Quel appareil photo en 1946 ?

Démarré par oxygène, Mars 02, 2013, 01:05:16

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Gér@rd

Citation de: Andhi le Mars 06, 2013, 15:50:02"La qualité du tissu mais aussi, et je pense surtout, de bonnes conditions de stockage (ni trop sec, ni trop humide) en favorisent la longévité."

Souvent les obturateurs à rideaux d'avant guerre ont mieux vieilli que ceux des années 40 à (environ) 48. Le gros pb était la pénurie de matières premières de bonne qualité. La toile des rideaux (de la soie sur les appareils de haut de gamme) bien sûr mais aussi le caoutchouc étaient remplacés par des substituts (caoutchouc de synthèse pas terrible à l'époque). Il faudra quelques années pour retrouver un approvisionnement correct.

Jean-Claude

Il y avait déjà des reflex au 19ème siècle, Lartigue utilisait en 1912 un "ICA reflex 9X12" avec un objectif ultra lumineux d'ouverture f:4,5 qui ressemblait à un gros MF Rolleiflex mono-objectif

Le premier reflex 24x36 n'est apparu qu'en 1936 tout simplement parceque le format 24X36 n'a lui même été inventé et diffusé que quelques années avant.

Le vrai envol du reflex à été bloqué pendant la durée de la guerre. Dix ans après la fin de celle-ci les reflex 24X36 évolués étaient sur les planches à dessin de toutes les grandes marques....

jpsagaire

Citation de: VCR le Mars 09, 2013, 22:03:40

PS
Ah, merci aussi d'avoir situé le 19ème siècle avec autant de précision.

:D

à lire on apprend beaucoup !

Gér@rd

La visée reflex est très ancienne et date même d'avant la photo (on en voit au 18ème siècle dans des chambres noires  et des chambres claires servant aux dessinateurs). L'idée de l'utiliser en photo est donc sans doute très ancienne et on en voit sur des chambres à plaques effectivement vers la fin du 19ème/début 20ème.

Mais une visée reflex sur un tout petit format (style 18x24, 24x24 ou 24x36) sans visée à hauteur d'oeil juste avec un capuchon (ce que fit Ihagée avant guerre) avait de gros inconvénients. L'image observée était toute petite et inversée gauche/droite et surtout très sombre dès qu'il fallait diaphramer à l'ouverture voulue avant de déclancher. Cela pouvait passer pour des photos assez statiques et être très utile dans certains cas (macro, photo scientifique par ex.) mais pour la photo sur le vif (reportage, famille...) c'était pas pratique du tout et c'est pourquoi les viseurs séparée (type galilée comme sur les Leica et Contax par ex.) perdurèrent très longtemps.

Ce n'est vraiment que lorsqu'apparaissent les premiers reflex à prisme (visée redressée vers 49 avec le Contax D et le Rectaflex) et qu'apparut un peu plus tard (milieu des '50 ?) la préselection du diaphragme (le diaphragme ne tombe à sa valeur affichée sur la bague qu'au moment où on déclenche) que la visée reflex se répandra rapidement.

JMS

Avant la présélection auto du milieu des années 50 on a eu la présélection manuelle, c'est à dire une bague à tourner sur l'objectif juste avant de déclencher...on visait à pleine ouverture et on vissait ensuite un instant pour la photo et on tournait la bague dans l'autre sens pour la photo suivante. Oubli = surex ! 

dioptre

CitationL'image observée était toute petite

Dès le premier modèle Exakta il y avait une loupe ( brevet en 1934 ) qui permettait un grossissement x2 et sans assombrissement des coins.
Ce qui donnait la même grandeur d'image que sur Exakta 4,5x6 sorti en 1932

Gér@rd

#56
Citation de: dioptre le Mars 10, 2013, 20:03:14"Dès le premier modèle Exakta il y avait une loupe ( brevet en 1934 ) qui permettait un grossissement x2 et sans assombrissement des coins. Ce qui donnait la même grandeur d'image que sur Exakta 4,5x6 sorti en 1932

Oui mais en 24x36 la loupe du capuchon ça allait bien pour faire la mise au point, pas vraiment pour cadrer et prendre la photo. On n'avait pas du tout le confort d'une visée à prisme à hauteur d'œil ni même (sans prisme) de celle d'un 6x6 où on peut observer le dépoli à l'œil nu pour cadrer et déclencher. Et il n'y avait pas de présélection du diaphragme (visée sombre). Comparée à la visée claire d'un Leica de la même époque ça ne soutenait pas la comparaison pour le reportage !

Pour la présélection il y a eu effectivement le système de présélection semi auto où il fallait tourner une bague sur l'objectif avant de déclencher (j'avais ça sur l'Helios du Zenit et j'oubliais 2 coups sur 3  :D). Et il y a eu après un autre système où il fallait armer l'objectif en tirant sur une gâchette : mieux mais le diaph tombait au premier cran du déclencheur et on pouvait pas le réouvrir (y avait plus qu'à terminer de déclencher...). Et après ça ce fut (enfin !) l'arrivée de la présélection complètement auto...

JMS

Il y a eu aussi un excellent système par exemple sur des Alpa et Exakta,...l'objectif avait son propre déclencheur en appuyant cela fermait le diaph et ensuite en bout de course une tige sortait de l'objectif pour appuyer sur le déclencheur du boîtier situé en façade. Aucun oubli possible.

