A propos des séries en Digigraphie.

[nobil]

Bonjour,

lorsque l'on propose des tirages en séries limités et digigraphiés quel est le nombres d'exemplaires conseillés en fonction des formats?
Je me limite à 9 exemplaires au totale, mais pour certaines de mes réalisations je propose 3 formats différents compris dans ces 9 exemplaires. Au départ je comptais proposer 9 exemplaires tout formats confondus, mais je viens de voir que lorsque l'on fait des tirages en digigraphie si l'on change de format on doit faire une nouvelle série.
Par exemple cette illustration graphique:

je la propose en: (1)_135x200 cm -  (2)_101x150 -  (3)_70x110
J'aimerai proposer: 3 exemplaires pour le format (1), 4 ex. pour le format (2) et 2 ex. pour le format (3).
Est-ce judicieux?
Ou bien est-il préférable de proposer le plus d'exemplaires dans le plus petit format et diminuer le nombre pour les formats plus grand?
J'ai également une autre question qui n'a pas de rapport.
Une personne aimerai que je lui fasse des photos de textiles, des séries de 10 pour un catalogue pour un projet.
Elle aimerai des photos de ce style:
http://www.etrangeno.book.fr/gal-11-1.htm
Les photos de tissus.
Quel tarifs lui demander?
Merci.

[Zouave15]

Je ne suis pas sûr de comprendre ta question, alors je dirais que la question du nombre d'exemplaires dépend surtout de ta cote. Si tu as une cote, tu dois savoir quoi faire j'imagine, et si tu n'en a pas, limiter trop me paraît illusoire. Donc 9, c'est déjà très restrictif (je n'ai pas constaté personnellement que ça avait un quelconque effet sur le prix de vente).

Du point de vue fiscal, les tirages doivent être numérotés indépendamment de leur format, a priori dans l'ordre chronologique, ou éventuellement dans un ordre qui te convient. Du point de vue du client, je mettrais le 1 pour le plus grand.

Quant à la répartition, cela dépend vraiment du contexte des ventes ; si tu vends au quidam (pas péjoratif), il a peut-être les moyens mais pas forcément de place sur ses murs. Si tu vends dans un contexte de décoration d'intérieur ou d'architecte, ce sont surtout les grands formats qui partent.

En ce qui me concerne, quand j'ai fait une telle distinction, j'ai toujours choisi en fonction de la photo : si elle me paraît rare ou spécialement forte, je fais plus de grands. Si elle me semble plus reproductible ou moins prenante, davantage de petits ; idem si elle a une bonne cote d'amour (car alors les gens achètent à l'affectif même sans savoir où ils la mettront.

Mais j'   voue être revenu de tout ça et je préfère agir au cas par cas, selon la photo d'une part, le public visé ou le contexte d'autre part.

[Sophie94]

Du point de vue fiscal, les tirages doivent être numérotés indépendamment de leur format, a priori dans l'ordre chronologique, ou éventuellement dans un ordre qui te convient.
Mais j'avoue être revenu de tout ça et je préfère agir au cas par cas, selon la photo d'une part, le public visé ou le contexte d'autre part.

Une question à ce propos : n'est-on pas obligé de faire tous les tirages d'un coup ? Puisqu'il faut numéroter 1/10 ou 1/30 par exemple, il faut bien savoir au départ combien il y en aura, non ?

[Zouave15]

Il y a un flou là-dessus. E,n toute rigueur et en bonne logique, il faudrait faire la série complète et la numéroter. En pratique, personne ne fait comme ça, car qui espère vendre 30 tirages 90x135 de la même photo, et en admettant que ce soit possible, qui pourrait faire l'avance des frais (soit environ huit mille euros), le stockage, le transport, etc. ?

[muadib]

Une question à ce propos : n'est-on pas obligé de faire tous les tirages d'un coup ? Puisqu'il faut numéroter 1/10 ou 1/30 par exemple, il faut bien savoir au départ combien il y en aura, non ?

Il faut décider de combien il y en aura, mais tu n'es pas obligé de tous les faire en une seule fois.
L'origine de la numérotation, c'était qu'il s'agisse de bronze pour des sculpteurs ou de litho, le moule original ou la plaque original s'use avec le tirage. Dans le cas des sculpteurs (que je connais mieux), le tirage théoriquement limité à 12, pouvait être limité par l'auteur à 9, 6 ou 3 lorsque la sculpture était particulièrement complexe et que le moule allait se dégrader plus rapidement. Et donc le tirage est normalement fixé par l'auteur lui-même, mais très rare sont les sculpteurs qui ont épuisé le tirage de toutes leurs œuvres de leur vivant. Le coût d'une fonte est très élevé.
Dans le cas de la photographie, surtout aujourd'hui avec le numérique, (un négatif "s'usait" à force d'être manipulé sous un agrandisseur), la limitation du tirage à 30 exemplaires est la conséquence d'une négociation entre les représentants des auteurs et des représentants de l'Etat dans le but de créer de la valeur autour de tirages en séries limitées.
Mais tu es tout à fait en droit de réduire le nombre de tirages, et de ne réaliser qu'une partie du tirage total. Par contre tu ne peux pas changer la numérotation d'une oeuvre en fonction de ton humeur.
Limiter par exemple la première série à 6 exemplaires numérotés de 1/6 à 6/6, puis devant un succès inattendu refaire des tirages de la même œuvre en les numérotant de 7/30 à 30/30. Tes nouveaux tirages, en droit, ne seraient plus des œuvres originales, mais des reproductions avec une tva à 19,6%.

