Petits secrets de fleurs...

Démarré par Roland Ripoll, Juin 29, 2022, 10:28:01

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Berzou


Roland Ripoll

Merci !

La Jussie pour décontaminer l'eau...

La pollution des eaux provient surtout des métaux lourds mais aussi des insecticides et des herbicides utilisés en agriculture.
La Jussie (mais également la Menthe aquatique, le roseau commun ou la Laitue d'eau) a la propriété, grâce à son système racinaire, de capter ces polluants. On a observé que ces plantes, même mortes, conservaient leurs capacités filtrantes.

Il n'est donc nullement besoin de la planter ou de la cultiver  au risque de déséquilibrer la biodiversité. Nous savons tous que le Jussie est une plante envahissante qui prolifère dans nos cours d'eau, et qui, de par son pouvoir tapissant, entrave l'écoulement des eaux et empêche la lumière de passer. En cela, elle limite les possibilités de navigation, étouffe la végétation, réduit l'oxygène dans l'eau amenant au comblement des plans d'eau et à une chute de la biodiversité.

La Jussie est donc récoltée. Après plusieurs jours de séchage, elle est broyée en une poudre de fines particules, permettant de façonner des colonnes filtrantes pour devenir un filtre végétal très efficace. En effet, l'eau prélevée dans une rivière polluée passe à l'intérieur de ce filtre où  la poudre de Jussie se charge en zinc, arsenic, fer. et autres polluants.  Les filtres, gorgés de métaux, sont ensuite rapportés dans des centres spécialisés où ces métaux sont récupérés et réutilisés. offrant ainsi une solution zéro déchet...

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Etre simple pour être vrai

agl33


Roland Ripoll

Merci agl33 !

Je pensais que découvrir quelques petits secrets des fleurs intéresserait plus de monde...
Etre simple pour être vrai

discus

je viens de découvrir ce fil .Impressionnant autant pour les photos d'une qualité à couper le souffle que par les commentaires .Merci pour ce partage.

Gil 54

Un fil super intéressant ; à la maison, nous utilisons aussi nos plantes (sauvages ou +/- cultivées) pour faire des remèdes.

thym, sarriette, romarin, bourrache, consoude, souci, ail des ours, reine des prés, millepertuis, orties, et encore bien d'autres.

Merci Roland.

Mex (alias Jmc)

Très intéressante cette plante

bien joli fleur..
Jean mi

Clic-Clac 51

J'avoue avoir un faible pour la première de cette belle série
Bravo Roland
Amicalement Denis ;)

Roland Ripoll

Merci !

Se faire du mouron... Oui mais lequel ? Mouron rouge ou Mouron des oiseaux ?


"Se faire du mouron" est une expression argotique, un peu ancienne et démodée qui signifie "se faire du souci".

Quel rapport avec la plante du même nom ? Selon certains:

- Les graines de Mouron rouge (Anagallis arvensis) étaient autrefois utilisées pour traiter l'anxiété, un usage qui aurait donné naissance à l'expression "se faire du mouron"...

On pensait en effet qu'il était susceptible de soulager les hypocondriaques, les personnes crispées et anxieuses à l'excès quant à leur état de santé, ainsi que  ceux qui souffrent de mélancolie. Son nom Anagallis lui vient d'ailleurs du grec Anagelaô, qui signifie «je ris» ou «je chante».







Selon d'autres:

- Le terme mouron en argot  désigne la chevelure, en référence aux poils blancs des feuilles du Mouron des oiseaux (Stellaria media). On disait d'ailleurs "ne plus avoir de mouron" pour dire qu'on était chauve...

On a constaté parfois chez certaines personnes anxieuses ou qui ont subi un choc émotionnel important, que ce soit de graves soucis, un stress intense ou une grosse frayeur, que leurs cheveux viraient au blanc très rapidement.

Par extension, l'expression "se faire du mouron" a fini par devenir synonyme dans le langage populaire de "se faire des cheveux blancs".







J'avoue avoir une préférence pour la première hypothèse car les poils blancs du Mouron des oiseaux ne sont pas franchement visibles sur le terrain, ce n'est pas du moins ce qui saute aux yeux...
Etre simple pour être vrai

Charly 84


agl33

Les deux variétés sont belles je trouve.

