du ciel, la même photo soit sur-exposée.

Il n'y a pas d'autre référence pour l'exposition que la volonté du photographe. Ce qui ne signifie pas que l'exposition à la prise de vue doit correspondre à ce que je souhaite au final, mais elle doit me le permettre.

D'où d'ailleurs mon interrogation initiale sur l'exposition à droite : il était évident dès le départ pour moi qu'il ne s'agissait pas de "bien exposer" une photo dans l'absolu, mais de bien comprendre les éléments influant sur le résultat pour choisir le plus précisément possible mon exposition en fonction de ce que je souhaite au final.

egtegt²

Citation de: Laure-Anh le Novembre 21, 2017, 21:48:37
Je ne comprends pas ce que tu reproches à ma terminologie. C'est très clair dans ma tête.

Je ne sais pas si c'est clair dans ta tête, je le crois bien volontiers, mais ça ne l'est pas dans tes explications. Et si dès le départ tu utilises des termes faux, ça rend tes explications, déjà difficiles à comprendre, carrément obscures. Dans un post de 4 lignes, on s'en sort, mais sur 20 lignes, ça devient difficile.

Un blanc 200% n'existe pas, c'est un blanc avec un exposition de +1 IL, et pas la peine de préciser à chaque fois 100%, un blanc à moins de 100%, c'est un gris ;), et même si on peut considérer qu'à 95% c'est encore un blanc, ça ne change pas grand chose.

Une surexposition, c'est une erreur. Quand c'est ce que tu désirais, c'est une exposition, et si tu as ajouté 2 IL, c'est corrigé de +2 IL, pas surexposé de 2 IL.

Citation de: Laure-Anh le Novembre 21, 2017, 21:48:37
S'agissant des reflets spéculaires intenses ou des sources directes puissantes dans le champ cadré :

Au cas où il y aurait dans le champ cadré présence de reflets spéculaires intenses dont la luminance dépasserait un "blanc 200%" après optimisation du RAW par ajout de +1 IL à +1,33IL , ou bien présence de sources directes dont la luminance dépasserait un "blanc 200%" après optimisation du RAW par ajout de +1 IL à +1,33IL, je choisis
- d'optimiser le RAW en sacrifiant ces reflets spéculaires intenses et ces luminances élevées que je considère de ce fait comme autant de luminances secondaires négligeables,
- ou bien d'optimiser le RAW en considérant que ces reflets spéculaires intenses et/ou ces sources directes constituent "la "lumière principale qui sert à photographier" et non pas des lumières secondaires.

Tu pourrais expliquer ? Parce que là encore, je ne comprends pas du tout de quoi tu parles dans la phrase en gras.

Franciscus Corvinus

Citation de: Laure-Anh le Novembre 21, 2017, 21:48:37C'est très clair dans ma tête.

Si on applique le principe que "ce qui se concoit bien s'énonce clairement", il est difficile de réconcilier ta phrase avec les reste de ton post (en fait, de tes posts sur ce fil).

Comme egtegt² vient de te demander une explication, profites-en pour lever le doute. Si jamais tu as le temps de lire "The Pyramid Principle" de Barbara Minto (ca doit exister en francais s'il le faut), ca pourrait t'etre utile.

Tonton-Bruno

Laure-Anh, j'ai l'impression que ce que tu veux nous dire est très simple mais que tu l'exprimes de façon très confuse, et malheureusement très répétitive.

Pour exposer une photo de manière optimale, tu prends une mesure spot (avec une correction de +1,3 IL) sur carte de gris.

Cela suppose que la lumière qui éclaire la scène est stable (elle ne varie pas d'une minute à l'autre) et uniforme (il n'y a pas de multiples sources lumineuses, ni de forts contre-jours comme le soleil dans le champ, ni des écarts d'éclairement dus a de puissants reflets).

