J’avoue que lorsque j’ai pris connaissance de ces logiciels, j’ai compris que c’était du sérieux (Topaz est connu pour cela) mais j’ai cru que ce n’était pas d’un grand intérêt pour moi. Et cela pour ces raisons : On disait que Gigapixel était destiné à agrandir les images. Je n’avais donc pas des images à agrandir… Mais plus tard j’ai compris que ce logiciel il ne faisait pas que cela. La preuve est que, en tout cas dans les dernières versions, propose en standard un redimensionnement de 50 % (en manuel on peut faire ce qu’on veut). Il ne s’agit donc pas d’agrandir. Dans certains cas il peut même remplacer un logiciel d’accentuation (comme Sharpen AI). Il y a longtemps on a proposé ici une photo de petite taille de l’époque argentique assez floue. Je ne connaissais pas encore Sharpen AI, mais j’avais entendu parlé de Gigapixel. J’ai voulu faire un essai sur cette photo. Je l’ai agrandi d’abord 6x avec Gigapixel en soignant bien l’accentuation et débruitage. J’ai accentué très légèrement avec Photoshop et par la suite je l’ai remise à sa taille d’origine avec Photoshop. Le résultat était époustouflant. Cela n’a rien changé pour moi, car mes photos floues sont rares et avec mes reflex je n’ai pas besoin d’agrandir. Mais il m’est arrivé qu’on me demande d’améliorer des photos argentiques de mauvaise qualité. Dans ces cas uniquement je fais appel à Gigapixel.
Pour Denoise je n’ai pas testé car je dispose de moyens qui me conviennent. J’ai d’une part DeepPrime et d’autre part j’utilise encore mon vieux fidèle Noiseware d’Imagenomic. Celui-ci est intelligent, bien qu’à l’époque on ne parlait pas d’AI. Il permet de traiter le bruit et l’accentuation en mème temps, et bien qu’il peut travailler en automatique, il dispose d’un tas de curseurs pour corriger le bruit. On peut le traiter en fonction de la fréquence, la couleur et la luminosité. Il sait distinguer entre les différentes zones. J’utilise ces deux logiciels dans deux différents niveaux. DeepPrime en pré-traitement du Raw, tandis que Noiseware en finale avec PS.
On disait que Sharpen AI était destiné à corriger des photos floues en rétablissant des détails disparus. Cela pouvait être utile un cas sur 1000. Je n’avais donc pas à l’esprit de prendre une licence. Mais en réfléchissant j’ai pensé que cela pouvait convenir pour mes photos infrarouge. Je pratique ce genre de photo avec les moyens de bord. Juste en plaçant un filtre sur l’objectif. Cela demande des temps de pose relativement longs et, puis qu’il s’agit le plus souvent des paysages, la nature ne reste pas figée. J’ai souvent des feuilles qui bougent. Sharpen AI dispose d’algorithmes spécifiques pour corriger le flou de bougé. J’ai essayé et c’était convaincant. L’infrarouge m’a poussé à pénétrer dans le monde de Topaz. Actuellement je n’hésite pas à traité des photos qui ne sont pas spécialement floues avec ce logiciel en finale car on peut améliorer légèrement le piqué d’une façon très douce.
Je rappelle que, selon la doc que j’ai lu, Photo AI n’est pas une compilation de ces trois logiciels, mais un logiciel nouveau qui utilise évidemment des algorithmes de la trilogie. Il fait un peu moins que les trois séparément, mais il permet de traiter le bruit et l’accentuation en même temps. Je crois même qu’il dispose d’une méthode automatique. Je pense que même des pros qui ont déjà une licence pour la trilogie, vont utiliser Photo AI car cela fait gagner du temps. Important pour les pros, mais pas pour moi. Je suis content avec ce que j’ai. Je crois que Topaz propose des prix pour ceux qui ont une licence pour la trilogie.