Clic-Clac 51

C'est toujours aussi instructif
Merci Roland de partager
Amicalement Denis ;)

robsou

De jolies images illustrant ces fleurs  et des informations intéressantes sur les relations entre l'origine du nom de fleurs et leurs propriétés.

Robert

Mex (alias Jmc)

Citation de: robsou le Janvier 25, 2025, 10:12:02De jolies images illustrant ces fleurs  et des informations intéressantes sur les relations entre l'origine du nom de fleurs et leurs propriétés.

Robert

je plussoie +1

 je n'aurais pas fait mieux Roland bravo encore!!
Jean mi

Kodjock

Des fleurs qui ont une histoire et qui nous offrent de superbes photos !
Amicalement, Jean Paul

Ludo37

Citation de: Kodjock le Janvier 29, 2025, 07:50:48Des fleurs qui ont une histoire et qui nous offrent de superbes photos !
Idem pour moi ! Bravo Roland .
Ludo

ChrisC06

Roland, c'est toujours un grand plaisir de passer par chez toi...  :)
On en prend plein les yeux et on se remplit bien la tête !
C'est passionnant en plus d'être beau !
Chris

Seb65

Je ne connaissais pas le pouvoir filtrant de la jussie. Et je trouve tes images de mouron toujours aussi jolies et réussies, surtout quand on connait la petitesse de la plante !  :)

Roland Ripoll

Merci !

Le  trèfle blanc empoisonne au cyanure...

Le trèfle blanc (Trifolium repens) libère du cyanure lorsque ses tissus foliaires sont endommagés. Cette réponse chimique, appelée cyanogenèse, lui permet de se défendre contre les attaques des herbivores, escargots, insectes ou divers rongeurs et, à la campagne, les vaches, les moutons et les chèvres.
Il n'est pas un cas unique. La cyanogenèse a en effet été découverte chez environ 2 600 espèces végétales.



Le cyanure d'hydrogène (formule HCN) est un poison extrêmement toxique, inhibant la respiration cellulaire. D'ailleurs, la plante ne le stocke pas tel quel, cela serait trop dangereux. Elle produit des composés précurseurs, des glycosides cyanogènes.



Le Trèfle blanc fabrique deux sortes de glycosides qui sont emmagasinés dans la vacuole, structure de la cellule végétale. Lorsqu'il attaque une feuille, le prédateur casse des cellules et libère une enzyme qui se trouve normalement dans la paroi. Cette enzyme entre alors en contact avec les glycosides, les décomposant et dégageant ainsi le cyanure d'hydrogène.



A la campagne mais pas en ville !

Une étude internationale menée en parallèle dans 26 pays, sur six continents et dans 160 villes a en effet observé que les trèfles blancs citadins, étant moins soumise en milieu urbain à l'action des herbivores, produisent beaucoup moins de cyanure d'hydrogène que leurs comparses campagnards.





Les chercheurs vont maintenant essayer de déterminer si l'énergie que le trèfle consacrait auparavant à la production d'acide cyanhydrique est utilisée à d'autres fins, comme, par exemple, une reproduction plus importante ou une plus longue longévité...

Etre simple pour être vrai

agl33


poc128

Un fil très intéressant très bien documenté.
Un gran merci roland pour le partage de tes connaissances
 ;)
Take a walk on the wild side..

Charly 84


poc128

On a le droit de poster nos propres images sur ce fil où pas ?
 ;)
Take a walk on the wild side..

Roland Ripoll

Merci !

Citation de: poc128 le Mars 03, 2025, 18:57:51On a le droit de poster nos propres images sur ce fil où pas ?

Non désolé, c'est un fil avec une thématique bien précise à laquelle je tiens.

Et puis l'intérêt de ce fil (si intérêt il y a) c'est davantage les informations que les images qui ne viennent  qu'en illustrations...
Etre simple pour être vrai

poc128

Citation de: Roland Ripoll le Mars 03, 2025, 19:05:33Merci !

Non désolé, c'est un fil avec une thématique bien précise à laquelle je tiens.

Et puis l'intérêt de ce fil (si intérêt il y a) c'est davantage les informations que les images qui ne viennent  qu'en illustrations...

Ok, je comprends très bien, c'est pour cela que j'ai préféré posé la question.
 ;)
Take a walk on the wild side..