Les reflets spéculaires, la plupart du temps, on les ignore, parce qu'ils ne véhiculent pas vraiment beaucoup d'informations.
Nous ne sommes pas des débutants et nous savons très bien que s'ils sont trop importants et trop puissants ils peuvent baver sur les pixels voisins, ce qui est dommageable, mais à ce stade de la discussion, on peut ignorer ce phénomène assez rare.

Si on pouvait déjà se mettre d'accord sur cette formulation il serait possible d'avancer.

Même dans les conditions que je viens de définir je suis très dubitatif sur l'intérêt de cette méthode, et je ferai tout d'abord remarquer qu'elle ne peut s'appliquer que si on opère à sensibilité nominale du capteur.

Mais d'abord il faudrait se mettre d'accord sur cet énoncé, car sinon on ne pourra jamais avancer.

jmk

Citation de: Tonton-Bruno le Novembre 22, 2017, 12:34:13
Pour exposer une photo de manière optimale, tu prends une mesure spot (avec une correction de +1,3 IL) sur carte de gris.

C'est comme prendre un posemètre et faire une mesure en lumière incidente (avec compensation pour le numérique)

C'est tout pareil  ;D

Citation de: Tonton-Bruno le Novembre 22, 2017, 12:34:13
Cela suppose que la lumière qui éclaire la scène est stable (elle ne varie pas d'une minute à l'autre)

Il faudrait photographier une scène rock pour être emmerdé ;)

Citation de: Tonton-Bruno le Novembre 22, 2017, 12:34:13
et uniforme (il n'y a pas de multiples sources lumineuses, ni de forts contre-jours comme le soleil dans le champ, ni des écarts d'éclairement dus a de puissants reflets).

Faux.

Rien de plus précis dans pareil cas, si tu veux exposer pour un modèle (ou un sujet précis) par exemple.

Mesure au posemètre sujet en contre jour (la mesure aurait pu être faite sur une charte au spotmètre)


jmk

Autre exemple en contre jour mesuré au posemètre


egtegt²

Citation de: jmk le Novembre 22, 2017, 14:05:49

Faux.

Rien de plus précis dans pareil cas, si tu veux exposer pour un modèle (ou un sujet précis) par exemple.

Mesure au posemètre sujet en contre jour (la mesure aurait pu être faite sur une charte au spotmètre)


C'est justement là que le bat blesse ;)

Dans tes exemples de portraits, je suis 100% d'accord avec toi, la mesure incidente est indéniablement la plus simple et la plus adaptée : tu mesures la lumière qui atteint précisément ce que tu veux photographier, pas d'erreur liée à un reflet spéculaire ou a une peau plus ou moins sombre qui pourrait nécessiter une correction en mesure réfléchie.

Mais il existe tout de même quelques photos où on ne photographie pas un seul objet ou une seule personne. Il me semble que c'est justement pour ce type de situations qu'Ansel Adams a inventé le zone system afin de s'assurer que tous les éléments qu'il souhaitait inclure dans sa photographie seraient inclus dans sa plage d'exposition.

Et puis ta méthode n'est pas très précise pour exposer à droite car tu te bases sur le gris neutre et tu décales de 1,33 IL pour t'assurer qu'un blanc sera à la limite de saturation du capteur ... mais si ta scène ne comprend pas de blanc, tu vas te trouver bien en dessous de la saturation. Ta photo sera tout de même réussie et correctement exposée, mais elle ne sera pas exposée à droite. Et inversement, si des éléments de ta scène sont un peu plus lumineux qu'un blanc à +1 IL, il seront brûlés. Bien sûr ce sera souvent des reflets spéculaires que tu ignorerais de toute façon, mais il y aura probablement des cas où ta photo aurait été légèrement meilleure exposée un peu plus bas.