[nobil]

Je ne suis pas sûr de comprendre ta question, alors je dirais que la question du nombre d'exemplaires dépend surtout de ta cote. Si tu as une cote, tu dois savoir quoi faire j'imagine, et si tu n'en a pas, limiter trop me paraît illusoire. Donc 9, c'est déjà très restrictif (je n'ai pas constaté personnellement que ça avait un quelconque effet sur le prix de vente).

Du point de vue fiscal, les tirages doivent être numérotés indépendamment de leur format, a priori dans l'ordre chronologique, ou éventuellement dans un ordre qui te convient. Du point de vue du client, je mettrais le 1 pour le plus grand.

Quant à la répartition, cela dépend vraiment du contexte des ventes ; si tu vends au quidam (pas péjoratif), il a peut-être les moyens mais pas forcément de place sur ses murs. Si tu vends dans un contexte de décoration d'intérieur ou d'architecte, ce sont surtout les grands formats qui partent.

En ce qui me concerne, quand j'ai fait une telle distinction, j'ai toujours choisi en fonction de la photo : si elle me paraît rare ou spécialement forte, je fais plus de grands. Si elle me semble plus reproductible ou moins prenante, davantage de petits ; idem si elle a une bonne cote d'amour (car alors les gens achètent à l'affectif même sans savoir où ils la mettront.

Mais j'   voue être revenu de tout ça et je préfère agir au cas par cas, selon la photo d'une part, le public visé ou le contexte d'autre part.

Merci pour ta réponse.

En ce qui me concerne je n'est pas de cote.

Pour le nombre d'exemplaires plusieurs personnes professionnels du secteur de l'art, une galerie, un agent/courtier en oeuvres d'arts et un dirigeant d'une entreprise de vente et location d'oeuvres d'arts, m'ont dit préférer des oeuvres vendues en petites séries (voir même en exemplaire unique) de même pour leur clients.

Donc je préfère limiter le nombre d'exemplaires.

[Sophie94]

Il faut décider de combien il y en aura, mais tu n'es pas obligé de tous les faire en une seule fois.

Par contre tu ne peux pas changer la numérotation d'une oeuvre en fonction de ton humeur.
Limiter par exemple la première série à 6 exemplaires numérotés de 1/6 à 6/6, puis devant un succès inattendu refaire des tirages de la même œuvre en les numérotant de 7/30 à 30/30. Tes nouveaux tirages, en droit, ne seraient plus des œuvres originales, mais des reproductions avec une tva à 19,6%.

Merci pour ces précisions. Donc, si je décide de faire tirer 15 exemplaires, je peux, pour limiter les dépenses, n'en faire tirer que deux dans un premier temps ? Mais je devrai aller au bout des 15, même si le succès n'est pas au rendez-vous ?

[polym]

Merci pour ces précisions. Donc, si je décide de faire tirer 15 exemplaires, je peux, pour limiter les dépenses, n'en faire tirer que deux dans un premier temps ? Mais je devrai aller au bout des 15, même si le succès n'est pas au rendez-vous ?

Par forcément, il faut juste par déontologie pour tes clients (voire pour raison juridique) que tu ne tires pas plus de 15 exemplaires de chaque oeuvre au total. En dehors de quelques exemplaires non numérotés pour ton usage personnel.

(mes remarques concernent le tirage d'oeuvre original, pas la digigraphie)

[muadib]

Pour aller dans le sens de Polym, et en reprenant l'exemple de la sculpture, des fontes réalisées sous le contrôle des héritiers ont lieu souvent après le mort de l'artiste. Pourvu qu'elles restent dans la limite légale du tirage, ce sont des œuvres originales au même titre que celles réalisées du vivant. Et inversement parfois le tirage n'est jamais épuisé, soit que la cote de l'artiste ne le permette pas, soit que les héritiers du droit moral en décident ainsi.
Bref tu as le droit de mourir avant d'avoir épuiser le tirage 

[Sophie94]

Bref tu as le droit de mourir avant d'avoir épuiser le tirage 

Me voilà rassurée ...! Merci pour vos réponses.

[Silbad]

Dans la labo digigraphique que j'utilise, ils procèdent de la manière suivante : chaque tirage est limité dans son format et forme une série (taille et papier) jusqu'à concurrence des 30 exemplaires légalement admis, tous formats confondus. Je ne sais pas si c'est une norme propre à la digigraphie.