Gér@rd

Oui c'est exact pas de pb de présélection sur les Exakta (mais je ne sais pas si c'était déjà fait sur les premiers modèles). Ils avaient contourné très élégamment (car de façon hyper simple) le problème de là présélection en couplant le déclencheur du boîtier avec un déclencheur de la présélection sur l'objectif ! Je ne crois pas avoir vu ce système ailleurs que chez Exakta (et Alpa mais j'avais jamais remarqué qu'ils l'avaient). Ça aurait pu être fait par n'importe quel autre constructeur (ça impliquait simplement que le déclencheur soit sur l'objectif).

Andhi

La Graflex RB Super D auquelle je faisais allusion plus haut a un diaphragme à présélection automatique, donc avec une visée à pleine ouverture.
Le modèle 3 1/4 X 4 1/4, le plus ancien, est sorti à partir de 1941.

Sur la RB série B 6 X 9 de 1950, la bague des diaphragmes a des crans; en les mémorisant, on peut facilement sélectionner l'ouverture.

Comme on a parlé de la Speed Graphic pour le reportage, il me semble que d'autres Graflex, moins photogéniques (c'est peu dire...)  mais plus efficaces, ont aussi leur place.

dioptre

CitationOui mais en 24x36 la loupe du capuchon ça allait bien pour faire la mise au point, pas vraiment pour cadrer et prendre la photo

Que le confort de visée ne soit pas celui du reflex avec prisme, c'est sur.
Par contre la loupe de l'Exakta permettait bien la visée de l'entièreté du champ.
Sauf les tous premiers exemplaires la loupe était rectangulaire pour s'adapter au format

stratojs


Etienne74

c'est pas une 4x5....   mais 100 boules pourquoi pas :)
rien que de la lumière ;)

Jean-Claude

Citation de: jpsagaire le Mars 10, 2013, 15:11:01
:D

ben oui Lartigue photographiait aux débuts du 20ème siècle avec des appareils du 19ème siècle comme le font Aujoud'hui beaucoup de personnes en utilisant des argentiques du siècle passé  ;)

veto

Citation de: Jean-Claude le Mars 17, 2013, 04:15:41
ben oui Lartigue photographiait aux débuts du 20ème siècle avec des appareils du 19ème siècle comme le font Aujoud'hui beaucoup de personnes en utilisant des argentiques du siècle passé  ;)
Il y en a même qui jouent avec des binious bien plus vieux ... J'ai entendu dernièrement à Nantes Regis Pasquier et son Del Gesu ( 1720 je crois ) ébin c'était pas mal du tout ...

veto

Citation de: Jean-Claude le Mars 17, 2013, 04:15:41
ben oui Lartigue photographiait aux débuts du 20ème siècle avec des appareils du 19ème siècle comme le font Aujoud'hui beaucoup de personnes en utilisant des argentiques du siècle passé  ;)
Il y en a même qui jouent avec des binious bien plus vieux ... J'ai entendu dernièrement à Nantes Regis Pasquier et son Del Gesu ( 1720 je crois ) ébin c'était pas mal du tout ...

veto

On ne peut que se rabâcher ou se contredire ... :D :D :D

dioptre

CitationLartigue utilisait en 1912 un "ICA reflex 9X12"
Est-ce certain ?
Et était-il déja construit avant 1900 ?

Voir l'excellent article :
http://www.galerie-photo.com/voiture-jacques-henri-lartigue-analyse.html
je cite :

Il existe dans la littérature publiée aussi bien matériellement qu'électroniquement un consensus sur le fait que Jacques Henri Lartigue utilisait un appareil de marque ICA. Nous garderons cet argument car il ne change en rien la démonstration que nous voulons exposer. Nous avons cependant un sérieux doute sur le fait que Jacques Henri Lartigue ait utilisé un reflex ICA. En effet, dans l'ouvrage J.H. Lartigue, édition Chêne, 1974, il y a une double page consacrée aux appareils dont Lartigue s'est servi. Apparemment Lartigue n'a jamais eu d'ICA 9x12, mais seulement un ICA 6x9 qu'il a utilisé entre 1930 et 1938. Par contre deux appareils à obturateur à rideau pourraient convenir :
– Un Klapp-Krauss-Zeiss à plaques 9x12 - obturateur à rideau 1/1000, obj. Zeiss F. 4,5 - 3 châssis doubles et magasin 12 plaques, utilisé entre 1910 et 1914.
– Un Reflex Ernemann 9x12 - obj. Zeiss 4,5 (et télé - peu employé), obturateur à rideau 1/1000 - 6 châssis et 1 magasin 12 plaques - châssis films Packs, utilisé entre 1910 et 1938.

Andhi

Voilà qui ressemble aux réflex Graflex de l'époque.

Ici, une RB Series D avec un dos "bag mag", un dos magasin avec sac, à 18 vues, et avec objectifs interchangeables.
L'obturateur à rideau comporte 5 fentes, pour aller jusqu'au 1/1000.

Andhi

#69
La plaque des vitesses, avec le lien entre l'ouverture de la fente en haut (de 1,5 à 1/8ème de pouce) et la tension du ressort de 1 à 6, à gauche; la plus grande fente (totalité du format), la 5ème, non mentionnée, est utilisée pour la pose T ou lorsqu'on adapte une optique avec obturateur central incorporé :