Mais on est bien d'accord, pour faire taire les moqueurs qui trouvent que nous pinaillons : c'est juste une discussion théorique qui permet d'avoir une réflexion sur l'exposition d'une photo, dans la vraie vie, ta méthode donnera des résultats plus que satisfaisants dans la majorité des cas, et je n'ai aucun doute que tu seras capable de gérer les cas où elle donnera des résultats moins bons :)

Laure-Anh

Citation de: egtegt² le Novembre 21, 2017, 23:39:54
Ben ça me semblait évident : par rapport à ce que je désirais. Si je veux faire un portrait en ombres chinoises et que mon sujet est noir, c'est correctement exposé. Si je fais la même photo mais que je voulais qu'on distingue bien le visage de mon modèle, alors c'est sous-exposé. Et il est même possible que si je souhaitais faire une photo du ciel, la même photo soit sur-exposée.

Il n'y a pas d'autre référence pour l'exposition que la volonté du photographe. Ce qui ne signifie pas que l'exposition à la prise de vue doit correspondre à ce que je souhaite au final, mais elle doit me le permettre.

Tu mélanges tout. On parle d'exposition, de sur-ex et de sous-ex en se référant une source de lumière qui est la source principale.
Quand tu as affaire à une source principale frontale, tu ne peux pas réaliser un portrait en ombres chinoises. Il faut au minimun deux lumières d'intensité différente.
Tu ne peux le faire que si tu interposes le corps du modèle entre la source principale et l'objectif, ce qui revient à créer artificiellement deux lumières d'intensité différente : la lumière qui profite aux zones ombragées et la lumière qui profite aux zones éclairées directement.


Laure-Anh

#993
Citation de: Tonton-Bruno le Novembre 22, 2017, 12:34:13
Laure-Anh, j'ai l'impression que ce que tu veux nous dire est très simple mais que tu l'exprimes de façon très confuse, et malheureusement très répétitive.

Pour exposer une photo de manière optimale, tu prends une mesure spot (avec une correction de +1,3 IL) sur carte de gris.

Cela suppose que la lumière qui éclaire la scène est stable (elle ne varie pas d'une minute à l'autre) et uniforme (il n'y a pas de multiples sources lumineuses, ni de forts contre-jours comme le soleil dans le champ, ni des écarts d'éclairement dus a de puissants reflets).

Les reflets spéculaires, la plupart du temps, on les ignore, parce qu'ils ne véhiculent pas vraiment beaucoup d'informations.
Nous ne sommes pas des débutants et nous savons très bien que s'ils sont trop importants et trop puissants ils peuvent baver sur les pixels voisins, ce qui est dommageable, mais à ce stade de la discussion, on peut ignorer ce phénomène assez rare.

Si on pouvait déjà se mettre d'accord sur cette formulation il serait possible d'avancer.

Même dans les conditions que je viens de définir je suis très dubitatif sur l'intérêt de cette méthode, et je ferai tout d'abord remarquer qu'elle ne peut s'appliquer que si on opère à sensibilité nominale du capteur.

Mais d'abord il faudrait se mettre d'accord sur cet énoncé, car sinon on ne pourra jamais avancer.

La source est considérée comme uniforme pour apprendre à exposer. Dès que l'on a acquis les rudiments, peu importe que la source soit uniforme ou non. La lumière d'un flash n'est pas uniforme. La lumière solaire indirecte ne l'est pas. Seule la lumière solaire directe peut être considérée comme étant uniforme. On mesure la "lumière qui sert à photographier". Sauf dans le cas de lumière solaire directe, on place la charte là où on veut mesurer l'intensité de la lumière.
Si la lumière qui sert à photographier n'est pas stable mais varie au cours de la séance, il revient au photographe de noter cette variation et d'agir/réagir en conséquence.
Comme l'a dit jmk, on devra jeter l'éponge à l'occasion d'un concert de rock car cela ne sera pas possible de réagir suffisamment vite dans ce cas de figure.
Dans les autres cas, on est supposé savoir si et de combien a varié la lumière qui sert à photographier.

