Il me semble qu'en dehors de la capacité à afficher l'exposition réelle de la photo lorsqu'il est configuré pour cela, le viseur électronique ne présente que des inconvénients par rapport à la version optique à pentaprisme des boitiers reflex haut de gamme. La vitesse de rafraichissement élevée (120 hertz maxi pour le R7) ne fait qu'éviter le scintillement mais ne permet pas de contourner le coté artificiel.
Disons que les EVF progressent de façon à commencer à se faire oublier en temps normal (c'est mon cas alors que j'y étais très opposé il y a qq années). Le R3 semble avoir amélioré encore d'un cran les choses.
L'EVF du R5 (c'est mon boitier principal) est assez lumineux, doux et fluide en général pour faire ce que j'ai à faire. Si on fait du raw, attention à bien paramétrer le rendu JPG au plus doux et réaliste pour qu'il se répercute dans le viseur. On oublie souvent ça, avec une visée caricaturée par les réglages JPG du boitier. Caler aussi le rendu avec les paramètres EVF dédiées, de façon à avoir l'image la plus fidèle possible.
Mais je reconnais qu'en photo sportive on peut être moins à l'aise avec un EVF.
Ceci dit, j'ai shooté lors d'un tournoi de foot récemment (au R5) et franchement je n'ai eu aucune gène. Le suivi des sujets est vraiment "magique" et là le ML m'a bien aidé vs le 5D4.
Je pense qu'en photos d'oiseaux en vol par contre, c'est là que l'EVF me pose plus de soucis, à cause de la fluidité moins bonne que l'optique pure de l'OVF, et du mini lag qui peut perturber pour le suivi des sujets. L'idéal est l'obturateur électronique, mais il a encore des défauts pour les capteurs non stackés hélas (et le R7 n'est pas super fortiche sur ce point) ... Bref, que des compromis !