Au vu de la courbe de transfert Canon, cette courbe de transfert attribue une luminance de 33% à un gris moyen 18%. Le fait est que la courbe de transfert Canon amplifie de +0,87 IL le gris moyen 18% enregistré sur un RAW exposé selon la mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière qui sert à photographier,

Et si le pic de ce gris moyen 18% se trouve situé pile poil au milieu de l'histogramme "luminosité" du boîtier et non pas plus à droite,
c'est parce que le gris moyen est enregistré avec une sous-ex de -0,87 IL quand le RAW est exposé de cette manière.

Et par conséquent, pour que le gris moyen 18% soit enregistré sur le RAW sans sous-ex, il faut ajouter +0,87 IL à la "mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière qui sert à photographier" quand on fait l'acquisition du RAW. Dans la mesure où la saturation d'un capteur Canon permet d'enregistrer une luminance double de celle d'un blanc 100%, on peut ajouter jusqu'à +1IL.

Regarde le schéma : si je comprends bien et ne fais pas d'erreur d'interprétation, c'est cela qui se produit dans le processus d'acquisition numérique.
Autrement, pourquoi jmk, Benaparis, Olivier Chauvignat et Cie ajouteraient-ils +1IL à +1IL1/3 ? Tous, ils feraient cela sans raison ?...

Laure-Anh

Citation de: Tonton-Bruno le Novembre 22, 2017, 12:34:13
Les reflets spéculaires, la plupart du temps, on les ignore, parce qu'ils ne véhiculent pas vraiment beaucoup d'informations.
Nous ne sommes pas des débutants et nous savons très bien que s'ils sont trop importants et trop puissants ils peuvent baver sur les pixels voisins, ce qui est dommageable, mais à ce stade de la discussion, on peut ignorer ce phénomène assez rare.

Si on pouvait déjà se mettre d'accord sur cette formulation il serait possible d'avancer.

Même dans les conditions que je viens de définir je suis très dubitatif sur l'intérêt de cette méthode, et je ferai tout d'abord remarquer qu'elle ne peut s'appliquer que si on opère à sensibilité nominale du capteur.

S'agissant de la courbe de transfert, elle applique une amplification logicielle de + 0,87 IL au gris moyen 18% enregistré sur le RAW - sauf mauvaise compréhension et erreur d'interprétation de ma part - quelle que soit la sensibilité ISO mise en oeuvre.
Et quelle que soit la dynamique résiduelle consécutive à une montée en ISO.
Et non pas seulement à la sensibilité nominale du capteur...

fred134

Citation de: Laure-Anh le Novembre 22, 2017, 16:09:54
S'agissant de la courbe de transfert, elle applique une amplification logicielle de + 0,87 IL au gris moyen 18% enregistré sur le RAW - sauf mauvaise compréhension et erreur d'interprétation de ma part - quelle que soit la sensibilité ISO mise en oeuvre.
Et quelle que soit la dynamique résiduelle consécutive à une montée en ISO.
Et non pas seulement à la sensibilité nominale du capteur...
Je rejoins d'autres commentaires, Laure-Anh : tes explications sont à mon avis beaucoup trop longues et trop compliquées par rapport au sujet traité. Cela part d'une bonne intention pédagogique, mais les répétitions noient l'information contenue dans ce fil, à mon humble avis bien sûr.

Quant à ton insistance à vouloir appliquer ta méthode telle quelle à tous les ISO, en donnant l'impression de ne tenir aucun compte des objections que les uns ou les autres ont pris la peine d'écrire, je trouve que cela décourage le dialogue.

egtegt²

#996
 [at] Laure-Anh : Je crois que tu as mal compris :

Supposons que je prenne une photo à 100 ISO (la base de mon appareil), 1/30 et f/4, et que cette photo soit parfaitement exposée à droite (donc les HL allant jusqu'à la limite de saturation du capteur), peu importe la façon dont j'ai atteint cette exposition. Pour l'exercice, je suppose que ma photo devra être corrigée de -1 IL pour obtenir un résultat qui me convienne au PT.

Si maintenant je règle mon appareil à 200 ISO et que je prend exactement la même photo dans les même conditions d'éclairage. Je vais donc par exemple être a 1/60 et f/4, toujours avec un besoin de -1 IL en PT.

Si mon appareil est ISO invariant, j'aurais pu prendre une photo à 100 ISO, 1/60, et f4 sans corriger en PT et le résultat aurait été strictement le même, donc dans ce cas, l'exposition à droite ne sert strictement à rien.

Si mon appareil n'est pas ISO invariant, ça ne change pas grand chose car même si je peux avoir un gain en exposant à droite, il devient vraiment négligeable.

Le but de l'exposition à droite, c'est de maximiser la lumière qui arrive au capteur. Si je monte les ISO, le but est de minimiser la lumière qui arrive au capteur. C'est contradictoire.

Donc avant de monter les ISO, il faut d'abord arrêter d'exposer à droite, et si ça ne suffit pas, on peut monter les ISO.

Dans ta méthode par exemple, il serait idiot de continuer à ajouter 1,33 IL et de monter les ISO d'un cran. Si tu manques de lumière, commence par enlever ce 1,33 IL.

frmfrm

Citation de: Laure-Anh le Novembre 22, 2017, 15:44:04

...

Au vu de la courbe de transfert Canon, cette courbe de transfert attribue une luminance de 33% à un gris moyen 18%. Le fait est que la courbe de transfert Canon amplifie de +0,87 IL le gris moyen 18% enregistré sur un RAW exposé selon la mesure spot sur charte gris moyen 18% éclairée par la lumière qui sert à photographier,

...

Pas la bonne courbe à utiliser Laure-anh. La courbe des apn Canon std est la courbe EOS Standard Legal. Elle est simple a lire car les %IRE sont parfois compliqués à convertir en valeur numérique, mais là (pour la courbe EOS Std Legal), on peut utiliser la correspondance 0%IRE -> 0 et 100%IRE -> 255 .

Je ne lis pas toutes tes interventions, mais il me semble avoir compris que ton raisonnement tient la route si et seulement si la luminance maximale que tu souhaites enregistrer se trouve à environ 100% (pour un gris moyen à 18%) .  Ta scène = 18% à 100% => 2,5 diaphs, Ton apn : 18% à saruration => 3,5 diaph, tu peux surexposer de 1 diaph pour placer ce que tu souhaites conserver de ta scène à droite.

Mais ça n'est pas toujours ce que l'on souhaite. C'est pour ça que le mode priorité des hl existe ( là au contraire on sous expose d'1 diaph) et dans le cas d'une prise  pour un écran hdr ou d'une réponse log on place la saturation à près 6 diaphs du gris moyen et c'est pas pour faire c..r les tenants de la compensation d'expo de +1,3 diaphs ;-)

Laure-Anh

Citation de: fred134 le Novembre 22, 2017, 16:22:48
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Quant à ton insistance à vouloir appliquer ta méthode telle quelle à tous les ISO, en donnant l'impression de ne tenir aucun compte des objections que les uns ou les autres ont pris la peine d'écrire, je trouve que cela décourage le dialogue.

J'expose mes arguments. Je n'ai pas la science infuse. Je suis sujette aux erreurs et à une mauvaise compréhension.
Je veux juste comprendre où se situe ma mauvaise compréhension de la courbe de transfert...
Qu'est-ce que j'ai raté dans mon interprétation ?


NB : Ce n'est pas la bonne courbe mais c'est une courbe de transfert Canon qui en est assez proche et permet de fixer les idées.

fred134

Citation de: Laure-Anh le Novembre 22, 2017, 16:56:58
J'expose mes arguments.
Oui, mais tu ne rebondis pas beaucoup sur les arguments des autres. En tout cas c'est l'impression que j'ai eue au sujet des ISO, et c'est décourageant car on a l'impression d'avoir écrit pour rien. Ce n'est grave mais je tenais à le dire car ce n'est certainement pas volontaire de ta part.